C’est tout un cirque qui a été érigé autour d’un supposé scandale du à l’accès de quelques touristes israéliens au territoire tunisien. Un cirque monté à la hâte et qui cache mal l’empressement de quelques hommes « politiques » de se débarrasser du ministre délégué chargé de la sécurité, Ridha Sfar. En réalité, derrière toute cette histoire suscitée par un groupe de touristes qui ont osé pénétrer en Tunisie, à croire que ce sont les hommes de Tsahal qui ont débarqué de leurs destroyers sur les ponts de La Goulette, derrière toute cette histoire, c’est la tête de Ridha Sfar qui est mise en jeu.
D’ailleurs, lui, non plus, n’en est pas à son premier « accrochage » avec la crème de l’élite politique tunisienne, puisqu’il a, aussi, fait l’objet de certaines « réticences » au moment de la proposition de son nom au sein du gouvernement Jomâa. Notamment, et surtout, de la part des brillants représentants des partis de « feue » la Troïka et ses satellites.
Car déjà, dès le départ, il suscitait des inquiétudes chez ces honorables messieurs et dames qui redoutaient de bruyants remue-ménages au sein de l’appareil sécuritaire, à même de dévoiler leur travail d’infiltration et de sape de cette machine.
D’ailleurs, des sources sécuritaires ont confirmé au quotidien Achourouk, que les vraies raisons de cette campagne orchestrée contre le ministre Sfar sont au nombre de trois, essentiellement.
· D’abord, la résolution apparente de Ridha Sfar de soutirer des mains des prédicateurs salafistes et autres groupes takfiristes, les mosquées tunisiennes, ce qui entraverait les réseaux installés pour honorer les engagements pris par certaines parties pour assurer le recrutement des « guerriers de Dieu » en terre de Syrie.
· Ensuite, Sfar devient gênant de par son empressement de combattre le terrorisme implanté dans le pays, d’autant plus qu’il commence ces derniers jours à accumuler les succès dans cette guerre, soutenu par un appareil sécuritaire qui semblait se remettre de ses blessures de la révolution et des coupes opérées dans ses rangs par les ministres qui se sont succédés au département de l’intérieur et qui ont joué le jeu de certains partis politiques.
· Enfin, la troisième raison de l’acharnement contre Ridha Sfar, est celle d’anticiper ce qu’il a commencé à préparer comme purge dans le ministère de l’intérieur dans le sens de le purifier des éléments infiltrés qui ont fini par constituer tout un appareil redoutable de sécurité parallèle.
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