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Terrorisme islamiste : 20 ans que l’Algérie crie dans le désert

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Depuis vingt ans, l’Algérie combat, presque seule, ce qui est maintenant considéré, enfin, comme une menace mondiale.

   Enterrement de victimes de massacres à Ben Achour près de Blida dans les années 1990.  Le 16 janvier 2013 et son lot de terroristes de toutes les nationalités passant d’un pays à l’autre auront eu l’effet d’un électrochoc sur la communauté internationale. Oui, le terrorisme est un ennemi sans frontières. Voilà plus de vingt ans qu’Alger le dit. «Mieux vaut tard que jamais, mais la prise de conscience de la dimension internationale du terrorisme a été tardive», relève un cadre de l’Etat algérien. Il revient sur le long processus lancé par Alger durant les années 1990 pour inscrire le terrorisme dans l’agenda des urgences mondiales.
Une situation qui tranche avec l’actuelle dynamique mondiale de «lutte globale» contre le terrorisme, enclenchée depuis les attentats du 11 septembre 2001. Un diplomate basé en Europe se souvient : «On transmettait aux capitales occidentales rapport sur rapport, en vain. Ils prétendaient que l’Algérie faisait face à des ‘‘groupes d’opposition armés’’ et qu’il était ‘‘compréhensible’’ que les islamistes répondent par la violence à la ‘‘confiscation’’ de leur prétendue victoire électorale.» «Des années durant, témoigne un ancien officier de la lutte antiterroriste, nous n’avions même pas le droit d’importer de la chevrotine ! Les Occidentaux nous ont asphyxiés ! Et c’est à peine s’ils ne nous accusaient pas, nous, l’armée, d’être coupables à la place des terroristes
Un ancien ambassadeur se rappelle aussi : «L’isolement de l’Algérie n’était pas une vue de l’esprit à l’époque. Lors de la conférence de Sant’Egidio en 1995, notre ambassade à Rome a été privée de moyens de télécommunication ! Ceci est un tout petit exemple de l’ambiance à l’époque !» Après les grands massacres de 1997, l’Algérie «avait invité le panel onusien pour se rendre compte sur place de ce que nous étions en train d’affronter. Et nous avons même invité des services secrets étrangers pour qu’ils constatent par eux-mêmes la situation», révèle un diplomate.
«Se présentant eux-mêmes comme des persécutés, plusieurs leaders islamistes, notamment ceux qui revendiquaient des attentats en Algérie, trouvaient refuge dans les capitales occidentales, au nom de la liberté d’expression», note un journaliste spécialiste des questions sécuritaires. Pire, Alger avait même accusé des pays arabes «frères» d’avoir «contribué activement ou tacitement à la perpétuation de la crise algérienne» pour reprendre les mots du président Bouteflika devant les ministres de l’Intérieur arabes réunis en 2000 à Alger. Pour rappel, le Conseil des ministres de l’Intérieur arabe a mis huit ans, de 1990 à 1998, pour élaborer une convention contre le terrorisme, sous le forcing de l’Algérie.

Exaspération

Alger a dû également batailler au niveau africain, face au silence occidental, pour booster une réflexion autour d’un cadre juridique synchronisé contre le terrorisme en Afrique et aboutir enfin au Plan de l’Union africaine de prévention et de lutte contre le terrorisme adopté justement à Alger en 2002. En 2008, à l’Onu, Abdelkader Messahel, ministre délégué aux Affaires maghrébines et africaines, exprimait pleinement l’exaspération algérienne en pointant la «difficulté à trouver un consensus global sur le terrorisme» aux Nations unies. Mais avant même d’arriver à ces étapes dans les années 2000, Alger s’est efforcée d’expliquer dans tous les forums mondiaux et lors des rencontres bilatérales le caractère transnational du terrorisme.
«Au plan idéologique, le terrorisme islamiste s’inscrit dans une logique qui réfute les frontières des Etats séculiers au profit de la notion de Oumma qui peut s’étendre géographiquement mais aussi, ce que ne comprenaient pas les Occidentaux, humainement, autrement dit aux communautés musulmanes immigrées», explique notre expert qui ajoute : «Autre volet, le projet terroriste, appuyé sur cette vision transfrontalière, articule sa logistique et ses relais au-delà des frontières du pays visé». Combien de cellules djihadistes ont été démantelées en Europe à la fin des années 1990 et début 2000 ? Des dizaines. «Ce n’est qu’à cette époque que l’approche d’Alger a été assimilée», renchérit le diplomate.
Dès la moitié des années 1990, la connexion entre les groupes armés algériens et la nébuleuse terroriste mondiale s’est renforcée. Déjà en 1995, il y avait des échanges de lettres entre «l’émir» du GIA, Djamel Zitouni, et celui qu’on connaîtra — bien plus tard — comme le bras droit d’Oussama Ben Laden, l’Egyptien Ayma Azhawahiri ! Mais le grand tournant remonte certainement au 11 septembre 2001 et l’émergence d’une conscience mondiale face au danger terroriste et à la menace asymétrique. Washington a été, bien avant l’UE, sensibilisé par Alger sur le risque de création d’un sanctuaire terroriste au Sahel.
Les Etats-Unis, avec des résultats mitigés, ont donc lancé les initiatives Pan-Sahel en 2002 et, plus tard en 2005, la Trans-Sahara Counterterrorism Initiative (TSCTI), tentant de participer à la formation des troupes de la région sahélienne. «Pendant des années, Alger n’a eu de cesse de prévenir contre les risques que concentre la région subsaharienne : absence de l’Etat, trafic en tout genre, influence salafiste, pauvreté, revendication identitaire, espace difficile à contrôler… Ce n’est que maintenant qu’une partie de la communauté internationale se réveille, et avec quelle solution ?», appuie le cadre de l’Etat évoquant «la brutalité et le caractère tardif» de l’intervention française au Mali. «Alger a toujours préconisé les solutions globales contre le terrorisme, sa longue expérience de confrontation — et les échecs en Irak, en Somalie et en Afghanistan — ont bien démontré les limites du seul matraquage militaire», conclut un expert.
Adlène Meddi
www.elwatan.com

Pourquoi y-a-t-il 7 jours dans la semaine ?

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L’héritage culturel et mystique de l’Irak

Exploit vieux de 4400 ans, « l'impérialisme culturel » des Sumériens, ces anciens Irakiens, continue de triompher universellement jusqu’à nos jours : c’est la semaine de sept jours, l’heure de 60 minutes, la minute de 60 secondes et la journée de 24 heures.  Comment peut-on expliquer cela? Pourtant, à l’origine, les Sumériens considéraient 7 comme un nombre démoniaque. Le choix de la semaine de sept jours, qui a triomphé d’autres semaines, comme celle de 10 jours, a reposé sur des considérations religieuses, et non sur sa valeur pratique. Depuis son choix par les Sumériens, Il a sauté allègrement d'une base religieuse à une autre, d'Ur à Babylone, et de Babylone en Israël pour conquérir le judaïsme, puis la chrétienté et enfin l’islam. Il infiltré l'empire romain avant le christianisme, et a conquis l’Inde plusieurs siècles avant les premiers envahisseurs musulmans. Les colonisateurs européens l’ont propagé à travers les Amériques. Aujourd'hui, la plupart des êtres humains prend pour acquis que leurs activités sont enregistrées au cours des semaines de 7 jours. Si vous en demandez la raison au commun des mortels, vous aurez deux types de réponses. Il y a ceux qui pensent que la semaine a une réelle signification religieuse, et ceux qui n'ont pas un tel sentiment. Mais vous trouverez difficilement de gens qui savent réellement d’où vient la semaine de 7 jours.

Les Sumériens

La plus ancienne civilisation humaine a pris naissance en Irak : c’est la civilisation sumérienne. Elle a pris naissance dans une région historique située dans le sud de l'Irak, la Mésopotamie. Elle a duré de la première colonie d'Eridu dans la période d'Obeïd (fin du VIe millénaire av. J.‑C.) en passant de la période d'Uruk (IVe millénaire av. J.‑C.) et les périodes dynastiques (IIIe millénaire av. J.‑C.) jusqu'à la montée de Babylone au début du IIe millénaire av. J.‑C.. Le terme sumérien s'applique à tous les locuteurs de la langue sumérienne. Elle constitue la première civilisationvéritablement urbaine et marque la fin de la Préhistoireau Moyen-Orient.
Les Sumériens et leurs successeurs akkadienspossédaient une culture exceptionnellement avancée, on leur doit notamment :
  • la fondation des premières cités-États (Ur, Lagash, Uruk, Umma, etc.) ;
  • peut-être le premier système politiqueà deux assemblées ;
  • Les concepts de loi, de gouvernement et de vie urbaine
  • le travail du cuivre ;
  • La poterie et le développement de la roue à des fins de transport,  deux bonds en avant dans les domaines de la vie quotidienne.
  • l'utilisation de la brique dans la construction d'habitations ;
  • la première architecture religieuse connue (temples puis ziggourats) ;
  • le développement de la statuaire ;
  • l'écriture, 
  • les mathématiques et l'écriture des nombres en système sexagésimal;
  • le premier système scolaire ;
  • le commerce et la notion d'argent.
  • Leurs mythes de la création du monde et de la naissance de la civilisation. On leur doit, par exemple, la notion de déluge universel.  Tous leurs mythes et leurs histoires ont été repris dans la Bible, et ailleurs, tout en étant adaptées au monothéisme.
  • On leur doit également un système astronomique et mathématique qui permit de diviser le temps et l'espace en degrés ce qui allait, plus tard, aboutir à nos heures, nos minutes et nos unités de mesure linéaire. Ils ont défini l'heure de 60 minutes et la minute de 60 secondes. Ces choses-là sont venues facilement à des gens qui ont fondé leurs mathématiques non pas sur un système décimal mais sur un système sexagésimal, c'est-à-dire basé sur 60.
  • La semaine de 7 jours. Alors que l'année, le jour et le mois sont des divisions naturelles du temps (définies par l’observation de la lune et du soleil), la semaine est une curiosité d’origine sumérienne.

Pourquoi une semaine de sept jours ?

Plusieurs explications sont plausibles.
  1. Les Sumériens adoraient sept dieux dont ils pouvaient voir la représentation dans le ciel sous la forme de sept astres : Soleil, Lune, Mars, Mercure, Jupiter, Vénus, Saturne. Ils ont donné les noms des jours (Lundi pour Lune, Mardi pour Mars, etc. et Dimanche pour Soleil, qu'on constate dans Sunday).
  2. La Lune tourne autour de la Terre en 28 jours environ et pendant ce temps, elle se montre sous quatre aspects différents : nouvelle lune, premier quartier, pleine lune et dernier quartier. En divisant 28 par 4, on obtient 7 jours, ou une semaine.
  3. Dans leur système de numération basé sur 60, le premier nombre qui ne divise pas 60 est 7. En effet, 60 est divisible par 1, 2, 3, 4, 5, et 6. Le premier nombre récalcitrant, celui qui ne divise pas 60, c’est 7. Donc, les Sumériens ont considéré 7 comme un nombre démoniaque, et on sait qu’entre le démoniaque et le sacré il n’y a qu’un petit pas. Ils ont donc décidé que l’on devait se reposer tous les septièmes jours : le 7, le 14, le 21 et le 28, considérés comme jours néfastes.

Les influences sumériennes avaient suivi la migration d’Abraham vers l’Ouest et ont contribué à former les traditions hébraïques. Nous avons vu l'histoire du déluge de la Bible et l’épopée sumérienne de Gilgamesh. Les Juifs ont aussi perpétué la semaine de sept jours dans le récit de la Création de la Genèse.
La semaine sumérienne a aussi atteint l'Inde vers -2.000, à temps pour entrer dans certains des textes sacrés hindous. Le système de sept jours a donc sauté allègrement d'une base religieuse à une autre,.
Si l’on regarde du côté d’autres civilisations très anciennes, comme celles d'Égypte et de Chine, on constate qu’elle avaient des semaine de 10 jours. Ce qui paraît beaucoup plus compréhensible, car les gens ont dix doigts pour compter, et que la plupart des civilisations utilisaient la numération décimale. On peut se demander si la semaine de 10 jours, plus fatigante que celle de 7 jours, n’a pas provoqué la fameuse fuite (ou exode) des travailleurs juifs d’Egypte, pour aller vers des pays pratiquant la semaine de sept jours, moins longue et moins fatigante.

Les noms des mois solaires arabes

 

Babylone
Sumer
Assyrie
Mois solaire  arabe

Nisanu
Bar-zag-ga
Mana
Nissane = نيسان = Avril

Ayaru
Gu-si-sa
Aiarum
Ayyar = آيار = Mai

Simanu
Sig-ga
Makranum
Haziyrane = حزيران = Juin

Duzu
Shu-nummun
Dumuzi
Tamouze = تموز = Juillet

Abu
Ne-ne-gar
Abum
Aabe = آب = Août

Ululu
Kin-Ninni
Tirum
Ayloul = أيلول = Septembre

Tashritu
Du
Niqmum
Tichrine I = تشرين الأول = Octobre

Arahsamnu
Apin-du-a
Kinunum
Tichrine II = تشرين الثاني = Novembre

Kislimu
Gan-gan
Thamkhirum
Kanoun I = كانون الأول = Décembre

Tebetu
Ziz
Nabrum
kanoun II = كانون الثاني= Janvier

Shabatu
Ab-ba-e
Mamitum
Chabbate = شباط =Fèvrier

Addaru
She-gur-ku
Adarum
Azar = اذار = Mars


On voit bien que les mois solaires dits « mois arabes », sont en fait les mois suméro-babyloniens.

Conclusion


L'influence de ces calendriers sur les calendriers plus modernes (égyptien, hébreu, musulman et grec) est extrêmement importante.
Des calendriers mésopotamiens, le calendrier moderne, dit grégorien, hérita :
  • du découpage des jours, des heures, des minutes et des secondes ;
  • du nom des jours ;
  • de la semaine de sept jours ;
  • du découpage d'une année solaire en douze mois de durée différente.
En raison d'un nombre de coïncidences historiques, physiques, ésotériques, et mathématiques, le chiffre 7 est parfois considéré comme un « chiffre magique » et parfois, démoniaque. Nous y reviendrons
Hannibal Genséric

Tunisie explosif : Ali Larayedh expose le véritable projet d’Ennahda en Tunisie

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Ali Larayedh : 
je suis contre le statut de la femme, contre le planning familial, contre le tourisme, contre la vente de l'alcool, contre le tourisme...et nous plaçons l'islam au-dessus de tout. Dans ce document rare (interview d'Ali Larayedh en 1990), vous avez le projet d’Ennahda à l’état brut et vous avez aussi les raisons pour lesquelles Ben Ali a décidé de les isoler après les avoir libéré de prison sous Bourguiba. De l'intégrisme intégral (1990) à l'intégrisme intégré (2012)!


Tunisie explosif : Ali Larayedh dévoile le véritable projet d’Ennahda en Tunisie, Document rare.
Dès le coup d’Etat qataro-impérialiste du 14 janvier 2011, les islamistes sont présentés comme de bons citoyens qui ont toujours milité pour un islam éclairé et pour le respect des droits de l’homme. Ils sont présentés aussi comme les victimes d’une dictature qui les a persécuté sans aucune raison. Inversement, l'ancien régime (1956-2011) est présenté comme fasciste, islamophobe et antipatriotique. Le document que nous présentons aujourd'hui remet les pendules à l'heure et montre le véritable visage des islamistes ainsi que les raisons pour lesquelles l'ancien régime les a impitoyablement combattu.
   
Cette interview d’Ali Larayedh a été  accordée au journal Le Temps le 16 avril 1990. En la lisant, on découvre le vrai projet politique d’Ennahda dans toute sa splendeur. Ceux qui s’interrogent encore sur les véritables intentions des islamistes en Tunisie, ou qui sont encore sous l’effet de l’intoxication dont on gave les Tunisiens depuis janvier 2011, n’ont qu’à lire cette interview, celle d'un personnage qui est aujourd'hui à la tête du plus important Ministère : celui de l'Intérieur ! ...

Rappel du contexte

En avril 1990, c’était encore la lune de miel entre le régime de Ben Ali et la secte islamiste de Ghannouchi et de Larayedh. La démocratie était réelle et la liberté d’expression était encore permise pour quelques mois. Sous les pressions américaines, les islamistes devaient être considérés comme des partenaires politiques incontournables et même comme les principaux bénéficiaires du coup d’Etat du 7 novembre 1987; Ben Ali devait alors partager le pouvoir avec les islamistes. Sous la pression de l’opinion publique tunisienne, de la société civile et d’un parti destourien encore puissant, Ben Ali a rompu ce contrat avec l’administration américaine pour s’allier à l’opposition de gauche et aux forces progressistes et féministes du pays.


Avec une Algérie en ébullition et un FIS dopé à bloc, le contexte régional était favorable aux islamistes tunisiens, qui étaient frustrés de voir leurs frères du FIS si proches du pouvoir, conformément à une stratégie américaine sous influence saoudienne. 1990 est l’année où le FIS, lors des élections locales, remporte 953 communes sur 1539 et 39 wilayas sur 48. Les islamistes tunisiens croient que l’heure de leur règne est arrivée et accroissent par conséquent leurs pressions sur le régime de Ben Ali. Quelques mois après cette interview d’Ali Larayedh, le 26 décembre 1991, le FIS obtient 188 sièges sur 231 aux élections législatives.


Avec le réveil patriotique de l’armée algérienne, la donne va changer. Le bras de fer entre le FIS d’une part, le FLN et l’armée de l’autre, est engagé. Conscient du projet américain dans la région, François Mitterrand soutient discrètement le pouvoir algérien. Le 29 juin 1992, Mohamed Boudiaf est assassiné à Annaba. C’est l’occasion pour le régime tunisien d’accélérer la marginalisation des islamistes qui va bientôt se transformer en éradication. Galvanisés par l’appui américain, les islamistes vont jouer le tout pour le tout : actions de violence ...et tentatives d’assassinat de Ben Ali. Ce dernier, qui n’avait de toute façon pas l’intention d’établir une véritable démocratie, profite de l’occasion pour se débarrasser d’un mouvement islamiste qui avait changé de nom (Ennahda) mais pas d’idéologie ni de projet politique. Ce projet, le voici décrit par Ali Larayedh, alors numéro 1 d’Ennahda, puisque Rached Ghannouchi avait déjà « courageusement » choisi de s’enfuir ....vivre comme un émir chez les infidèles, sous l'aile protectrice de ses maîtres américano-qataris.

Le projet d’Ennahda selon Ali Larayedh

« L’islam constitue pour nous la référence pour tous nos problèmes socio-économiques », tel est le principe de base islamiste qu’affirme Ali Larayedh. 
  • Etes-vous pour la fermeture des bars ? lui demande le journaliste  Réponse : «Oui, un pays musulman ne doit ni vendre, ni encourager la consommation d’alcool. Les savants de l’islam détermineront si les touristes étrangers peuvent consommer de l’alcool dans un pays musulman ».
  • Êtes-vous pour la fermeture des hôtels ? Réponse : « Oui, progressivement, pour nous orienter vers l’agriculture et l’industrie ».
  • Que pensez-vous du statut de la femme ? Réponse : « D’abord, qu’on ne vienne pas nous dire que ce statut est sans faille. Il a besoin d’être revu et discuté par des sociologues, des savants de l’islam, des juristes. Ensuite, on verra ses avantages et ses inconvénients ». 
  •  Etes-vous pour la liberté de la femme ? Réponse : « Comme principe oui, mais il faut le voir dans la dimension familiale » ! 
  • Une femme peut-elle avoir un passeport et voyager seule ? Réponse : « Les juges et les savants de l’islam détermineront les conditions » ! 
  • Et si les juges et les savants de l’islam sont contre ces droits ? Réponse : « On appliquera alors l’islam dont on cherche d’ailleurs souvent à souiller l’image ».
  • Croyez-vous que le port du voile soit obligatoire ? Réponse : « Oui, toutefois les femmes qui ne le portent pas sont des musulmanes qui commettent des péchés…Nous sommes pour une conduite saine ».
  • Etes-vous contre le planning familial ? Réponse : « Oui, je suis contre le planning familial ». 
  • Que pensez-vous des incidents en Algérie dont les auteurs semblent être des intégristes ? Réponse : « Il s’agit d’une campagne orchestrée par les médias tunisiens visant à porter préjudice à notre mouvement…Le Front islamiste algérien fait d’excellentes choses dont les médias tunisiens ne parlent pas… ».

Lilia Ben Rejeb (Tunisie-Secret.com)

"La galère" des islamistes tunisiens et égyptiens

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C’était plié, certain, couru d’avance, vous dis-je, et seuls des idiots utiles pouvaient ne pas le voir. «L’hiver islamiste succédera au "printemps arabe"», disait-on après les victoires électorales d’Ennahda en Tunisie et des Frères musulmans en Égypte. Jamais les barbus ne rendront le pouvoir, expliquaient bien des gens de droite et de gauche, et ce sera l’instauration de théocraties à l’iranienne.

Deux ans après l’avenue Bourguiba et la place Tahrir, il s’avère pourtant que les «idiots» ne l’étaient pas tant. En Égypte comme en Tunisie, les islamistes sont dans l’impasse, tellement incapables de faire face à la dégradation de l’économie, à la profondeur du mécontentement social et à la déception qu’ils ont suscitées, qu’ils cherchent à ouvrir leurs gouvernements à l’opposition laïque. En Égypte comme en Tunisie, l’opposition pose désormais ses conditions à des islamistes qui ont désespérément besoin d’elle. Elle ne peut pas plus les renverser qu’ils ne pourront, eux, longtemps continuer à gouverner seuls et, moins encore, organiser un coup d’État. On est très loin du précédent iranien. On est dans un blocage politique et la confusion d’une révolution qui n’en est qu’à ses débuts, mais comment tant de bons esprits ont-ils pu se tromper si lourdement ?
C’est tout simplement qu’ils étaient en retard d’une guerre - idéologique en l’occurrence. Comme d’autres, vingt ans plus tôt, allaient ânonnant que «le communisme ne pouvait pas se réformer» au lieu d’analyser les rapports de force de l’URSS contemporaine, ses évolutions sociologiques et ses réalités économiques, les tenants de l’inéluctabilité iranienne n’avaient pas vu les changements des mondes arabes et musulmans depuis la chute du chah.
«Fascisme vert», allaient-ils répétant, comme si cette expression qui a sa justesse pouvait dispenser d’une vraie réflexion sur la diversité, les métamorphoses et le destin de l’islamisme.
C’est ainsi qu’on oubliait que le chiisme dispose d’un puissant appareil clérical sur lequel la théocratie iranienne avait pu se bâtir alors que le clergé sunnite n’est en rien comparable. Ce qui avait été possible en Iran ne l’était pas aussi facilement en Égypte et en Tunisie et ce n’est pas tout. Ce n’est pas seulement que ce modèle théocratique qui avait fasciné beaucoup de gens dans les mondes arabes avait achevé d’y perdre tout prestige depuis que le régime iranien avait écrasé la révolution verte de 2009, celle qui avait en tous points préfiguré les revendications, la jeunesse et la modernité des révolutions arabes.
C’est aussi que l’antagonisme croissant entre les deux religions de l’islam empêchait les islamistes sunnites d’Égypte et de Tunisie de sembler même s’inspirer de l’Iran chiite et que trois décennies, surtout, s’étaient écoulées depuis le retour de l’ayatollah Khomeiny à Téhéran. Or, en trente ans, une nouvelle génération, celle qui a fait les révolutions, est arrivée à l’âge adulte dans les pays musulmans. Elle y compte pour plus de la moitié de la population, est ouverte au monde, branchée sur Internet et aspire aux libertés. La démographie et la sociologie politique des pays arabes n’ont plus rien à voir avec celles de l’Iran de 1979 et les islamistes, à Tunis comme au Caire, pouvaient d’autant moins l’ignorer que leurs propres électeurs sont tout, sauf des jihadistes.
Ces commerçants, petits fonctionnaires et exploitants agricoles qui ont donné leurs voix à Ennahda et aux Frères ne veulent d’aucune confrontation avec l’Occident. Cette petite bourgeoisie ne veut que le respect de l’ordre et des convenances sociales, un climat propice aux bonnes mœurs et à la prospérité des affaires, et les islamistes - en admettant même que leurs propres aspirations soient fondamentalement autres - sont bien obligés d’en tenir compte pour deux raisons.
HELP Tunisia !!!
La première est qu’ils ont besoin que les investisseurs et les touristes reviennent avant que l’économie ne s’écroule. La seconde est qu’il serait impossible d’imposer à l’Égypte et à la Tunisie la rigidité d’un carcan puritain qui leur est étranger et craque, désormais, jusqu’en Arabie Saoudite. Cela ne veut bien sûr pas dire que tout aille pour le mieux dans ces pays. De gauche ou de droite, les laïques ont à s’y battre quotidiennement contre une force au moins aussi réactionnaire que l’étaient les droites religieuses européennes jusqu’au milieu du siècle dernier. Maigres en Égypte mais réels en Tunisie, les droits des femmes sont menacés. Sociale et judiciaire, la pression contre la liberté des individus, de la presse et des opinions redevient étouffante. Entre l’obscurantisme et les Lumières, entre le parti de l’ordre et celui du mouvement, la bataille demeure incertaine et permanente mais, deux ans après le printemps, pour l’instant au moins, ce sont les islamistes qui sont sur la défensive et non plus, déjà plus, les modernistes.

 BERNARD GUETTA,
journal Libération, Paris

29 janvier 2013

Tunisie : Les prédicateurs wahha-bites font la loi

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Al Awadi Princesses de Zarzis
Il va pouvoir "épouser" quatre
parmi ces princesses gamines
âge halal pour le mariage wahha-bite: 6 ans

Invité par l'association Al-Furqan pour l'apprentissage du Coran, le prédicateur wahha-bite Nabil Awadhi a été accueilli à l'aéroport Djerba-Zarzis avec des fleurs par les membres de l'association créée au lendemain de la révolution.
Le prédicateur a été notamment accueilli par les «princesses de Zarzis», appellation qui leur a été donnée par le site islamistes ZitounaTV, dirigé par Oussama Ben Salem, fils de Moncef Ben Salem, ministre de l'Enseignement supérieur, cofondateur de l'association Liberté et Equité et actuel membre du comité de la Choura d'Ennahdha.
Comme quoi, entre Ennahdha et les groupes salafistes wahha-bites, qui sont en train de s'attaquer à la religion et à la culture des Tunisiens, il y a plus que des affinités électives...
Dans son prêche, samedi après la prière, le prédicateur a raconté des «histoires émouvantes», selon le site de Zitouna TV, la télé intégriste, et fait des éloges au port du hijab.
Dimanche, le prédicateur est en visite à Sfax où il devait faire, selon le programme, «une visite sur terrain», avant d'être reçu par Ridha Jaouadi, l'extrémiste qui s'est autoproclamé imam de la mosquée Sidi Lakhmi. Ridha Jaouadi s'est illustré récemment récemment par ses prêches pro-Ennahdha, hostiles à l'opposition et à l’UGTT (Union générale tunisienne du travail).
Depuis qu'Ennahdha est au pouvoir, on ne compte plus le nombre des prédicateurs wahha-bites ayant visité le pays et prêché dans ses mosquées et espaces culturels et associatifs, en mission commandée (imaginez par qui) de propagation de l'extrémisme religieux, version wahha-bite, source où s'abreuvent le terroristes de type Al-Qaïda.
Il y a quelques semaines, le consulat tunisien au Caire a refusé le visa d'entrée dans notre pays à Mahmoud Abderrahim, journaliste et écrivain égyptien, réputé laïque, et peu tendre avec les islamistes. Comme quoi, au pays de l'islamisme rampant, il n'y a plus de place pour la pensée libre. Toute la place est pour la propagande islamiste la plus obscurantiste, la plus réactionnaire.

Le Palais de Carthage lui déroule le tapis rouge 


Monsieur Imed Daïmi, le directeur du cabinet du président de la république -provisoire, inconsistant et falot- Moncef Marzouki, a accueilli Nabil Awadhi au salon d'honneur de l'aéroport de Tunis-Carthage.
Se présentant comme un laïque garant de la bonne conduite démocratique des islamistes,  M. Marzouki ne cesse pas , cependant, de dérouler le tapis rouge aux dirigeants salafistes wahha-bites. Personne ne croit plus aux contorsions politico-idéologiques de cet ex-défenseur des droits de l'homme devenu une marionnette aux mains des islamistes. Depuis qu’il est président, la morale de Mr Marzouki est devenue extrêmement élastique et adaptable à toutes les situations.

La Ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance  piégée

Lors de son passage dans un débat sur la chaîne Attounssia, lundi soir 27/1/2013, Mme Sihem Badi est intervenue dans un débat qui était en partie consacré aux activités du prédicateur koweïtien. Ce dernier s’était fait photographier à Zarzis (photo ci-dessus) avec plusieurs gamines, âgées vraisemblablement de 3 à 6 ans, portant un voile. Depuis l’avènement du « gouvernement de la honte » islamiste, plusieurs prédicateurs wahha-bites ainsi que des « touristes du sexe » qataris, émiratis, koweïtiens et saoudiens (quelquefois ce sont les mêmes : prédicateurs et touristes du sexe)  ont fait de la Tunisie une destination privilégiée. 
Sur le plateau de TV, la question posée à Mme Badi était simple: condamne-t-elle, ou pas, le fait de voiler les petites filles ? En d’autres termes: a-t-on le droit de décider pour elles ? De les considérer comme des objets susceptibles d’attiser la convoitise des vieux barbus mâles ? De les conditionner dès leur plus jeune âge vers une idéologie d’origine wahha-bite peu conforme aux droits humains et aux traditions tunisiennes? 
Réponse, du bout des lèvres, de Mme Badi : «Oui, c’est condamnable». 
Mais elle continue, d’une voix plus ferme : « mais pourquoi ne condamnez-vous pas les menaces qui pèsent sur nos enfants, les menaces venues de l’Occident, la drogue, Internet et ses innombrables sites pornographiques?»   
Madame la Ministre « oublie » ainsi que les trafiquants de drogue ne sont pas reçus au salon d’honneur de l’aéroport de Tunis Carthage par le directeur de cabinet du président, et ne circulent pas en limousine dans le pays, accompagnés de motards.
Mais, en répondant ainsi, la Ministre s’est piégée toute seule, puisqu’elle met sur le même niveau : le voile des fillettes, la drogue et la pornographie. Dont acte. Si elle est cohérente avec ses déclarations, elle devrait donc demander à son gouvernement l’interdiction du voile pour les fillettes, et punir les pères de celles-ci à des peines comparables aux peines infligées aux autres délinquants que sont les trafiquants du sexe et de la pornographie, et les trafiquants de drogue. Même s’ils sont islamistes ou salafistes, tunisiens, koweïtiens, qataris ou saoudiens. Mais ne rêvons pas, ce gouvernement d'incapables et d'ignares ne sait pas ce que cohérence veut dire.
Pour conclure, nous invitons Madame la Ministre à lire ce que dit le consulat américain de Jeddah, sur, justement, l'alcool, le sexe et la prostitution chez les Saoudiens,maîtres idéologiques des islamistes tunisiens.


WikiLeaks : Alcool, sexe et drogue chez la jet set saoudienne : La face cachée du wahhabisme


Les islamistes tunisiens nous présentent l'Arabie Saoudite comme la quintessence de l'islam, du pays musulman par excellence. C’est là où se trouvent La Mecque et Médine, c’est là aussi que des millions de musulmans , riches ou pauvres, affluent pour visiter ces lieux saints. La première ville qu’ils visitent, en venant du Maghreb, c’est Jeddah. 

Wikileaks (mémo de novembre 2009) nous révèle : « Derrière la façade du conservatisme wahhabite dans la rue, la vie nocturne de la jeune élite de Jeddah est palpitante », indique ce mémo. « La gamme entière des tentations et des vices est disponible - alcool, drogue et sexe - mais strictement derrière des portes closes ».
« Cette liberté n'est possible que parce que la police religieuse évite les fêtes qui se tiennent en présence ou sous le haut patronage des membres de la famille royale ou des cercles qui lui sont proches », selon le mémo produit par le consulat américain de Jeddah (ouest de l'Arabie Saoudite). Le câble note qu’il existe 10.000 princes en Arabie Saoudite et que les princes saoudiens ont pour habitude de recruter leurs gardes du corps au Nigeria ou dans d’autres pays africains. Il est très fréquent que ces gardes du corps, appelés « khawi », dérivé du mot « akh », grandissent avec les princes ce qui renforce leur fidélité et leur loyauté.
Le document décrit une fête de Halloween avec 150 invités âgés de 20 à 30 ans, y compris des membres du personnel du consulat américain. « Cela ressemble à n'importe quel night-club hors de l'Arabie saoudite: alcool à gogo, jeunes couples dansants, un DJ et tout le monde en costume ». Les grandes fêtes à Jeddah, avec souvent des prostituées, sont un phénomène récent, selon le consulat.

Un Saoudien a indiqué que les riches de la ville invitent des princes pour garder au loin la police religieuse qui veille au respect de la charia, la loi islamique. Le prix exorbitant de l'alcool de contrebande - une bouteille de vodka Smirnoff pouvant coûter l'équivalent de 400 dollars-- fait que l'on remplit les bouteilles d'un alcool fabriqué localement, appelé Sadiqi. Le rédacteur du câble précise que s’il ne l’a pas constaté personnellement durant cette fête, le hashish et la cocaïne sont consommés dans ces milieux sociaux et diverses plusieurs occasions. Le trafic de drogue est sanctionné par la peine de mort et la production ou la consommation d'alcool sont sévèrement réprimés par la loi en Arabie saoudite, sauf pour les princes, les cheikhs, et les puissants, naturellement.
La jeunesse saoudienne profite d’une relative liberté sociale et profite des plaisirs charnels, mais seulement à huis clos - et seulement pour les riches, affirme le mémo du consul. Un jeune homme explique que jusqu'à il y a quelques années, la seule activité du week-end était la drague entre petits groupes dans les maisons des riches. Il n'est pas rare de découvrir que les somptueuses résidences privées de Jeddah possèdent des bars en sous-sol, des discothèques, des clubs et des centres de loisirs.
Un membre de la haute société saoudienne, se fend de ce commentaire, rapporté dans le câble : « Le conservatisme accru de notre société au cours de ces dernières années a seulement déplacé l’activité sociale à l'intérieur des maisons. »
Alors, Madame la Ministre, ne trouvez-vous pas que ce sont les mêmes wahha-bites qui voilent les fillettes, qui les "épousent" avant leur puberté, qui consomment la drogue, boivent de l'alcool, etc.... ? 
De quel côté sont la morale et la civilisation ?
Hannibal Genséric

Tunisie : Force doit rester à la loi

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La plupart des observateurs de la scène politique tunisienne ont remarqué, depuis un an environ, que chaque fois que le parti conservateur religieux Ennahdha a des difficultés avec ses deux alliés de la Troïka ou face à l’opinion publique, il n’hésite pas à allumer des contre-feux. Le but recherché par cette manœuvre qui se veut fine politique, voire machiavélique : faire diversion et ainsi détourner, au moins momentanément, le regard des futurs électeurs potentiels des questions brûlantes de l’heure. Cela est, particulièrement, manifeste en ce moment où le rocambolesque feuilleton du remaniement ministériel traîne en longueur depuis des mois et risque de déboucher, finalement, soit sur un non événement, soit sur l’implosion de la Troïka.
Quelques exemples criants de ces tentatives dilatoires, qui, à bien examiner, sont souvent autant de transgressions des lois du pays.
Un élu nahdhaoui de l’ANC, M. Ali Farès, est revenu sur les circonstances qui ont conduit au décès de feu Lotfi Nagdh, père de six enfants et militant de Nida Tounès à Tataouine. L’honorable député a publiquement et sur les bancs de l’Assemblée, pris la défense des miliciens de la prétendue Ligue de protection de la révolution qui ont porté des coups mortels au défunt. Il n’a pas craint de les qualifier de « héros au service de la révolution ». Il a osé même s’interroger, ensuite, si l’on devait considérer ces actes comme des actes criminels passibles des lois ordinaires ou si l’on ne devait pas, plutôt, y voir « un acte héroïque ».
Il ne suffit pas de dénoncer ici ce qui n’est rien d’autre que l’apologie d’un crime. Il s’agit de savoir s’il existe encore un État de droit dans ce pays. Il s’agit de savoir comment le Président de l’ANC et les autorités publiques laissent passer de tels propos sans qu’aucune mesure ou la moindre sanction ne soit prise. Il s’agit encore de savoir si, en toutes circonstances, force doit rester à la loi ou bien si celle-ci dépend du justiciable. Malheur au pays où s’appliquerait une soi-disant justice qui n’obéit qu’à la loi de la jungle telle que définie par La Fontaine dans « Les animaux malades de la peste » : « Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. »
D’ailleurs, dans certains cas, on pourrait se demander si l’on peut encore parler de justice. Comment qualifier, en effet, le procès pour agression et harcèlement qui vient d’être intenté à des employés de la Watanya par certains de ces sit-inneurs qui ont, impunément, campé, durant plus de cinquante jours, devant le siège de la télévision nationale ? On serait tenté de dire que, dans le cas d’espèce, c’est le voleur qui crie au voleur ! Ce ne sont pas les nombreuses plaintes déposées par les agents du service public empêchés de faire dignement leur travail qui ont été instruites, mais bien celles de ceux qui les ont agressés verbalement et, parfois, physiquement même ! Comment s’empêcher d’exiger encore et encore qu’un ministère régalien comme celui de la Justice ne soit pas détenu par un membre du principal parti au pouvoir, mais par une personnalité indépendante afin qu’en toutes circonstances force doit rester à la loi, à une loi juste et impartiale !

A l’ANC encore, le sieur Habib Khedder, rapporteur général de la commission de rédaction de la future constitution, aurait pris une étrange initiative qui a choqué plus d’un. Fort de cent douze signatures recueillies auprès de ses amis nahdhaouis principalement et ceux du CPR à la Constituante, l’activiste du parti religieux, enfant spirituel et chéri de M. Ghannouchi, a proposé au bureau de l’ANC de changer l’ordre des priorités et de faire passer le projet de loi sur la protection de la révolution, ou, plutôt, projet d’exclusion de la scène politique de nombre d’anciens cadres du Néo-destour et du RCD, sans que ceux-ci soient jugés par les futures instances ad hoc de la justice transitionnelle. Ainsi, miraculeusement, ce projet est devenu, d’un trait de plume, l’urgence du moment alors qu’il n’occupait jusque-là que le 87e rang sur l’agenda de l’ANC ! Il semblerait, comme l’affirme M. Caïd Essebsi, que rien dans « la petite constitution » ou règlement intérieur de l’ANC n’autorise pareille démarche ! Alors, si la loi n’est pas respectée par ceux-là mêmes qui se la sont dictée et qui sont, en outre, actuellement proposés à sa rédaction, que faudrait-il augurer de notre future Loi fondamentale !

Mais si les élus nahdhaouis, et certains parmi leurs alliés, ont signé en masse en faveur de la loi d’exclusion, ils ont carrément refusé de se joindre à plus de soixante-dix de leurs confrères à l’ANC qui réclamaient d’interdire de prêche un prédicateur koweïtien actuellement en visite en Tunisie. Comment s’étonner, d’ailleurs, de ce refus de la part des Nahdhaouis lorsque l’on sait que le sieur Nabil Awadhi a eu droit au salon d’honneur de l’aéroport de Tunis-Carthage où il a été accueilli par le Chef de cabinet du Président provisoire de la République ? Ajoutons aussi que l’un de ces conférenciers, récemment invité pour disserter en présence du Chef de l’État au Palais de Carthage, l’imam Béchir Ben Hassine, a juré trois fois, en pleine mosquée de Kabéria, que s’il avait détenu une once de pouvoir, il aurait immédiatement offert la nationalité tunisienne à l’invité koweïtien. il a ajouté, dans la foulée, qu’il l’aurait, sans tarder, marié à une fille du pays !

Or, le moins que l’on puisse dire, c’est que le discours que tient M. Nabil Awadhi dans ses prêches n’est conforme ni aux traditions ni aux lois en vigueur en Tunisie. Le visiteur ne réclame pas moins que le port du voile intégral pour… les fillettes pas encore nubiles. Ses hôtes n’ont-ils pas organisé une cérémonie qui a dû pleinement satisfaire le jeune prédicateur puisqu’il y avait à son accueil au sud tunisien celles qu’ils ont désignées par « les princesses de Zarzis » ! Par princesses, il faut entendre des gamines de cinq ou six ans, si l’on en juge d’après les photos largement publiées en ce moment par tous les journaux, certaines suçant encore candidement leur pouce, mais, toutes, bien entendu, entièrement voilées de pied en cap ! Il y a là un crime contre l’innocence, un crime contre l’enfance, un crime préjudiciable à un sain développement intellectuel de ces fillettes sacrifiées sur l’autel du wahabisme, oh ! combien étranger à nos mœurs séculaires ! 
Madame la ministre de la Femme et de la Famille, en charge de la protection de l’enfance, n’est pas, apparemment, trop scandalisée par de telles photos ! Son Excellence pense qu’il y a plus grave, selon elle, à savoir certains fléaux importés de l’étranger, comme la drogue et les sites pornographiques sur Internet, qui font des ravages parmi notre jeunesse et la détourne du droit chemin. Soit ! Faut-il, pour autant, fermer les yeux sur d’autres pratiques non moins dangereuses et qui consistent à priver ces innocentes fillettes de leur enfance alors qu’elles ne demanderaient, si on leur donnait le choix, qu’à gambader librement et sans entraves comme toutes celles de leur âge ! Madame la ministre respecte-t-elle les lois qu’elle est chargée de faire appliquer ? En ne remplissant pas entièrement la charge pour laquelle elle est en place ne devient-elle pas complice de ces faux dévots qui commencent par s’en prendre aux enfants d’abord en attendant d’avaler la société entière ?

Pour conclure, rappelons ce bon et judicieux proverbe tunisien qui dit : « Si tu n’as pas honte, fais ce que bon te semble ! » Alors, Madame et messieurs faites ce que bon vous semble car les électeurs finiront bien par vous sanctionner prochainement. Car, il ne faut pas trop compter, malheureusement, sur la justice pour vous rendre comptables de vos faits, gestes et paroles tellement nuisibles à notre société si ouverte et tolérante dont vous avez juré la mort ! Mais si la justice ne fait pas son travail, comptez bien sur nous pour vous empêcher de nuire davantage à notre Tunisie car nous avons décidé d’être pour vous comme une épine au pied ou, pour reprendre un autre dicton tunisien, une arête au fond de la gorge !
 Mohamed Ridha BOUGUERRA

Tunisie : Le sort des jihadistes est-il scellé ?

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Cette guerre se déroulerait au sud tunisien, les mouvements Djihadistes seraient coincés dans une véritable souricière et par la suite éliminés par une triple-alliance USA-France-Algérie avec le soutien de la Communauté Européenne... Loin de prétendre être un fin stratège, je présente ici une thèse, bien qu’aucune source ne vienne l’étayer, mais qui pourrait être plausible. 

Le Sud Tunisien : Endoctrinement des fillettes au wahhabisme

Le sud tunisien ethniquement Amazigh, dont la structure de la société demeure essentiellement matriarcale, malgré son islamisation, poreux aux idées islamistes, est la cible de prédilection des Salafo-Wahhabistes, qui ont embrigadé des fillettes encore mineures, pour les « convertir » au Wahhabisme.
Puisque dans une société matriarcale, la religion se transmet les mères, celles-ci auraient des enfants qui seront élevés dans les préceptes du wahhabisme : Les wahhabites visent les nouvelles générations à venir !
sud-tunisie-wahhabites
Fillettes du Sud Tunisien embrigadées par des extrémistes religieux. Le système sociétal Amazigh du sud Tunisien étant matriarcal, la religion se transmet essentiellement par la mère.

L’Algérie aux aguets

farouk-benammarDerechef, rappelons que le Secrétaire Général du FLN, parti au pouvoir en Algérie, asséna en Octobre 2012 que «…l’Algérie ne restera pas silencieuse, si Ennahdha ou autre essaient de changer le modèle sociétal tunisien, et l’armée algérienne n’acceptera pas l’effusion d’une seule goutte de sang tunisien ». Bien que cette déclaration ait été démentie par le FLN.
Une réaction du FLN qui a une dent contre  les islamistes tunisiens pour avoir exhorté les algériens résidents en Tunisie à voter pour les coalitions islamistes algériennes lors des législatives du 10 mai 2012.
Le FLN est au pouvoir et vient, récemment, de remporter les élections municipales, et dominera la scène politique algérienne dans les quelques années à venir : Matière à Réflexion !

La Guerre du Mali : Le Crépuscule des Groupes Djihadistes

Le gouvernement algérien s’est allié à la France pour mener une guerre contre les Extrémistes au Mali, avec l’appui logistique des USA et des forces africaines (CEDEAO).
L’Algérie en sait quelque chose et n’est guère prête à revivre une autre douloureuse tragédie pour exciser le « mal » extrémiste avec 200 000 morts (chiffres officiels) durant la décennie 1990-2000 : Un carnage dont on n’a pas encore évalué l’ampleur sur l’ordre sociétal algérien.
De son coté, la France, qui mène cette guerre, a des intérêts vitaux au Niger, pays limitrophe au Mali. L’uranium du Niger, représente environ 20 % des besoins français, aussi bien pour l'alimentation de ses centrales nucléaires que pour la vente de ce précieux minerai à ses clients étrangers.
Derrière cette intervention militaire se cache la volonté de sécuriser des ressources stratégiques.
La Libye va certainement se rallier à la coalition Franco-Algérienne, car la France a été la première nation à aider ce pays dans le renversement de feu Kadhafi, en plus, notre voisin, avec un système de gouvernement basé sur l’allégeance tribale, n’est pas acquis à l’extrémisme religieux.
D’ores et déjà, les libyens surveillent jalousement leurs frontières et avec l’Algérie et avec la Tunisie, principalement pour limiter le trafic d’armes qui transite par le sud tunisien pour le Mali, un sud tunisien désormais lieu de refuge pour les extrémistes religieux et servant de base arrière aux terroristes surtout ceux qui ont assiégé le site gazier d’In Amenas au sud de l’Algérie en Décembre 2012,  qui a couté la vie à quelques 23 civils et 32 terroristes abattus lors de l’assaut donné par l’armée algérienne, dont 11 portent la nationalité tunisienne, en sus des 27 otages froidement exécutés par les terroristes !
APRÉS CE TRISTE ÉPISODE, LA TUNISIE EST LISTÉE PARMI LES SIX PAYS RESPONSABLES DES ACTES DE TERRORISME EN ALGÉRIE.

Le Triangle du Maghreb : La Souricière Tunisienne

Juste à l’aube de la révolution tunisienne, des centaines de terroristes d’Afghanistan, d’Irak, du Soudan et de certains pays européens ont étés rapatriés vers leurs pays d’origine dont des tunisiens, les autres bénéficiant de sauf-conduit se rassemblent dans notre pays d’où ils opèrent et acquièrent des armes et des munitions qui prolifèrent en Libye.
Maintes sont les saisies d’armes et de munitions trouvées à Médenine et Kébili lors d’opérations de ratissage lancées par l’armée et la garde nationale.
Ces expulsions et rapatriements seraient-ils la phase préparatoire d’un plan stratégique d’une guerre contre toutes les nébuleuses terroristes, que je pourrais énumérer jusqu’à la nausée ?
LA TUNISIE, UN GUANTANAMO A CIEL OUVERT !
Cette guerre se déroulerait au sud tunisien, les mouvements Djihadistes seraient coincés dans une véritable souricière et par la suite éliminés par une triple-alliance USA-France-Algérie avec le soutien de la Communauté Européenne, les forces armées tunisiennes seraient cantonnées à surveiller le 33éme parallèle pour bloquer la route aux terroristes fuyant vers le Nord de la Tunisie.
carte-tunisie
Le triangle, sanctuaire des Extrémistes délimité par :
  1. La Tunisie (33éme parallèle).
  2. Les Frontières Tuniso-libyennes.
  3. Les Frontières Tuniso-Algérienne.

Les signes précurseurs d’une intervention militaire en Tunisie

Les USA veulent à tout prix qu’une démocratie s’installe en Tunisie avec deux grands pôles politiques qui se dessinent déjà à l’horizon, pour que le printemps arabe, initié en Tunisie, soit une réussite et la Tunisie en serait l’archétype.
Le USA n’ont aucun intérêt énergétique en Tunisie, leurs principaux fournisseurs étant les dictatures pétro-monarchiques de la péninsule arabe, que la diplomatie US ménage, bien qu’ils briguent aussi le pétrole libyen pour dépendre moins des royaumes d’Arabie.
En revanche, l’oncle Sam convoite la base navale militaire de Bizerte.
W.CHURCHIL avait bien dit « …la Tunisie est la clef de la méditerranée… ». Cette base tant convoitée par la France et les USA mena à la guerre de Bizerte ou périrent,  selon un bilan estimatif, plus de 632 tunisiens dont 330 civils.
Le 26 Janvier 2013, le président US  a appelé président Français  pour lui manifester son soutien pour son intervention au Mali. Les deux hommes ont également réaffirmé leur engagement commun à lutter contre le terrorisme plus largement en Afrique du Nord.
La chancelière allemande déclara récemment « …Il nous faut bien réfléchir sur l’étape d’après Mali, et pourchasser les organisations terroristes qu’elles soient, ce qui requiert la conjugaison des efforts de tous les pays du sud de la méditerranée, comme il faut aussi isoler ceux qui protègent ou abritent les groupements terroristes qui ont trouvé un environnement de liberté pour s’organiser sous différentes appellations et en particulier dans les pays du printemps arabe…»
Pas besoin d’etre un fin politologue pour comprendre que ce message s’adresse clairement aux gouvernements Égyptien et Tunisien.
Cela va sans dire, de la visite en Tunisie d’un général de la très puissante machine militaire américaine, celle du commandant des forces américaines en Afrique en Avril 2012 et Novembre 2012.

Épilogue:

Il est évident que pour l’occident, l’heure n’est plus aux négociations ou aux constats complaisants mais à l’action.
En Tunisie, les mouvements nihilistes violents s’organisent et sont déjà passés à l’action. Des actions qui ont valeur d’avertissement pour nous tous.
Il n’y a pas photo, ce florilège d’événements, déclarations, visites d’officiels de hauts rangs, etc.… est le signe précurseur d’une intervention militaire musclée en Tunisie, pour éradiquer les nébuleuses terroristes du Maghreb.
Car, hésiter à agir maintenant ne ferait qu’ajouter au déjà lourd fardeau de nos  générations futures. Les mois à venir, infirmeront ou confirmeront cette thèse, puisse la Tunisie en sortir indemne.                               Farouk BEN AMMAR
http://www.mag14.com/

Tunisie. République ou Théocratie ? Le diktat de Rached Ghannouchi

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04/02/2013

La situation politique tunisienne, vue d’ailleurs, peut paraître compliquée. Allons à Tunis avec des idées simples. Depuis les élections du 23 octobre 2011, trois partis se sont alliés pour gouverner le pays : les islamistes d’Ennahdha, le centre gauche d’Ettakatol et la gauche représentée par le CPR. A Ennahdha, le leadership du gouvernement via son Premier Ministre Hamadi Jebali ainsi que des ministères clé (Intérieur, Justice, Affaires étrangères) ; au CPR, la Présidence de la République en la personne de Moncef Marzouki ; à Ettakatol, la présidence de l’Assemblée Constituante, incarnée par Mustafa Ben Jaâfar. Depuis 14 mois, cette Troïka tente de survivre à ses contradictions. A savoir que toutes les valeurs marquées et martelées par Ennahdha sont incompatibles avec celles des deux autres partis, républicains avant tout. Et ça coince depuis le début. Malgré les accolades, les réunions collectives, les photos de groupe, la Troïka n’a de réalité que son appellation.  


Dans les faits, un vaudeville qui s’est mué en tragédie. Un drame pour le peuple tunisien qui constate que la Révolution ne lui a rien apporté au quotidien, celui-ci mixant précarité, pauvreté, insécurité… 

Depuis l’été 2012, l’hypothèse d’un remaniement à fait son lit. Six mois plus tard, toujours rien. Les consultations de tous bords se succèdent depuis des semaines, sans l’ombre d’un soupçon de résultat. Le bilan gouvernemental frôle le zéro de conduite sans que quiconque soit en mesure de se sacrifier pour que le peuple ait droit à l’espoir d’un espoir. « Tant qu’il y’ a de l’espoir il y’a de la vie » proclamait Charles Péguy. Les Tunisiens, dans leur majorité, vomissent le pouvoir en place et, par ricochet, la politique, ce qui est très inquiétant.

La raison de ce blocage à un nom : Ghannouchi. 

Un prénom : Rached. L’homme est leader du parti islamiste Ennahdha depuis plus de trente ans, signe d’une démocratie interne inexistante. L’homme a fuit à Londres dès que le despote Ben Ali a pris le pouvoir. Pendant que celui qui se fait surnommer le Cheikh menait grand train en Angleterre, certains de ses lieutenants subissaient les pires des tortures dans des geôles macabres. Hamadi Jebali, l’actuel Premier Ministre, Ali Larayedh, le Ministre de l’Intérieur – qui a connu ce que l’être humain est capable de faire de pire à un autre être humain. Passons. 
La raison du blocage aujourd’hui se situe au siège d’Ennahdha, dans le quartier de Montplaisir, à Tunis. Rached Ghannouchi, échaudé par les échecs du FIS et du GIA dans l’Algérie des années 90, a décidé d’utiliser la Tunisie comme le laboratoire de ses idées. Islamisation rampante et sournoise de la société, utilisation de milices (Les Ligues de Protection de la Révolution) pour agresser l’opposition, tango et slow avec le protecteur qatari ainsi que saoudien… 
Pour bien comprendre l’absurdité de la politique tunisienne, il faut savoir que le remaniement bloque sur un poste : celui du Ministre de la Justice. Actuellement détenu par M. Bhiri, un fidèle compagnon du Cheikh Ghannouchi, ce portefeuille est la cause de tous les maux. Les deux alliés d’Ennahdha exigent que ce ministère régalien échoue à une personnalité indépendante. Refus catégorique d’Ennahdha, version Ghannouchi. 

Ghannouchi a décidé de passer en force et par la force. 

Il jette ses milices sur les partis de l’opposition. Ce week-end, Nidaa Tounes, le parti de Beji Caîd Essebsi, a vu son siège attaqué par les Ligues du Kram (banlieue de Tunis, entre La Goulette et Carthage) – les plus radicales – aux Berges du Lac, une zone économique de la banlieue de Tunis. M. Chebbi, figure de l’opposition à Ben Ali, a été empêché d’entrer dans une Radio par ces mêmes Ligues. Dans les régions, ce schéma de violence se répète, se perpétue. Désormais, une fraction des islamistes a décidé de passer en force. Coûte que coûte. Malgré la démocratie, malgré des élections promises en 2013 qui n’auront pas lieu, malgré une Constitution qui est remise aux calendes grecques. La Tunisie est maintenant entre les mains de Rached Ghannouchi qui a décidé que sa vision du pays primerait sur tout. Ce qui déplaît à une frange du parti. Le Premier Ministre notamment. Qui a claqué la porte de la réunion des « sages » de son parti, la Choura, vendredi dans la nuit. Depuis plusieurs mois, Rached Ghannouchi a décidé d’imposer ses vues aux Tunisiens. Formation des Ligues, infiltration de l’armée et de la police via les recrutements récents, main tendue aux salafistes – la fin justifie les moyens. 
En ce 4 février 2013, on ne sait qui gouverne le pays. On sait que le gouvernement est en train de se taper la tête contre le mur des réalités économiques. Dans certains secteurs publics, les salaires ne sont pas versés depuis le 1er décembre. Les visites du patron de la Banque Mondiale, de l’Union Européenne, les injonctions du FMI sont identiques : nous aiderons la Tunisies, l’argent est prêt, à condition que le pouvoir décide de dates d’élections, garantisse les libertés essentielles (individuelles et collectives), que la nouvelle Constitution soit enfin présentée au peuple. A cela s’ajoute des réformes structurelles de bon sens.
Le 13 décembre 2012, la puissante organisation syndicale avait menacé d’une grève générale. Elle avait déclaré forfait, la veille, pour des raisons de sécurité. L’un des éléments clés de la discussion entre le gouvernement et l’UGTT fut la dissolution des Ligues de Protection de la Révolution, responsable d’une attaque du siège dudit syndicat. Deadline : un mois. Sept semaines après, rien n’a changé. Dans le pays, ces Ligues s’organisent, quadrillent quartiers, villages et villes. Au point qu’un Commissaire me confie qu’on ne peut rien faire, « elles se sont organisées en police parallèle, en police politique protégée par Ennahdha ». Pendant que les islamistes parlent de mœurs, inflation et chômage explosent. Comme le dit le grand intellectuel tunisien Youssef Seddik, « On ne transige pas avec le quotidien ». L’Ennahdha version Ghannouchi veut entrainer la Tunisie dans une scission propice à la division voire pire. Si le gouvernement ne change pas cette semaine, la rue devra faire un choix entre deux projets de société : une république ou un État théocratique. Ce que, la majorité des Tunisiens refuse. De Gabès à Tozeur, du Kef à Monastir, je peux attester de la désillusion des gens simple qui vivent pour que leurs enfants mangent à leur faim.

Ce 4 février, la situation politique tunisienne est simple à comprendre, terrible à appréhender. 

Qui aura le courage de se dresser contre les projets de Rached Ghannouchi ? La Tunisie ne peut être une revanche de l’échec du FIS algérien des années 90. Le logiciel du leader islamiste conduit ce pays dans une impasse. A ses supposés alliés de quitter le navire avant qu’il ne soit trop tard. La Tunisie mérite mieux. Beaucoup mieux.
Benoît Delmas
http://lewesternculturel.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/02/04/tunisie-republique-ou-theocratie-le-diktat-de-rached-ghannou.html

Le wahhabisme et la cocaïne, au service d’Allah !

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Le wahhabisme et la cocaïne, au service d’Allah !Laurent Louis est un député belge qui a tout compris sur le printemps arabe. Pour lui, la Belgique devrait tirer les leçons des cas tunisien, libyen et égyptien, en soutenant Bachar al-Assad contre les criminels islamistes. Il stigmatise un prince saoudien qui finance les islamo-terroristes avec l’argent de la drogue. Outre la vidéo de ce député, T.S. publie un document secret, émanant du ministère saoudien de l’Intérieur, attestant que ce royaume wahhabite offre le pardon à des centaines de condamnés à mort en échange du djihad en Syrie. Édifiant !

Intervenant au Parlement pour dénoncer la rencontre entre le ministre belge des Affaires étrangères et un prince saoudien lourdement condamné par la justice française dans une affaire de drogue et qui finance actuellement la rébellion en Syrie, ce courageux député belge qui ne pratique pas la langue de bois a déclaré que "la Belgique devrait revoir sa position et apporter son soutien au président Al-Assad et non pas aux rebelles islamistes soutenus par des criminels". Selon le député Laurent Louis, "La Belgique se trompe en soutenant les rebelles islamistes et elle ne fait que répondre en cela à une volonté américaine d'islamiser cette région afin de mieux l'attaquer et l'occuper par la suite sous prétexte de lutter à ce moment-là contre l'axe du mal. Après la Tunisie, la Libye, l’Égypte, la Syrie, nous ne devrions pas participer à cette montée de l'islamisme radical dans ces pays sensibles, car nous en payerons les conséquences".

Avec l’autre émirat wahhabite, le Qatar, l’Arabie Saoudite est le principal Etat qui soutient logistiquement, diplomatiquement et financièrement les islamo-terroristes. Le document ci-joint est accablant et il devrait suffire à M. Laurent Fabius pour ne pas compromettre davantage l’avenir de la France et ne pas souiller l’honneur des Français. Voici la traduction intégrale de la note confidentielle qu’Abdallah Ibn Ali Al-Ramizène, directeur de suivi au sein du ministère de l’Intérieur, adresse au général Séoud Al-Thanyane


Le wahhabisme et la cocaïne, au service d’Allah !
Royaume d’Arabie Saoudite
Ministère de l’Intérieur / Bureau de suivi
Date: 25/5/1433 H. [Avril / 17/2012 AD]

(Ultra Confidentiel)
Son Excellence le général Séoud Al- Thanyane 
Que la paix et la miséricorde d'Allah soient sur vous

En référence à la note du Cabinet royal, note N ° 112, en date du 19/04/1433 H [Mars 3, 2012], relative à ceux qui sont détenus dans les prisons saoudiennes, qui sont condamnés pour des crimes dont l’application de la charia est la décapitation par le sabre, nous vous informons que nous sommes en discussion avec des criminels qui ont été accusés et condamnés pour contrebande de drogues, pour meurtres, pour viols, et qui sont des nationalités suivantes : 110 Yéménites, 21 Palestiniens, 212 Saoudiens, 96 Soudanais, 254 Syriens, 82 Jordaniens, 68 Somaliens , 32 Afghans, 94 Egyptiens, 203 Pakistanais, 23 Irakiens, et 44 Koweïtiens.
 
Nous avons conclu avec eux l’accord selon lequel ils seront épargnés de la peine de mort et libérés, qu’un salaire mensuel sera versé à leurs familles et à leurs proches, lesquels ne seront pas autorisés de voyager à l’extérieur du royaume, en contrepartie de la formation des accusés en vue de les envoyer au djihad en Syrie. Veuillez agréer mes salutations.

 
[Signé] Directeur du bureau de suivi au sein du ministère de l'Intérieur, Abdallah Ibn Ali Al-Ramizène.

Comme tous les médias, nous savions déjà que la fameuse Armée Libre Syrienne est un ramassis de traitres locaux et de mercenaires tunisiens, libyens, algériens, jordaniens, libanais et occidentaux de confession islamique. Maintenant, nous savons que ces soldats de la « démocratie » sont aussi des condamnés à mort qui attendaient l’exécution de leur peine dans les prisons saoudiennes et auxquels le roi d'Arabie Saoudite offre le pardon en échange de semer la terreur parmi la population civile syrienne. 
Tunisie-Secret.com

Les Américains vont-ils laisser tomber leurs harkis nahdhaouis ?

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Iznogoud = Ghannouchi

    En Tunisie :

    • Le Président menace de démissionner,
    • Le Chef du Gouvernement menace de démissionner, 
    • Ben Jaafar menace de se retirer de la Troïka et de se joindre à l'opposition,
    • Les ministres nahdhaouis menacent de démissionner,
    • Samir Ben Amor a déjà démissionné,
    • Lotfi Zitoun a déjà démissionné,
    • Le processus constituant est dans l'impasse. 

    Les raisons de ce branle-bas ne se trouvent pas en Tunisie, mais à ... Damas. 

    Les négociations conduites par Lakhdhar Al-Ibrahimi entre les Américains et les Russes (avec l'Europe, la Chine et l'Iran en arrière-plan) ont abouti sur un accord : arrêter tout soutien financier, logistique et diplomatique à l'opposition et maintenir au pouvoir Bashar Al Assad jusqu'en 2014, date des prochaines élections. L'opposition syrienne, privée de ses appuis, ne pouvait que s'engager à entamer des pourparlers avec le régime de Damas en vue de former un gouvernement d'union nationale. 

    Le message est clair et la sentence est sans appel : le printemps arabe ne passera pas par Damas ! 

    Les pays du Golfe et la Turquie d'Erdogan ont été sommés de se désengager au plus vite du dossier Syrien. L'ONU a d'ores et déjà initié une vaste opération de collecte de fonds (1,5 milliard de dollars à ce jour) destinés à venir en aide aux réfugiés Syriens, en attendant leur rapatriement. Le dossier Syrien est clos. 

    A la bien considérer, cette volte-face résonne comme un triple aveu d'échec.

    Un échec diplomatique (le bloc Chine-Russie-Iran n'a pas cédé aux pressions des forces Atlantiques). 
    Un échec retentissant des services de renseignements américains, européens et israéliens qui ont fortement sous-estimé la capacité de résistance du régime Syrien et l'aptitude de l'armée Syrienne à s'adapter en un temps record aux techniques spécifiques et complexes de la guérilla et aux combats de rues. 
    Mais l'échec le plus remarquable est très certainement d'ordre stratégique
    L'avènement du GrandMoyen-Orient, pourtant si bien engagé en Tunisie par la "Révolution du jasmin" et si bien dupliqué en Égypte, en Lybie et au Yémen, ne verra pas le jour. Résultat : l'effet domino, dont la standing-ovation du Congrès américain avait donné le signal, ne peut que se transformer en effet boomerang. D'abord la France, qui entretenait jusque-là un discours bien conciliant à l'égard des groupes jihadistes en Syrie, s'aperçoit soudainement que les groupes jihadistes (pourtant issus de la même mouvance !) ont envahi les deux tiers du Mali et représentent désormais une menace réelle et imminente à la stabilité de toute la rive sud de la méditerranée, et donc, par ricochet, un sérieux danger à la sécurité de l'Europe. Ce que la "communauté internationale" ne saurait tolérer au nom de la sacro-sainte "guerre contre le terrorisme". 
    Au-delà de son implication militaire, c'est surtout le recours de la France à la couverture algérienne qu'il faut noter : l'Algérie n'était-elle pas la prochaine cible après la Syrie ? La suite, vous la connaissez. 
    Ensuite les États-unis, qui ont marqué de leur empreinte les élections présidentielles en Égypte et permis l'accession au pouvoir des Frères Musulmans, ne bougent pas le petit doigt pour soutenir Mohamed Morsi, fortement contesté et sur le point d'être "dégagé" par la rue. Bien au contraire, Hillary Clinton semble enfoncer le clou en affirmant que "le soutien apporté par des États-unis aux islamistes actuellement au pouvoir fut une erreur". 

    Le vent tourne ! 

    Il ne tardera pas à atteindre la Tunisie, dans les prochains jours ou les prochaines semaines. En attendant, tout le monde cherche à se repositionner, en vue des prochaines élections. Et les opportunistes d'hier jouent aux héros d'aujourd'hui, en espérant se racheter une virginité. C'est ça la politique : une sale affaire, où d'aucuns s’habillent de Vertu, non point par conviction, ni même par devoir, mais en usent comme d’un ornement destiné à leur donner bonne apparence. Il est de certaines gens comme il est de certains étalages : l’extérieur est si beau mais le fond est pourri.  Une sale affaire, mais une affaire...à suivre.

    Karim MOKADEM


    Le Qatar démasqué !

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    Une alliance aux dépens de la cause palestinienne
    Netanyahou et Al-Khenzir Qatari

     

    FINANCEMENT DE LA DROITE ISRAÉLIENNE, SOUTIEN AU TERRORISME, DÉSTABILISATION DES PAYS ARABES... ET ACHAT DE LA COUPE DU MONDE

    Par




     Selon l'ancienne chef de la diplomatie israélienne, l'Emirat a financé les campagnes du Likoud, du Premier ministre Benjamin Netanyahu, et Israël Beïtenou (parti d'extrême droite, qui prone l'explusion de TOUS les Palestiniens, d'Israël et de Cisjordanie)du ministre des Affaires étrangères, Avigdor Liebermann.

    Qui sème la «révolution», récolte le chaos. 

    L'Emirat du Qatar, véritable parrain des pseudos «printemps arabes», vient d'être piégé par ses propres manigances. Ce minuscule Etat, qui aurait pu s'appeler «Al Jazeera» - cette chaîne de télévision qui continue d'attiser le feu de la discorde dans les pays arabes - ne recule devant rien. Il est même prêt à s'allier avec le diable et à sacrifier les causes nobles pour s'arroger le leadership du Monde arabe.
    Après le scandale de l'«achat» de la Coupe du Monde 2022, révélé il y a moins d'une semaine par le magazine France Football, c'est au tour de l'ancienne ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni, de jeter un autre pavé dans la mare, en soulevant littéralement le «Kamis» de l'émir du Qatar. S'exprimant sur une chaîne de télévision israélienne, juste après les législatives emportées par le Likoud de Benyamin Netanyahu, l'«amie» de Cheikha Moza, a affirmé sur un plateau de télévision, en Israël, que le Qatar a financé, lors des dernières élections législatives, les campagnes du Likoud du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, et Israël Beïtenou du ministre des Affaires étrangères, Avigdor Liebermann.
    Les deux responsables israéliens auraient empoché, respectivement 3 millions et 2,5 millions de dollars (tiens, plus que le millions du ministre tunisien des affaires étranges). Selon la responsable du parti Kadima, certains hauts responsables «commettent une grave erreur, car nous apparaissons dans le monde comme des voleurs de grand chemin». Pour elle, «le Qatar est un pays ami et je suis personnellement très amie avec Madame Moza, mais il s'agit de notre Etat et de notre démocratie qu'il ne faut pas discréditer dans le monde». Le plus curieux dans tout cela, est que les deux formations sont connues pour leur hostilité au Monde arabe. D'autant plus qu'elles prônent une intense vague de colonisation, tout en s'opposant à la création d'un Etat palestinien indépendant. Quelle en est donc la contrepartie? Selon des sources concordantes, Doha aurait obtenu des deux partis d'extrême droite israélienne, la création, sous réserve de leur élection, d'une fédération jordano-palestinienne, présidée par le mouvement Hamas. Un vieux «projet» remis au goût du jour, à la faveur de l'éclatement du Monde arabe.
    Ce qui est d'autant plus curieux c'est le fait que les autorités qataries n'ont pas réagi aux déclarations de Livni, alors que du côté de la presse occidentale, c'est le silence radio. L'objectif est donc, somme toute, clair: il s'agit pour l'Occident de faire de l'Emirat du Qatar un sous-traitant de ses desseins de déstabilisation et d'atomisation du Monde arabe. Leur principal objectif est la mise en oeuvre du projet du Grand Moyen-Orient, revu et corrigé, par l'installation, de petits États théocratiques, sans objectifs, ni assise démocratique.
    De fait, la «bombe» lâchée par Livni, confirme les grands soupçons qui pèsent sur cet émirat de moins de 500.000 habitants, devenu ces derniers temps le financier de la mort de l'Occident dans les quatre coins du monde, notamment dans le monde arabo-musulman. Ce qui se passe aujourd'hui en Egypte, en Tunisie, en Libye, en Syrie... et même dans le Sahel, répond à un plan de déstabilisation prédéfini pour plonger ces pays dans les ténèbres du Moyen âge, avec des fetwas «grassement» financées par l'Emirat de Cheikh Hamad.
    Sur un autre chapitre, et en plus des révélations de France Football concernant les «magouilles» ayant présidé à l'octroi de l'organisation de la Coupe du Monde 2022 au Qatar, le journal français, Le Canard enchaîné a révélé, il y a six mois, documents à l'appui, que le Qatar finance le Mujao et autres groupes terroristes au nord du Mali. Comme il l'a également fait en Libye en soutenant les rebelles islamistes qui continuent de mettre le pays à feu et à sang. L'émir Hamad n'a-t-il pas déclaré en personne que le Qatar finance les rebelles syriens et tous les mercenaires islamistes qui viennent de tous les pays arabes combattre en Syrie. Ainsi, et au lieu de venir à la rescousse des populations palestiniennes, notamment ces enfants de Ghaza victimes des raids meurtriers israéliens, le Qatar, protecteur de Rached Ghannouchi, apporte son soutien à l'extrême droite israélienne, celle-là même qui affiche sa haine viscérale aux Arabes et à la création d'un Etat palestinien indépendant.
    D'ailleurs, la visite du cheikh Hamad Bin Khalifa à Ghaza, quelques jours avant le raid israélien, a été mal perçue par le mouvement Fatah. «Cette visite n'est pas la bienvenue, parce qu'elle vise à consacrer la division et la séparation entre la Cisjordanie et la bande de Ghaza.»
    Cette visite ne sert que l'entité sioniste selon le Fplp, qui rappelle que «le sang des milliers d'enfants syriens, libyens et yéménites versé à cause des fonds et des médias qataris ne permettra pas à ce visiteur de redorer son blason». Ce qui a conforté le deal relevé par Tzipi Livni, concernant la création d'une fédération jordano-palestinienne. Les masques sont tombés.
     

    Siliana (Tunisie): deux témoignages poignants

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    Témoignage de Boutheina Ferchiou. Universitaire tunisienne.

    Mercredi 28 novembre avec deux amies nous avons décidé de quitter Tunis et de nous rendre à Siliana pour comprendre ce qui s'y passe. La route vers Siliana était totalement déserte. Pas âme qui vive. Pas un seul policier ou membre de la garde nationale. Au bout de trois heures nous étions à l'entrée de Siliana.

    Une police livrée à elle-même

    Beaucoup de policiers rôdaient et personne ne nous a abordé ou parlé. Peu après, de jeunes policiers nous ont interpellé pour nous demander où nous allions. Nous avons répondu que nous étions des membres d'une association qui voulait aider les habitants de Siliana. Ils nous ont tout de suite découragé de pénétrer dans la ville car on allait être attaqué par les pierres des manifestants et la grenaille des policiers dont ils disent en avoir eux-même été victimes. Les jeunes policiers avaient l'air angoissés, voire paniqués. Visiblement ils manquaient d'expérience et semblaient abandonnés à eux-mêmes. J'ai connu beaucoup de manifestations et n'ai jamais vu autant de confusion et de désorganisation dans les rangs de la police. Nous pouvions avancer sans être interpellées ou inquiétées jusqu'à ce qu'un policier un peu plus âgé est venu sérieusement nous mettre en garde contre le danger d'entrer dans Siliana. Puis tout d'un coup des véhicules et deux bus de la police commençaient à bouger et un jeune policier nous a demandé de suivre le cortège pour être en sécurité. Apeurées, nous avions quand même pris la décision de suivre le convoi de la police.

    La ville sous le contrôle des manifestants

    A première vue, la ville semblait encerclée par les forces de l'ordre. En réalité, Siliana était tenue par les manifestants qui empêchaient le moindre policier d'y entrer. La police tentait des assauts répétés sans grand succès. En voyant la fumée et les heurts nous avons rebroussé chemin. Les affrontements faisaient rage entre les jeunes et les policiers. La grande majorité de manifestants était des lycéens et certains étaient même très jeunes. Parfois des gamins de 14 ans. Nous avons tenté une deuxième incursion à Siliana à partir de la zone industrielle qui ne comptait en fait qu'une seule usine. Preuve du dénuement de cette région. Nous avons pu finalement entrer au niveau du quartier populaire de la Cité Ennozha en contrebas de la ville où se déroulait le gros des affrontements. Des femmes et des vieux assistaient de loin au spectacle des hostilités. Des jeunes renvoyaient promptement aux policiers les bombes lacrymogènes qu'ils leurs tiraient dessus.

    "Vive Ben Ali !"

    Les habitants, dont certains étaient très remontés contre Ennahdha, scandaient des slogans insultant le parti islamiste et se lamentaient ouvertement d'avoir voté pour lui en disant "qu'il (Ennahdha) a profité (rekbet) de la révolution". Certains disaient même que c'était mieux sous Ben Ali. Auxquels d'autres répondaient par des "Vive Ben Ali !" qui fusaient ici et là. Parfois des "Vive Hamma ! (Hammami)". Suite à quelques échanges avec des habitants, on nous a expliqué que ce sont les chômeurs et les jeunes qui se sont soulevés contre le gouverneur, responsable d'avoir négligé les problèmes sociaux de la région. Les gens à Siliana pensent que le gouverneur nommé par Ennahdha est incompétent "avec pour seule expérience 13 années de prison". Et qu'il ne fait absolument rien pour la région. Le budget d'investissement prévu pour le développement de Siliana n'a jamais été mis en application. Le gouverneur était aussi accusé par les habitants d'avoir accordé des postes administratifs au gouvernorat à "ses amis d'Ennahdha". L'UGTT a revendiqué le déblocage des crédits de développement mais rien n'a été fait. C'est pour cela que le syndicat a appelé à la grève générale qui a été le facteur déclencheur de la révolte populaire à Siliana. Un jeune de 16 ans, en voulait visiblement à l'UGTT qui, selon lui, a abandonné les jeunes face à la police après avoir organisé les protestations. Il était clairement avéré que les manifestations sont le fruit d'un ras-le-bol général contre la marginalisation de toute une région totalement défavorisée. Tout au long de notre passage à Siliana nous avons constaté l'absence criarde d'infrastructures. Les routes sont dans un état lamentable et un pont écroulé durant les dernières inondations n'a jamais été réparé. Siliana est une région abandonnée.

    "La police nous tire dessus comme des lapins"

    Les habitants nous ont aussi raconté que la police leur tirait dessus "comme des lapins" et visait délibérément et sans avertissement le haut du corps, en particulier les yeux et la tête. Nous nous sommes donc rendus à l'hôpital de Siliana protégées par des jeunes qui ont levé les barrages pour nous laisser passer. Cela m'a rappelée l'ambiance des jours qui ont suivi le 14 janvier lorsque les tunisiens se sont solidarisés pour assurer seuls la sécurité de leurs quartiers en l'absence de la police. A l'hôpital, le personnel était désespéré et complètement sous le choc des évènements. Le gardien est venu vers nous en hurlant : "Ici c'est Gaza, ici c'est Gaza !" Un ophtalmologiste a accouru nous prenant pour des médecins. Puis il nous a raconté qu'ils avaient reçu dans la journée 19 cas de citoyens touchés par la grenaille qui ont perdu définitivement la vue. Les blessés ont ensuite été acheminés par ambulance vers les hôpitaux de Tunis. Puis le médecin nous a conduit aux urgences. L'ambiance était assez chaotique et il y avait beaucoup de blessés par la grenaille sur tout le corps et sur le visage. Des membres des familles des blessées disaient que "même du temps de Ben Ali, ils n'ont pas subi de telles atrocités" et que "(Ariel) Sharon (ancien premier ministre israélien) n'oserait pas faire ça !" L'ophtalmologiste et une infirmière nous ont raconté que l'hôpital a été attaqué la veille par une quarantaine de membres de la Brigade de l'ordre public (Bop) qui ont soudainement fait irruption dans le bâtiment en frappant sans distinction blessés, accompagnants et personnel jusqu'à arriver à la salle d'opération. L'infirmière, visiblement traumatisée, a dit n'avoir jamais vécu une chose pareille ! Ensuite des vagues de blessés arrivaient les unes après les autres. Dans le dernier groupe il y avait beaucoup de femmes. Une jeune fille dont le visage était totalement recouvert de grenailles et une dame d'une cinquantaine d'années est arrivée en boitant, nous a dit qu'elle a été violemment matraquée par la police. A côté, un jeune, dans tous ses états, racontait comment il voulait sauver un gamin de 10 ans atteint par la grenaille. En courant avec le gamin dans les bras, ce dernier a été encore directement visé par une autre salve de grenailles.

    "Ici c'est très dangereux. Il faut partir..."

    Le personnel de l'hôpital nous dit que la situation devenait de plus en plus dangereuse. Et nous conseille de rentrer par Bargou pour éviter de traverser la ville de Siliana, où la situation restait très tendue. Nous avons pris la route où nous n'avons rencontré aucun policier. Arrivées à Bargou, nous avons découvert que la ville était totalement entre les mains des jeunes, des lycéens pour la plupart, avec une absence totale de la police. Des pneus enflammés faisaient office de barrages. Un gamin de 10 ans nous a conduit sur un chemin détourné pour contourner le village et éviter les barrages cernés par les flammes. Sur la route, nous avons croisé des jeunes manifestants qui s'agitaient en nous exhortant à partir. A la sortie de Bargou nous rencontrons un autre barrage tenu par des gamins de 14, 15 ans qui nous ont laissé passer tout en nous mettant en garde contre le risque de braquages. Nous avons réussi à regagner Tunis en cours de soirée. Saines et sauves, sans dégâts. Après une journée bouleversante à Siliana.

    Récit recueilli et restitué par Sami Ben Mansour sur www.webda.tn
    Crédit photo : Boutheina Ferchiou


      "Même si je devais perdre mon autre œil, je le referais"

    Manifestations en Tunisie : "Même si je devais perdre mon autre œil, je le referais"
    Aimen Bolhi
    © FRANCE 24
    Aimen Bolhi est Tunisien. Blessé à l’œil par des chevrotines lors des manifestations violemment réprimées en novembre à Siliana, en Tunisie, il a été opéré à Paris. Amer, il revient sur ces événements qui resteront gravés dans son esprit.
    Par Gaëlle LE ROUX 
     
    L’œil droit d’Aimen Bolhi est masqué par une épaisse gaze, protégée par une coque de plastique. L’homme de 31 ans ne sourit que rarement. Son visage est grave. Il porte encore les stigmates des nombreuses décharges de chevrotine qui l’ont touché au visage le 28 novembre dernier à Siliana, en Tunisie, lors d’une manifestation. À la fin de l’automne, cette ville déshéritée de 25 000 habitants, située à 140 kilomètres au sud-ouest de Tunis, a été le théâtre de violents affrontements entre une jeunesse en quête d’avenir et les forces de l’ordre.
    "Il s’agissait d’une manifestation pacifique, un appel au développement de la région de Siliana", raconte Aimen à FRANCE 24. Dans la ville, l’homme possède un restaurant, une boutique de vêtements et gère le marché hebdomadaire. Environ 70 personnes travaillent pour lui. "Cette région est très pauvre, et le gouvernement ne s’en préoccupe absolument pas", poursuit-il. "Nous avons décrété une grève générale, mais dès le premier jour de notre manifestation, nous avons été accueillis à coups de gaz lacrymogène. Les policiers ont frappé tout le monde. Enfants, vieillards… Ils n’ont épargné personne. Nous, on voulait juste que Siliana ne soit pas oubliée par les pouvoirs publics", ajoute l’homme, animé par une colère sourde.

    "Le but des policiers était clairement de nous blesser"

    Au matin du deuxième jour de manifestation, l’atmosphère se tend davantage. Le nombre de policiers mobilisés est encore plus important que la veille, raconte-t-il. Mais les manifestants persistent et vont crier leur colère sous les fenêtres du gouvernorat. "Quand les policiers sont arrivés, tout le monde a pris la fuite, témoigne-t-il. Mais ils ont quand même lancé des gaz lacrymogènes. Trois d’entre eux avaient des fusils à chevrotine. Ils ont tiré dans la foule en fuite. Sans considération, ils visaient les manifestants au visage, pas aux jambes. Leur but n’était pas de nous disperser : nous l’étions déjà. Leur but était clairement de nous blesser". C’est à ce moment qu’Aimen a été touché. En plein visage.
    Il a d’abord été hospitalisé à Siliana, puis soigné dans un hôpital spécialisé en ophtalmologie à Tunis. Face à la gravité de ses blessures, le gouvernement tunisien l’a finalement envoyé au Val-de-Grâce, à Paris, où il a subi plusieurs opérations de l’œil. "J’ai rencontré le ministre [tunisien, ndlr] de la Santé sur un plateau télé. Il a dit 'pour que tes yeux soient sauvés, je t’envoie en France'", raconte Aimen. Quatre blessés de Siliana, sur la vingtaine qui ont été touchés aux yeux, sont transférés. Mais trop tard. Quand ils arrivent à Paris, vingt-cinq jours se sont écoulés depuis ce sanglant jour de novembre. Les lésions oculaires sont désormais trop graves pour pouvoir être soignées. Tous ont perdu la vue de leur œil blessé. Le plus jeune est âgé de 15 ans.

    "L’État ne veut pas que cette affaire prenne trop d’ampleur"





    Aimen Bolhi triture entre ses doigts la fiole contenant la dernière balle de chevrotine retirée de son œil. (Crédit : FRANCE 24)
    Malgré le pessimisme des médecins, Aimen garde un espoir : un ophtalmologue belge hautement renommé qui, paraît-il, fait des miracles. Encore faut-il que le gouvernement tunisien accepte de prendre en charge une consultation, et l’éventuelle opération. "Je veux que le gouvernement tunisien fasse tout son possible pour que je puisse retrouver la vue. Il a le devoir de prendre en charge le traitement de A à Z", poursuit l’homme. Mais son beau-frère Tarek, qui l’accueille en France, n’y croit pas vraiment : "Le gouvernement n’a pas envoyé quelques blessés à Paris pour les soigner, mais pour calmer Siliana", assure-t-il.


    Il en donne pour preuve la précipitation avec laquelle les trois autres Tunisiens blessés et soignés à Paris ont été rapatriés, quelques heures seulement après avoir subi des opérations. "Toute cette précipitation s’explique par le fait que cette affaire va être médiatisée, estime Aimen Bolhi. Les citoyens tunisiens ne peuvent pas, et ne vont pas laisser passer ça. L’État a voulu faire taire les rumeurs, il a voulu éviter que cette affaire prenne trop d’ampleur, donc il a fait mine de s’occuper des blessés. Mais en réalité, il ne les a pas pris en charge comme il faut".
    S'il sait que les chances de retrouver la vue sont faibles, Aimen lutte pour conserver son optimisme. "Il faut espérer le changement en Tunisie, assure-t-il. Je veux rentrer au pays dans la fierté et la dignité". Mais le dépit et l’amertume sont prégnants. Notamment dans la fiole qu’il triture constamment entre ses mains, dans laquelle tinte le dernier plomb ôté de son œil, mais également dans ses mots, durs à l’égard de son pays. "La révolution [qui a abouti, le 14 janvier 2011, à la chute du dictateur Ben Ali, ndlr] n’a rien changé. C’est même pire qu’avant. Je n’aurais jamais pensé que ça, tirer sur les manifestants, puisse arriver maintenant. C’est comme un retour en arrière", lâche-t-il. "Mais je ne regrette pas d’avoir manifesté. Il faut que les conditions de vie changent à Siliana. Et même si je devais perdre mon autre œil, je le referais".

    Les révolutions arabes : un mythe ?

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    Préambule

    Dans l'article intitulé "attentats du 11 septembre : une colossale arnaque", nous avons vu des exemples des "coups tordus" concoctés par les agences de renseignement américaines pour atteindre leurs objectifs de domination du "monde utile aux USA". Il est de plus en plus clair que les "révolutions du printemps arabe" sont, une fois de plus, une autre arnaque des services secrets américains et de leurs harkis : les islamistes.  
    Démonstration.






    C’est une bien étrange et paradoxale conception de la démocratie qu’ont tous ces intellectuels, les plus médiatisés surtout, continuant à vanter aveuglément, contre l’évidence quotidienne, les prétendus mérites de ce que l’air du temps, souvent féru de slogans à l’emporte-pièce, baptisa, avec un enthousiasme défiant tout réalisme, du glorieux nom de "printemps arabe".

     Lucidité intellectuelle

            
    Entendons-nous : jamais je n’ai nourri la moindre sympathie pour ces tyrans qui, jusqu’à peu encore, sévissaient, les mains trempées de sang et les discours gorgés de haine, de Bagdad à Tunis et du Caire à Tripoli. Au contraire : jamais je n’ai cessé de clamer mon indignation, à grand renfort de très critiques tribunes dans les journaux, lorsque nos dirigeants européens leur déroulaient hypocritement, à Paris comme à Rome et à Londres comme à Berlin, un indigne et servile tapis rouge.
            
    Et, certes, ai-je moi-même applaudi, au nom de ce sacro-saint principe qu’est celui de la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes, à la vertigineuse chute de Saddam en Irak, de Ben Ali en Tunisie, de Moubarak en Egypte et de Kadhafi en Libye. Avec, toutefois, une importante réserve à mes yeux : c’est que, loin de me laisser galvaniser à mon tour par ces foules en délire, je me suis toujours efforcé de conserver, nonobstant le conformisme ambiant et malgré un manichéisme outrancier, quelque lucidité intellectuelle, sans laquelle il n’est point de résistance possible au totalitarisme idéologique, surtout lorsqu’il se voit doublé, comme c’est de plus en plus le cas avec ces diverses révolutions arabes, d’une dictature religieuse.

    André Malraux, le visionnaire


    L’objet de cette méfiance alors ancrée au plus profond de ma conscience avait un nom, terrifiant pour qui, comme moi, est attaché aux valeurs de la laïcité : le fondamentalisme islamique, ni plus ni moins condamnable, au regard de la libre pensée, que tout autre intégrisme religieux, y compris celui afférent au christianisme comme au judaïsme.

    Cet imposant retour du religieux au sein de notre société pourtant théoriquement sécularisée depuis la loi de 1905 sur ladite laïcité, André Malraux l’avait, du reste, très largement anticipé, pour le meilleur et pour le pire : "Je pense que la tâche du prochain siècle, en face de la plus terrible menace qu’ait connue l’humanité, va être d’y réintégrer les dieux", déclara-t-il le 21 mai 1955, dix ans après les ravages de la Seconde Guerre mondiale, à un célèbre hebdomadaire français.
                               
    Une manière, pour celui qui deviendra quelques années plus tard le Ministre de la Culture du Général de Gaulle (de 1959 à 1969), de répondre, implicitement, à Friedrich Nietzsche lorsque celui-ci proclama, dans le préambule d’ "Ainsi parlait Zarathoustra" (1885), la mort de Dieu.

    Nietzsche et la preuve par l'histoire


    La mort de Dieu, vraiment ? Car, à ne considérer que notre actualité la plus brûlante, depuis les carnages perpétrés par les kamikazes d’Allah jusqu’aux fatwas émises à l’encontre de ceux qui osent caricaturer le prophète Mahomet, c’est exactement le contraire qui semble se passer, pour qui ne craint pas de regarder la réalité en face, aux quatre coins de notre monde toujours plus dangereusement fanatique et, somme toute, bien peu moderne au regard de l’obscurantisme qui paraît s’y étendre, telle une ombre gigantesque, chaque jour davantage.

    Et, pourtant, cette métaphore nietzschéenne, destinée à illustrer à quel point le véritable sens du divin était en train de s’éclipser à l’horizon de notre bien rétrograde monde, énonce une vérité qui, pour provocante et peut-être même excessive qu’elle soit, n’en demeure pas moins interpellante, sinon pertinente : oui, Dieu est mort ! Mais – la nuance conceptuelle est de taille – pas au sens où de trop superficiels exégètes, et d’encore plus mauvais philosophes, ont bien voulu le dire, le commenter ou le faire croire. Car c’est d’une tout autre signification métaphysique, diamétralement opposée à l’opinion communément reçue à cet épineux sujet, que Nietzsche a doté là, en réalité, son célèbre aphorisme.

    L’explication ultime, en même temps que sa véritable portée théologique, s’en trouve formulée dans le non moins fameux paragraphe 125 de son "Gai Savoir" (1882) : "Dieu est mort ! Dieu reste mort !", s’y écrie en effet celui que Nietzsche appelle là, très emblématiquement, "l’insensé". Mais il y ajoute aussitôt, d’une sentence définitive : "Et c’est nous qui l’avons tué ! Comment nous consolerons-nous, nous, meurtriers entre les meurtriers ! Ce que le monde a possédé de plus sacré et de plus puissant jusqu’à ce jour a saigné sous notre couteau […] qui nous nettoiera de ce sang ?"

    Pas de révolution, mais une involution


    Paroles, celles-ci, d’une dramatique contemporanéité, à défaut de réelle modernité, et qui semblent malheureusement s’appliquer aujourd’hui, plus que jamais, à ces fous d’Allah, salafistes, djihadistes ou talibans qu’ils soient, qui ont pris le beau printemps arabe, en en manipulant les jeunes et sincères rebelles à l’ordre alors établi, pour une sinistre croisade islamiste.

    Et, qui plus est, des plus barbares : celle qui emprisonne les corps sous ces cages ambulantes que sont les burka et autres niqab ; celle qui lapide les femmes adultères et trucide les amants non mariés ; celle qui pend les homosexuels et égorge les mécréants ; celle qui proscrit toute indépendance d’esprit et interdit toue liberté d’expression ; celle qui coupe la langue aux menteurs et tranche la main des voleurs alors que les vrais voleurs, comme les plus redoutables des menteurs, ce sont eux, ces fascistes verts : des voleurs de révolution et des menteurs en conscience !

    Les révolutions arabes du printemps 2011, donc ? Une inquiétante involution, synonyme d’un périlleux saut en arrière en matière de droits de l’homme, bien plus qu’une saine évolution !

    L'islamisme, à des lieues de l'islam


    Car c’est une bien tragique réalité que la charia, cette fallacieuse loi coranique, s’apprête à faire cruellement vivre désormais à ces peuples, les jeunes et les femmes en particulier, qui croyaient s’être libérés du joug de leurs anciens oppresseurs.
    Taliban tunisien accueillant les touristes

    Ainsi, si Dieu est effectivement mort, comme l’annonça jadis Nietzsche de manière aussi symbolique, ce n’est que par la faute de ces épouvantables criminels que sont, y compris en cet islam ainsi outrageusement défiguré, ces faux hommes de Dieu. Ils portent là, en cette hécatombe d’un autre âge, une énorme part de responsabilité : leur vision tronquée du paradis céleste n’est que l’enfer sur terre !

    Cette perversion de l’image de Dieu au sein de l’islamisme, que je prends bien soin de distinguer ici de cette grande culture qu’est l’islam, c’est celle qui caractérisa aussi, dans les siècles passés, un certain type de christianisme, dont les élites trahirent trop souvent, elles aussi, l’esprit tout autant que la lettre. C’est là ce qu’énonce encore en son "Gai savoir", en s’y référant là au catholicisme de son temps, le même Nietzsche : "On rapporte encore que ce fou entra le même jour en diverses églises et y entonna son 'Requiem aeternam Deo'. Expulsé et interrogé, il n’aurait cessé de répondre toujours la même chose : 'Que sont donc encore les églises sinon les tombeaux et les monuments funèbres de Dieu ?'"

    Le monothéisme, un écueil pour l'humanité


    C’est dire si la très sévère critique que Jean Soler, historien des religions, adresse, au fil de son œuvre, à l’encontre des trois grands monothéismes, notamment dans son tout récent "Qui est Dieu ?" (Editions de Fallois, 2012), s’avère fondée. Il y explique pourquoi cette croyance en un Dieu unique induit aussi souvent, lorsqu’elle exclut toute tolérance à l’égard des autres façons de penser Dieu, l’extrémisme et la violence. Car l’Histoire regorge, hélas, de ces fléaux pour l’humanité : depuis les Croisades moyen-âgeuses jusqu’à l’actuel conflit du Moyen-Orient, en passant par les diverses formes d’inquisition.

    Cette question portant sur le déclin du spirituel au profit de l’idéologique, dérive politico-intellectuelle que Nietzsche synthétisa donc sous la formule choc de "mort de Dieu", il n’est pas jusqu’à l’un des plus prestigieux théologiens de l’islam moderne, Mohammed Iqbal (1873-1938), que d’aucuns considèrent comme le "Luther de l’islam", qui ne la posât explicitement, dès 1905, ainsi que nous le montre aujourd’hui même Abdennour Bidar, philosophe et collaborateur de la revue "Esprit", en un livre judicieusement intitulé "L’islam face à la mort de Dieu".    

    Le silence assourdissant des intellectuels modérés de l'islam


    L’on aimerait, du reste, un peu plus entendre également, sur cette douloureuse mais importante thématique, l’intelligente et critique voix des penseurs les plus rationnellement modérés de l’islam contemporain, tels, par exemple, Abdelwahab Medded, auteur de fabuleux "Contre-Prêches" ou Malek Chebel, auteur d’un précieux "Manifeste pour un islam des Lumières" (Ed. Hachette-Littérature, 2004), sous-titré, très opportunément, « 27 propositions pour réformer l’islam ». Car, il faut bien le reconnaître, leur silence, sur cette vaste mais essentielle problématique qu’est le retour du religieux au sein de nos sociétés, est assourdissant !

    Quant à la réelle et profonde raison pour laquelle je m’insurge moi-même ici, elle s’avère relativement simple à entendre : c’est que je tiens la démocratie en trop haute estime que pour la laisser ainsi malmener, trahir ou pervertir, par des gens qui n’en ont compris que le superficiel travestissement. En un mot : la caricature – et bien pire que celle, somme toute bien inoffensive au regard des milliers de morts jonchant aujourd’hui les rues de Damas, de Kaboul ou de Tombouctou, illustrant la une, il y a quelques jours à peine, d’un journal satirique tel que "Charlie Hebdo".

    Ainsi est-il de notre devoir - c’est même là le seul impératif catégorique qui vaille en ces temps de nouvel obscurantisme - de sauver aujourd’hui, de toute urgence, ce qui demeure peut-être encore malgré tout, même lorsque le monde tourne aussi mal, la meilleure part de l’homme : les civilisations qu’il s’est bâties, sous quelle que latitude que ce soit, qu’on les nomme Occident ou Orient, et sans lesquelles il n’est point d’humanité, encore moins d’humanisme, qui tienne la tortueuse route de l’Histoire. 

    Philosophe

    ADDITIF DU 29/1/2013

    John Kerry confirme : « Le génie américain a écrit le printemps arabe » !

     Dans une vidéo pleine d’enseignements, www.tunisie-numerique.com reprend les déclarations de  John Kerry devant le Congress américain lors de sa séance de confirmation au poste de Secrétaire d’Etat (Ministre des Affaires étrangères des Etats Unis).

    Quand ce fut au tour du sénateur Rand Powell de poser ses questions, il n’hésita pas à harceler le candidat-ministre par ses interrogations concernant son avis sur le rôle joué par les Etats Unis dans le bien nommé « printemps arabe », rôle qui a consisté à placer à la tête des pays arabes, les frères musulmans (dans l'esprit des Américains, tous les islamistes sont appelés frères musulmans).
    Acculé par les questions, John Kerry a avoué ce rôle, en l’expliquant par la recherche des Etats-Unis à garantir ses propres intérêts, surtout les intérêts stratégiques au Sinaï, et ceux de son allié Israël. Et il a précisé que les frères musulmans se sont engagés à garantir ces intérêts. Il a donc tout simplement, admis que les Etats-Unis ont eu un rôle dans le chamboulement qu’a connu la région.
    A la question de savoir si la maison blanche ne risquait pas de regretter d’avoir placé Morsi à la tête de l’Etat égyptien, alors qu’il avait affiché son hostilité à l’entité sioniste, Kerry a répondu, le plus naturellement du monde, que les Etats Unis ont sermonné Morsi pour ces propos, et que celui-ci s’en est excusé et a même fait deux déclarations pour rectifier le tir.
    Quant à savoir si les USA ne risquaient pas gros en finançant et en aidant les islamistes aussi bien en Egypte qu’en Syrie, comme ils l’avaient fait auparavant avec Al Qaïda, tout en continuant à financer et à armer Israël avec l’éventualité d’un renversement de la balance des forces au moyen orient et un retournement des islamistes contre leurs bienfaiteurs, Kerry a répondu qu’il n’y avait pas de risque, et que les Etats Unis savaient doser leurs aides surtout en matière d’armement, de façon à préserver la domination d’Israël.
     
    Hannibal GENSERIC




    Vendetta policière à Tunis

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    Mercredi 6 février 2013. Tunis. 

    DrapeauTunisien.jpg
    Il est 9h. Un homme en larmes me salue. Je lui demande la source de ses larmes, il m’apprend l’assassinat du leader politique Chokri Belaïd. Les tunisiens sont choqués, bouleversés. L’homme, secrétaire général du Parti des Patriotes Démocrates Unifié (le PPDU), avait son franc parler. Il ne transigeait pas avec les dangers qu’encours la Tunisie.
    Samedi 2 février, à la Maison de la Culture du Kef, il avait dénoncé, sans peur aucune,  la tentation d’une aile radicale du parti Ennahdha, le parti islamiste au pouvoir, de refuser les élections. Et d’énoncer les violences politiques survenues au cours du dernier week-end envers les principales figures d’opposition, de l’attaque du siège de Nidaa Tounes de Beji Caïd Essebsi à l’intimidation dont fut victime Ahmed Jéjib Chebbi qui devait intervenir sur les ondes d’une radio. Belaïd se savait menacé, lui et sa famille vivait sous cet épée de Damoclès. Le Ministère de l’Intérieur lui refusa toute protection, faute de personnel. Conclusion : Chokri Belaïd fut exécuté ce mercredi 6 février vers 7h30, au sortir de son domicile situé à El Menzah, un quartier de Tunis. Un assassinat politique digne de la mafia : trois balles dans la tête, une balle dans le cœur. Sa femme était à ses côtés, dans la voiture, lors de ce crime. Crime qui rappelle celui dont fut victime le journaliste et intellectuel algérien Tahar Djaout dans l’Algérie du FIS et du GIA. L’auteur des « Vigiles » fut abattu dans sa voiture, sa femme enceinte auprès de lui. La nouvelle s’est répandue dans tout le pays. Je reçois des coups de fil du Kef, de Gabès, de Monastir, partout on est ému, on accuse Ennahdha et ses Ligues de Protection de la Révolution. L’assassinat de M.Belaïd ressemble à un contrat passé par on ne sait qui.

    Dans la Tunisie islamiste, on tire sur les ambulances

    Chokri_Belaid.JPG.jpegTrès vite, les Tunisiens convergent vers la Clinique ou repose la dépouille de Chokri Belaïd. Et se massent devant le 7 avenue Bourguiba, siège du Ministère de l’Intérieur. Le lieu de toutes les violences sous Ben Ali, le lieu qui cristallise les rancœurs. Et la police ne décevra pas les manifestants. Ceux-ci, pacifiques, scandent « Dégage » devant cet immeuble grisâtre dont les sous-sols sont un lieu de torture. Et la police passe à l’action. Je suis avenue Bourguiba quand une pluie de bombes lacrymogènes s’abat sur les Tunisiens. Des dizaines de bombes. Je me réfugie dans un Hôtel, l’Africa, où je retrouve le grand intellectuel, Youssef Seddik. Celui s’essuie les yeux comme chacune. Le personnel de l’hôtel distribue des citrons – un remède contre les lacrymos. Je me réfugie dans l’intendance, le hall de l’hôtel étant submergé de gaz. Irrespirable. A travers la grille qui donne sur la rue derrière l’Africa, à un jet de pierres du Ministère de l’Intérieur, je vois des policiers cagoulés matraqués de jeunes manifestants. Avec une hargne sans rapport avec l’application de la Loi. Car la police tunisienne a ce jour dépassé les frontières de l’intolérable. Elle a massacré des gens qui venaient pleurer Chokri Belaïd. Lorsque l’ambulance transportant la dépouille de l’homme politique s’est arrêté en face du Ministère de l’Intérieur, la police a fait pleuvoir des lacrymogènes sur ceux qui accompagnaient un mort, sa mémoire, sa vie. La police a ensuite laissé des voltigeurs – un motard, un frappeur – se se déchainer sur les jeunes – en majorité – qui criaient leurs colères, leurs douleurs. La police a pourchassé dans les rues adjacentes les manifestants. A fait preuve d’une brutalité totale, absolue, voulue. Un char a filé à vive allure sur les jeunes. Des voitures de police, portière latérale ouverte sur un homme armé, quadrillait l’Avenue Bourguiba. En novembre, à Siliana (à 60km du Kef), la police réprima une manifestation pacifique à coups de chevrotines, occasionnant deux cas de cécité, treize personnes y perdront un œil.

    En démocratie, jeune ou pas, la responsabilité échoit au pouvoir en place. La Troïka. Ennahdha, Ettakatol, CPR. Ceux sont eux qui gouvernent. Le Ministère de l’Intérieur est un membre d’Ennahdha, Ali Larayeedh. Un homme qui a subi le pire dans les geôles de Ben Ali. Question : qui a donné l’ordre de massacrer les manifestants ? Qui a eu l’indécence de frapper un cortège funéraire portant la dépouille de Chokri Belaïd ?
    Ce soir, le Premier Ministre Hamadi Jebali a annoncé coup sur coup la formation d’un gouvernement de technocrates et l’organisation d’élections au plus vite. Ce qui, techniquement, prendra sept à huit mois. Les violences policières de ce jour ont pour but de faire taire quiconque s’oppose à Ennahdha. Rached Ghannouchi doit aujourd’hui rendre des comptes aux Tunisiens. Etre l’ami des salafistes, du Qatar, n’a pas valeur d’assurance tous risques. Désormais, les Tunisiens vont demander des comptes au parti islamiste et à son Président (depuis trente ans) qui a joué un rôle vénéneux dans l’Algérie du FIS et du GIA.
    La colère populaire que j’ai vue aujourd’hui ne s’arrêtera pas. Hier soir, dans un café de la banlieue chic, des cadres Ennahdha expliquaient qu’ils avaient des dossiers de corruption à faire sortir. Lesquels ? Et ces cadres, le Ennahdha moyen, jugeaient le gouvernement « exemplaire ». Malgré un chômage proche des 20%, d’une inflation de 6% et autres peccadilles. 
    L’assassinat politique de Chokri Belaïd permet aux Tunisiens de voir clair. A eux de choisir la société dans laquelle ils veulent vivre. Celle de Ghannouchi et de ses milices de la Révolution. Celle de la République, tolérante, soucieuse des Lois.

    Ce que j’ai vu à Tunis ce mercredi est ignoble. 

    Le fort a frappé le faible – non armé. Et a voulu lui faire peur, le faire taire coûte que coûte. Erreur grossière. Le peuple se mobilise car choqué par ce meurtre politique et cette attitude fascisante d’une certaine police (tous ne sont pas de cette engeance). De nombreuses régions sont ce soir en état d’alerte maximale. Sfax, Le Kef, Sousse…
    Une certitude : ce qui arrive à la Tunisie, ce 6 février 2013, est orchestré, planifié, voulu. Dans quel but ? Ennahdha n’a de cesse  de vouloir diviser le pays. Ce soir une grande partie des Tunisiens a compris le double jeu du parti islamiste. Mais ils ne sont pas les seuls à jouer double discours, double jeux.
    lewesternculturel.blogs.courrierinternational.com

    Mort de Chokri Belaïd : début d’une série d’assassinats

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    Mort de Chokri Belaïd : début d’une série d’assassinatsIl a été abattu ce matin, mercredi 6 février 2013, devant son domicile, de trois balles dans la tête. Son frère Abdelmajid accuse Ennahda et Rached Ghannouchi en personne. Ce dernier est allé se réfugier chez ses suzerains britanniques, comme les rats qui quittent le navire qui va couler. Avec l’assassinat du chef du parti des Patriotes démocrates, c’est le début d’une nouvelle étape qui plongera la Tunisie dans la guerre civile.
    Le scénario algérien est-il déjà là ?


    Dans l’article "assassinats programmés d'hommes politiques" , publié le 26 décembre dernier, nous écrivions ceci : « Abstraction faite de toutes ces informations, nous pensons que, tôt ou tard, les islamistes vont passer à la violence et au terrorisme, et que ce cycle commencera précisément par l’élimination de toutes les personnes dans lesquelles Rached Ghannouchi verrait un concurrent politique sérieux ou une menace qui limiterait l’hégémonie d’Ennahda. C’est dans la logique même de ce mouvement théocratique, qui n’a jamais hésité de recourir à la violence pour usurper le pouvoir. A plus forte raison aujourd’hui, que le pouvoir est entre ses mains et qu’il ne lâchera plus jamais sans provoquer un bain de sang ».

    Cela s’appelle tuer pour donner l’exemple. Ce n’est pas le premier cas mais le second, Lotfi Nakhd, de Nidaa Tounès ayant été tué par les « gardiens de la révolution » il y a déjà quelques mois. Pour ceux qui connaissent très bien la psychologie et les méthodes des islamistes, pas seulement en Tunisie d’ailleurs, ces assassinats sont dans la logique même des choses. Leurs buts, faire régner un climat de terreur, éradiquer les poches de résistance à la dictature islamiste, délivrer aux opposants un message clair : disparaitre totalement de la scène, ou s’abstenir de critiquer Ennahda. C’est inédit dans l’histoire de la Tunisie, que ce soit sous Bourguiba ou sous Ben Ali.

    Dans l’article de  décembre dernier, nous avons cité quatre noms : Béji Caïd Essebsi, Hamma Hammami, Tahar Ben Hassine et Amor Shabou. Nous avons volontairement rendu public leurs noms pour alerter la classe politique et l’opinion publique tunisiennes. Nous comprenons donc pourquoi les commanditaires des assassinats ont changé de cibles. Ce serait trop flagrant pour eux. Plutôt que Hamma Hammami, c’est donc Chokri Belaïd qui a été abattu.

    Certains n’ont pas pris au sérieux nos alertes et nos mises en garde. Nous espérons qu’ils vont désormais prendre en considérations nos informations. D’autres assassinats seront commis dans les semaines qui viennent. Des attentats plus sophistiqués seront perpétrés dans la capitale et ailleurs : voitures piégées, trains explosés, administrations ciblées…Des événements qui annoncent une guerre civile de plus en plus probable. Ce n’est pas de l’alarmisme mais des prévisions qui découlent de notre connaissance parfaite de l'islamisme "modéré" et de la situation générale du pays.

    Karim Zmerli

    Le Qatar, derrière l'assassinat de Chokri Belaïd ?

    Le professeur franco-syrien Bassam Tahhan accuse clairement le Qatar d'être derrière l'élimination de Chokri Belaïd. Il vient de le déclarer à la radio iranienne d'expression française. Cette thèse est tout à fait possible car Chokri Belaïd est l'un des rares hommes politiques tunisiens à avoir violemment critiqué le Qatar ces dernières semaines. Ce qui confirmerai d'ailleurs l'implication d'Ennahda dans cet assassinat politique, puisque ce parti est aux ordres de Doha. Quelques heures avant sa mort, Chokri Belaïd a accordé une interview au journal "Al-Khaliij" (le Golfe) qui parait à Sharjah. Il a employé l'expression "crime politique" seize fois, a affirmé que ce qui se passe en Syrie est une conspiration israélo-américaine soutenue par les pays du Golfe, et qu'Ennahda préparait des plans terroristes en Tunisie. Propos largement suffisants aux islamistes pour le liquider physiquement. nous reproduisons ici l'article publié dans le journal "Algérie Patriotique", ce 7 février 2013.

    De plus en plus de voix s’élèvent pour accuser le Qatar d’être l’ordonnateur de l’assassinat de l’opposant tunisien Chokri Belaïd, secrétaire général du parti des Patriotes démocrates unifié. Bassam Tahhan, politologue et professeur de géostratégie de renommée mondiale et auteur de plusieurs livres sur le monde arabe, dans une interview à la radio iranienne francophone, n’a pas hésité à accuser le Qatar d’être derrière cet assassinat, jetant ainsi un véritable pavé dans la mare si pestilentielle de cette monarchie qui ne cesse de faire parler d’elle à travers le Globe. La raison ?
    Pour ce spécialiste du monde arabe, «Chokri Belaïd a beaucoup critiqué le Qatar». Une semaine avant son assassinat, il avait multiplié les sorties médiatiques pour dénoncer les prédicateurs islamistes du Golfe qui venaient «semer leur poison» en Tunisie. Il avait accablé l’Arabie Saoudite et le Qatar, deux pays à la doctrine dangereuse pour le peuple tunisien. «Tout le monde sait que le Qatar a aidé le parti Ennahda à arriver au pouvoir. Tout le monde sait aussi que le Qatar est en Libye et que probablement l'arme du crime viendrait de Libye, puisque les armes livrées par l'Otan à ce pays passent maintenant dans les pays voisins, la Tunisie, le Mali, et d'autres...», a souligné Bassam Tahhan qui a mis en garde les autres pays arabes contre cet «ami» qui est le Qatar.

    S.B. Algérie Patriotique

    Que tous ceux qui nous ont servi la fable de l'islamisme modéré se taisent !

    Vendredi 8 Février 2013 

    Besma Khalfaoui réagit à la mort de son mari. (Amine Landoulsi/AP/SIPA)Alors que Tunis, en grève générale, porte aujourd’hui en terre Chokri Belaid, l’opposant laïc à Ennahda assassiné le 6 février, la légende de l’islamisme modéré véhiculée par tous les faux experts médiatiques vole en éclats de sang.

    Besma Khalfaoui a le visage creusé par la douleur, mais ses mots jaillissent comme une source vive. La veuve de Chokri Belaid, sa petite fille serrée contre elle, ses amis et sa famille chantant l’hymne national, dit qu’elle pleurera plus tard, que ses larmes n’ont aucune importance. Elle continue, comme l’homme aimé qu’on lui a tué de quatre balles, à se battre pour une Tunisie démocratique. Vous connaissez le visage de Besma : elle a accepté de le montrer aux caméras et aux journalistes dans les ravages de la tristesse et le courage de la détermination. Le visage de Besma, penché sur le drapeau qui recouvre le corps de Chokri, puis levé, dévasté et énergique, vers ses interlocuteurs, est le « J’accuse » qui fait trembler aujourd’hui Ennahda, alors que le crime jette un pays dans la rue. 
    Plus tard, on se souviendra de ces traits féminins à la douceur gommée par la brutalité de l’arrachement. Ce visage, accolé au portrait de l’homme assassiné, résumera la Tunisie qui marche sombrement en ce 8 février : il racontera l’insurrection des endeuillés.
    Ce visage de survivante, il faudrait que certains de nos beaux esprits, en France, osent le regarder, eux aussi. Vous savez, ces esprits forts qui se piquent d’expertise magistrale. Ces bons maîtres qui tournent en boucle, depuis des années, sur les plateaux et sur les ondes, pour nous expliquer par A+ B que les islamistes étaient devenus démocrates. Qu’il fallait être un niais ou un islamophobe pour ne pas croire à leur intelligence politique. Qu’il fallait mettre en veilleuse nos idées archaïques de laïcité pour ne surtout pas froisser un destin arabe forcément soumis aux ordres de l’éternel ciel identitaire. 
    Qu’en conséquence, on ferait mieux de la boucler avec nos bavardages suspects.
    Aujourd’hui, c’est à ces clercs, à ces gourous divers, chercheurs, commentateurs, maîtres assistants de toutes les confusions, bien calés sur leur chaire de certitudes, que l’on conseille de regarder un instant, à la dérobée pour ne pas le salir, le visage de Besma, épouse d’un Tunisien patriote, démocrate et laïc. Le visage de la veuve de Chokri Belaid, assassiné parce qu’il jetait leur vérité et leur mensonge au visage des islamistes. Parce qu’il scandait son espoir d’une société juste, sociale, égalitaire : c’était un leader de gauche. Son besoin d’une société débarrassée du poison religieux politique. En un mot, un seul, raillé par ces experts nauséeux confits en dévotion devant l’objet islamiste de leurs recherches : une société laïque. Voilà ce que voulait Chokri Belaid et ce que refusent ses assassins.
    On leur conseille donc, à ces bavards qui ont absous par bêtise tant de crimes antérieurs, de regarder Besma : mais ils n’y arriveront pas. Regardaient-ils, du temps que l’Algérie saignait, le visage des femmes qui survivaient à leur mari, fils, frère, sœur égorgés par les islamistes ? Ont-ils compté, pendant les nuits d’infinie souffrance algérienne et musulmane, les cadavres des citoyens, citoyennes, paysans, profs, médecins, politiques, journalistes, instituteurs, écolières abattus par les islamistes, premiers tueurs de musulmans ?
    Ils ont la mémoire courte et la vision rétrécie, nos experts. Ils avalent et digèrent toutes les sinistres fariboles d’un parti politique qui a mis sa cravate des dimanches pour faire oublier les sabres et le kamis afghan des prêcheurs de djihad, ceux que Rached Ghannouchi, le leader d’Ennahda, appelle avec bonté « nos enfants salafistes ».
    Devant le visage de Besma, face au peuple tunisien dressé contre l’islamisme menteur et assassin, devant cette insurrection arabe qui refuse la soumission au ciel des manipulateurs identitaires, que ces gens-là se taisent enfin !
     Martine Gozlan - Marianne (France)

    Conclusion

    Chokri Belaid, le désormais ex secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unifié, est la victime du parti islamiste Ennhada. Ces clowns tentent de nier, en se précipitant de condamner ce meurtre. Mais, la plus grosse escroquerie que j’ai vue, c’est ce discours bidon de Marzouki, le président tunisien, à Strasbourg. Selon lui, ce sont les anciens partisans de Ben Ali qui veulent créer le chaos. La même accusation qu’un certain M. Ferchichi avait faite après qu’il fut arrêté à Orly avec une valise d’argent du…Qatar.

    Il n'échappe à personne que ce clown, alias Bou Tartour, est l’otage d’Ennhada. Il n’a qu’un titre honorifique, sorte de roi fainéant qui ne dirige rien du tout. D’ailleurs, il l’avait prouvé avec  l’extradition illégale et criminelle de l’ex Premier ministre libyen Al-Baghdadi Al-Mahmoudi vers Tripoli, contre, il est vrai, une confortable rançon.  Il parait qu'ils (qui-vous-savez) se sont partagés la confortable rançon. Un Million de Dollars par ci, un autre million par là.  Quand l'un d'eux est coincé avec son million en banque, à Tunis même, on vous sort une chinoiserie quelconque. 
    Hannibal Genséric


    Psychanalyse du terrorisme et du djihad en islam

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    Chez les populations plus tourmentées par la vie dans l’au-delà que par l’avenir de leur patrie, on voue un véritable culte au passé, on ne change pas de système. Le changement, lorsqu’il existe, est généralement subi, opéré contre leur volonté. Tout changement est assimilé à une malédiction divine que les musulmans ne sont pas prêts à affronter.

    Rares sont les peuples qui se soulèvent et s’insurgent contre les injustices et la dégradation infamante de leurs conditions de vie, car ils ne font qu’assumer ce que dieu leur a octroyé. Seules l’obéissance et la soumission à sa volonté sont leur moteur de vie. L’homme musulman n’est pas né d’une volonté propre, il est sur terre pour suivre la voie de dieu.
    Que des musulmans soient tournés vers le monothéisme ou le paganisme, et parfois, voire souvent, qu’ils s’adonnent à des rituels syncrétiques, combinant, comme en Tunisie, les rituels maraboutiques et l’occultisme, basés sur le culte de la personnalité, l’idolâtrie, la sanctification de la personne, la magie noire, l’envoûtement, la possession, l’invocation des esprits et la sorcellerie, ne change pas le fait qu’ils ne rêvent pas de changer leur vie pour un monde meilleur, pour eux et les générations futures. Ce dont ils rêvent, c’est de ce que sera la vie après la résurrection. Leur désespoir sur terre, il n’est qu’un espoir pour une vie meilleure dans l’au-delà.
    Dans un monde gouverné par la main invisible, toute tentative de tourner la page du passé devient sacrilège et s’évanouit dans les méandres de la pensée.
    Le poids des traditions, qui font office de loi, annihile toute volonté de rupture, et freine les populations dans leurs désirs d’abandonner leurs pratiques culturelles ancestrales, leur matrice maternelle, au profit de nouvelles valeurs étrangères libératrices des énergies, et qui portent en elles les germes des libertés et de la dignité humaine.
    A l’accès aux droits fondamentaux, l’islam préfère la soumission aux obligations cultuelles. L’islam s’enferme mentalement dans un monde hallucinatoire et anxiogène où la réflexion repose sur des mécanismes irrationnels, superfétatoires, nourrie essentiellement par la rémission à dieu et aux esprits malins, inspirés par Satan et la magnificence divine, et aux Saints protecteurs (auxquels les nazi-islamistes vouent une haine féroce), de peur qu’ils ne fassent de l’ombre au Démiurge. Ils sont jusqu’à ignorants de la place des saints dans l’identité tunisienne, preuve vivante d’un islam contextualisé et adapté aux us et coutumes des pays où il s’était implanté.
    Les musulmans vivent dans un environnement culturel et cultuel où le mode de vie, le mode de pensée, les comportements sociaux, sont dépourvus de toute rationalité et d’objectivisme, sont fondés sur le négativisme social. Les processus sociaux sont pré déterminés, préconçus, et inspirés par un système de croyances qui les rend immuables et trans-temporel.
    Cette psychopathologie sociale propre aux sociétés conservatrices s’accompagne généralement du repli sur soi, de la peur du changement, de délires mystico-paranoïdes, de passivité, de violence pour extérioriser ses frustrations, de troubles de la personnalité, de sclérose identitaire, d’incurie intellectuelle, d’immobilisme, de nostalgie du passé, de troubles de conscience et d’affirmation de soi, de troubles des conduites sociales, de mise en scène hystérique et collective, où les sujets miment, simulent, et se défoulent sur cet autre, bouc-émissaire, souffre-douleur, objet fantasmé de leur courroux, diabolisé et honni.

    Le mal qui est en eux est projeté sur l’autre

    L’autre que les musulmans jalousent et envient intérieurement, les obsède et les tourmente, inconsciemment, du fait de leur intolérance pathologique à la différence. Cet autre comble le vide sidéral qui est en eux, et qu’ils doivent, pour leur survie, faire exister pour assouvir leur aversion d’eux-mêmes. Toute manifestation de haine vis-à-vis d’autrui est en réalité symptomatique de la haine de soi, et une forme avouée d’auto suicide.

    Et sur la Tunisie

    La société étant un agrégat d’individus, la Tunisie est leur produit, contaminé et irradié par leurs symptômes, fidèle reflet, miroir réfléchissant des signes en usage dans la société tunisienne. Le remède que veut lui appliquer les charlatans et gourous qui prospèrent sur le terreau de son mal être est la cause principale des graves troubles psychiques et névrotiques qui gangrènent le corps social tunisien. On ne peut pas soigner l’origine du mal par les symptômes d’un mal inhérent à une culture liberticide, oppressante, castratrice, culpabilisante, négatrice de l’individu, et fondée sur un système de croyances totalitaires et fascisantes, régissant tous les aspects de la vie des gens dans leurs moindres petits détails, dans toutes les étapes de la vie, et jusqu’à la mort.

    Les espaces de libertés sont prohibés au nom du sacré, l’interdit est la seule norme de vie sociale

    Socialement et individuellement, tout doit s’articuler autour des schémas de pratiques cultuelles, rythmant l’organisation sociétale et personnelle. Comme cela se produit souvent, plus les peuples sont enfiévrés par la religion, plus ils sont enclins aux croyances surnaturelles et para-naturelles, que les confréries sectaires et maraboutiques leur distillent pour remédier à leurs carences psycho-affectives, et à ce besoin de réponses palpables et immédiates à leurs questionnements existentiels.
    Paradoxalement, ces peuples, à défaut de rêver, s’illusionnent sur le déroulement des évènements futurs, par besoin d’une thérapeutique absolue, par besoin de s’en remettre à l’autre, à Dieu, mais rarement à soi.
    Leur solution n’est pas en eux, mais souvent entre les mains du tiers, ce tiers qui prend la forme d’un gourou ou d’un marabout, une figure tutélaire et idolâtrée tel l’illuminé R. Ghannouchi, l’artisan majeur des assassinats politiques en Tunisie, dont celui de Chokri Belaïd.
    Depuis son retour ubuesque en Tunisie, il se comporte comme le sauveur, le messie attendu, en usant d’artifices ésotériques, charismatiques, de manoeuvres, de manipulations mentales qui sous-tendent le terrorisme mental pour rallier et haranguer les foules, exalter leur ego frustré, un peu comme le faisait Hitler en Allemagne nazie.
    On ne peut pas élaborer un diagnostic fiable des signes observés dans le champ social tunisien depuis le 14 janvier 2011, et surtout révélés au grand jour par sa Révolution, sans recours à la sémiologie psychiatrique.
     © Salem Ben Ammar pour www.Dreuz.info

    Jasmin et théocratie

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    C'était il y a deux ans - une éternité -, et l'on parlait de la «révolution du jasmin»... Rached Ghannouchi, le leader d'Ennahda, revenu de son exil londonien, jurait ses grands dieux que la Tunisie emprunterait la voie de l'islamisme modéré, sur le modèle de la Turquie.
    Depuis, ce fameux «modèle turc» a continué de se dépouiller de l'héritage moderniste de Kemal Ataturk, le fondateur de la nation, pour retomber dans une conception de plus en plus rigide de l'Islam.
    Le gouvernement Erdogan ne cache plus son intention de bannir l'avortement. Il a rendu obligatoire l'étude de l'arabe, la langue sacrée du Coran, dans toutes les écoles publiques. À l'instar de l'épouse du président, les Turques se voilent de plus en plus et l'alcool est à peine toléré, même dans une ville aussi cosmopolite qu'Istanbul.
    En Tunisie, l'odeur du jasmin a depuis longtemps été remplacée par celle, acide comme la sueur, d'un peuple en colère à qui la «révolution» n'a rien apporté et qui souffre des mêmes maux économiques qu'auparavant, à cette différence près qu'il ne peut même plus compter sur le tourisme pour obtenir quelques emplois passables.
    Les touristes ont pareillement déserté l'Égypte. De Tunis au Caire, des islamistes soi-disant modérés sont au pouvoir, et ne peuvent (ou ne veulent) empêcher leur aile extrémiste salafiste de terroriser ceux qui, évoquant les promesses trahies, réclament un peu de démocratie.
    À Tunis, la presse et les arts sont censurés, les universités soumises au chantage des militants salafistes. Au Caire, le viol collectif est devenu l'arme de choix contre les femmes qui osent manifester, une tactique prêchée par les imams radicaux pour reprendre leur contrôle séculaire sur les femmes, et les Coptes, plus anciens habitants du pays, sont victimes d'exactions qui vont parfois jusqu'aux pogroms.
    Ces derniers jours, les choses ont pris une tournure qui laisse présager le pire. En Tunisie, l'assassinat d'une personnalité de l'opposition laïque (assassinat effectué ou toléré, soupçonne-t-on, par Ennahda) vient de mettre le feu aux poudres.
    Nombre d'observateurs craignent que l'Égypte devienne à son tour le théâtre d'assassinats politiques. Les imams radicaux en appellent d'ailleurs au meurtre des politiciens impies. La menace est si réelle que le gouvernement Morsi a dépêché cette semaine des gardes spéciaux autour des domiciles des leaders de l'opposition.
    Mais qu'est-ce que l'Islam dit modéré? À voir les islamistes qui se proclament tels, on se le demande.
    Certes, ceux-là sont «modérés» en comparaison des salafistes, qui sont des fanatiques primaires, mais il est tout de même troublant de voir que le premier ministre tunisien, Hamadi Jebali, un «pragmatique» qui voulait amener des technocrates au pouvoir (proposition déboutée par Ennahda), porte au front la marque de prière caractéristique des grands pieux, une callosité indélébile qui vient de l'habitude de s'être frappé le front contre le sol à plusieurs reprises lors de la prière, cinq fois par jour, pendant toute une vie...
    L'ancien président du comité de transition libyen, lors de la guerre contre Kadhafi, arborait la même marque au front. On l'a vu, à la télévision française, congédiant à brûle-pourpoint l'équipe de tournage pour se retourner contre le mur faisant face à la Mecque; c'était l'heure de la prière... La Libye, depuis, s'est enfoncée dans l'anarchie, sous la pression de milices armées qui se disputent le territoire et des groupes djihadistes qui sillonnent librement le pays et le nord du Sahel.
    Contrairement à ce qu'on dit, le printemps arabe a bel et bien produit des «révolutions»... sauf qu'elles sont toutes allées dans le sens de la théocratie plutôt que de la démocratie.
    Lysiane Gagnon
     http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/lysiane-gagnon/201302/08/01-4619836-jasmin-et-theocratie.php

    Tunisie: chômage ou djihad ?

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    A la bourse du terrorisme international, les Tunisiens sont bien cotés, surtout après coup d’État americano-islamiste du 14 janvier 2011. Dès la prise du pouvoir par Ghannouchi, la Tunisie est devenue le premier exportateur du Monde Arabe, non point d’huile d’olive, de dattes, de phosphate ou de matière grise, mais de djihadistes. La plupart de ces « guerriers de l’islam » sont des criminels libérés, par « le gouvernement de la honte », sous l’injonction de Rached Ghannouchi.
    Certains ont été enrôlés dans l’armée des mercenaires wahhabites opérant en Syrie, d’autres ont été recyclés dans les officines d’Ennahdha, et les autres ont disparu dans la nature pour reprendre en toute impunité leurs activités criminelles. Depuis lors, il y a en Tunisie entre 2 et 8 meurtres commis par semaine dont aucun média local ne parle, et qui restent généralement impunis, pour des raisons évidentes. Le plus grand nombre de ces criminels, recrutés pour le djihad, c'est-à-dire pour le terrorisme, sont d’abord envoyés en stage en Libye, pour être ensuite « déployés » selon la demande de l’Axe du Mal Washington-Londres-Telaviv. Les terroristes « locaux » sont les Pasdarans d’Ennahdha.

    Petite annonce « presque » imaginaire


    Afin de réaliser ses objectifs de coopération inter-islamiste d'une part, et de réduire le chômage des jeunes d'autre part, la Tunisie recrute des jeunes djihadistes. Une formation en Tunisie est fournie aux candidats retenus, suivie d'un stage pratique en Libye. Possibilité de stages aux USA, en Grande Bretagne ou en Israël. La formation sera axée sur les techniques de combat, d'intimidation, de ratonnade et d'élimination physique. Affectations possibles (1) en Tunisie : milices d'Ehhadha (le parti d'Allah), ligues de protection de la révolution (les pasdarans), escadrons de la mort (unité spéciale dépendant directement d'un grand ministère). (2) à l'étranger : Syrie, Libye, Algérie ou Mali (selon nos accords de coopération tuniso-qatari et tuniso-saoudien), possibilités d'action en Europe (surtout en France). Salaire motivant. Une prime de 40.000 Dinars sera versée aux détachés à l'étranger. Vos activités seront libellées halal, et seront agréées par les plus grands savants de l'islam, les Wahhabites du Cheikh Ghannouchi. Impunité assurée (en Tunisie). En cas de décès, le Cheikh vous garantit le paradis d'Allah, où vous disposerez de houris éternellement vierges.  Vivants, vous disposerez de nombreux avantages en nature, selon les traditions de nos ancêtres hilaliens (razzias, extorsions, rapt, viols à volonté, esclavage, etc.). Un casier judiciaire chargé est un critère prioritaire. 
    Ne pas écrire.  Contacter directement la représentation locale d'Ennahdha ou l'imam salafiste le plus proche.

    La « boîte de Pandore » du Ministère de l’Intérieur


    La boîte de Pandore, letrésor de «Ben Ali Baba», s’appelle la Direction centrale des Renseignements Généraux (DCRG), un genre de CIA, de MOSSAD ou de MI6 tunisien. C’est pratiquement la seule direction qui n’a pas été complètement chamboulée par Rached Ghannouchi. Cette boîte noire du régime Ben Ali a été récupérée intacte par Ennahdha. Elle a été, depuis sa récupération, formatée et programmée pour le compte de Ghannouchi. Des services secrets étrangers, cités ci-dessus, auraient participé à son « reformatage » et à sa modernisation. Dans cette boîte noire, il y a toute les machinations, les filatures, les écoutes téléphoniques, les délations, les noms des indics, des dossiers concernant tous les responsables publics, toubibs, avocats, artistes, homosexuels, prostitués et autres trafiquants de toutes natures. 
    Ghannouchi a tout conservé au chaud, pour tout déballer au moment opportun. Expert dans l’art du chantage et de la machination, il va pouvoir « s’éclater ». 
    Mehrez Zouari, l’homme des « coups tordus » d’Ennahdha, un fidèle parmi les fidèles de Ghannouchi, a été placé à la tête de cette unité très spéciale. Nommé par Habib Ellouze, Mehrez Zouari a des relations directes avec la direction du parti à Montplaisir. Il aurait recruté au moins 20 jeunes, dont les identités n’ont pas été répertoriées dans les registres du Ministère de l’Intérieur, qui s’entraînent quotidiennement au tir et aux arts martiaux et dont les activités et la nature des missions restent secrètes au sein du ministère de l’Intérieur.

    Rached Ghannouchi, serviteur d’Allah… et de la British Armed Forces


    Dans des articles précédents, nous avons vu comment l'Axe du Mal a décidé de confier la sous-traitance de leurs basses œuvres à leurs harkis islamistes. Le deal : on vous maintient au pouvoir et en contrepartie vous nous aidez à « libérer » le monde arabo-musulman, en nous en confiant l’exploitation des richesses. Vous en aurez des royalties directement payées et gardées dans nos coffres forts. 

    Dès sa prise du pouvoir, Ghannouchi a démontré qu’il était le digne valet de l'Axe du Mal :

    - Avec le Qatar, la Tunisie a été en effet le premier pays arabe (1) à expulser l’ambassadeur de Syrie en Tunisie, (2) à accueillir le fameux « Conseil national syrien » avec à sa tête Burhan Ghalioun, un autre « collabo » bien connu, et (3) à recruter et à envoyer des milliers de mercenaires pour terroriser les Syriens.

    - Les « djihadistes » tunisiens ont été le fer de lance de l'attaque terroriste contre le complexe gazier algérien. Ils en sont devenus la chair à canons.

    Première erreur : l’attaque terroriste
    du complexe gazier algérien

    Tout le monde a été surpris par les premières réactions du premier ministre britannique, David Cameron, ainsi que par celles des gouvernements tunisien et égyptien, toutes nettement anti-algériennes. Les gens ne savaient pas, ou refusaient de voir, que, à la tête de la Tunisie et de l’Égypte, l’axe Washington-Londres-Telaviv avait placé ses agents islamistes. Furieux contre l’intervention française au Mali (tolérée par Alger) contre leurs djihadistes dans ce pays, les islamistes tunisiens  ont  voulu riposter en portant un coup dur aux intérêts franco-algériens, pensant que c'était une compagnie française qui exploitait le gaz d'In-Amenas. Ils ne savaient pas, les pauvres ignares, que ce complexe gazier est exploité conjointement par SONATRACH (algérienne), Statoil (Norvégienne) et surtout BP (British Petroleum). La fureur de Londres  s’explique donc facilement. Dès le début, Londres pensait pouvoir faire arrêter l'attaque terroriste et la prise d'otage en agissant directement auprès des commanditaires de l’attaque, qu’elle connaît parfaitement, puisqu'il s'agit de ses "honorables correspondants", ses propres harkis !! Mais Londres a été pris de court par Alger.  Les Algériens, qui en ont vu d'autres, ont réagi par un coup de maître. A méditer.
    La présence de pas moins de onze terroristes tunisiens au sein du commando jihadiste inquiète à plus d'un titre les services de sécurité algériens, le long de la frontière tunisienne. Ainsi,toutes les installations stratégiques, les édifices et les sites sensibles, implantés sur le territoire des wilayas limitrophes de la Tunisie sont sous haute surveillance. 
    Compte tenu de l'animosité de Ghannouchi et de ses sbires à l'égard de la France (action au Mali, soutien déclaré à la démocratie en Tunisie) et de la Russie (soutien à la Syrie, lutte implacable contre le terrorisme islamiste), les Algériens ont pris des mesures tout aussi draconiennes pour protéger les  consulats de France et de Russie à Annaba et ailleurs.

    Deuxième erreur : l’assassinat de Chokri Belaïd

    Lors des funérailles du défunt Chokri Belaïd, le journaliste Zied El Hani, connu pour son sérieux, a affirmé qu’une source sécuritaire du Ministère de l'Intérieur lui a indiqué que le responsable de l’assassinat de M. Belaïd, est probablement Mehrez Zouari. Menacé, en "direct live"  par le porte-parole du Ministère de l’Intérieur, pour ces déclarations, le journaliste Zied El Hani a riposté en appelant la Justice à enquêter sur la base de ces déclarations. M. El Hani, a rappelé, dans le même ordre d’idées, la récente enquête qui a mis en lumière un réseau de trafic d’armes lié à un homme d’affaires, ayant une liste de personnalités à liquider physiquement. Il a également tenu à souligner la pertinence des déclarations du journaliste Sofiane Ben Farhat, qui a affirmé avoir reçu, la veille de l’assassinat de Chokri Belaïd, un SMS le mettant en garde contre l’existence d’une liste de personnes à assassiner. 
    Le jour même de l'assassinat  de ce grand démocrate, et comprenant qu'une monumentale erreur a encore été faite, les services secrets de l'Axe du Mal ont exfiltré Ghannouchi  vers sa base londonienne. Il y est toujours, bien qu'il essaye de masquer son absence de Tunis, grâce à des procédés télévisuels (la chaîne nationale s'y prête apparemment) quelque peu grossiers. Absence d'autant plus bizarre que son parti traverse une grave crise, suite à la volontédeHamadi Jbali de changer tous ses ministres.
    Hamadi Jbali, qui, après une année et demi d’exercice du pouvoir, a mûri et a peut être évolué du statut de secrétaire général d’un parti religieux réactionnaire à celui d’homme d’état, a pris le risque d’hypothéquer son avenir politique au profit de l’intérêt de la Tunisie. Malgré la farouche opposition des ultras de son parti, les ghannou-chiens, Jbali persiste et signe.  Soucieux de démontrer qu’ils avaient toujours du poids, ces « ultras » ont appelé leurs sympathisants à une démonstration de force hier, samedi 9 février, à l’avenue Habib Bourguiba. Mais cette manifestation n'a pas connu le succès escompté, puisqu’elle n’a rassemblé que 4000 personnes, chiffre ridiculement bas comparé à la gigantesque manifestation organisée la veille par les forces démocrates, à l’occasion des funérailles du regretté Chokri Belaid et qui a rassemblé plus d'un million et demi de personnes. Du jamais vu en Tunisie.
     
    Troisième erreur : participation
    au plan de démantèlement de la Syrie

    Obéissant aux Services Secrets de l'Axe du Mal, Ghannouchi enrôle de jeunes tunisiens pour les envoyer tuer et se faire tuer en Syrie. 
    Après un mois d’endoctrinement idéologique et d’entraînement paramilitaire assurés par des cadres d’Ennahdha (en Tunisie) et des émirs du « Groupe islamique combattant » libyen, ces criminels sont envoyés par avion en Turquie, où ils reçoivent le détail de leur mission djihadiste avant de pénétrer en territoires syrien par les frontières turques. Deux « guides » sont chargés du recrutement, de l’endoctrinement et de l’entraînement de ses terroristes : le tunisien Saïd Ferjani, ancien sous-officier de l’armée tunisienne impliqué dans le coup d’État raté du 9 novembre 1987, et ex-bras droit de Rached Ghannouchi à Londres, et le libyen Abdelhakim Belhadj, membre actif d’Al-Qaïda, impliqué dans l’attentat du 11 mars 2004 à Madrid et « libérateur » de Tripoli.L’opération est financée par des fonds qataris et saoudiens en étroite collaboration avec les services israéliens, anglais et américains. Le but du « djihad » :  semer la terreur parmi les populations civiles avec des crimes d’une extrême barbarie, que la chaîne de propagande Al-Jazeera attribue bien évidemment à l’armée nationale syrienne, et commettre des attentats contre les institutions étatiques syriennes pour impressionner le gouvernement et déprimer le peuple.
    Un recoupement de toutes les informations recueillies permet de chiffrer comme suit les effectifs des mercenaires présents en Syrie : Les libyens (15.000), les tunisiens (10.000) les libanais (10.000), les turcs (10.000) constituent le fer de lance de cette armée de mercenaires islamistes. Le reste ce sont les jordaniens (5.000), les irakiens ( 5.000), les tchétchènes ( 1.000), les égyptiens ( 1.500), etc.
    Les différentes factions islamistes, en sus de s’attaquer au pouvoir et à l’armée arabe syrienne, ont depuis le début du conflit déclaré la guerre aux différentes minorités, en premier lieu les Alaouites, traités d’hérétiques, mais aussi les Arméniens, les Chrétiens, les Druzes, les Palestiniens, les Kurdes et les Turkmènes…     Mosquées, églises, mausolées, cimetières sont dynamités systématiquement, tous les symboles de religions qui coexistent depuis des millénaires sont la proie des flammes et de la destruction.
    Les Tunisiens n’en sont guère étonnés : à ce jour, plus de 40 vénérables mausolées, faisant partie intégrante de l’islam malékite maghrébin, réputé pour sa modération et son ouverture, ont été incendiés et des reliques inestimables (dont des exemplaires uniques du Coran) ont été détruites. Aucun incendiaire n’a été arrêté ou inquiété, et pour cause : les incendiaires ne sont autres que les miliciens d’Ennahdha, qui sont, comme le déclare la police, au-dessus de la loi.
    Cela dit, une certitude aujourd’hui: la guerre ne sera en aucun cas gagnée par ceux qui l’ont déclenchée. Comme en Algérie, la défaite des terroristes islamistes est inéluctable, car la volonté du peuple sera toujours la plus forte. Assassinats, racket, trafic de drogue et d'armes, viols, prises d'otages étrangers, rapt et vente de filles impubères aux potentats du pétrole et aux vieux cheikhs lubriques, etc. sont des activités criminelles que les islamistes de tout bord et de tout poil (et ils sont nombreux) associent à leur islam. 
    Leur islam n'a jamais été et ne sera jamais le nôtre.
    Hannibal Genséric



    MESSAGE D’UN CITOYEN ALGERIEN A MADAME BESMA KHALFAOUI VEUVE BELAID

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    Madame veuve Chokri Bélaid ,Basma Klelfaoui ( hasard, même nom de jeune fille de ma propre dame ) , permettez-moi de venir aimablement vous interpeller...
    A la faveur d'un entretien que vous avez accordé à TV5 Monde vous avez déclaré, je vous cite :" La Tunisie risque de connaitre la situation de l'Algérie " ( je rectifie, qu'a connu l'Algérie )..
    Ma vénérable Dame je vous rassure ..
    Il n'en sera pas le cas..Durant les années quatre-vingt-dix mon pays était isolé..L'occident nous reprochait d'avoir mis fin à un processus démocratique en annulant le deuxième tour des législatives qui allaient porter au pouvoir les islamistes du FIS dissous..( Dixit, le feu président Mitterrand )..Le Roi du Maroc a qualifié nos malheurs de vulgaire " Laboratoire de l'islamisme "..Le président Ben Ali a instrumentalisé notre drame pour asseoir durablement sa dictature sur le peuple frère Tunisien..Nous avons trouvé aucun pays pour nous vendre des jumelles de vision nocturne ...
    Ma vénérable Dame je vous rassure..
    Cette période était avant les attentats du 11 Septembre 2001 à New-York ,le monde entier fût confronté au " Fascisme islamiste " ( récentes déclarations du ministre de l'Intérieur Français Manuel Valls )..Le combat contre l'islamisme est devenu une " affaire planétaire )..
    Ma vénérable Dame je vous rassure...
    Près de chez vous une base d'écoutes installée à Tamanrasset , véritables " oreilles "de l'Etat-Major de l'Otan pour la lutte contre le terrorisme en Méditerranée..Ma verte Tunisie ne se trouve pas "encore" au Golfe que je sache....
    Ma vénérable Dame je vous rassure...
    Quarante mille de nos hommes entre soldats et jeunes appelés ceinturent toutes nos frontières y compris nos frontières communes.. Ils suivent de près les opérations en cours au Mali et ailleurs..Les Etats-Unis ont décidé de réserver le même sort de Ben Laden à Mokhtar Belmokhtar alias " Le borgne " chef de l'Aqmi au Sahel..
    Enfin je vous rassure ma vénérable Dame , l'année 2013, l'an Chinois du Serpent " islamiste " sera celle de son éradication...
    Mes hommages et respects, ma vénérable Dame, tout en vous renouvelant mes sincères condoléances.......!!!
    Omar Gasmi

    L'Algérie à l'ombre des "Printemps arabes"

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    L'Algérie entre la convoitise des uns, les visées et la revanche des autres.

    Que de propagande, de subversion et de mensonges contre cette Algérie qui devrait rester sous tutelle de prédateurs ou, au mieux, dirigée par des pantins ! Qui peut mieux servir qu’un des siens félon? Combien d’entre eux, par frustration ou revanche, ont choisi l’exil pour fustiger leur pays ou se mettre au service de forces hostiles ; sous l’étiquette d’«opposant ». L’un d’eux, à l’étranger, a poussé la débilité jusqu’à dire «...heureusement, que le peuple algérien, grâce aux opposants, sait pertinemment, que les dirigeants actuels de ce régime dictatorial ne sont pas algériens!» Rien que ça !..............

    Le ‘cyclone’, souhaité pour l’Algérie, est déjà passé, il y a 24 ans 

    L’Algérie a suffisamment de richesses. Les projets de développement et les réalisations battent leur plein. L’État investit dans les grands projets structurants. Le Plan quinquennal 2010/2014 consacre une enveloppe de l’ordre 286 milliards de $ d’investissements touchant tous les secteurs. 130 milliards de $ sont destinés au parachèvement des anciens projets (rail, routes, eau…)  et 156 milliards de $ pour les nouveaux projets. Il reste encore des carences, le problème de chômage, cette maudite corruption qui n’est pas «érigée en dogme» comme on le prétend. Il reste aussi cette injustice dans l’accès à certains emplois, la persistance de la bureaucratie dans certains secteurs, le diktat des spéculateurs, l’insuffisance dans la qualité des services, en particulier dans la santé, les assurances sociales et surtout la mauvaise utilisation des compétences. Il faudra une cohérence dans le système de gouvernance et une meilleure répartition des richesses etc. Cependant, «avoine de mon pays vaut mieux que blé étranger» dit une sagesse ici. Reconnaissons que l’État a su sortir du trouble en renforçant les lois et en investissant dans les grands projets, les infrastructures, les logements sociaux ou participatifs qui demeurent encore insuffisants par rapport aux capacités disponibles. 
    Le ‘cyclone’, souhaité pour l’Algérie, est déjà passé, il y a 24 ans, où l'on a vu les méfaits de l'incompétence, de l’ingérence et du mensonge. 
    Bien sûr que tout n’est pas parfait, comme partout dans le monde, mais faire croire qu’ils feraient mieux s’ils avaient le pouvoir est une tromperie. Les choses deviennent plus subtiles et laborieuses quand on accède au pouvoir, à fortiori, quand on est parrainé de l’extérieur. On le constate en Égypte, en Tunisie et en Libye. «Piocher parait facile en te regardant papa !» dit-on. 
    Qui dans les États dits de ‘droit’, n’a pas ces insuffisances ! On a tous vu  les ‘scandales’ avec ses rétro commissions dans lesquels de hauts responsables de ces pays de droit, seraient impliqués et bien d’autres corruptions et fraudes. On connait où mènent, aujourd’hui, leurs théories et leurs idéologies. 
    L'opposition n’est pas «satellite» du pouvoir comme on s’évertue à nous le faire croire. La liberté de la presse et la critique sont réelles, elle n’est pas «aux ordres» comme on l’accuse intentionnellement. La justice fait de grands efforts. Nous connaissons nos insuffisances et nos tares; les solutions exigent de la réflexion, des tactiques, du temps et de la patience. Quant à s’employer constamment, par revanche, à tromper en incitant nos enfants à se révolter pour réaliser leurs ambitions, par le «chaos», ce n’est ni de l’intelligence ni de la politique, mais de l’hypocrisie et du commérage. 

    Tromperie ! 

    Tous ces «opposants à l’étranger» déclarent être «antisionistes, anticolonialistes etc.» en affirmant défendre les intérêts du peuple. L’Empire colonialiste et impérialiste, dit aussi qu’il «défend les peuples contre leurs tyrans», qu’il apporte la «liberté» et la «démocratie»; comme pour les palestiniens,  les libyens, les irakiens, les afghans, les ivoiriens, les somaliens, les soudanais, les maliens, les syriens. Tromperie ! 
    Cet Empire reste, dans son essence, dangereux et prédateur, même habillé d’oripeaux élogieux. …
    En Libye, ils ont soutenu les «thouars» et leur CNT, un ramassis de renégats (qui ont presque tous émargé à la NED/CIA) qui ont fait appel à l'Otan avec l'appui du sioniste BHL. La voici cette Libye, outragée et déchirée - gouvernée par une clique mafieuse aux ambitions farfelues, aux tuteurs divers, composée de libéraux monarchistes, d’islamistes proches des ‘‘frères’’, de djihadistes proches du Qatar et d’Al-Qaida - où circulent désormais des terroristes, des armes et où s’établissent des réseaux d’intelligence liés à l’étranger. 
    En Syrie, ils soutiennent le complot américano-arabo-sioniste qui s’emploie à changer le régime réfractaire, qui résiste aux fachos islamo-occidentaux, en érigeant une clique semblable à celle de Libye, flanqué d’une horde hétéroclite de tueurs composée d’arabo-musulmans mercenaires. Un «CNS d’Istanbul», de supplétifs, en faillite vite remplacé par une «Alliance de Doha» des mêmes félons ! Après 24 mois d’agression, la résistance farouche des syriens semble, au regard des développements sur le plan politiques et surtout militaires, évoluer vers leur déroute.   
    Sur le Mali, ils tergiversent sur la position de principe de l’Algérie dans le sens qui mettrait le pays dans le piège en s’essayant de la compromettre et l’affaiblir. 
    C’est l’opération libyenne, menée par la France, qui est à l’origine de la militarisation au Mali. Comment se fait-il que la France qui a toujours joué sur le séparatisme Touareg, par le chantage, change maintenant pour défendre l’«intégrité territoriale» de ce pays tout en jouant sur les ethnies, les religions locales et l’épouvantail islamique ? Si la France veut, aujourd'hui enfin, ‘casser’ du terroriste au Mali, alors qu’elle les soutient en Syrie avec le Qatar, c’est son affaire. L’Algérie qui s’y emploie depuis des années saura s’en occuper, seule, s’ils s’y aventurent chez elle! 
    Cette prise d’otage ? Il s’agit d’une part d’humilier et d’embourber l’Algérie en anéantissant ses principes de façon à la percevoir faible et inconsciente et d’autre part, au regard du choix des otages étrangers, pousser leur pays à faire pression sur l’Algérie pour la faire céder. La rapidité et la fermeté avec laquelle a été réglée cette prise d’otage a dérouté les comploteurs. On doit comprendre que dans la vision des Algériens, le chantage par l’otage est un acte infâme auquel il faut répondre par l’anéantissement; quel qu’en soit le prix ! Quand la mort est perçue certaine, par ce moyen, et sans résultat, les ravisseurs potentiels ne s’y aventureront plus jamais ! 

    Le forcing de l'ANP à In Amenas, une gifle punitive à l'ennemi ! 

    L’Algérie peut aider, sans s’y impliquer, en conformité avec les décisions de l’ONU. Quant à la propagande et les spéculations autour de cette conjuration, répondons par cet extrait de Aïcha Lemsine : «La stratégie du ‘‘secret’’ entourant toute opération militaire, est une tradition algérienne acquise de la fameuse ALN… transmise à travers les générations à l' ANP…  Par conséquent, les médias internationaux, et certains pays occidentaux, qui déploraient "l'opacité" de l' assaut  des Unités Spéciales de l' ANP pour libérer  les otages… prêchaient le faux pour avoir le vrai, ou bien…faisaient preuve de la plus haute hypocrisie, voire de complicité…avec les ravisseurs!... De plus,  des armes, non "de rebelles", ni  "d'activistes" comme soudain les nomment certains médias français (BFM, TF1, ARTE, F24, etc.) et autres pharisiens du même genre, mais un véritable arsenal de guerre... Finalement, l'échec de déstabilisation de l'Algérie, est une gifle nationale et patriote à ses commanditaires étrangers». Les réactions étrangères semblent, dans l’ensemble, favorables.   
    Ils ne disent rien sur la récupération des révoltes en Tunisie et en Égypte par les ‘frères’ que soutiennent les mêmes forces occidentales. Ils taisent aussi les révoltes au Bahreïn et en Arabie saoudite qui réclament pacifiquement des droits légitimes. Ils soutiennent les thèses de l’Empire quant à l’ingérence dans les affaires des États. Ils aiment les médias dits «mainstream» qui les supportent. Ils s’associeraient avec le diable s’il peut satisfaire leur égoïsme. 
    Leur propagande montre bien leur tendance et leur visée sans ambiguïté. Nous n’avons pas trouvé un seul de leurs écrits condamnant «clairement»  le terrorisme. Leurs déclarations suscitent toujours l’équivoque sur les commanditaires - comme «ceux qu’ils nomment terroristes» - alors qu’ils savent ‘‘qui tue qui’’ et ‘‘qui protège qui’’ dans tous les pays où ces tueurs sont introduits. Des idées, positions et déclarations qui sont aux antipodes de la quasi majorité du peuple; comment, dès-lors leur faire confiance ?   
    Tous ces arabo-monarques, vassaux, sont acquis aux thèses américano-sionistes. L’Occident se moque royalement des libertés, de la démocratie et des droits dans ces contrées utiles. Que nos arabo-musulmans restent archaïques et obscurantistes cela n’est guère son souci tant que ses intérêts sont préservés. 
    Tous ces «opposants» arabes sont parrainés. Ce sont eux que l’on «aide» pour renverser les régimes indociles et que l'on installe, chez eux, comme «représentants légitimes»...jusqu’à nouvel ordre. 
    L’Égypte de Morsi dit maintenant être «prête à dialoguer avec Israël» et à un «retour des juifs égyptiens». Il serait bien de dire «tous les juifs à leur pays d’origine». Le sinistre Cheikh qataro-égyptien, Kardhaoui, celui qui émet des fatwas assassines, a encouragé à voter la constitution pour «bénéficier des dollars qataris». Il a déclaré, récemment : «il faut en finir avec cette gouvernance ‘‘de famille’’ sauf pour les monarchies». 
    En Tunisie, Ghannouchi s’était bien rendu à Washington pour recevoir la distinction de «grand intellectuel de l’année 2011» décernée par le magazine Foreign Policy. Ont assisté à la cérémonie entre autres Dick Cheney, Condoleezza Rice, Hillary et Bill Clinton, Robert Gates, John Mc Cain, Nicolas Sarkozy, R.T Erdogan, le franco-sioniste BH Lévy. Le voilà donc au pouvoir soutenu par les monarchies du Golfe. 
    L’Islam de ces monarchies est étrange. Il est modulable selon leurs intérêts pour devenir carrément un instrument de guerres entre «frères». Pour cela ils y ont mis tous les moyens médiatico-financiers et religieux pour l’embrigadement et l’endoctrinement ;  donnant du coup aux détracteurs de l’Islam les arguments inespérés justifiant leur ‘‘islamophobie’’. Ces détracteurs avancent, maintenant, comme preuves les faits et gestes de ceux considérés «éminences religieuses». 
      Les Occidentaux disent, par arrogance et avilissement des consciences, faire des «guerres humanitaires», pour «notre bien». Quel altruisme! C’est pour cela qu’ils ont agressé l’Irak, l’Afghanistan, la Libye, divisé le Soudan et s’emploient à le faire en Syrie ; placent leurs assujettis en Égypte, en Tunisie et au  Yémen ; s’acharnent à mettre en échec les révoltes du Bahreïn et d'Arabie Saoudite. 

    Notre armée est une institution stable et cohérente 

    Notre armée est une institution stable et cohérente. Elle est populaire et donc en harmonie avec le citoyen. Elle n’est pas au service d’une classe. Toutes les armées du monde n’existent que pour défendre leur nation de l’agression extérieure, de la subversion et des risques de chaos. En Algérie, ces éléments étaient réunis et prouvés, son intervention était donc légale, justifiée, souhaitée. 
    L’opposition patriote est celle qui propose des solutions réelles aux problèmes de son pays et non celle qui ne fait que dans la manipulation et le dénigrement des institutions dans le but de les déstabiliser. Elle doit viser, par la critique constructive, le système politique, économique et social et non l’armée, ses cadres et ses services de sécurité. Sinon il s’agirait d’une volonté de sabotage. 
    Notre démocratie est certes inachevée en raison de certains intérêts et des ingérences, mais le régime en Algérie est bien loin des qualificatifs moribonds qu’on lui accole, à dessein, en le comparant à certains régimes arabes despotiques et népotiques. Aucun des Présidents et gouvernements qui se sont succédé, depuis l’indépendance, n’a été à la botte de qui que ce soit, encore moins des sionistes comme on les accuse par tromperie. La majorité des pays arabes, dont ils partagent les thèses, sont soutenus par l’Occident colonialiste et impérialiste, alors que l’Algérie est restée leur convoitise qu’il fallait déstabiliser par tous les moyens. C’est incomparable. 
    La France, des nostalgiques, reste aux yeux des algériens la plus à craindre. M. Y. Bonnet, ancien patron de la DST, parle d’un «lobby anti-algérien au Quai d'Orsay». Nous le savons en y joignant «sioniste» qui dicte à la France sa politique étrangère. Il ajoute que le «Printemps arabe» n’est pas «dénué de manipulation extérieure [qui] est dû à des constantes, celle historique, celle géographique concernant la Méditerranée et une autre constante que j'appellerai les ingérences. Je défie quiconque pouvant me prouver que l'ingérence a été bénéfique dans … l'histoire de l'humanité,». 
    Voici aussi un passage du texte de Tony Cartalucci (traduit par ‘‘Résistance 71’’) «En remontant à Août 2011, Bruce Riedel, du think-tank de la Brookings Institution, financé par le cartel des entreprises monopolistes, écrivit ‘Algeria will be next to fall’ où il dépeignait que le succès prévu en Libye renchérirait les éléments radicaux en Algérie, particulièrement ceux de l’AQMI. Entre la violence extrémiste et l’anticipation de frappes aériennes françaises, Riedel espérait de voir la chute du gouvernement algérien.» Donc méfiance ! 

    Laissons-les donc aboyer et s’encanailler pendant que l’Algérie avance 

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    Terminons, pour la réflexion, par cette sortie sur une chaine française de ZiadTakieddine ; ce négociant en armements entre la France et certains pays surtout arabes. Une sortie, inattendue - dévoilant la corruption  et les actes criminels dont seraient coupables des dirigeants français - qui met la France, à nue, dans une position des plus inconfortables.  
    Takieddine considère Sarkozy comme le principal responsable du complot contre la Libye et l’assassinat de Kadhafi lorsqu’il affirme «… la guerre en Libye était une guerre fabriquée de toutes pièces… les Américains ne la voulaient pas … la France la voulait avec le Qatar …. il fallait tuer Kadhafi…car s’il gagnait il pouvait aller au tribunal international et dire beaucoup de choses…inclue des preuves et des éléments probants, cassants contre le pouvoir en France… je pense fortement que les services spéciaux français l’ont exécuté… la corruption en France a fait en sorte qu’il y a attentat à Karachi …qu’il y a guerre contre la Libye». Selon lui ses «amis» français, qui lui ont confié des rôles et bénéficié de rétro commissions, l’ont lâché juste au moment de ses ennuis judiciaires; allant jusqu’à nier cette «amitié» avec lui. D’où ce déballage (partiel) sur la corruption et les crimes en association avec le Qatar. Il dit détenir les preuves de tout ce qu’il affirme. 
     Le monde, qui a pour fondement le bien, est conçu de sorte que les injustices ou les victoires obtenues par la force ne durent jamais qu’un temps; quelle que soit la force de l’oppresseur ou la puissance de l’agresseur. La proie peut aussi causer des dommages au félin; on l’oublie souvent. 
    Ceci pour dire que ces milieux-là, avec qui s’accoquinent nos «opposants arabes» ne sont que des bandits, des falsificateurs, des corrompus, des menteurs, des manipulateurs et des meurtriers infiltrés, par escroquerie, dans la politique pour s’enrichir en trompant le monde. Ils seront toujours lâchés une fois qu’ils ont atteint leurs objectifs. 
    Le plus révoltant est que nos sots s’entêtent dans les sophismes qui leur sont inculqués, même si la réalité les contredit ; même si les manipulateurs confessent leurs mensonges. Malheureusement, «la raison et la logique ne peuvent rien contre l'entêtement et la sottise» (Sacha Guitry). Laissons-les donc aboyer et s’encanailler pendant que l’Algérie avance. 
    Djerrad Amar
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