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Channel: LA CAUSE DU PEUPLE
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Ce Ministre est un âne mysogyne !

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©Uncredited/AP/SIPA
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Alors que l'émotion provoquée par l'assassinat du leader d'extrême gauche Chokri Belaïd se transforme en crise politique en Tunisie, ses funérailles sont à leur tour l'objet d'une polémique. En cause: la réaction du ministre des affaires religieuses Noureddine Khademi, pour qui ces funérailles "présentent une violation flagrante des rites funéraires et une agression incontestable du caractère sacré des tombes", selon son communiqué.
En effet, le Coran précise qu'il est interdit aux femmes de participer à l'inhumation d'un homme, et la veuve du leader assassiné était là, accompagnée de ses deux filles.
Réponse du leader du Parti des travailleurs tunisiens Hamma Hammami, membre de la coalition que dirigeait Chokri: "M. le ministre des Affaires religieuses a exprimé son indignation parce que « Basma» la veuve de Chokri Belaïd a assisté aux funérailles de son mari. Il a été indigné parce qu’une fille a assisté aux funérailles de son père, par ce qu’une sœur a assisté aux funérailles de son frère… M. le ministre a été plus bouleversé de voir des femmes au cimetière qu’il ne l’a été par l’assassinat d’un être humain, par les affrontements qui ont eu lieu dans le cimetière et les menaces d’exhumer le cadavre.  Nous n’avons pas entendu la voix de M. le ministre quand plus de 40 mausolées, contenant des exemplaires du Coran, ont été incendiés… Nous n’avons pas entendu sa voix quand les tombes des Saints ont été profanées et leurs cadavres exhumés… Et nous ne l’avons pas entendu non plus lorsque les imams menaçaient de tuer Chokri Belaïd et Amed Néjib Chebbi… Tout ça n’a pas bouleversé Noureddine Khademi, c’est seulement la présence des femmes dans le cimetière qui l’a fait".
Cet échange se fait dans un contexte explosif. Les trois ministres du Congrès pour la République, le parti laïc du président Morcef Marzouki, ont démissionné du gouvernement islamiste. Vendredi, le leader socialiste Amed Néjib Chebbi, éphémère ministre du développement régional et local après la chute de Ben Ali, a été menacé par des membres des Ligues de protection de la Révolution. Ces milices islamistes, comme l'explique L'Express dans une enquête, sont "à l'origine, des comités de citoyens de toutes tendances [qui] s'étaient constitués par village ou quartier aux premières heures de la transition démocratique. Au fil des mois qui ont permis l'organisation d'élections et la mise en place d'une assemblée constituante, seule leur composante islamiste est restée active". Et l'écrivain et journaliste Samy Ghorbal d'analyser pour notre confrère: "Leurs membres sont, pour l'essentiel, des voyous dont certains ont travaillé pour l'ancien régime. Mais leurs représentants sont reçus dans les allées du pouvoir par des conseillers haut placés, dont certains partagent leur discours stigmatisant contre une opposition 'contre-révolutionnaire' qui ne rassemblerait que des 'débris du RCD' et des 'laïcards aliénés'. Samedi dernier, un communiqué tout à fait officiel publié à l'issue d'une réunion des plus hautes instances d'Ennahda appelait même à la libération et à la réhabilitation des personnes arrêtées il y a quelques mois à Tataouine à la suite du lynchage du militant de Nida Tounès. Le leader d'Ennahda Rached Ghannouchi a d'ailleurs officiellement surnommé les ligues 'la conscience de la révolution".
 Natalia Trouiller

Commentaire d'Hannibal Genséric

Ce sinistre ministre ne mérite même pas le titre d'âne. Il est la caricaturede ce qui se fait de pire chez ces arabo-musulmans qui haïssent les femmes. On se demande comment ils supportent leur leur mère, leur épouse ou leur soeur. "Quand on utilise un âne, on doit supporter ses pets" dit un proverbe populaire tunisien. Nous avons élu des ânes, mais ils ne servent à rien. Ils ne font que péter plus haut que leur cul. C'en est trop. Nous sommes asphyxiés par ces odeurs nauséabondes dégagées par tous ces sinistres islamistes.

 

Bravo !!
"Mais je ne parle pas du sexe caché dans des coins sombres ou dans des chambres fermées. Un système politique et économique dans son intégralité —qui traite la moitié de l’humanité comme des animaux— doit être détruit en même temps que les tyrannies plus ostensibles qui étouffent l’avenir de la région. Tant que la colère ne se sera pas déplacée des oppresseurs de nos palais présidentiels aux oppresseurs dans nos rues et nos maisons, notre révolution n’aura pas commencé. [….]. Citez-moi un nom de pays arabe, et je vous réciterai une litanie de mauvais traitements, attisés par un mélange toxique de culture et de religion, que peu semblent vouloir ou pouvoir démêler de peur de blasphémer ou de choquer. "
  

Fiasco islamiste en Tunisie

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L’assassinat devant son domicile du dirigeant politique de gauche Chokri Belaïd a provoqué un vigoureux mouvement de mobilisation populaire contre le régime. Le 8 février, une manifestation géante à Tunis s’est doublée dans l’ensemble du pays d’une grève générale à l’appel de l’UGTT, la puissante centrale syndicale.
Dans un communiqué exceptionnellement vigoureux, celle-ci a imputé au gouvernement « la responsabilité complète en matière de propagation de la violence politique et sociale, en couvrant ses auteurs et en ne poursuivant pas les agresseurs dans tous les crimes commis contre l’UGTT, les partis et les composantes de la société civile ».
 Reprenant les mots d’ordre de la révolution qui renversa la dictature de Ben Ali en janvier 2011, la foule des manifestants a scandé : « Dégage ! dégage ! Le peuple veut la chute du régime. »

Cet assassinat a également ouvert une crise majeure au sein du parti islamiste conservateur au pouvoir, Ennahda. Le souhait du premier ministre Hamadi Jebali de former un « gouvernement de compétences nationales sans appartenance politique » s’est en effet heurté sur-le-champ au refus des principaux dirigeants de son parti.
Deux tendances principales s’y affrontent. 
- La première regroupe ceux qui, derrière l’actuel premier ministre, cherchent à gouverner le pays en continuant à passer des compromis avec d’autres formations politiques, non religieuses (Ennahda, bien que largement vainqueur des élections d’octobre 2011, ne dispose pas d’une majorité au sein de l’Assemblée constituante).
- L’autre tendance est composée par ceux qui, refusant de se dissocier d’une base islamiste d’autant plus radicale qu’elle est aiguillonnée par des salafistes, tendent à noyauter les institutions et les administrations du pays pour favoriser le dessein d’un Etat religieux. Le cas échéant, certains d’entre eux, peu nombreux mais très mobilisés, sont disposés à réduire au silence les opposants « laïques » qu’ils fustigent comme autant d’« impies », de « mécréants » ou de « traîtres ». Ce qui conduit assez logiquement ces derniers à faire front commun, de la droite à l’extrême gauche, au nom des libertés publiques menacées.

Sur le terrain économique, le projet libéral d’Ennahda, comme d’ailleurs celui des Frères musulmans en Egypte (lire l’article de Gilbert Achcar, « Le “capitalisme extrême” des Frères musulmans », dans Le Monde diplomatique de ce mois-ci, en kiosques), ne diffère pourtant pas fondamentalement de celui de l’opposition de centre droit (Nida Tounes), voire... de celui de l’ancien régime bénaliste. En l’absence d’une manne financière venue du G8 (70 milliards de dollars ont été promis, en mai 2011, aux pays de la rive sud de la méditerranée dans le cadre du partenariat de Deauville) ou du Qatar, les uns comme les autres sont résignés à suivre les prescriptions amères du Fonds monétaire international.

Les hommes qui ont tué Belaïd ont démontré que, dans un pays où la situation économique reste dégradée (en particulier sur le front de l’emploi), la sécurité des opposants n’est plus assurée par un gouvernement dont c’est pourtant la responsabilité. Certaines des menaces de violence physique proférées par les fondamentalistes musulmans sont effet exécutées sans que la police et le parquet interviennent. En octobre dernier, un autre adversaire du régime, Lotfi Nagdh, membre de Nida Tounes, a été assassiné à Tataouine ; et des cadres islamistes n’ont pas hésité à réclamer peu après la libération des meurtriers.

Création d’un front uni contre Ennahda au nom de la défense des libertés, apparition d’une fracture au sein du parti au pouvoir, démonstration de l’échec économique et sécuritaire du gouvernement : les commanditaires encore inconnus du meurtre de Belaïd n’imaginaient peut-être pas parvenir à un tel résultat. Espérant que leur violence intimiderait les opposants, ils découvrent qu’elle a au contraire réveillé la société tunisienne.

Pour se réconforter, les fondamentalistes n’ont pu compter récemment que sur… les déclarations à l’emporte-pièce de M. Manuel Valls, ministre français de l’intérieur. Le 7 février, celui-ci a dénoncé « un fascisme islamique qui monte un peu partout ». Et il a déclaré « garder espoir dans le rendez-vous électoral pour que les forces démocratiques et laïques, celles qui portent les valeurs de cette révolution du jasmin, demain, l’emportent ».
Or, si une position fait presque l’unanimité en Tunisie, c’est assurément le refus de toute ingérence politique de l’ancienne puissance coloniale, laquelle a maintenu jusqu’au dernier jour d’excellentes relations avec la dictature de M. Ben Ali. A moins de vouloir nuire aux « forces démocratiques et laïques », on voit donc mal l’intérêt de présenter celles-ci comme des instruments politiques des desseins de Paris. Assez logiquement, des militants islamistes (drapeaux d’Ennahda et des salafistes mêlés) ont réagi aux intempérances de M. Valls en organisant, le 9 février, une manifestation aux abords de l’ambassade de France. Pendant quelques instants, le thème de la défense de la souveraineté tunisienne leur a permis de faire un peu oublier l’assassinat politique de Chokri Belaïd. Néanmoins, ils ne furent que quelques milliers à manifester. Signe d’un désarroi des islamistes ou, déjà, d’une éclipse de leur influence ?

  Serge Halimi,
Le Monde Diplomatique

Le chiffre 7 : Entre superstition et fascination -

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La culture numérique est aussi vieille que la civilisation

Selon Daniel Tyre, philosophe et sociologue, les nombres sont en adéquation avec le monde. La connaissance de ce qui nous entoure se fait par des codes. Les nombres sont partout dans la nature et nous permettent de l’appréhender. Le lien entre les nombre et le monde reste encore un mystère. Sont-ils à l’essence même du monde ou bien sont-ils de purs produits des humains ?
L’homme contemporain croit avoir inventé une nouvelle culture appelée « culture numérique ».
Pour d’aucuns, parler de culture numérique est un oxymore, comme le fait de dire « un gentil nazi » ou bien «un islamiste modéré», et l'on sait qu'il n’existe pas plus d’islamiste modéré que de gentil nazi.
Alors, comment peut-on articuler culture et nombre ? Comment le nombre  peut-il faire culture, être culture ? L’expression de l’esprit serait-elle quantifiable, réductible à un calcul, qui plus est binaire ? Après tout, ce ne serait pas si idiot. Pythagore, selon lequel  « tout est nombre », avait montré que les mathématiques ordonnaient l’univers des dieux et des hommes. Ce principe pythagoricien est une probable synthèse de trois traditions (ou religions) de l’Antiquité : l’élément géométrique des Égyptiens, la quantité arithmétique des Phéniciens et la périodicité des cycles astronomiques des Mésopotamiens. Le nombre est principe de toutes choses, et toute chose, physique ou intellectuelle, a son nombre. Il est ainsi paradoxal pour notre modernité qu’une si vieille conception théologique concoure par sa hauteur à l’émergence d’une théorie formelle de la connaissance. La différence qu’il y a entre nous et les Anciens (Mésopotamiens, Égyptiens, Phéniciens, Grecs), c’est la technologie. Elle nous permet aujourd’hui de convertir du qualitatif en quantitatif, à traduire des quale en quanta, par opposition à la traduction dite analogique. Mais nous sommes bien dans le cadre du principe pythagoricien, énoncé il y a 2500 ans, mais hérité de religions bien plus anciennes. Les besoins de l’Homme le conduisent à se représenter les nombres en essayant d’appréhender le ciel et donc d’appréhender sa vie. L’Homme recherche une dimension, un cadre qui va de pair avec les ensembles d’astres. D’après les conceptions des civilisations antiques, les propriétés des nombres se dessinent forcément dans les phénomènes naturels, mais trouvent aussi leurs origines dans le processus de création qui les fait naître car les nombres naissent de la division.
Les Mésopotamiens (Sumériens, Akkadiens, Babyloniens, Assyriens) étaient littéralement envoutés par le 7. Nousavons vu que le nombre 7 avait des propriétés mathématiques remarquables par rapport au système de numération mésopotamien basé sur 60. Dans ce qui suit, nous ne traiterons pas cet aspect concernant les propriétés remarquables de 7, et elles sont nombreuses, dans la théorie des nombres. 
L’arbre de vie de ces derniers était composé de 7 branches, leur monde était composé de 7 points cardinaux et ils avaient 7 degrés dans leur cosmos. On sait que la semaine de 7jours a été créée par la religion sumérienne, et qu’elle a été transmise ensuite aux autres religions, dont le judaïsme, le christianisme et l’islam. Ils ont aussi défini le mois, la journée, l’heure qui contient 60 minutes, laquelle contient secondes. Ce système de rythme journalier a ensuite été retenu par tout le monde. Il rythme notre vie de tous les jours sans que nous nous demandions finalement pourquoi.
Dans la culture populaire actuelle, on peut dire que le 7 est très présent. De plus, il est dit qu’au-delà de 7, l’Homme ressent le besoin de compter. Pour les chiffres venant avant lui, on arrive à se faire précisément une idée de ce qu’ils représentent mais le 7 semble en être la limite. Gert Mittring, psychologue allemand, ancien recordman mondial de calcul mental, est, lui aussi, fasciné par le chiffre 7. Il affirme lui-même que les opérations comportant ce chiffre sont réputées plus difficiles à résoudre. Selon lui, il s’agit d’un nombre qui ne se laisse pas facilement apprivoiser car il est indépendant, difficile à maitriser mais surtout mystérieux. Ben Ali en avait fait son talisman, et a fait du violet, 7 ème couleur de l'arc-en-ciel sa couleur.
En Mésopotamie, Il y a le fameux mythe des « Sept Sages », qui impute la première civilisation du pays à de nouveaux venus « arrivés de la Mer ». Les Sept Sages, en akkadien « apkallu » et en sumérien « abgal », sont venus de la mer avant le Déluge pour révéler aux hommes la science, les arts et les techniques. Le nombre 7 remonte donc très loin, en fait pratiquement à la même époque que l’invention de l’écriture, il y a 5000 ans. Actuellement, c’est l’origine la plus lointaine qu’on a pu recenser de la symbolique du 7. Textuellement, le mythe rapporte que : « les Sages, carpes brillantes de la mer, sont au nombre de sept; sept sont les sages nés pour assurer le bon fonctionnement du ciel et de la terre. » On se rapproche donc du fameux équilibre cosmique des mésopotamiens. Les Mésopotamiens  avaient beaucoup observé le ciel pour arriver à ces conclusions. Prenons par exemple la constellation de la Grande Ourse qui compte 7 étoiles principales. Il y a aussi l’amas des Pléiades qui en compte 7. De plus on sait que dans l’Ancien Orient, on pouvait compter 7 planètes dont le Soleil et la Lune, dénommés aussi 7 ciels, qu’on retrouve dans d’autres religions. Aussi, le cycle lunaire se décompose en 4 périodes de 7 jours. Il est évident que, pour eux, ce chiffre 7 apparaissait clairement dans le ciel et donc était symbole de l’interaction de la vie humaine, des lois de la nature et de la volonté divine.
Dans l’Épopée de Gilgamesh, datant du 2ème millénaire avant J.C., on retrouve une fois de plus la présence du chiffre 7 dans l’histoire qui raconte le Déluge. Et oui! 2000 ans avant la Bible elle-même, la légende du Déluge circulait en Mésopotamie. Durant les fortes pluies du Déluge, on nous dit que les pluies tombèrent durant six jours et sept nuits, le « septième jour arrivé, tempête, Déluge et hécatombe stoppèrent, […] ». Le texte nous explique donc que l’arche fut construite « pour la subdiviser en sept étages […] » et aussi avec une précision plutôt symbolique du navire car « le soir du septième jour, le bateau était achevé. ». Après le déchaînement du Déluge, on remarque encore davantage l’importance du chiffre quand on lit : « Un premier, un second jour, le [mont] Nisir le retint de même; un troisième, un quatrième jour, le Nisir le retint de même; un cinquième, un sixième jour, le Nisir le retint de même. Lorsqu’arriva le septième jour, je pris une colombe et la lâchai. […] ». Après avoir relâché un corbeau qui ne revint pas, Gilgamesh disait : « je plaçai de chaque côté sept vases rituels à boire […] ». Il serait maintenant invraisemblable de nier l’importance qu’avait le chiffre 7 à une époque qui précède de loin toutes les croyances qui l’ont repris par la suite.
Pour les anciens Égyptiens, dès son origine, le chiffre 7 se démarque des autres. Il y tient en effet une place proéminente parmi ceux-ci. En hiéroglyphes, il est représenté par sept barres ou rectangles mais on le retrouve aussi sous forme de tête humaine avec ses sept orifices (2 yeux, 2 oreilles, 2 narines, 1 bouche). Les Égyptiens donnaient une signification magique aux nombres. Le chiffre 7 serait en quelque sorte un porte bonheur. Ils ont des colliers de cuir avec 7 nœuds stylisés. Ce modèle aurait existé depuis des millénaires. Ce peuple attribuait en effet des vertus protectrices magiques aux nœuds et pour renforcer ce pouvoir, ils faisaient en général 7 nœuds pour être sûr d’être protégé du mal. Sur la rive gauche du Nil, la Vallée des Rois témoigne elle aussi de la proéminence de ce chiffre. Dans le tombeau de Ramsès VI qui a particulièrement bien été conservé, le 7 est présent partout et exercerait un grand pouvoir. Pour exemple, sur son sarcophage on peut lire qu’il faudra au mort franchir 7 portes afin de pouvoir entrer dans le royaume des morts. Le 7 est pour eux bienfaiteur et protecteur. On peut aussi voir des représentations de scènes d’anéantissement de puissances maléfiques qui sont symbolisés par 7 serpents coupés par 7 couteaux.

Dans l'Islam

  • En Islam, sept est également un nombre faste, symbole de perfection: sept cieux, sept terres, sept mers, sept divisions de l'enfer, sept portes du paradis. Les sept versets de la Fatiha (sourate ouvrant le Coran), les sept lettres non utilisées de l'alphabet arabe qui sont tombées sous la table, les sept mots qui composent la profession de foi musulmane, la Shahâda, etc.
  •  Avicenne décrit aussi les Sept Archanges princes des sept Cieux, qui sont les sept Veilleurs d'Hénoch et correspondent aux sept Rishi védiques. Ceux-ci résident dans les sept étoiles de la Grande Ourse, avec lesquelles les Chinois mettent en rapport les 7 ouvertures du corps et les 7 ouvertures du cœur. La lampe rouge des sociétés secrètes chinoises a 7 branches, comme le chandelier des Hébreux.
  • Certains textes musulmans rapportent les 7 sens ésotériques du Coran aux sept centres subtils de l'homme.
  • Lors du pèlerinage à La Mecque, on doit effectuer sept tours de la Ka'ba et sept parcours entre les monts Cafâ et Marnia.
  • Les compagnons de la Caverne, As'hab al-Kahf (Coran 17) étaient sept (Les sept Dormants).
  • Le célèbre ouvrage de Nizami, Les Sept Princesses, joint le symbolisme des couleurs à l'astrologie: sept palais ont chacun la couleur d'une des sept planètes; dans chacun d'eux se trouve une princesse de l'un des sept climats.
  • La physiologie mystique, si caractéristique du soufisme iranien, se fonde également sur le septénaire. Des auteurs tels que Semnânî distinguent sept organes (ou enveloppes) subtils dont chacun est la typification d'un prophète dans le microcosme humain. Ces enveloppes subtiles sont associées à des couleurs: noir mat, pour l'Adam; bleu pour Noé; rouge pour Abraham; blanc pour Moïse; jaune pour David; noir lumineux pour Jésus; vert pour Mohammad.
  • Etc.

Le nombre 7 dans les Sciences

  • Le nombre de couleurs de l'arc-en-ciel.
  • Le nombre de sphères dans le système de Ptolémée.
  • Le nombre d'unités du Système International: mètre, kilogramme, seconde, ampère, kelvin, mole, candela.
  • L'hydrogène 7 est l'isotope le plus riche en neutrons jamais observé.
  • Le nombre de périodes (ou de lignes horizontales) des éléments de la table périodique des éléments.
  • Le nombre d'atomes de carbone de l'heptane, un hydrocarbure.
  • Le niveau de pH d'une solution neutre.
  • Le nombre de systèmes cristallins.
  • Le nombre de types de résines, selon le Code d'identification des résines.
  • On sait également que l’hormone de croissance est la seule qui est régie par le nombre 7, en effet elle est sécrété sept fois par jour.
  • Etc.
Hannibal Genséric

Al-Jazira TV : l'arme des terroristes et des menteurs islamistes

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Ma réponse à Madame Khadija Benguena

En déposant plainte contre moi, vous avez parfaitement raison, Madame, d’avoir confiance « dans la capacité de la justice française de rétablir les faits ». La Justice de la république française n’est pas celle de l’oligarchie wahhabite et obscurantiste dont vous êtes l’une des vitrines phosphorescentes ; une oligarchie féodale et mafieuse, qui condamne à perpétuité un poète libre, qui condamne à la flagellation de pauvres femmes de ménage importées du Bangladesh, parce qu’elles ont osé dénoncer leurs maîtres bédouins pour abus sexuels, qui condamne à la décapitation des ouvriers pakistanais parce qu’ils se sont soulevés contre leur condition d’esclave et qu’ils ont voulu retourner chez eux.

AVANT
J’attends avec impatience l’ouverture de ce procès. Disposant de toutes les preuves matérielles qui étayent les propos que j’ai tenu lors de l’émission « Ce soir ou jamais », y compris le traçage informatique de la fameuse page facebook « piratée », j’assume totalement la responsabilité de ce que j’ai déclaré le 5 février dernier. Depuis plus de dix années, nous allons enfin pouvoir parler publiquement du rôle abject qu’Al-Jazeera joue dans la propagation du poison islamo-fasciste, pas seulement dans le monde arabe mais aussi en Europe. Par l’endoctrinement des téléspectateurs, particulièrement les jeunes arabes ainsi que les musulmans de France, par la wahhabisation des esprits, par la manipulation de l’opinion internationale, par l’exacerbation des tensions entre les juifs, les chrétiens et les musulmans, par la banalisation du jihad et la diffusion de l’islamo-terrorisme partout dans le monde…Les terroristes, que vous autres « journalistes » d’Al-Jazeera n’appelez jamais par leur nom mais par l’ignominieuse expression de : « ceux qu’on appelle les terroristes » !

Nous allons aussi pouvoir parler des crimes, y compris contre l’Humanité, de l’émirat bédouin dont vous servez la cause avec élégance et servilité. Les crimes commis en Tunisie, en Egypte et au Yémen par des snippers d’Europe de l’Est recrutés et payés par vos employeurs qataris. Des crimes commis en Libye et en Syrie par des mercenaires et des terroristes que l’émirat bédouin a gendarmé, armé et galvanisé. Des crimes commis par des hordes fanatisées, armées et financées par le Qatar, pas seulement au Mali mais partout en Afrique, contre des musulmans, des chrétiens et des animistes qui sont bien plus humains et civilisés que les bédouins dont vous cautionnez la cause et diffusez la propagande nauséabonde.

Après avoir intégré Al-Jazira
Dans votre interminable communiqué du 11 février, vous parlez du « philosophe » que je prétends être. Je n’ai pas fait mes études à Doha et je n’ai pas obtenu ce titre par une fatwa de votre gourou Youssef Qaradaoui, le cheikh de la Fitna, de l’intégrisme, de l’hypocrisie et du mercantilisme. C’est la Sorbonne qui m’a consacrée Docteur en philosophie morale et politique, licencié en histoire et en sociologie, maitre de conférences en théologie catholique. Voyez-vous, je suis nettement plus diplômé que votre avocassier et frère en secte, François Burgat.

J’ai constaté depuis hier l’affichage du drapeau algérien sur les pages facebook qui vous soutiennent. Cette ultime manœuvre est habile, mais elle ne trompera pas les Algériens et les franco-algériens qui savent très bien que l’Etat-télévision du Qatar cherche à déstabiliser l’Algérie, comme il a détruit la Tunisie, la Libye et l’Egypte au profit de la canaille islamiste. Affichez plutôt le drapeau de l’émirat bédouin. Les Algériens savent que Mezri Haddad les a publiquement soutenu lorsque vos amis du FIS et du GIA tranchaient les gorges et massacraient les innocents, en attribuant leurs exactions au régime, exactement comme font leurs frères en barbarie aujourd’hui en Syrie. Ils savent qui a dénoncé l’imposture du « Qui tue qui en Algérie », dont François Burgat a été l’un des plus actifs promoteurs.

Sachez Madame que je n’ai rien de personnel contre vous. Vous travaillez malheureusement pour une pseudo télévision dont l’opinion arabe et internationale ont fini par découvrir les sombres desseins et les pratiques criminelles et honteuses. Partout dans le monde arabe, Al-Jazeera a perdu toute crédibilité et son audience est en chute libre : fatwa de Qaradaoui appelant au soulèvement, faux témoignages, scènes montées de toutes pièces, couverture des « événements » de Bengazi avec des images de Basra, couverture des « événements » à Homs avec des images d’archive sur Bagdad, trucages, désinformations… Une propagande digne de Goebbels, dont le chef d’orchestre a été le frère musulman Waddah Kanfar et le commanditaire, Hamad Ibn Jassim al-Thani, l’esclave d’Hillary Clinton et l’ami intime de Tzipi Livni et de Shimon Perez. On peut mentir quelque fois à quelques uns mais on ne peut pas mentir tout le temps à tout le monde. Les Egyptiens ont retrouvé leur esprit après avoir subi le matraquage d’Al-Jazeera et ils ne se laisseront pas gouverner par les Frères musulmans. Les Tunisiens ont compris dès octobre 2011 et ils ne permettront pas aux mercenaires du Qatar d’imposer leur idéologie rétrograde au pays d’Ibn Khaldun, d’Ibn Rachik, de Tahar Haddad et d’Habib Bourguiba.

Non, je n’ai rien de personnel contre vous. C’est contre l’oligarchie bédouine et wahhabite qui vous abrite et vous récompense que je mène le combat. Le combat des lumières contre l’obscurantisme, de l’humanisme contre le fascisme vert, du progrès contre la réaction, de l’islam contre l’islamisme, de la liberté contre le totalitarisme, de la modernité contre l’ignorance, de l’honneur arabe contre le néocolonialisme. J’espérais vous voir suivre l’exemple de vos collègues qui ont quitté Al-Jazeera parce qu’ils ont compris que cette chaîne subversive travaillait au morcellement du monde arabo-musulman conformément à un agenda impérialiste dont l’émirat bédouin n’est que le vil sous-traitant et Al-Jazeera, que la sinistre boite de marketing et de communication. J’espérais vous voir suivre l’exemple de Louna al-Chabi, d’Eman Ayad, d’Aksam Suleyman, de Sami Haddad et de mon compatriote Ghassan Ben Jeddou, dont cette phrase devrait vous interpeller, mieux vaut tard que jamais : « J’ai peut-être perdu Al-Jazeera, mais j’ai gagné ma dignité ».

Il faudrait plus d’un procès suscité par l’émirat bédouin pour m’intimider ou me faire renoncer à démasquer, en France et partout dans le monde, les menées subversives et terroristes de votre patrie d’adoption, le Qatar, et de votre officine d’exécution, Al-Jazeera. Vos employeurs vont devoir employer d’autres moyens ! Je sais qu’ils en sont capables, mais cela n’effraye point l’homme de foi que je suis, encore moins le tunisien et l’arabe qui n’acceptera jamais l’hégémonisme qatraélien sur la Tunisie, la Libye et l’Egypte. Je prie seulement l’Unique qu’Il me prête vie jusqu’au jour où j’assisterai à la disparition de la marée noire du pétro-wahhabisme de toute la Méditerranée, d’Alger jusqu’à Damas.
Mezri Haddad,
Philosophe et ancien ambassadeur à l’UNESCO




Rappel

La célèbre journaliste et présentatrice de la chaîne Al Jazeera, Khadija Bengana avaitdécidé de porter plainte pour diffamation contre l’ancien ambassadeur de la Tunisie à l’Unesco, Mezri Haddad. Ce dernier s’est rendu coupable - selon elle - d’attaques violentes et diffamatoires contre la journaliste sur le plateau de la chaîne de télé française «France3», dans l’émission « ce soir ou jamais», animée par Frédéric Tadei.  M. Mezri a affirmé que Bengana est «une vedette admirée par l’opinion arabe» mais qu’elle était «plus belle avant qu’elle ne portait le voile », ce dont tout le monde convient sans doute(voir photos : avant et après, se voiler peut rapporter gros) 
La journaliste précise dans son communiqué que l’ancien diplomate tunisien a soutenu que «j’aurai mis en avant l’humanité d’Hitler». Elle souligne que cette fausse information a été mise dans son compte Facebook quand celui-ci a été piraté(excuse éculée). La journaliste algérienne en profite pour régler son compte à l’ex ambassadeur de la Tunisie à l’Unesco, pour lui signifier qu’il était mal placé pour lui donner des leçons. «Je connais parfaitement vos idées d’ancien fonctionnaire de Ben Ali», a-t-elle ironisé à l’adresse de cet homme qui la décrite comme une femme «forcée à se voiler».
La journaliste s’est dit également «confiante dans la capacité de la justice française de rétablir les faits et de sanctionner celui dont les procédés, tout à fait inacceptables dans un débat public qui est au demeurant essentiel, a contribué à ternir gravement mon image», a-t-elle écrit dans le même communiqué. Bengana a souligné également qu’elle se réserve de droit d’ester la chaîne France 3 sur le plateau de laquelle Mezri Haddad a poussé son coup de gueule.
Rappelons que Khadîja Bengana a «promené» sa silhouette au 20 h de la télévision algérienne des années durant avant de rejoindre la chaîne qatarie Al Jazeera, dont la réputation de "TV des terroristes islamistes" n'est plu à faire.
H. Genséric

Ansar al-Shari’a : La prochaine insurrection en Tunisie

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Cette analyse est produite en collaboration avec le think-tank Washington Institute for Near East Policy et a été initialement publiée sur le site Fikra Forum, un projet du Washington Institute..

abou-iyadh-630x300En Tunisie, alors que les projecteurs se braquent sur la lutte entre le parti islamiste au pouvoir et la coalition qui s’est formée autour de l’ancien Premier ministre Béji Caïd Essbsi, une autre faction s’apprête à entrer sur scène. Pendant que des dizaines de milliers de Tunisiens se rassemblaient au cimetière du Jellaz à Tunis pour les funérailles de l’opposant assassiné Chokri Belaid, une organisation jihadiste nommée Ansar al-Shari’a en Tunisie (AST) commençait à placer ses pions sur l’échiquier.

La genèse d’Ansar al-Shari’a
Après le départ de Ben Ali, le gouvernement tunisien de transition a libéré un grand nombre de prisonniers politiques appartenant à la mouvance islamiste. Plusieurs vétérans jihadistes avec une expérience de combat en Afghanistan ont bénéficié de cette amnistie, parmi lesquels se trouve Seifallah Ben Hassine, plus connu sous le pseudonyme Abou Iyadh al-Tounisi, le stratège charismatique à l’origine de la fondation d’AST en avril 2011.

Abou Iyadh doit son nom de guerre à ses années de lutte en Afghanistan où il a constitué le Groupe Combattant Tunisian (GCT), une cellule terroriste proche d’al-Qaeda basée à Jalalabad. Arrêté en Turquie en 2003 pour son implication dans l’assassinat du Commandant Massoud deux jours avant les attaques du 11 septembre 2001, Abou Iyadh est extradé vers la Tunisie où la justice le condamne à une peine de 43 ans d’emprisonnement. Libéré par la révolution, Abou Iyadh capitalise sur le réseau qu’il s’est constitué parmi les détenus ainsi que sur la gloire qui se rattache à son statut de vétéran jihadiste. Avec ces atouts en main, Abou Iyadh n’a cessé de sillonner le pays, prêchant dans les mosquées et embrigadant des milliers de jeunes désormais acquis à ses idéaux jihadistes. Dans l’année de sa création, AST a non seulement réussi à recruter environ 10 000 jeunes salafistes, mais elle a surtout absorbé le mouvement jihadiste naissant, devenant ainsi la référence incontournable en la matière.
Jihad: la face cachée du salafisme en Tunisie
Dans ce qui pourrait être vu comme une opération de marketing plutôt qu’une action motivée par la foi, AST a fait ses premières apparitions sur la scène publique en agressant des personnalités séculières et en menant des attaques contre des cinémas et des stations de télévision. En juin 2012, Abou Iyadh ordonne le saccage du Printemps des Arts, une exposition artistique à la Marsa. La veille, il avait reçu l’onction d’Ayman al-Zawahiri, le numéro un d’al-Qaeda, ainsi que la bénédiction d’Abou al-Mundhir al-Shinqiti, idéologue jihadiste qui a émis une fatwa autorisant les musulmans à se joindre au jihad en Tunisie sous le commandement d’Abou Iyadh. La réaction du gouvernement islamiste à cet incident illustre bien sa passive indifférence à l’égard des nombreuses actions violentes fomentées par AST. En effet, au lieu de mettre un frein à l’escalade de violence perpétrée par AST, le gouvernement tunisien a profité de l’occasion pour blâmer les artistes laïques, tenus pour responsables de l’attaque qui les a visés. A ce moment là, Abou Iyadh avait déjà ouvertement affirmé la nature jihadiste de son projet.

Le 14 septembre 2012, Abou Iyadh lance avec succès l’attaque contre l’ambassade des États-Unis à Tunis. En dépit d’une annonce préalable de ses intentions, la police a passivement permis aux troupes d’AST d’envahir la forteresse américaine. Malgré l’insistance du Département d’État américain, et nonobstant les preuves indiscutables de l’implication d’Abou Iyadh dans cette attaque, le gouvernement tunisien l’a laissé en liberté, se contentant d’étouffer l’affaire en ordonnant l’arrestation de quelques militants salafistes.
En compétition avec l’État

Dans les semaines qui ont suivi l’attaque de l’ambassade des États-Unis, Abou Iyadh a concentré les efforts de son organisation sur les œuvres caritatives. AST a, en effet, distribué de l’eau et de la nourriture dans les quartiers et les campagnes les plus touchés par la pauvreté, mais également fourni des services médicaux gratuits (leurs médecins sont allés jusqu’à émettre des ordonnances médicales sur papier à en-tête Ansar al-Shari’a). Alors que le mécontentement se répandait dans la population tunisienne, AST filmait systématiquement ses prétendues actions humanitaires et diffusait massivement des vidéos de propagande attestant du soutien de la population. De cette manière, AST a-t-elle non seulement réussi à se construire une clientèle de sympathisants, mais elle tente ainsi de prouver qu’elle a la capacité de remplacer l’État dans ses fonctions si jamais la République venait à se dissoudre pour laisser place à un califat.

A la suite de l’assassinat de Chokri Belaid, dans un contexte marqué par un mécontentement croissant de la population et par l’incapacité du gouvernement à maintenir son contrôle sur les forces de police, AST a saisi cette occasion pour entrer en compétition avec l’État. En l’absence de présence policière dans certaines zones où ont eu lieu des pillages, AST a déployé sa propre milice. Des membres d’AST portant des chasubles orange patrouillent dans les rues de nombreuses villes, telles que Bizerte, Kairouan, Sfax ainsi que certains quartiers du Grand Tunis. Ces prétendus « comités de sécurité » prennent généralement la forme de convois comprenant de nombreuses motocyclettes suivies d’une dizaine de camionnettes transportant de jeunes salafistes armés de bâtons, de couteaux et de longs sabres. Intimidant à la fois pilleurs et opposants modernistes, ces patrouillent servent en réalité un but éminemment politique : occuper la place laissée par la police nationale, afin de prouver une fois encore que les salafistes sont mieux placés que l’État lorsqu’il s’agit d’assurer la sécurité des citoyens.
L’ambiguïté des relations entre Ennahdha et Ansar al-Shari’a
Les relations entre Ennahdha et AST ont toujours été complexes. Abou Iyadh entretient des liens privilégiés avec plusieurs leaders appartenant à l’aile dure d’Ennahdha. Parmi eux,  le parlementaire Sadok Chourou, qui a publiquement affirmé que ceux qui s’opposent au gouvernement islamiste sont les ennemis d’Allah et qu’ils devaient être démembrés et crucifiés, était l’invité d’honneur du premier congrès annuel d’AST à Sidi Bouzid en 2011. De l’autre côté, les pragmatiques, au premier rang desquels se trouve le Premier ministre Jebali, se sont prononcés contre la violence politique et semblent avoir adhéré aux principes démocratiques. Trônant au milieu de son parti, le leader suprême d’Ennahdha Rached Ghannouchi continue d’envoyer des signaux contradictoires à l’opposition séculière et aux partenaires occidentaux, d’une part, et aux salafistes, d’autre part.

Au sein d’Ennahdha, le débat sur l’attitude à avoir avec AST était la question taboue qui pouvait révéler les divisions internes du parti et convaincre certains de ses membres de faire sécession. Le Premier ministre Jebali ainsi que le Ministre de l’Intérieur Ali Larayedh n’ont jamais mentionné AST comme un suspect, encore moins menacé de poursuivre l’organisation jihadiste pour les attaques violentes qu’elle a commises. Outre la peur de voir le parti se scinder, c’est sans doute la crainte de révéler les relations ambigües qu’Ennahdha entretient avec les jihadistes qui a empêché Jebali et Larayedh d’entreprendre des actions décisives.

A l’heure actuelle, Ennahdha traverse une crise sans précédent. Isolé et désavoué par les autres leaders du parti islamiste, Hamadi Jebali, pragmatique, cherche la réconciliation avec l’opposition moderniste. Parallèlement, les faucons étendent leur influence sur le parti, l’entraînant dans vers une polarisation et une radicalisation accrues, alors qu’Ennahdha subit des attaques de toutes parts notamment du fait des suspicions d’implication dans l’assassinat de Belaid, mais aussi à cause de l’incapacité du gouvernement à mettre en œuvre les réformes nécessaires en matière économique et sociale.

Profitant de la radicalisation d’Ennahdha, qui se  trouve considérablement affaiblie et divisée, Abou Iyadh lance en ce moment-même une OPA hostile sur le parti de Ghannouchi. Dans un entretien mis en ligne quelques jours avant la mort de Chokri Belaid, Abou Iyadh a, en effet, lancé un appel en faveur de l’unification de toutes les composantes du mouvement islamiste afin de démolir le camp « laïque ». La réponse d’Ennahdha n’a pas tardé à venir. Dans un meeting qui a eu lieu au ledemain des funérailles de l’opposant, l’un des orateurs a appelé à l’unification du mouvement islamisite au sein d’une nouvelle troïka qui devrait comprendre Ennahdha, Hizb-ut-Tahrir at les « salafistes », sous-entendu AST. Les masques sont tombés.

Il est intéressant de noter que les comités de sécurité d’AST ont été récemment rejoints par les Ligues de Protection de la Révolution (LPR), ces organisations de la jeunesse islamiste liées à l’aile dure d’Ennahdha. Les Ligues sont enclines à la violence tant verbale que physique, et ont émis à de nombreuses reprises des menaces de mort à l’encontre des adversaires d’Ennahdha, parmi lesquels se trouvait le défunt Chokri Belaid. Cette synergie entre AST et les LPR pourrait signifier que les faucons d’Ennahdha comptent désormais sur Abou Iyadh pour empêcher le renouveau de l’opposition moderniste.
Vers la voie de l’insurrection ?
L’agitation qui a suivi l’assassinat de Belaid pourrait accélérer la mise en œuvre des plans d’Abou Iyadh. L’insatisfaction généralisée constitue l’environnement le plus favorable aux organisations jihadistes telles qu’AST. Le potentiel éclatement d’Ennahdha serait une occasion en or pour Abou Iyadh qui pourrait attirer les durs d’Ennahdha dans une alliance soumise à ses conditions. Le parti de Ghannouchi est, en effet, à deux doigts de perdre le pouvoir. Or, Abou Iyadh a annoncé que dans cette éventualité, les « laïques devront marcher sur nos cadavres ».

Pendant ce temps, les graines de l’insurrection sont en train de germer. Les actions passées d’AST ne sont pas anodines, mais procèdent d’une logique complexe visant à saper l’autorité de l’État tout en gagnant le soutien d’une part non négligeable de la population. Si l’on ne parvient pas rapidement à mettre un terme au cycle de la violence politique, AST pourrait déclencher une insurrection à grande échelle. Pour l’instant, il est impossible de d’évaluer avec certitude les chances de succès des salafistes ; mais même dans l’hypothèse d’un échec, une simple tentative de leur part pourrait miner durablement la transition démocratique et déstabiliser le pays qui se trouve déjà dans un contexte géopolitique extrêmement fragile.

La menace posée par AST étant de plus en plus tangible aujourd’hui, elle devrait être traitée comme une situation pré-insurrectionnelle. A cet effet, des contre-mesures à la stratégie d’AST devraient être prises sans délai. L’État et la société civile séculière doivent immédiatement s’atteler à résoudre les problèmes sociaux sur lesquels AST capitalise. Ensemble, ils doivent agir pour assurer la sécurité de la population et fournir des services sociaux aux populations qui en ont le plus besoin, tout en mettant en œuvre une stratégie de communication efficace. De plus, pour contrer les extrémistes, la société civile et les acteurs politiques doivent impérativement proposer une alternative idéologique, non nécessairement contraire aux valeurs islamiques, mais plutôt en accord avec l’héritage religieux libéral et tolérant de la Tunisie. Mais au-delà de tout, il est essentiel que l’État et la société civile moderniste commencent à établir un lien direct avec la population tunisienne.  
 http://fr.institut-kheireddine.org/2013/02/ansar-al-sharia-la-prochaine-insurrection-en-tunisie/

Habib M. Sayah

L’ALGERIE ENTRE LA CONVOITISE DES UNS, LES VISEES ET LA REVANCHE DES AUTRES : A l’ombre des «printemps arabes»

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Que de la propagande, subversion et mensonges contre cette Algérie qui devrait rester sous tutelle de prédateurs ou, au mieux, dirigée par des pantins. Qui peut mieux servir qu’un des siens félon? Combien d’entre eux, par frustration ou revanche, ont choisi l’exil pour fustiger leur pays ou se mettre au service de forces hostiles ; sous l’étiquette d’«opposant ». L’un d’eux, à l’étranger, a poussé la débilité jusqu’à dire «...heureusement, que le peuple algérien, grâce aux opposants, sait pertinemment, que les dirigeants actuels de ce régime dictatorial ne sont pas algériens!» Rien que ça !


L’ALGERIE ENTRE LA CONVOITISE DES UNS, LES VISEES ET LA REVANCHE DES AUTRES : A l’ombre des «printemps arabes»
Ces serviteurs se croient les plus clairvoyants en s’échinant à nous mentir, depuis «l’extérieur», sur des choses que nous vivons ici. Ayant connu, pour la plupart, le pouvoir - qui les a évincés, souvent pour de bonnes raisons - ils s’autorisent à nous dicter, avec dédain, ce que nous devons retenir et faire. Comprenez : ‘‘révoltez-vous !’’ et ce, pendant qu’eux, avec leurs rejetons, font des affaires! La revanche transparait dans leurs écrits qui s’observent plus comme du dénigrement, louvoiement et propos méprisants que comme des analyses objectives. Tous restent égaux à eux-mêmes à claironner les thèses de leurs maîtres. Leur objectif reste cette Armée et ses cadres, qu’ils mettent au pinacle des maux, qui a fait échouer leurs espoirs de revanche pour ne pas avoir obtenu ou gardé la parcelle de pouvoir espérée. En fait, ils ne cherchent, au juste, qu’à remplacer ce pouvoir en se faisant aider par des États connus pour leur passé immoral et leur présent dévastateur ou des États riches bien loin des valeurs qu’ils prétendent défendre.La réalité, contrairement à leur matraquage, est que l’on se sent beaucoup mieux et en sécurité que nous l’avions été durant la «décennie noire» faite de feu et de sang où beaucoup, de nos «amis» étrangers, incitaient plutôt au désordre. On ne sent pas la répression qui nous pousserait à fuir ou à nous révolter. Faire croire que l’on vit sous un «régime dictatorial et répressif» est un mensonge. La liberté est réelle et les effets de la ‘‘crise mondiale’’ sont bien supportés.

Le ‘cyclone’, souhaité pour l’Algérie, est déjà passé, il y a 24 ans 

L’Algérie à suffisamment de richesses. Les projets de développement et les réalisations battent leur plein. L’État investit dans les grands projets structurants. Le Plan quinquennal 2010/2014 consacre une enveloppe de l’ordre 286 milliards de $ d’investissements touchant tous les secteurs. 130 milliards de $ sont destinés au parachèvement des anciens projets (rail, routes, eau…)  et 156 milliards de $ pour les nouveaux projets.Il reste encore des carences, le problème de chômage, cette maudite corruption qui n’est pas «érigée en dogme» comme on le prétend. Il reste aussi cette injustice dans l’accès à certains emplois, la persistance de la bureaucratie dans certains secteurs, le diktat des spéculateurs, l’insuffisance dans la qualité des services en particulier dans la santé, les assurances sociales et surtout la mauvaise utilisation des compétences. Il faudra une cohérence dans le système de gouvernance et une meilleure répartition des richesses etc. Cependant, «avoine de mon pays vaut mieux que blé étranger» dit une sagesse ici.Reconnaissons que l’État a su sortir du trouble en renforçant les lois et en investissant dans les grands projets, les infrastructures, les logements sociaux ou participatifs qui demeurent encore insuffisants par rapport aux capacités disponibles.
Le ‘cyclone’, souhaité pour l’Algérie, est déjà passé, il y a 24 ans, où l'on a vu les méfaits de l'incompétence, de l’ingérence et du mensonge.
Bien sûr que tout n’est pas parfait, comme partout dans le monde, mais faire croire qu’ils feraient mieux s’ils avaient le pouvoir est une tromperie. Les choses deviennent plus subtiles et laborieuses quand on accède au pouvoir,à fortiori, quand on est parrainé de l’extérieur. On le constate en Egypte, en Tunisie et en Libye. «Piocher parait facile en te regardant papa !» dit-on.
Qui dans les États dits de ‘droits’, n’a pas ces insuffisances ! On a tous vu  les ‘scandales’ avec ses rétro commissions dans lesquels de hauts responsables de ces pays, de droit, seraient impliqués et bien d’autres corruptions et fraudes. On connait où mènent, aujourd’hui, leurs théories et leurs idéologies.
L'opposition n’est pas «satellite» au pouvoir comme on s’évertue à nous le faire croire. La liberté de la presse et la critique sont réelles, elle n’est pas «aux ordres» comme on l’accuse intentionnellement. La justice fait de grands efforts. Nous connaissons nos insuffisances et nos tares; les solutions exigent de la réflexion, des tactiques, du temps et de la patience. Quant à s’employer constamment, par revanche, à tromper en incitant nos enfants à se révolter pour réaliser leurs ambitions, par le «chaos», ce n’est ni de l’intelligence ni de la politique, mais de l’hypocrisie et du commérage.
 

Tromperie !

 
Tous ces «opposants à l’étranger» déclarent être «antisionistes, anticolonialistes etc.» en affirmant défendre les intérêts du peuple. L’Empire colonialiste et impérialiste, dit aussi qu’il «défend les peuples contre leurs tyrans», qu’il apporte la «liberté» et la «démocratie»; comme pour les palestiniens,  les libyens, les irakiens, les afghans, les ivoiriens, les somaliens, les soudanais, les maliens, les syriens. Tromperie !
Cet Empire reste, dans son essence, dangereux et prédateur, même habillé d’oripeaux élogieux. Observons : Selon leurs écrits et déclarations, ils soutiennent  la même ligne que l’Otan et les sionistes. Ils appuient  la politique marocaine, colonialiste, sur le Sahara occidental - en reprochant à l’État algérien de défendre le choix  des sahraouis - ainsi que la volonté du Maroc d’ouvrir la frontière, alors qu’il est la cause de sa fermeture. Ils lui reprochent également de ne pas s’être aligné à l’Occident contre les «dictatures» en Libye et en Syrie. Pour cela, ils mettent toutes les institutions sous les «ordres de l’armée» y compris les partis, les associations et les journaux. Leur dissociation psychique va jusqu’à imputer tout au Président, aux cadres de l’armée, à la justice. Quand on sait qu’ils sont les piliers de la stabilité d’un pays on comprend bien leurs intentions. 
 
En Libye, ils ont soutenu les «thouars» et leur CNT, un ramassis de renégats (qui ont presque tous émargé à la NED/CIA) qui ont fait appel à l'Otan avec l'appui du sioniste BHL. La voici cette Libye, outragée et déchirée - gouvernée par une clique mafieuse aux ambitions farfelues, aux tuteurs divers, composée de libéraux monarchistes, d’islamistes proches des ‘‘frères’’, de djihadistes proches du Qatar et d’Al-Qaida - où circulent désormais des terroristes, des armes et où s’établissent des réseaux d’intelligence liés à l’étranger.
En Syrie, ils soutiennent le complot américano-arabo-sioniste qui s’emploie à changer le régime réfractaire, qui résiste aux fachos islamo-occidentaux, en érigeant une clique semblable à celle de Libye, flanqué d’une horde hétéroclite de tueurs composée d’arabo-musulmans mercenaires. Un «CNS d’Istanbul», de supplétifs, en faillite vite remplacé par une «Alliance de Doha» des mêmes félons ! Après 24 mois d’agression, la résistance farouche des syriens semble, au regard des développements sur les plans politiques et surtout militaires, évoluer vers leur déroute.  
Sur le Mali, ils tergiversent sur la position de principe de l’Algérie dans le sens qui mettrait le pays dans le piège en s’essayant de la compromettre et l’affaiblir.
C’est l’opération libyenne, menée par la France, qui est à l’origine de la militarisation au Mali. Comment se fait-il que la France qui a toujours joué sur le séparatisme Touareg, par le chantage, change maintenant pour défendre l’«intégrité territoriale»de ce pays tout en jouant sur les ethnies, les religions locales et l’épouvantail islamique ? Si la France veut, aujourd'hui enfin, ‘casser’ du terroriste au Mali, alors qu’elle les soutient en Syrie avec le Qatar, c’est son affaire. L’Algérie qui s’y emploie depuis des années saura s’en occuper, seule, s’ils s’y aventurent chez elle!
 
Cette prise d’otage ? Il s’agit d’une part d’humilier et d’embourber l’Algérie en anéantissant ses principes de façon à la percevoir faible et inconsciente et d’autres part, au regard du choix des otages étrangers, pousser leur pays à faire pression sur l’Algérie pour la faire céder.
La rapidité et la fermeté avec laquelle a été réglé cette prise d’otage a dérouté les comploteurs. On doit comprendre que dans la vision des Algériens, le chantage par l’otage est un acte infâme auquel il faut répondre par l’anéantissement; quel qu’en soit le prix ! Quand la mort est perçue certaine, par ce moyen, et sans résultat, les ravisseurs potentiels ne s’y aventureront plus jamais !
 

Le forcing de l'ANP à In Amenas, une gifle punitive à l'ennemi !

 
L’Algérie peut aider, sans s’y impliquer, en conformité avec les décisions de l’ONU. Quant à la propagande et les spéculations autour de cette conjuration, répondons par cet extrait de Aïcha Lemsine : «La stratégie du ‘‘secret’’ entourant toute opération militaire, est une tradition algérienne acquise de la fameuse ALN… transmise à travers les générations à l' ANP…Par conséquent, les médias internationaux, et certains pays occidentaux, qui déploraient "l'opacité" de l' assaut  des Unités Spéciales de l' ANP pour libérer  les otages… prêchaient le faux pour avoir le vrai, ou bien…faisaient preuve de la plus haute hypocrisie, voire de complicité…avec les ravisseurs!... De plus,  des armes, non "de rebelles", ni  "d'activistes" comme soudain les nomment certains médias français (BFM, TF1, ARTE, F24, etc.) et autres pharisiens du même genre, mais un véritable arsenal de guerre... Finalement, l'échec de déstabilisation de l'Algérie, est une gifle nationale et patriote à ses commanditaires étrangers». Les réactions étrangères semblent, dans l’ensemble, favorables.  
Ils ne disent rien sur la récupération des révoltes en Tunisie et en Égypte par les ‘frères’ que soutiennent les mêmes forces occidentales. Ils taisent aussi les révoltes au Bahreïn et en Arabie saoudite qui réclament pacifiquement des droits légitimes. Ils soutiennent les thèses de l’Empire quant à l’ingérence dans les affaires des États. Ils aiment les médias dits «mainstream» qui les supporte. Ils s’associeraient avec le diable s’il peut satisfaire leur égoïsme.
Leur propagande montre bien leur tendance et leur visée sans ambiguïté. Nous n’avons pas trouvé un seul de leurs écrits condamnant «clairement»  le terrorisme. Leurs déclarations suscitent toujours l’équivoque sur les commanditaires - comme «ceux qu’ils nomment terroristes» - alors qu’ils savent ‘‘qui tue qui’’ et ‘‘qui protège qui’’ dans tous les pays où ces tueurs sont introduits. Des idées, positions et déclarations qui sont aux antipodes de la quasi majorité du peuple; comment, dès-lors leur faire confiance ?  
Tous ces arabo-monarques, vassaux, sont acquis aux thèses américano-sionistes. L’Occident se moque royalement des libertés, de la démocratie et des droits dans ces contrées utiles. Que nos arabo-musulmans restent archaïques et obscurantistes cela n’est guère son souci tant que ses intérêts sont préservés.
Tous ces «opposants» arabes sont parrainés. Ce sont eux que l’on «aide» pour renverser les régimes indociles et que l'on installe, chez eux, comme «représentants légitimes»...jusqu’à nouvel ordre.
L’Égypte de Morsi dit maintenant être «prête à dialoguer avec Israël» et à un «retour des juifs égyptiens». Il serait bien de dire «tous les juifs à leur pays d’origine». Le sinistre Cheikh qataro-égyptien, Kardhaoui, celui qui émet des fatwas assassines, a encouragé à voter la constitution pour «bénéficier des dollars qataris». Il a déclaré, récemment : «il faut en finir avec cette gouvernance ‘‘de famille’’ sauf pour les monarchies».
En Tunisie, Ghannouchi s’était bien rendu à Washington pour recevoir la distinction de «grand intellectuel de l’année 2011» décernée par le magazine Foreign Policy. Ont assisté à la cérémonie entre autres Dick Cheney, Condoleezza Rice, Hillary et Bill Clinton, Robert Gates, John Mc Cain, Nicolas Sarkozy, R.T Erdogan, le franco-sioniste BH Lévy. Le voilà donc au pouvoir soutenu par les monarchies du Golfe.
L’Islam de ces monarchies est étrange. Il est modulable selon leurs intérêts pour devenir carrément un instrument de guerres entre «frères». Pour cela ils y ont mis tous les moyens médiatico-financiers et religieux pourl’embrigadement et l’endoctrinement ;  donnant du coup aux détracteurs de l’Islam les arguments inespérés justifiant leur ‘‘islamophobie’’. Ces détracteurs avancent, maintenant, comme preuves les faits et gestes de ceux considérés «éminences religieuses». 
Les Occidentaux disent, par arrogance et avilissement des consciences, faire des «guerres humanitaires», pour «notre bien». 
Quel altruisme! C’est pour cela qu’ils ont agressé l’Irak, l’Afghanistan, la Libye, divisé le Soudan et s’emploient à le faire en Syrie ; placent leurs assujettis en Égypte, en Tunisie et au  Yémen ; s’acharnent à mettre en échec les révoltes du Bahreïn et d'Arabie Saoudite. 

Ce sont ceux-là que nos «opposants» soutiennent quand ils disent avec satisfaction que les   «…régimes illégitimes et corrompus de nos régions arabes …sont en train de tomber les uns après les autres» alors qu’ils savent qui en est le maitre-d’œuvre en conformité avec les plans conçus, baptisés «Nouveau Moyen-Orient» complété par le projet sioniste «Yinon»,visant à morceler le monde arabe en ‘‘petits États’’ pour les rendre impuissants. Un Sykes–Picot 2 en somme.
 
C’est cette démarche et tactique que suivent nos «opposants à l’étranger» visant à affaiblir l’État algérien avec les mêmes thèmes et intox de caniveaux rabâchés, à la nausée, depuis des années. Ils sont rejoints par ces  ‘‘ploucs’’ «autonomistes» convertis en catastrophe en politicien de contrebande que soutiennent les milieux nostalgiques et qui s'encanaillent à Tel-Aviv.
Ils ont des sites et des chaînes TV à l’exemple de ‘Rachad Tv’ ou ‘El-Magharibia’  sises à Londres que soutient le Qatar. Bien que dénommée ‘la maghrébine’, 95% de son programme est consacré au dénigrement de l’Algérie. Elle est financée aussi par le fils de Abassi un «homme d’affaires» selon son Directeur en cachant cependant ceci (selon ‘algerie-dz.com’) : «Salim Madani, fils d’Abassi Madani, …a rendu visite au Maroc … Il a rencontré nombre de cheikhs salafistes et membres de la famille royale ainsi que des officiers du Makhzen….[il] leur a proposé de mettre à leur disposition la chaine Al-Magharibia qui émet …des programmes antagonistes à l’Algérie ... et recevoir une contrepartie financière, ont indiqué des sources bien informées à ‘’Numidianews’’».
 Ils nous reprochent de ne pas être gouvernés par ceux qu’ils auraient voulus en admettant, pour cela,  le «chaos». Ils s’échinent à rendre leurs frustrations comme étant les nôtres en incitant nos jeunes à se révolter pour réaliser leurs ambitions ratées. Leurs agissements sont tellement désuets qu’ils ne risquent pas de passer. Plus personne ne prend au sérieux leurs diarrhées verbales et leur art dans le retournement. Tous savent qu’il n’y a rien de cohérent dans leur bave qui leur sert d’argument. Ils déblatèrent, sans preuves, à longueur d’année sur du ‘faux’ et du mensonge. La plupart n’avaient jamais fait le minimum d’effort au service de leur pays. Ce n’est qu’une fois ‘éjecté’ après avoir baigné, pour beaucoup, dans la luxure et l’escroquerie qu’ils se découvrent des vertus et des aptitudes…à la dévotion dont ils se servent comme piédestal pour mieux tromper.

Notre armée est une institution stable et cohérente

Notre armée est une institution stable et cohérente. Elle est populaire et donc en harmonie avec le citoyen. Elle n’est pas au service d’une classe. Toutes les armées du monde n’existent que pour défendre leur nation de l’agression extérieure, de la subversion et des risques de chaos. En Algérie, ces éléments étaient réunis et prouvés, son intervention était donc légale, justifiée, souhaitée.
L’opposition patriote est celle qui propose des solutions réelles aux problèmes de son pays et non celle qui ne fait que dans la manipulation et le dénigrement des institutions dans le but de les déstabiliser. Elle doit viser, par la critique constructive, le système politique, économique et social et non l’armée, ses cadres et ses services de sécurité. Sinon il s’agirait d’une volonté de sabotage.
Notre démocratie est certes inachevée en raison de certains intérêts et des ingérences, mais le régime en Algérie est bien loin des qualificatifs moribonds qu’on lui accole, à dessein, en le comparant à certains régimes arabes despotiques et népotiques. Aucun des Présidents et gouvernements qui se sont succédé, depuis l’indépendance, n’a été à la botte de qui que ce soit, encore moins des sionistes comme on les accuse par tromperie. La majorité des pays arabes, dont ils partagent les thèses, sont soutenus par l’Occident colonialiste et impérialiste, alors que l’Algérie est restée leur convoitise qu’il fallait déstabiliser par tous les moyens. C’est incomparable.
La France, des nostalgiques, reste aux yeux des algériens la plus à craindre. M. Y. Bonnet, ancien patron de la DST, parle d’un «lobby anti-algérien au Quai d'Orsay». Nous le savons en y joignant«sioniste» qui dicte à la France sa politique étrangère. Il ajoute que le «Printemps arabe» n’est pas «dénué de manipulation extérieure [qui] est dû à des constantes, celle historique, celle géographique concernant la Méditerranée et une autre constante que j'appellerai les ingérences. Je défie quiconque pouvant me prouver que l'ingérence a été bénéfique dans … l'histoire de l'humanité,».
Voici aussi un passage du texte de Tony Cartalucci (traduit par ‘‘Résistance 71’’) «En remontant à Août 2011, Bruce Riedel, du think-tank de la Brookings Institution, financé par le cartel des entreprises monopolistes, écrivit ‘Algeriawillbenext to fall’ où il dépeignait que le succès prévu en Libye renchérirait les éléments radicaux en Algérie, particulièrement ceux de l’AQMI. Entre la violence extrémiste et l’anticipation de frappes aériennes françaises, Riedel espérait de voir la chute du gouvernement algérien.» Donc méfiance !
 

Laissons-les donc aboyer et s’encanailler pendant que l’Algérie avance

Comme il faut se méfier de cette imposture «confession du Général X» reprise par plusieurs médias ‘on line’. Il s’agit en fait d’un article sorti des officines de la propagande subversive destiné à créer un climat de suspicions en prélude à la mise en branle d'un plan de déstabilisation de l'Algérie. Les termes, les citations, les formulations, les erreurs, le français des ‘nègres’ professionnels portent de forts soupçons sur un ou des «opposants» algériens accablés, effondrés. Comme par hasard, elle vient juste après l'action Française au Mali et 15 jours avant l’attaque du complexe gazier de Tiguentourine. Un autre mensonge est distillé qui consiste à faire croire que nos enfants du "service national" vont être envoyés combattre au Mali.
Terminons, pour la réflexion, par cette sortie sur une chaine française de ZiadTakieddine ; ce négociant en armements entre la France et certains pays surtout arabes. Une sortie, inattendue - dévoilant la corruption  et les actes criminels dont seraient coupables des dirigeants français - qui met la France, à nue, dans une position des plus inconfortables. 
Takieddine considère Sarkozy comme le principal responsable du complot contre la Libye et l’assassinat de Kadhafi lorsqu’il affirme «… la guerre en Libye était une guerre fabriquée de toutes pièces… les américains ne la voulaient pas … la France la voulait avec le Qatar …. il fallait tuer Kadhafi…car s’il gagnait il pouvait aller au tribunal international et dire beaucoup de choses…inclue des preuves et des éléments probants, cassants contre le pouvoir en France… je pense fortement que les services spéciaux français l’ont exécuté… la corruption en France a fait en sorte qu’il y a attentat à Karachi …qu’il y a guerre contre la Libye». Selon lui ses «amis» français, qui lui ont confié des rôles et bénéficié de rétro commissions, l’ont lâché juste au moment de ses ennuis judiciaires; allant jusqu’à nier cette «amitié» avec lui. D’où ce déballage (partiel) sur la corruption et les crimes en association avec le Qatar. Il dit détenir les preuves de tout ce qu’il affirme.
 Le monde, qui a pour fondement le bien, est conçu de sorte que les injustices ou les victoires obtenues par la force ne durent jamais qu’un temps; quelle que soit la force de l’oppresseur ou la puissance de l’agresseur. La proie peut aussi causer des dommages au félin; on l’oublie souvent.
 Ceci pour dire que ces milieux-là, avec qui s’accoquinent nos «opposants arabes» ne sont que des bandits, des falsificateurs, des corrompus, des menteurs, des manipulateurs et des meurtriers infiltrés, par escroquerie, dans la politique pour s’enrichir en trompant le monde. Ils seront toujours lâchés une fois qu’ils ont atteint leurs objectifs.
Le plus révoltant est que nos sots s’entêtent dans les sophismes qui leur sont inculqués, même si la réalité les contredit ; même si les manipulateurs confessent leurs mensonges. Malheureusement, «la raison et la logique ne peuvent rien contre l'entêtement et la sottise» (Sacha Guitry). Laissons-les donc aboyer et s’encanailler pendant que l’Algérie avance.
 
 
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Note sur de la subversion
 
La subversion est une action qui regroupe l'ensemble des moyens psychologiques ayant pour but le discrédit et la chute du pouvoir établi sur des territoires politiquement ou militairement convoités (Volkoff, 1986 ; Durandin, 1993). Elle vise à susciter un processus de dégénération de l'autorité pendant qu'un groupe désireux de prendre le pouvoir s'engagera dans une guerre "révolutionnaire" (Mucchieli, voir Volkoff, 1986). Un état peut utiliser la subversion afin de créer le chaos dans un pays étranger. Elle est la base du terrorisme et de la guérilla.
 Les objectifs de la subversion sont :
 1-démoraliser la population et désintégrer les groupes qui la composent,
2- discrédité l'autorité, 
3- neutraliser les masses pour empêcher toute intervention générale en faveur de l'ordre établi (Mucchieli, voir Volkoff, 1986).
 La subversion utilise les médias de masses pour manipuler l'opinion publique par l'entremise de la "publicité" que les nouvelles lui accordent après des actions spectaculaires (Mucchieli, voir Volkoff, 1986). Cette publicité survient car elle provoque chez l'auditeur un changement perceptuel envers les antagonistes comme une forme d'identification à l'agresseur (Mucchieli, voir Volkoff, 1986). Les autorités sont perçues de plus en plus faibles et irresponsables, tandis que les agents de subversion paraissent plus puissants et plus convaincus de leur cause (Mucchieli, voir Volkoff, 1986). L'opinion publique vacillera un jour du côté des agents subversifs. Sans oublier que les groupes subversifs peuvent utiliser la désinformation et la propagande dans les journaux et les radios leur appartenant pour renforcer la manipulation de l'opinion publique.

Djerrad Amar
Dimanche 10 Février 2013

LA FACE CACHEE DU « PRINTEMPS ARABE » : Comment Sarkozy a livré la Libye au Qatar

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L’homme d’affaires franco-libanais, Ziad Takieddine, mis en cause dans l’affaire Karachi, a déclenché une contre-offensive juridique et médiatique puissante, dont la cible principale est Nicolas Sarkozy. Il a affirmé sur France2 qu’après avoir été corrompu par les Libyens, Nicolas Sarkozy a été manipulé par le Qatar pour envahir la Libye et assassiner Kadhafi. Il a laissé entendre que la France a fait disparaître un témoin gênant et n’a pas exclu que, comme le dit la rumeur, le colonel Kadhafi ait été abattu par un membre des services spéciaux français, après sa capture.



LA FACE CACHEE DU « PRINTEMPS ARABE » :  Comment Sarkozy a livré la Libye au Qatar
L’homme d’affaire franco-libanais  a fait des révélations explosives sur la compromission de Nicolas Sarkozy avec l’émirat du Qatar dans la destruction de la Libye et l’élimination physique de son guide. Ni pour des raisons de droits de l’homme ou pour la démocratie, comme on l’avait prétendu pour tromper l’opinion publique française, mais pour des raisons bassement matérielles et personnelles.  Ce qui est  intéressant dans son témoignage, c’est le rôle moteur du Qatar, les motivations réelles de Nicolas Sarkozy et la compromission effective de la Tunisie dans cette sale guerre qui a fait près de 100 000 morts en Libye et qui a plongé ce pays jadis riche et stable dans le chaos de l’islamisme et de l’anarchie, ainsi que dans la pauvreté. 
 

La livraison de Baghdadi aux Libyens: une rançon de 100 millions de Dollars pour Ghannouchi 

Ziad Takieddine affirme avoir reçu la visite du fils de l’ancien premier ministre libyen, Baghdadi Mahmoudi, détenu dans les geôles libyennes qui lui a confié des documents écrits et vidéos prouvant l’implication de Sarkozy et de son entourage dans une affaire de corruption relative au financement de la campagne électorale de l’ancien chef de l’UMP, la campagne présidentielle de 2007. sachant pertinemment que Ziad Takieddine a affirmé devant le juge Van Ruymbeke que la Libye a financé la campagne 2007 de Nicolas Sarkozy, Il a parlé de 400 millions d’euros de versements libyens, non seulement pour la campagne électorale de 2007, mais jusqu’en 2011, date du déclenchement de l’offensive en Libye. Ziad Takieddine , parle de « documents », de « CD » et de « vidéos » dans un coffre-fort à l’étranger, et qu’il se fait fort de remettre à la justice. Baghdadi Mahmoudi, qui a cru trouver refuge en Tunisie après la chute de Kaddafi, a été livré aux islamistes libyens par Rached Ghannouchi et avec l’aval implicite de Moncef Marzouki contre le versement dans les caisses d’Ennahda de 100 millions de dollars.
 

La guerre contre la Libye a été fabriquée de toutes pièces

Selon Ziad Takieddine, la guerre qui a été menée contre la Libye a été fabriquée de toutes pièces. L’homme d’affaire franco-libanais s’est interrogé : « Qu’est-ce qui a fait que la France, soudain, décide que celui qu’on recevait à l’Elysée, celui avec qui on traitait, celui avec qui on fait des contrats, celui qui a été accepté par tout le monde, décider de ne pas le lâcher sans le tuer ?» Et de répondre : « La guerre contre la Libye est une histoire de pétrole avec le Qatar, ça, vous pourrez en être certain. Parce que le Qatar ne pouvait pas s’engager dans une guerre sans une  grande puissance, cet émirat a entrainé la France, qui a à son tour entrainé l’OTAN. Les Américains ne voulaient pas de guerre».
Mais il fallait l’appui géographique et logistique de la Tunisie pour envahir la Libye. Qu’à cela ne tienne, le général Rachid Ammar et le premier ministre Béji Caïd Essebsi, pourtant ami de Kaddafi et de son fils ainé, ont ouvert les ports et les aéroports du Sud tunisien pour acheminer matériel de guerre, troupes étrangères et mercenaires vers les territoires libyens. C’est Mustapha Abdeljelil lui-même qui vient, pour la première fois, de le confirmer dans une interview pour la télévision Libia al-Ahrar, en mentionnant les noms de Béji Caïd Essebsi, Abdelkrim Zbidi et Rachid Ammar qui ont « activement participé à la révolution du 17 février, par le soutien logistique, par les armes et les munitions acheminées à partir du port de Zarzis ». C’est sous les ordres de cheikh Hamad et les demandes de Nicolas Sarkozy que le général Ammar et l’ancien premier ministre Béji Caïd Essebsi ont trahi le régime et le peuple libyen
 

Le rôle du Qatar dans la guerre contre la Libye

A la question de la journaliste de France 2, « les liens du Qatar avec la France, Ziad Takieddine a répondu : qu’il « ne faut pas oublier que le Qatar a joué un rôle très important dans cette guerre contre la Libye. La France a été accusée de crimes de guerre. C’est à cause de la corruption en France qu’il y a eu l’attentat de Karachi. C’est à cause de la corruption que la France, guidée par le Qatar, a mené la guerre en Libye. C'est à cause de la corruption que l'industrie française est en berne et que les entreprises françaises ne peuvent plus rien vendre ni dans les pays arabes, ni au Brésil, ni en Inde... ». L'homme d'affaire franco-libanais précise que Banu Walid est sous le contrôle du Qatar et que c'est sous les ordres de son émir que Baghdadi Mahmoudi subit la torture et "se fait casser chaque jour une côte".  

Conclusion

Il est triste de constater que la Tunisie, par ses composantes aussi bien démocrates (Béji Caïd Essebsi, Rachid Ammar) qu'islamo-fascistes (Ghannouchi), ait participé à la destruction de la Libye, selon le fameux projet américano-sioniste de découpage du Moyen Orient. Dans un précédent article, j'avais décerné le titre de "suffète moderne" à Béji Caïd Essebsi. Je me suis trompé. Comme Rached Ghannouchi, BCE joue pour les intérêts américano-sionistes. En cas d'échec probable des islamistes en Tunisie, il est fort probable que l'axe du mal nous impose BCE.

Hannibal GENSERIC

Tunisie : Mourou contre Ghannouchi

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« Rached Ghannouchi doit quitter Ennahda ! il mène le parti et le pays au désastre ! »
La crise islamo-islamiste bat son plein au sommet de l’État tunisien. Alors que le premier ministre Hamadi Jebali fait face aux ultras de son parti, le vice-président d’Ennahda, Abdelfattah Mourou, accuse Rached Ghannouchi, le chef du parti islamiste, de mener par son extrémisme le pays à l’abîme. Rencontre et interview.

Tunisie : le vice-président d’Ennahda accuse son président !Avec sa djellaba bleu ciel et sa chéchia pourpre, sa culture autant arabe qu’européenne, ses collections de poèmes, de livres rares et de violoncelles, Abdelfattah Mourou détonne parmi les personnages du sinistre théâtre de l’islamisme. C’est pourtant cet avocat de 65 ans, fils d’une couturière et d’un cafetier, né dans un quartier populaire de la capitale, qui a fondé l’islamisme tunisien dans les années 1970. « Bien avant Rached Ghannouchi qui m’a rejoint ensuite ! » tient-il à rappeler, étayant ainsi sa remise en cause totale du gourou d’Ennahda. Ghannouchi, président du parti islamiste, est en effet entré avec l’appareil dans une lutte fratricide contre le premier ministre Hamadi Jebali. Ce dernier veut former un nouveau gouvernement apolitique depuis le meurtre de l’opposant laïque Chokri Belaid.
La crise politique se dénouera ou s’aggravera demain samedi avec la victoire ou la démission de Jebali. Abdelfattah Mourou, vice-président d’Ennahda, a reçu Marianne le 14 février dans sa villa de la Marsa. Cet islamiste emprisonné sous Bourguiba et qui avait condamné en 1991 la violence prônée alors par Jebali et Ghannouchi, vit dans un décor baroque qui tient à la fois d’un magasin d’antiquités et d’un rêve de Pierre Loti. Des dizaines de théières s’entassent sur des guéridons qui côtoient des vitrines surchargées de verroteries turques scintillantes. D’énormes coffres cloutés s’entr’ouvrent sur des amoncellements de manuscrits. Des violons, des flûtes, des photos par centaines de Habib Bourguiba qui fut pourtant son ennemi. Des divans gracieux, art déco ou à l’ottomane, et des tableaux figuratifs de peintres tunisiens ou orientalistes. Point d’odalisques visibles, mais le maitre des lieux n’a jamais caché sa sympathie pour elles. Souriant au milieu du  déluge d’accusations qu’il profère contre Ennahda, pourtant son « enfant », le « cheikh » Mourou, salué avec chaleur aux quatre  coins de Tunis, illustre donc l’étrange révolte de l’islamisme contre l’islamisme. Entretien avec cette figure hors du commun, plusieurs fois agressée par les salafistes.

Marianne 
Comment un homme qui aime l’art et la vie peut-il justifier le compagnonnage avec le wahhabisme saoudien, qui veut tuer l’art et rendre la vie impossible ? Comment pouvez-vous cohabiter avec Rached Ghannouchi, produit de cette idéologie, et assurer la vice-présidence du parti Ennahda ?

Abdelfattah Mourou
Je suis le fondateur de ce parti ! Bien avant Rached Ghannouchi qui m’a rejoint ensuite. J’ai tenté de le tirer vers la modernité… je l’ai quitté et puis je l’ai rejoint à nouveau après le dernier congrès de juillet 2012. Les jours passés au pouvoir par Ennahda sont une leçon : ils prouvent qu’il ne suffit pas d’être musulman pour guider les gens. Il faut pouvoir s’en faire aimer et connaitre leurs besoins. Il y a quelques jours, j’ai demandé à Rached Ghannouchi s’il pouvait circuler sans peur en Tunisie. Il m’a répondu que non, qu’il avait peur des gens (NDLR : à la suite du meurtre de Chokri Belaid, la foule des opposants a régulièrement conspué Ghannouchi, accusé par la rumeur d’avoir placé des polices parallèles au ministère de l’Intérieur). Je lui ai demandé : comment expliques-tu que le peuple tunisien veuille te chasser ? Il n’a pas répondu. Je lui ai dit que moi, je circulais à pied, partout, et que chacun me saluait en souriant. En conséquence, je demande à ce que soit convoqué un congrès extraordinaire d’Ennahda pour en changer la direction qui mène le parti et la Tunisie au désastre. Rached Ghannouchi et sa direction sont en train de faire de notre parti une affaire familiale. Qu’il soit contrôlé par des gens qui ne s’ouvrent pas à la réalité et à la modernité est une catastrophe. Je dénonce Habib Ellouz ( NDLR: un député Ennahda ultra) qui, pendant la manifestation devant l’ambassade de France, criait que les laïcs tunisiens devaient dégager. Mais la Tunisie leur appartient à eux aussi ! Si vous êtes au pouvoir, vous devez vous comporter en père de famille !

Marianne
En tant que vice-président d’Ennahda, vous demandez au président du parti de se retirer ? Et soutenez-vous Hamadi Jebali, le premier ministre, contre l’appareil de votre parti ?

Abdelfattah Mourou.
Bien sûr ! C’est moi qui ai soufflé à Jebali l’idée d’un gouvernement de technocrates, apolitique ! D’ailleurs il m’a pris dans son comité des sages. Rached Ghannouchi doit se retirer pour que d’autres puissent instaurer la paix sociale en Tunisie. Nous avons besoin de dix années de paix pour faire de notre petit pays un nouveau Singapour. Rien ne nous manquera pourvu que nous ayons la liberté entre nos mains. On n’a pas fait la révolution pour donner les clés du pays aux salafistes et aux ultras de la gauche… 


Marianne
À regarder les faits, ce sont les salafistes qui agressent, vous aussi du reste, et pas les gens de l’opposition de gauche. C’est Chokri Belaid, un homme de gauche qu’on a assassiné. 

Abdelfattah Mourou 
Les salafistes m’ont agressé et Ennahda ne m’a pas défendu. Je dénonce le laxisme qui a permis toutes ces violences. Je dénonce ce qu’on est en train de faire de la mouvance islamiste. Elle est mon œuvre ! Ce que je demande, depuis le début, c’est l’islam dans son essence. L’islam sans développement civilisationnel et sans croissance, ce n’est pas l’islam. La culture de Rached Ghannouchi et de ses partisans est une monoculture. Or nous sommes multiculturels en Tunisie, nous sommes le produit de 25 civilisations. Quand un prédicateur saoudien est venu avec des petites filles voilées, je lui ai dit : ce que vous faites en Tunisie n’est pas acceptable pour les Tunisiens. Je lui ai dit cela à la télévision.

Marianne
Votre pays traverse une crise tragique. Comment voyez-vous l’avenir ?

Abdelfattah Mourou
Ils vont quitter le pouvoir dans quelques mois.

Marianne
Ennahda va quitter le pouvoir ? 

Abdelfattah Mourou
Oui. La place d’Ennahda est dans l’opposition et elle y restera pendant 20 ans. C’est ce que je prédis, moi son fondateur et son vice-président. Le peuple tunisien ne veut plus d’Ennahda. Il faut que le temps passe et qu’on oublie ses fautes. Il faut qu’une nouvelle génération apprenne à concilier l’islamité et la modernité. Parce que le problème de la Tunisie ne se situe pas entre les islamistes et les laïques. La clé, c’est la modernité. Sommes-nous capables d’une alliance entre l’islam et la démocratie ? Beaucoup de gens viennent me voir pour travailler là-dessus. Ennahda doit apprendre. Voulez-vous encore un verre de thé ? C’est le plus parfumé de Tunis.  
 Martine GOZLAN - Marianne

Nécrophilie : des terroristes islamistes violent une morte

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REVELATIONS FRACASSANTES D'UN TERRORISTE MINEUR : Une femme égorgée et violée par des sanguinaires

Les terroristes armés jusqu’aux dents ont commencé par arrêter tous les automobilistes et ont commencé par ouvrir le feu en leur direction. Pire, les terroristes ont incendié ces voitures, avec les malheureux à l’intérieur, après les avoir délesté de leurs bijoux, de leur argent et de tous ce qu’ils possédaient.


REVELATIONS FRACASSANTES D'UN TERRORISTE MINEUR : Une femme égorgée et violée par des sanguinaires
La genèse de cette histoire remonte au 7 avril 2005, suite à un appel téléphonique d’un citoyen à la brigade de gendarmerie nationale de la commune de Larbaa (Algérie) sur la présence d’un faux barrage routier dressé par des terroristes au niveau de la route nationale n° 8 plus exactement au lieu dit El Mouilha ». Après le déplacement des gendarmes sur le lieu en question, ils ont trouvé plusieurs véhicules incendiés par des terroristes, ainsi que des corps d’innocents complètement brulés voire carbonisés. D’autres victimes qui ont pu échapper à la mort ont été sauvagement agressées et gravement blessées. Selon les déclarations des survivants, les terroristes leur ont dressé un faux barrage en se déguisant en tenue militaire ce qui, leur a mis en totale confiance. Les terroristes armés jusqu’aux dents ont commencé par arrêter tous les automobilistes qui se trouvaient sur ce chemin, ils ont commencé par ouvrir pèle mêle le feu en leur direction, ne pouvant fuir à leurs bourreaux, et emprisonnés à l’intérieur de leurs véhicules, ces derniers subissaient les pires atrocités. Pire, les terroristes ont incendié ces voitures, avec les malheureux à l’intérieur, après avoir été délesté de leurs bijoux, de leur argent et de tous ce qu’ils possédaient.  
Non rassasiés de leur barbarie, les terroristes s’attaquent aux femmes pour les violer. Selon le témoignage poignant du jeune terroriste, l’une des femmes a été violée morte, égorgée par les sanguinaires. Voir aussi perversions islamistes  et fatwas .scélérates.

Le procureur de la République, près le tribunal de Larbaa, a demandé l’ouverture d’une enquête contre x pour plusieurs griefs, à savoir constitution de bande de malfaiteurs armés, homicide volontaire avec préméditation, tentative d’homicide volontaire, vol qualifié, port d’armes prohibées, enlèvement et séquestration, port illégal de tenue militaire, viol et incendie volontaire de véhicules dont se trouvaient à bord des personnes. Après d’intenses investigations entreprises avec sagacité et minutie, les services de sécurité sont arrivés à identifier le principal auteur du sinistre massacre en l’occurrence le dénommé B.Youcef . Ce dernier lui a suffit le peu de temps pour qu’il soit appréhendé en date du 14 octobre 2008 et reconnaitre tout ses crimes lors de son audition. Selon ses propos, ce terroriste a assisté dans une première opération terroriste survenue à Larbaa, lors d’un faux barrage routier dressé sur la route reliant Larbaa à Tablat qui s’est soldée par le massacre de 15 personnes hommes et femmes. Le mis en cause, pour échapper à ses crimes, a tenté de rejeter la responsabilité de ce massacre avant de se rétracter et confesser sur tous ses crimes. Dans ses déclarations, ce dernier a affirmé que le terroriste « Abou Amara » a étranglé la jeune femme qui était accompagnée de son époux, pour ensuite la violer chacun à son tour. Cet acte immonde, répugnant que nul commun des mortels ne peut qualifier que comme un sacrilège, avait été commis par Abou Dahdah, Yacine Abou Amara, et un certain Youcef.

http://www.reflexiondz.net. .

Tunisie : Le mariage temporaire répandu chez 80% des étudiants salafistes

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En Tunisie, le mariage coutumier (ourfi) est passé de nouveau dans les us et coutumes des étudiants issus de la mouvance salafiste, après avoir disparu dans les années 70.  Dalenda Lagrèche, historienne et directrice du centre d’études, de recherches et d’informations de Tunis, parle même de sa résurrection dans cette frange de la population.

Un phénomène que les conditions sociales difficiles et précaires de la jeunesse tunisienne accentuent indéniablement,  mais qui, aux yeux de ses adeptes, présente surtout le grand intérêt de sceller une union secrète, sans aucune valeur juridique et qui peut être rompue à tout moment, permettant de se lier intimement sans attendre le mariage, l’union légale par excellence. Il va sans dire qu'en cas de rupture, la fille n'a strictement aucun recours. Au contraire, s'il lui prend l'idée de porter plainte, elle risque la prison immédiate pour "incitation à la débauche", comme en Arabie Saoudite, centre de rayonnement de l'islam.

Une nouvelle étude effectuée dans cinq universités tunisiennes révèle que cette pratique, mâtinée d’une réelle hypocrisie, dont la femme, objet du désir, court le risque d'en ressortir plus asservie que jamais, concerne 80% des étudiants salafistes. Selon Mosaïque FM qui a diffusé les résultats de ce sondage, le mariage « halal » serait également répandu chez 20% des étudiants sympathisants salafistes.

D’une manière générale, 70% des étudiants tunisiens y sont opposés, contre 30% qui considèrent que c’est un raccourci acceptable pour avoir des relations sexuelles hors mariage. 800 unions ourfi, à l’abri de tous les regards, seraient recensées en Tunisie, une comptabilité cependant difficile à établir tant la discrétion prévaut en la matière. Reste à savoir si ce mariage temporaire et en catimini a de l’avenir, et s’il sera placé sous le signe de la légalité ou pas.

Un autre aspect de ce phénomène concerne le "tourisme sexuel" des Arabes fortunés du Golfe (Emirats, Qatar, Arabie, etc.). Pour une poignée de Dollars, ils peuvent "épouser" une vierge tunisienne pour une durée d'une heure, une nuit ou plus. Déclaré halal, grâce à des fatwas scélérates, ce genre de mariage, ou plus exactement de "prostitution halal",  trouve grâce auprès des autorités politiques et religieuses islamistes, qui ne le sanctionnent pas.  Elles nous avaient promis de remplacer le tourisme européen, déclaré dissolu et donc haram, par du tourisme arabe, halal et supposé plus rémunérateur. Mais le tourisme n'a jamais autant souffert : tous les records d'annulation ont été battus, depuis que Ghannouchi a pris en otage la Tunisie, aidé et soutenus par ses mentors anglo-saxons et golfiques.

Effectivement, entre la chasse aux animaux sauvages protégés par la loi, mais autorisés pour les amis wahhabites de Ghannouchi , et la prostitution halal, impliquant souvent des gamines impubères (ça rapporte plus), ou des gamins tout aussi jeunes et démunis, sont du tourisme typiquement moral et conforme à nos traditions arabo-musulmanes, auxquelles les Européens, ces "sauvages incultes", demeurent réfractaires. 
Hannibal Genséric

SECRET DE LA REVOLUTION TUNISIENNE : ELLE EST LE DEUXIEME 11 SEPTEMBRE

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La révolution tunisienne n'est qu'un artifice, un simulacre et une rhétorique qui dissimule le projet de lutte internationale contre le terrorisme islamiste international. Un contrôle de territoire hyper médiatisé qui vise non pas l’instauration d’un Etat démocratique, mais plutôt de rendre conventionnelle la guerre aux « terroristes islamistes » très dangereux jusqu’ici non localisés,et surtout imprévisibles.


En réponse aux attaques terroristes du 11 septembre 2001, les USA nous ont offert "la Révolution" du jasmin qui n'est pas une révolution, mais bien plus, une territorialisation de "l'ennemi terroriste" (combattant irrégulier) déterritorialisé et mondialisé. 

Ben Laden, Al Qaeda, Ghannouchi et Ennahda, etc. ne sont que des métonymies, de simples raccourcis pour désigner des réalités plus complexes, non étatiques. Les conséquences du choix des islamistes en Tunisie et par ailleurs dans les autres pays arabes, sont la réponse du droit international la plus adéquate pour ces « islamistes-terroristes (combattants irréguliers) jusqu’alors déterritorialisés et mondialisés, celui d’avoir un Etat et un territoire. Ainsi l’ennemi localisé, la guerre sera et deviendra une guerre classique d’un Etat à un Etat.

Le but affiché des « islamistes » partout dans le monde ne semble pas être autre chose qu’une aspiration au pouvoir, mais la nature de leurs acteurs se dissocie du territoire sur lequel ils ont vocation à s’exercer. Leur projet est de détruire (et non déconstruire) l’édifice intellectuel des Lumières (c’est-à-dire la philosophie des droits de l’homme et le légalisme occidental). Rappelant à cet effet, que pour Hannah Arendt, le rôle de la philosophie « réside dans les lois et les institutions humaines ». Et c’est là toute la négation de l’héritage des Lumières à travers le triptyque laïcité- raison-modernité, et nous pouvons rappeler aussi Kant pour qui: « Les Lumières se définissent comme la sortie de l’homme hors de l’état de minorité, où il se maintient par sa propre faute ». La minorité est l’incapacité de se servir de son entendement sans être dirigé par un autre (Kant).

J. Derrida  affirme que si l'occident a armé celui qui l'a frappé, dans une attitude quasi-suicidaire, c'est dans le monde musulman nous pouvons constater non pas une "mondialisation" accusée de tous les maux, mais plutôt l'absence de Lumières qui laisse persister un certain obscurantisme qui permet l'émergence du terrorisme. L'autocritique, la remise en question, la déconstruction, n'ont jamais été possible dans cette partie du monde, mais c'est l'intransigeance fondamentaliste qui se développe de plus en plus.

Par ailleurs, les attaques terroristes du 11 septembre 2001 ne sont pas l’œuvre d'un  BEN LADEN (simple métonymie), mais bien plus, elles sont l'oeuvre de tous les islamistes du monde entier (dont RACHED GHANNOUCHI), qui  sont des « ennemis  terroristes »  très dangereux (des combattants irréguliers) non localisés (déterritorialisés) et mondialisés.

On leurs offrant un territoire et un Etat (grâce aux prétendues Révolutions arabes), les USA  permettent à ces « ennemis  islamistes terroristes » (les combattants irréguliers) déterritorialisés jusque là, de devenir territorialisés et repérables dans un territoire et ainsi la guerre redevient classique et conventionnelle celle de la  guerre d’un Etat à un Etat.

Dans cette perspective, le grand risque pour la Tunisie, c’est des dommages humains importants et irréversibles sachant l’élan « suicidaire » de ces groupes islamistes qui en devenant (territorialisés) et surtout en leur permettant d’être à l’intérieur des institutions névralgiques de l’Etat (transformation des lieux de cultes en des cellules terroristes), l’armement des groupes les plus radicaux, l’infiltration des institutions sécuritaires (l’intérieur et l’armée) etc .



Ahlem HANNACHI
Enseignante-chercheur de Droit Privé
A l’Université Panthéon-Sorbonne de Paris1

Le coût économique de la religion musulmane

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Bourguiba, du temps de sa splendeur, avait déclaré que le retard du monde musulman était dû principalement au fait que, durant le mois de ramadan, le musulman est improductif. Donc, depuis l'apparition de l'islam il y a 14 siècle, les musulmans ont perdu 1400 mois d'inactivité, totalisant plus de 116 ans de retard sur les sociétés non musulmanes. Il était loin du compte : car il ne décomptait ni les heures de prière, ni le coût des pèlerinages à la Mecque, ni l'inactivité forcée des femmes, ni les guerres de religion entre musulmans.

Dans un article publié dans « Australian humanist », n ° 68, été 2002 , John Perkins Maison , conclue :« Alors que les croyances religieuses peuvent être considérées comme invraisemblables, contre-factuelles et irrationnelles, des institutions religieuses immorales peuvent... stimuler des conflits dangereux. Cependant, ces défauts ne sont pas les plus graves conséquences des pratiques religieuses. Le principal impact négatif de la religion sur la communauté mondiale d’aujourd'hui est son coût économique énorme.On estime ce coût annuel à plus de 200 milliards de dollars USsupporté par les pays pauvres,et à un coût annuel supérieur à  200 milliards de dollars US supporté par le monde industrialisé. Le coût de la religion n'est pas seulement un gaspillage éhonté du potentiel humain, mais c’est aussi un gaspillage économique aux dépens des plus démunis. Alors que ces ressources devraient être utilisées pour améliorer la condition humaine. »

Dans cet article, John Perkins met en évidence le fait que le coût prohibitif de la religion affecte essentiellement le monde musulman, pour trois raisons :
-    l’interdiction faite aux femmes de participer aux activités économiques,
-    le carcan imposé par la religion sur la conduite et le comportement des gens, ce qui inhibe toute recherche et toute innovation. L’innovation étant l’un des principaux facteurs du développement ;
-    les pratiques religieuses qui accaparent trop d’énergie et gaspillent trop de temps, ce qui fait que la productivité en pays musulman est parmi les plus faiblesdu monde.

Comme en Algérie et en Syrie, les femmes
sont les premières victimes
des guerres de religion
L’article ci-dessous ne quantifie  pas le coût prohibitif d’un autre facteur : les guerres de religion. En effet, les islamistes justifient leur soif du pouvoir par la nécessité d’imposer « le vrai islam » aux populations musulmanes "dévoyées" selon eux. Un exemple récent d'une telle guerre de religion est "la décennie sanglante" en Algérie, menée par le FIS contre le peuple algérien et qui a causé des 200.000 morts et 10.000disparus, sans parler des viols collectifsà l'encontre des femmes algériennes. Cette guerre auraitcausé 30milliards de Dollars de dégâts, sans compter les traumatismes que les Algériens et les Algériennes vont encore traîner pendant longtemps. Il faudraattendre l’après-11 septembre 2001 pour que la voix de l’Algérie soit audible concernant le terrorisme islamiste
D'autres exemples sont plus actuels la guerre de religion menée par les milicesarabes sunnites, sous la houlette du Qatar et de l’Arabie, contre le régime syrien accusé de chiisme (plus de 40.000 morts arabes à ce jour), et la guerre endémique en Irak entre chiites et sunnites (des dizaines ou des centaines de morts tous les mois).
Dans ce qui suit, nous nous intéressons au coût de la religion musulmane dansmonde arabe, dont la population est estimée à 337 millions de personnes, à plus de 90% musulmanes
Selon les dernières statistiques publiées concernant le rendement horaire d'un travailleur, le classement mondial est le suivant :
1 - Un Français rapporte 25,15 dollars par heure, 
2 - États-Unis : 24,64 dollars par heure.
3 - Royaume-Unis  : 23,22 dollars par heure.
4 - Canada : 22,37 dollars par heure.
5 - Australie : 20,63 dollars par heure.
6 - Italie -: 19,79 dollars par heure.
7 - Japon : 18,89 dollars par heure.
41- Brunei, le premier pays musulman (non arabe) est classé 41 è. Aucun pays arabe ne figure parmi les 50 pays classés. Brunei vit surtout du pétrole.
  
Si l’on considère le PIB quitientcomptedespouvoirsd'achat intérieurs, noté PIB/PPA, le classement des pays arabes est le suivant (tableau-1) :

Pays arabes
PIB/PPA millions de dollars
Arabie saoudite
374 000
Égypte
283 400
Algérie
275 100
Maroc
147 000
Émirats arabes unis
129 400
Soudan
96 010
Irak
94 100
Tunisie
87 880
Syrie
75 100
Libye
74 970
Koweït
52 170
Oman
43 880
Jordanie
28 890
Qatar
26 050
Liban
21 450
Yémen
20 380
Bahreïn
17 700
Mauritanie
8 397
Palestine
5 327
Comores
441
Total Millions $
1 786 545
Milliards $
1 786,5
Population
337
PIB/PPA moyen
5 301 €
Les enseignements de la théorie économique largement validés par les analyses empiriques conduisent à affirmer qu’une accélération de la productivité se traduit par uneaccélération de la croissance du PIB. Concrètement, si l'on passe durablement d'un rythme de productivité de 1 à 2 % par an, la croissance du PIB est supérieure d'1 point.

Temps consommé par la prière quotidienne

Un « bon musulman » fait la prière 5 fois par jour. Au moins deux de ces prières ont lieu durant les heures de travail. Il va donc prendre, disons 1heure et quart, pour effectuer ces 2 prières. Cela fait 1,25 heure de perdue sur les 8 heures de son temps de travail, soit 15,6%. On ne décompte pas les pertes dues aux interruptions du travail, qui sont une coupure brutale dans la continuité de sonactivité, et pour laquelle la reprise demande un certain temps de réadaptation.
Si nous décomptons aussi les perturbations causées par : (1) l’appel matinal (à l’aube) qui réveille dès 4H des gens supposés être à leur bureau à 8H et (2) les embouteillages causés par les véhicules des « prieurs » qui bouchent toute circulation aux abords des mosquées aux heures de prières, on peut facilement rajouter trois quartsd’heure au temps perdu. On a donc au total 2 heures de perdues sur 8 heures de travail potentiel, soit 25%.
En supposant que 25% des travailleurs arabo-musulmans interrompent leur travail pour aller prier, (en Arabie et chez les émirs, le taux est beaucoup plus élevé, car la prière est obligatoire), on voit que, chaque jour, la prière consomme, au minimum,  6,25% du temps de travail (25% x 25% = 6,25%).

Baisse de rentabilité durant le jeûne

Pendant le ramadan, la productivité des entreprises dans le monde arabe baisse de 78%. Quelles sont les principales raisons de cette baisse ? La diminution des heures de travail, l'absentéisme et les congés de maladie. Durant cette période, les pathologies liées au cholestérol et au diabète augmentent de 27,65% en raison de la suralimentation. Les crimes de sang sont multipliés par 1,5% et les vols par 3,5%, et des experts affirment que cette hausse est principalement attribuable à l’abstinence de cigarette. Ces résultats figurent dans un rapport de l’Institut du monde arabe des études sociales au Caire qui a été publié le 7/9/2009 par Leaders, un site internet tunisien bien connu.

En cumulant ces aspects négatifs du jeûne, on peut considérer que, globalement , le mois de Ramadan est un mois "vide" du point de vue de la rentabilité et du rendement au travail.
Durant ce mois, on perd donc un douzième du temps de travail, soit 8,33%. En supposant que 70% des musulmans font le ramadan, on aurait une perte de 70%*8,33%=5,83%.
Total du temps perdu entre la prière quotidienne et le jeûne annuel : (6,25 + 8,33) = 14,6%, soit environ 15%, l'équivalent de 261 Milliards $.

 Le pèlerinage à La Mecque



En 2012, un total de 12 millions de fidèles ont visité les lieux saint de l'Islam durant la Hadj (3 millions) célébré fin octobre, et la Omra, ou petit pèlerinage, que les musulmans peuvent effectuer tout au long de l'année, a indiqué jeudi le quotidien saoudien Al-Hayat. citant des sources du tourisme religieux. Pour se rendre à La Mecque, les pèlerins doivent passer par des agences de voyage. Ils contractent un forfait Hadj ou Omra, qui comprend le transport et l'hébergement. Cette année le forfait, à partir de la France, coûtait 5000 Euros. En prenant ce chiffre comme moyenne plausible pour l’ensemble des musulmans, qui proviennent de toutes les parties du Monde,  le coût total est donc de 60 Milliards d’Euros (12 millions x 5 milles), soit 80 milliards de Dollars. L’Arabie Saoudite en tirerait 50 milliards de Dollars de bénéfices (d'après SOS pèlerins).Le tourisme religieux constitue la deuxième source de revenus de l'Arabie Saoudite après le pétrole (81 Milliards de Dollars). Et l'avenir est plutôt encourageant puisqu'en 2050 la population musulmane mondiale passerait de 1,5 milliards à  2,5 milliards de personnes. On comprend donc pourquoi l’Arabie finance les mouvements islamistes intégristes dans tous les pays du Monde : elle en récolte une manne financière intarissable, alors que le pétrole sera tari un jour. 

Les profanateurs du temple

"Le roi Abdallah, dit "gardien des deux mosquées saintes", a ordonné en 2004 la construction d'un complexe hôtelier de luxe à quelques mètres de la Kaaba. Ces travaux pharaoniques touchent à leur fin. Il en résulte d'énormes immeubles bling-blings qui écrasent par leurs imposants volumes le cube sacré. Cette atteinte "urbanistique" au sacré ne semble pourtant pas affecter la foule giratoire. Nos amis musulmans ne semblent pas non plus perturbés par toutes les démolitions qui ont précédé ce chantier telle que la maison du prophète, celle de sa première épouse Khadija ou encore celle de Abou Bakr. Plutôt que de boycotter le pèlerinage et d'ordonner la restitution immédiate des lieux sacrés nous laissons faire et la secte wahhabite entre temps, continue à faire d'Allah et de ses produits dérivés le plus juteux des business... "    extrait de http://www.debatunisie.com/

La place des femmes


Selon plusieurs études, il y aurait une corrélation entre la présence des femmes dans une entrepriseet la performance de celle-ci. En effet, Michel Ferrary a établi un lien étroit entre la croissance du chiffre d'affaires des entrepriseset l'augmentation de la présence de femmes cadres dans celles-ci. Par les résultats de ses recherches, l'expert en vient à conclure que : « Les entreprisesles plus féminisées sont plus rentables, ont une meilleure productivité et créent davantage d'emplois. »


Aucun pays arabe ne figure parmi les 100 premiers du Rapport mondial sur l'inégalité entre les sexesdu Forum économique mondial, ce qui place toute la région dans son ensemble parmi les bons derniers de la planète. Pauvres ou riches, les Arabo-musulmans détestent leursfemmes. L’'Arabie saoudite et le Yémen voisins, par exemple, sont peut-être à des années-lumière l’un de l’autre en termes de PIB, mais quatre places seulement les séparent dans l’indice des inégalités, avec le royaume à la 131eposition et le Yémen 135e sur 135. On comprend facilement pourquoi le Yémen est le pays le plus mal noté, puisque 55% des femmes y sont illettrées, 79% ne travaillent pas et une seule femme siège au Parlement qui comprend 301 députés.

Selon des statistiques du Tableau-2 ci-dessous [ILO 2005, The World Bank 2007], la part moyenne des femmes dans la population arabe active atteint 27% entre 2000 et 2005. Malheureusement, avec la prise de pouvoir par les islamistes dans la quasi-totalité des pays arabes, il est plus que probable que le taux d’inactivité des femmes reparte à la hausse.

Table-2. Taux d’activité féminine dans les pays arabes

% en
2005
% en
 2011(*)
Population
totale
Dont
femmes actives
Algérie
38
40
36
15
Arabie saoudite
18
19
29
5
Bahrein
31
33
1
0
EAU
39
23
8
2
Egypte
22
22
84
19
Iraq
21
22
34
7
Jordanie
29
30
6
2
Kuwait
50
53
3
2
Liban
36
38
4
2
Libye
34
36
6
2
Maroc
29
30
33
10
Qatar
37
39
2
1
Syrie
40
42
21
9
Tunisie
31
33
11
3
Yémen
31
33
26
8
 Total Millions


304
87
Pourcentage moyen de
femmes arabes actives



29%
Source: The World Bank 2007, Staff estimates based on ILO 2005.
(*) Pour 2011, on a augmenté de 5% les taux de 2005.

Remarque : On peut s’étonner que le pourcentage de femmes actives soit si élevé dans les pays du Golfe. Il est vraisemblable que la raison en soit que les femmes migrantes, non arabes et non musulmanes, et dont le taux d’activité est proche de 100%, sont comptabilisées dans la moyenne, avec les femmes « nationales », dont le taux d’activité est bien plus bas.

Globalement, on peut donc en conclure que, dans les pays arabes, 70% des femmes sont empêchées de travailler, autrement dit, 70% de la moitié de la population potentiellement active ne travaille pas, c'est-à-dire que 35% des forces productives ( 70% x 50% = 35% ) sont inemployées. On peut estimer la perte sèche à 35% du PIB/PBA, soit : 1786,5 x 35% = 625 Milliards de Dollars. 

Total des pertes annuelles dues à la religion musulmane : 341 + 625 = 966 Milliards $, soit 54% du PIB/PPA total des pays arabes. 

Conclusion

1-Sans tenir compte des guerres de religion entre musulmans, on constate que, approximativement, le monde arabe perd plus de 50% de ses capacités productivesà cause d’une religion musulmane qu’on refuse d’adapter au monde moderne, alors que d’autres religions y ont été adaptées depuis des siècles. Évaluée en milliards de Dollars, cette perte annuelle équivaut à 966 Milliards de Dollars, ce qui correspond, à peu près, au total des PIB des trois plus grands pays arabes (Arabie + Égypte + Algérie). 
2- Ce sont les pays les plus pauvres qui enrichissent le pays le plus riche : l'Arabie Saoudite. Le pèlerinage à la Mecque est "une poule aux oeufs d'or" aux mains de potentats  corrompus que traitres à l'islam. Ce pèlerinage est une rente de situation qui rapporte à ces potentats 80 milliards de dollars (l'équivalent du PIB tunisien). Pire encore : ce sont les pays les plus pauvres, comme l'Egypte ou le Bengladesh qui engraissent le pays le plus riche du monde arabe. Au nom de l'islam, lce sont les  "damnés de la terre", les musulmans les plus pauvres, qui sont invitésà suer sang et eau pour engraisser les plus riches.
3- Les pays musulmans les plus riches sont des rentiers du gaz et du pétrole. Ils n'ont fourni aucun effort ni inventé aucune technologie justifiant leur richesse. Ils se contentent de "faire suer le burnous" aux étrangers : indiens, pakistanais, philippins, égyptiens, soudanais, etc. Alors qu'ils offrent la part du lion à leurs maîtres anglo-saxons, ils n'offrent pratiquement aucune aide aux autres pays musulmans pauvres, à part l'aide fournie aux groupesterroristes/islamistes.
4-Le PIB/PPA de la totalité des pays arabes (1786) est comparableà celui de la France (1744 Milliards de Dollars). Cela signifie que les 337 millions d'Arabes ne produisent pas plus que les 60 millions de Français. Autrement dit, la productivité d'un Arabeest cinq fois inférieure à celle d'un Français.

Depuis mille ans, le monde musulman est privé de la moitié de ses capacités productives et innovatrices. Cumulées sur mille ans, ces pertes sont incommensurables. 

Elles expliquent, en grande partie, la situation du monde "arabo-musulman" de nos jours : guerres endémiques, sous développement, occupations étrangères, démantèlements des pays (Soudan, Irak), soumission, vassalisation, dictatures, népotisme,  corruption, etc. Toutes ces tares se retrouvent plus particulièrement sous la gouvernance islamiste (tous les pays arabes sauf la Syrie et l'Algérie). Ces islamistes imposent les règles d'un islam dévoyé,règles qui anéantissent toute possibilité d'améliorer une quelconque productivité.
Dès lors, le retard des pays musulmanssur les autres pays ne peut que s'accentuer. 
Il est tout aussi remarquable que le monde moderne n’inclut aucun pays musulman, ni, a fortiori, aucun pays arabe : ses populations sont chrétiennes, juives, taoïstes, hindouistes,  et autres. Mais les islamistes nous l'affirment : ces gens-là sont destinés à brûler en enfer le jour du jugement dernier, alors que les "bons" musulmans, ceux qui acceptent de croupir dans la misère, iront au paradis. Cela nous fait une belle jambe.

Mais on sait bien que les promesses n'engagent que ceux qui y croient.

Hannibal Genséric

Vidage des coffres de la Banque Centrale de Tunisie : de Ben Ali à Ghannouchi

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Près de 1.800 lingots d'or sont sortis illégalement de Tunisie. Ils ont transité par quatre aéroports (Nice, Marseille, Orly et Roissy) sans que les douaniers ne reçoivent l'ordre d'intervenir. Enquête.
"Pour nous, c'est soit l'or de Kadhafi, soit celui de Ben Ali!" Pas question pour ce douanier marseillais de témoigner à visage découvert. La règle absolue dans l'histoire secrète des1.800 lingots d'or (72 millions d'euros) exfiltrés illégalement de Tunisie par la France au lendemain de la chute de Ben Ali, c'est l'omerta.
Officiellement, d'ailleurs, ce dossier n'existe pas. Pire que s'il était couvert par un secret d'Etat. La direction des douanes ne répond pas. Le ministère du Budget cherche des "éclaircissements".
Fatal: pendant plus d'un an et demi et jusqu'en avril 2012, des "passeurs" tunisiens ont bel et bien fait transiter par plusieurs aéroports français -Nice, Marseille, Orly, Roissy Charles-de-Gaulle- des quantités d'or extravagantessans que nul ne s'y oppose.
Un butin trouble qui, in fine, a disparu dans la nature... au Proche-Orient. Et, mercredi dernier, surprise: alors qu'on pensait le trafic terminé, une nouvelle "mule" tunisienne, sur le vol Djerba-Nice, a passé douze kilos en lingots d'or à l'aéroport.
"De l'or, on n'en voit jamais, mais alors jamais, passer! confirme un douanier, niçois cette fois. Du coup, la troisième fois qu'un Tunisien est venu spontanément nous dire qu'il était porteur de 10, 20 voire 40 kilos en lingots, on s'est dit qu'il devait y avoir un... petit problème. Quand on a su que c'était pareil à Marseille et Paris, on a fait remonter l'info. Il ne nous a jamais été demandé d'intervenir."
Frustration? Le mot est faible. Elle est, il est vrai, à replacer dans le contexte. En janvier 2011, la Révolution de jasmin triomphe à Tunis. Ben Ali fuit avec son clan.
Le 17 janvier, une fuite de l'Elysée révèle que Leila Trabelsi, la "reine de Carthage" et épouse du dictateur, aurait soustrait 1,5 tonne d'or des réserves de la banque centrale tunisienne. Par ailleurs, reconnaissant la Révolution de jasmin, la plupart des démocraties occidentales -dont la France- gèle les avoirs de Ben Ali et de ses proches.
Et c'est à ce moment-là que les premiers passeurs font leur apparition. Coïncidence? Ces lingots font-ils partie de ces "biens mal acquis des dictateurs africains et arabes" qui font l'objet d'une enquête judiciaire, instruite par le juge Le Loire à Paris?

"Mini Fort Knox"

La question pourrait rester sans réponse. La combine permettant l'exfiltration totalement illégale de Tunisie de ce "mini Fort Knox" de 1,8 tonne d'or était techniquement parfaite.
L'or est, en effet, considéré dans l'UE comme "une marchandise comme une autre". Simplement soumise à une obligation déclarative.
Les ordonnateurs de ce trafic sans précédent maîtrisaient parfaitement ce paramètre. A chacun des quelque cent cinquante passages qui eurent lieu sur des vols directs entre Tunis et Marseille, Nice ou les deux aéroports de Paris, les "mules tunisiennes" s'empressaient donc d'aller spontanément, dès la descente d'avion, déclarer leur butin aux douaniers et expliquer, billets d'avion à l'appui, qu'ils n'étaient de toute façon qu'en transit. Leur destination finale était systématiquement la même: soit Istanbul, soit Dubaï.

Deux à cinq passages par semaine

Une simple déclaration pour solde de tout compte, et hop l'or si trouble pouvait passer. Sauf que la fréquence des "passages", les quantités et surtout l'origine très mystérieuse de ces lingots incitèrent très vite les douaniers de terrain à Nice, Marseille et Paris à saisir le Golt, Groupe opérationnel de lutte contre le terrorisme de la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED).
En vain? Le trafic continua, sans obstruction aucune, au rythme de deux à cinq passages par semaine jusqu'en avril 2012!
Le comble dans ce dossier, c'est que, pendant ce temps, en Tunisie, on vit à une ou deux reprises (le 21 mars 2011 notamment) M. Jalloul Ayed, ministre des Finances tunisien, féliciter à grand renfort de publicité ses fonctionnaires de l'aéroport de Tunis-Carthage... pour avoir effectué une saisie qu'il croyait record de lingots d'or: 13,4 kilos! Tel était le butin dissimulé dans ses bagages par un Tunisien qui s'apprêtait à pendre un vol pour Istanbul... . Celui-ci, au moins, ne passa jamais par Nice, Marseille ou Paris!
Au nom d'Allah,
je vous vole

Commentaire

Le fait que le trafic continue jusqu'aujourd'hui montre que Ghannouchi n'est autres qu'un Ben Ali islamiste, c'est-à-dire qu’il accole le label « halal » à toutes ses turpitudes : népotisme, trafic d’or et de drogue, vol, assassinats, incendies criminels des mosaulés, etc. Il a délogé Kemal Nabli de la BCT (Banque Centrale de Tunisie) pour pouvoir vider les coffres et transférer les richesses du peuple tunisien vers Dubaï et Doha. Son islam est comme le catholicisme des mafieux. Comme quoi, la religion mène à tout. Il suffit de savoir s’en servir. "Allah est grand et le peuple tunisien" dirait-il. Amen.

Oncle Sam, dites-nous ce qui va se passer en Tunisie !

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L’assassinat de Chokri Belaïd a conduit le pays dans une crise sans précédent depuis les élections du 23 octobre 2011.
La situation était déjà tendue depuis des mois, mais elle vient de prendre une ampleur plus importante depuis le 6 février, date de cet assassinat politique odieux.
Depuis, les différents observateurs étrangers n’ont cessé de bouger pour contacter les principaux dirigeants politiques du pays, qu’ils soient au pouvoir ou dans l’opposition. Et en premier lieu, les Américains. Dictent-ils la conduite à suivre en Tunisie ? Il y a lieu de le croire… En tout cas, ils ne sont pas et ne sauraient pas être totalement étrangers à l’initiative de Hamadi Jebali.

Rappelez-vous, c’était en octobre dernier, quelques semaines seulement après les événements du 14 septembre, lorsque des salafistes ont pénétré de force l’ambassade américaine. Ils ont alors brûlé les voitures, cassé des vitres et remplacé la bannière étoilée par leur drapeau noir.
Le 8 octobre 2012, Sarah Chayes, associée sénior de la fondation « Carnegie Endowment for International Peace » publie un article intitulé "Flirt avec l’extrémisme en Tunisie", dans lequel elle recommande le remplacement immédiat de trois ministres : la Justice, l’Intérieur et les Affaires religieuses.
Sarah Chayes n’est pas n’importe qui à la fondation Carnegie et cette fondation a un très grand poids (voire le plus grand) dans le paysage lobbyiste américain en matière de politique au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. C'est l’un des think-tank les plus influents au monde et la plus influente dans la région du Moyen-Orient et Afrique du Nord.
Ses recommandations sont prises très au sérieux par le gouvernement américain dont les membres participent régulièrement à ses conférences.
Dans son article, que nous avions alors synthétisé et traduit pour nos lecteurs, Mme Chayes écrivait : "Que ce soit faute de maturité ou pour cause de connivence latente, l’attitude du gouvernement tunisien a été équivoque face au phénomène de l’extrémisme. Plusieurs incidents suggèrent que le parti au pouvoir, Ennahdha, serait en train de flirter avec la violence afin de s’agripper au pouvoir", a averti l’analyste.
Elle poursuit en affirmant que "Si Ennahdha cherche réellement à sauvegarder sa crédibilité à l’intérieur du pays comme à l’étranger, à vouloir prôner la modération, il devra résister à cette tentation !".
Le parti au pouvoir devrait, selon elle, s’engager à garantir la sécurité et la neutralité de l’arène politique.
Elle a ajouté : "Pour un bon premier pas, le chef du gouvernement Hamadi Jebali devrait commencer par limoger des ministres clés et les remplacer par d’autres personnes plus neutres et plus expérimentées".
Le mot est dit depuis octobre et il a fallu attendre février, et deux assassinats politiques plus tard, pour que Hamadi Jebali applique ce que la fondation Carnegie (et une très bonne partie de l’opposition et la société civile tunisiennes) recommandaient !
Depuis l’assassinat de Chokri Belaïd, Américains et Européens n’ont pas cessé de bouger. Et un bon nombre d’entre eux a rencontré Hamadi Jebali.
William Taylor, chargé de la transition démocratique dans les pays dits du Printemps arabe au sein du Département d’Etat américain l’a rencontré lundi dernier, en présence de l'ambassadeur américain en Tunisie, Jacob Walles.
Le lendemain, mardi 12 février, c’est l’ambassadeur Walles qui a eu un entretien avec Rached Ghannouchi. Ce dernier a, soudain, mis de l’eau dans son vin pour s’approcher, plus ou moins, de l’initiative de Hamadi Jebali, alors qu’au début il y avait un rejet catégorique.
Deux jours plus tard, jeudi 14 février, le même ambassadeur est reçu par Ali Laârayedh, ministre de l’Intérieur. En quatre jours, donc, Jacob Walles a rencontré les principaux acteurs du pouvoir en Tunisie. Sans parler des rencontres qui n’ont pas été rendues publiques.
En même temps, certains dirigeants d’Ennahdha dénoncent l’ingérence française, mais deviennent soudain muets quand leurs chefs ont de pareilles rencontres, en pleine crise, avec les Américains !
Qu’est-ce qui a filtré de ces rencontres ? Quel poids a l’opinion de l’ambassadeur américain sur nos décideurs ? Officiellement, on l’ignore.
Ce que l’on sait, par contre avec certitude, c’est que les Américains ont fortement appuyé Ennahdha avant les élections. Personne ne parlait alors d’ingérence.
Le véritable tournant a eu lieu en septembre, après les événements de l’ambassade. Rafik Abdessalem s’est alors dépêché à Washington pour calmer les esprits et il est revenu satisfait. Très satisfait même. Quand l’article de la fondation Carnegie a été publié, son effet a été minimisé par le gouvernement.
Il est vrai que Hamadi Jebali a persisté à faire confiance à son équipe, malgré les multiples échecs. Il est vrai aussi que tout le monde attendait le résultat des élections US.
Ce que l’on oublie, c’est que la politique américaine et l’opinion d’une fondation, telle Carnegie, ne changent pas au gré des élections.
Il n’est donc pas interdit de sauter le pas et de dire que la « recommandation américaine » de nommer des ministres neutres et apolitiques à la tête des ministères de souveraineté est de nouveau mise sur le tapis pour qu’elle soit immédiatement « appliquée » par Hamadi Jebali. Il a mis beaucoup de retard à le faire, il est temps ! D’autant plus que l’expérience marche à merveille avec Abdelkrim Zbidi. On se rappelle qu’avant les élections, le CPR (et à degré moindre plusieurs dirigeants d’Ennahdha) opposaient un niet catégorique à cette nomination.
Le hic maintenant, c’est que cette recommandation de Carnegie (et de l’opposition tunisienne) que tente d’appliquer Hamadi Jebali, est farouchement rejetée par Ennahdha et le CPR.
Ceux qui connaissent le paysage politique tunisien savent parfaitement que rien ne se décide dans le pays, sans la « bénédiction » des Algériens, des Américains et des Français. Vraisemblablement, le 14-Janvier s’est décidé sans les Algériens et les Français.
Les Tunisiens voulaient une démocratie, ils l’ont eue et les Américains ont fortement applaudi. Mais il se trouve que l’expérience a montré ses limites avec un pouvoir tenté de devenir hégémonique et dictatorial.
Si l’on part du principe que les Américains ont un poids sur les décisions politiques internes tunisiennes (ce qui reste à prouver naturellement), il est curieux de connaître ce que leur ambassadeur a prévu en conséquence.
Soutiendra-t-il Jebali ? Le laissera-t-il démissionner pour que les Tunisiens décident seuls de leur sort ? Convaincra-t-il Ennahdha de revenir sur sa décision pour que le parti islamiste respecte les règles du jeu et que la démocratie naisse réellement dans le pays ? La réponse n’est pas pour demain…
Raouf Ben Hédi

Une interprétation moderne du Coran

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Introduction


En l’an 2000, un chercheur allemand,dont le pseudonyme estChristoph Luxenberg, avait fait paraître un livre au titre clair et parlant, "Lecture syro-araméenne du Coran. Contribution au déchiffrement de la langue du Coran."
Il s’agissait d’apporter des lumières à quelques passages coraniques parmi les centaines qui sont obscurs ou même incompréhensibles.
Sur la base de sa connaissance parfaite du syriaque (c’est-à-dire de l’araméen de l’ouest), il s’était rendu compte des solutions quelquefois offertes par une lecture « syro-araméenne » de ces impasses. Historiquement, l’hypothèse répond au fait que le syro-araméen forma la langue dominante du Proche et Moyen-Orient jusqu’à ce que l’Islam impose son arabe. 
Qu’est-ce à dire ?

On ne possède plus de textes coraniques antérieurs au 9e siècle (et les quelques fragments datant du 8e siècle sont en tout cas non accessibles à l’étude), mais on sait que les copies du 7e siècle ne portaient ni voyelles ni signes diacritiques permettant de distinguer certaines consonnes entre elles. عetغ ;et ث  بت  etc.
En fait, les signes diacritiques essentiels existaient déjà à l’époque de Mahomet mais ils n’ont pas été utilisés sur les feuillets qu’Omar puis Outhman ont trouvés plus tard puis rassemblés en vue d’établir le Coran. Si l’on se place face au texte réduit à ses seules consonnes nues (c’est-à-dire face à leur pur « ductus» tel qu’il apparaît sur les quelques fragments anciens publiés), il est possible de lire certains mots selon une autre « orthographe », avec des résultats plus ou moins évidents.
Par ailleurs, selon l'un des scribes du Prophète; celui-ci enjoignit à Zaïd Ibn Thabet d'apprendre à écrire l'hébreu, l'araméen ou le syriaque. Le théologien moutazilite Al-Balkhi rapporte que plusieurs spécialistes de la vie du Prophète lui ont affirmé que Zaïd Ibn Thabet savait déjà l'une de ces langues avant que Mahomet ne vint à Médine. En tout état de cause, le fait est significatif : pour bien interpréter le Coran, il faut apprendre les langues sémitiques de l'époque, et en particulier la langue dominante : l'araméen ou aramo-syriaque.

Rappel-1 : Histoire de l'alphabet arabe


On considère que l'alphabet arabe est un dérivé de l'alphabet araméen dans sa variante nabatéenne ou bien syriaque, lui-même descendant du phénicien (alphabet qui, entre autres, donne naissance à l'alphabet hébreu, à l'alphabet grec et, partant, au cyrillique, aux lettres latines, etc.).

La première attestation d'un texte en alphabet arabe remonterait à 512 de l'ère chrétienne. Il s'agit d'une dédicace trilingue (grec, syriaque, arabe) trouvée à Zabad, en Syrie. Le modèle utilisé ne comprend que vingt-deux caractères dont seuls quinze ont un tracé différent, servant à noter vingt-huit phonèmes. Sachant que l'alphabet phénicien est apparu au 15 ème siècle avant J.C., on peut donc dire que l'alphabet arabe est apparu 2000 ans après le phénicien.
D’autres inscriptions arabes plus anciennes ont été signalées, mais elles ne sont pas agréées par tous les chercheurs.

On considère que l'alphabet arabe comme une évolution soit du nabatéen (ligne 2 du tableau ci-dessus) , soit du syriaque (Ligne 4). Le tableau ci-dessus permet de comparer les évolutions subies par le tracé des lettres depuis le prototype araméen jusqu'aux écritures nabatéenne et syriaque. L'arabe est placé entre les deux à des fins de lisibilité et non pour marquer une évolution chronologique.

Ajout des points

 

C'est au VIIe siècleque l'on prit conscience des limites d'un tel alphabet trop ambigu et ne comprenant pas assez de signes pour les sons propres à la langue arabe : le modèle araméen possède moins de phonèmes que l'arabe et l'écriture des origines a donc dû confondre par une même lettre plusieurs phonèmes. De vingt-deux signes, l'alphabet dut passer à vingt-huit (la hamzaétant une invention encore plus récente et servant à remplacer ʾalif,dont la valeur phonologique s'est estompée).
On créa donc de nouvelles lettres, simples variantes des anciennes, que l'on distingua par des points sus-, sous- ou inscrits et que l'on plaça à la fin de l'alphabet (de même que les Grecs ont placé à la fin du leur une lettre créée tardivement comme Ω oméga). L'utilisation de tels diacritiques— qu'ils servent soit à distinguer des lettres déjà présentes comme بʾ, تtāʾ et نnūn, soit à en créer de nouvelles commeغġayn ou ضḍādà partir de عʿayn et صṣād— est vraisemblablement une imitation du syriaque et du nabatéen.

Rappel-2 : la langue arabe

Les langues sémitiques forment un groupe de langues parlées depuis la plus haute l’Antiquité au Moyen-Orient, au Proche-Orient ainsi qu’en en Afrique du Nord. Ces langues sont qualifiées de « sémitiques » en référence au nom biblique de Sem, fils de Noé.
Les langues sémitiques contemporaines les plus parlées sont l’arabe (plus de 450 millions de locuteurs), l’amharique (27 millions), l’hébreu (8 millions), le tigrinya (6,75 millions).
Ce qui caractérise les langues sémitiques entre autres est la prédominance de racines trilitères - constituant le squelette de la langue - et par l’usage de consonnes laryngales, gutturales et emphatiques.
L’araméen apparut vers 850 Avant J.C. en Syrie, et dès le VIe siècle avant J.C., il fut utilisé comme Linga franca (langue la plus utilisée) de l’Égypte à l’Afghanistan. Celle-ci fut donc la championne des langues sémitiques du VIe siècle Av. JC jusqu’au VIIe siècle après, époque où la langue arabe va progressivement se substituer à la langue araméenne. Sachant que les langues arabe et araméenne sont très proches, le passage de l'une vers l'autre a été relativement aisé. 

Origine de l’arabe


L’origine du mot Arabedemeure obscure, malgré les nombreuses recherches. Selon Taoufik Fahd, le radical ʿarab, en arabe, désigne le désert et c’est un mot araméen "arâbâh" . Le mot arabe peut dériver de la racine sémitique Abhar "se déplacer". Mais l’étymologie arabe considère que le mot arabe dérive du verbe "exprimer".
Le mot Aribia été trouvé dans une inscription assyrienne qui date de 853 av. J.-C. Le roi Salmanazar III relate une rébellion du prince Gindibou l’Aribi. Vers 530 av. J.-C., le mot Arabaya est transcrit dans plusieurs documents persans. Le nom de lieu Arabiaest transcrit en grec par Hérodote. Par la suite tous les écrivains grecs ou latins désignent l’endroit et les habitants par le mot arabique.
Ou il désigne « l’homme du désert » ou encore « l’homme qui a traversé le désert » ; dans cette acception, il représenterait l’identité bédouine, au sens strict, c’est-à-dire l’ensemble des tribus nomades vivant en Arabie. 

De ces brefs rappels historiques, nous voyons bien que la langue arabe et l'écriture arabe dérivent, comme l'araméen, de la même origine sémitique occidentale.

Exemples d’interprétations basées sur la langue syriaque


Le syriaque  est, comme l'arabe, une langue sémitique du Proche-Orient, appartenant au groupe des langues araméennes. Le syriaque représente un « dialecte » de l'araméen (celui de la région d'Édesse) qui s'est constitué comme langue écrite au début de l'ère chrétienne.

L’idée de Luxenberg était de relire certains passages « obscurs » sur la base des « consonnes nues », c'est à dire sans les points diacritiques,  non seulement en fonction des possibilités offertes par l’arabe classique (tel qu’il est enseigné aujourd’hui) mais aussi de celles de la langue syriaque.
Comme on va le voir dans les exemples suivants, l’application de cette méthode confère aux textes un sens plus convaincant. Les phrases coraniques se coulent plus harmonieusement dans leur contexte. Bien des détails bizarres, venant comme des cheveux sur la soupe, s’évanouissent. 
On présentera d’abord la traduction française la plus sérieuse, celle de Régis Blachère (colonne de gauche) , puis on traduira de l’allemand celle de Luxenberg (colonne de droite), en mettant en italique les mots dont il restitue le sens à partir du syro-araméen ou syriaque.

Abraham est sur le point de sacrifier son fils (XXXVII, 103-104) :
Or quand ils eurent prononcé le salam et qu’il eut placé l’enfant front contre terre…
Quand ils eurent fini (de préparer le bûcher) et qu’il (Abraham) l’(son fils) eut (placé) attachésur le bûcher (L, 148)

Dans la sourate de Marie, Jésus à peine né s’adresse à sa mère pour la consoler (XIX, 24) :
Mais l’enfant qui était à ses pieds lui parla : ne t’attriste pas ! Ton Seigneur a mis à tes pieds un ruisseau.
Il l’appela dès après son accouchement : ne t’attriste pas ! Ton Seigneur a rendu ton accouchement légitime (L, 120)

Enfin, une meilleure compréhension des outils syntaxiques permet de restituer dans son articulation logique une période entière. En voici une, qui figure en XII, 116-117 :
Parmi les générations qui furent avant vous, pourquoi les gens de piété qui interdirent le scandale sur la terre et que Nous sauvâmes, ne furent-ils que peu nombreux, alors que les injustes suivirent le luxe où ils vivaient et furent coupables ? Ton Seigneur n’était pas capable de faire injustement périr ces cités alors que leurs habitants pratiquaient la sainteté.
Si, parmi les générations qui furent avant vous, il n’y avait pas eu que peu d’(hommes) vertueux — desquels nous avons sauvé quelques-uns — afin de résister au mal sur la terre, de sorte que ceux qui prévariquaient persévérèrent dans leurs débordements et furent pécheurs, alors, ton Seigneur ne serait pas venu pour anéantir les villes, si leurs habitants avaient été justes (L, 189).

Adieu les houris !


Luxenberg examine à fond un exemple particulièrement intéressant. 


Coran (44 : 56) :
إِنَّ الْمُتَّقِينَ فِي مَقَامٍ أَمِينٍ 51 فِي جَنَّاتٍ وَعُيُونٍ 52 يَلْبَسُونَ مِن سُندُسٍ وَإِسْتَبْرَقٍ مُّتَقَابِلِينَ 53 كَذَلِكَ وَزَوَّجْنَاهُم بِحُورٍ عِينٍ 54 يَدْعُونَ فِيهَا بِكُلِّ "فَاكِهَةٍ آمِنِينَ 55 لَا يَذُوقُونَ فِيهَا الْمَوْتَ إِلَّا الْمَوْتَةَ الْأُولَى وَوَقَاهُمْ عَذَابَ الْجَحِيمِ


Tout le monde connaît les houris, les vierges du paradis qui alimentent tant de fantasmes terroristes islamistes. Leur existence n’est d’ailleurs pas sans poser quelques difficultés. Les textes eux-mêmes ne sont pas clairs, à commencer par le mot «houri» lui-même. Il vient de hūr ‛īn, communément compris comme signifiant « blanches yeux. » Or, de beaux yeux ne sauraient être blancs. Seuls ceux des aveugles le sont (XII, 84). Les commentateurs expliquent que le blanc des globes fait ressortir le noir des iris (L, 232). Quant à la cohérence du texte, il est dit que les croyants entreront au paradis avec leurs épouses (XXXVI, 56; XLIII, 70), des épouses terrestres, donc. Les pauvres devraient-elles tenir la chandelle pendant que leurs maris s’ébattent avec les houris ? (L, 229)
Les chrétiens tirent souvent argument des houris pour reprocher aux musulmans leur paradis grossièrement matérialiste. Certains musulmans s’en tirent en allégorisant discrètement. D’autres, comme Avicenne, rétorquent que le paradis promis aux chrétiens — la vision de Dieu — pourrait certes convenir à un peuple de philosophes, mais qu’il est trop pâle pour motiver des guerriers et qu’il faut au peuple du tangible.

Luxenberg ne craint pas de désespérer le kamikaze islamiste et nettoie le Coran de ce qu’il considère comme indigne de lui. A propos d’un passage communément compris comme signifiant que personne n’a défloré les houris, on lit un des très rares passages qui, dans ce livre froid, trahissent une émotion : « Quiconque lit le Coran en y comprenant un tant soit peu quelque chose ne peut s’empêcher, à ce passage, de se prendre la tête dans les mains. Ce n’est pas la seule ignorance qui est ici responsable. Il faut déjà une bonne dose de culot, dans un livre saint, ce qu’est le Coran, pour s’imaginer quelque chose de tel et pour le prêter au Coran. Nous voulons donc nous efforcer de restituer sa dignité au Coran» (L, 249 et voir aussi 225, 259, 275).

Sous le traitement philologique de Luxenberg, les prétendues houris s’évanouissent. Les passages que l’on interprétait en ce sens s’avèrent parler non de femmes, mais de… raisins blancs.
Mettons une fois de plus en parallèle les traductions reçues et celles de Luxenberg. Ainsi, XLIV, 54 et LII, 20 :
Nous les aurons mariés à des Houris aux grands yeux.
Nous les installerons confortablementsous des (raisins) blancs, (clairs) comme le cristal (L, 226)
Ou encore II, 35 :
[Dans ces jardins, ils auront] des épouses purifiées.
[…] toutes espèces de (fruits) purs (L, 242)
XXXVII, 48-49 :
Près d’eux seront des [vierges] aux regards modestes, aux [yeux] grands et beaux et qui seront comme perles cachées.
Pour eux (seront à leur disposition) (pour qu’ils les cueillent) des fruits pendants (des raisins), (tels) des joyaux, comme s’ils étaient des perles (encore) enfermées dans la coquille (L, 243)
En fait de joies paradisiaques, le Coran ne connaît donc que le boire et le manger, rien de plus (L, 247). Il ne s’écarte pas sur ce point de la symbolique du banquet eschatologique, présent dans les Ecritures antérieures. 

Voici  sourate 108, selon la traduction de R. Blachère, puis selon celle de Luxenberg.


إِنَّاأَعْطَيْنَاكَالْكَوْثَرَ 1 فَصَلِّلِرَبِّكَوَانْحَرْ 2 إِنَّشَانِئَكَهُوَالْأَبْتَرُ 3

En vérité, nous t’avons donné l’abondance. Prie donc en l’honneur de ton Seigneur et sacrifie! En vérité, celui qui te hait se trouve être le déshérité!
Nous t’avons donné la (vertu de) constance. Prie donc ton Seigneur et persévère (dans la prière)! Ton adversaire (Satan) est alors le vaincu (L, 275)


Selon la tradition musulmane, la sourate 96 fut la première à avoir été révélée par l’ange Gabriel. Voici à nouveau la traduction de Blachère[25] et celle de Luxenberg.
اقْرَأْ بِاسْمِ رَبِّكَ الَّذِي خَلَقَ 1 خَلَقَ الْإِنسَانَ مِنْ عَلَقٍ 2 اقْرَأْ وَرَبُّكَ الْأَكْرَمُ 3 الَّذِي عَلَّمَ بِالْقَلَمِ 4
عَلَّمَ الْإِنسَانَ مَا لَمْ يَعْلَمْ 5 كَلَّا إِنَّ الْإِنسَانَ لَيَطْغَى 6 أَن رَّآهُ اسْتَغْنَى 7 إِنَّ إِلَى رَبِّكَ الرُّجْعَى 8
أَرَأَيْتَ الَّذِي يَنْهَى 9 عَبْدًا إِذَا صَلَّى 10 أَرَأَيْتَ إِن كَانَ عَلَى الْهُدَى 11
أَوْ أَمَرَ بِالتَّقْوَى 12 أَرَأَيْتَ إِن كَذَّبَ وَتَوَلَّى 13 أَلَمْ يَعْلَمْ بِأَنَّ اللَّهَ يَرَى 14 كَلَّا لَئِن لَّمْ يَنتَهِ لَنَسْفَعًا بِالنَّاصِيَةِ 15
نَاصِيَةٍ كَاذِبَةٍ خَاطِئَةٍ 16 فَلْيَدْعُ نَادِيَه17 
19 سَنَدْعُ الزَّبَانِيَةَ 18 كَلَّا لَا تُطِعْهُ وَاسْجُدْ وَاقْتَرِبْ

Prêche au nom de ton Seigneur qui créa 
qui créa l’homme d’une adhérence
Prêche!, ton Seigneur étant le Très Généreux qui enseigna par le Calame
Et enseigna à l’Homme ce qu’il ignorait. Prenez garde! L’Homme en vérité est rebelle parce qu’il se passe de tous.
A ton Seigneur pourtant tu retourneras, Penses-tu que celui qui défend
à un serviteur [d'Allah] de prier,
Penses-tu qu’il soit dans la Direction
ou qu’il ordonne la piété?
Penses-tu [au contraire] qu’il crie au mensonge et se détourne [de la voie droite]? Ne sait-il pas qu’Allah le voit?
Qu’il prenne garde! S’il ne s’arrête, en vérité, Nous le traînerons [en Enfer] par le toupet de son front,
Toupet menteur et pécheur!
Qu’il appelle son clan!
Nous appellerons les Archanges.
Prends garde! Ne lui obéis pas! Prosterne-toi et rapproche-toi [d'Allah]!
Invoque le nom de ton Seigneur, qui a créé, qui a créé l’homme (d’argile) collante; Invoque ton Seigneur digne qu’on l’honore, qui a enseigné par le calame (l’Ecriture) 
à l’hommedu tout. Certes, l’homme oublie,
quand il voit qu’il s’est enrichi,
que (cela) se ramène à ton Seigneur.
Quand tu en vois un, qui (veut) empêcher (de prier)
un serviteur (de Dieu), quand il prie,
crois-tu, qu’il est sur le droit chemin
voire qu’il a de pieuses pensées?
(Mais) si tu crois qu’il renie (Dieu) et se détourne (de Lui),
Ne sait-il pas que Dieu voit tout?
S’il ne cesse pas, nous punirons l’adversaire, l’adversaire qui renie et pèche!
Invoque-t-il ses idoles,
c’est un (dieu) passager qu’il invoquera!
Tu ne dois pas du tout l’écouter, mais rends ton culte et communie (L, 293-296)
D’autres sourates, comme LXXIII et LXXIV, rendent un son analogue. On peut les lire comme des exhortations à la prière, en particulier à la prière du soir, qui constitueraient ainsi une sorte de règle monastique (L, 276).

Conclusion



La thèse soutenue en 2000 par Christoph Luxenberg  — publiée en allemand en 2004 et en anglais en 2007– est assurément une révolution dans le domaine des études coraniques, une révolution dont on n’a pas fini de mesurer les conséquences. Intitulée « Lecture syro-araméenne du Coran. Contribution pour décoder la langue coranique » (« Die Syro-Aramäische Lesart des Koran : Ein Beitrag zur Entschlüsselung der Koransprache »), elle consiste d’abord en une méthode de lecture du texte sacré fondée sur une connaissance de la langue syro-araméenne (ou syriaque). C’est la première fois qu’une telle approche philologique et linguistique est tentée de façon à la fois systématique et méticuleuse.

La Tradition musulmane avait déjà signalé dans le texte coranique des passages « obscurs », « mystérieux », voire « insondables ». Cela va de mots qui sont inconnus aux expressions à la limite du « mal formulé ». Pour expliquer aux croyants ces zones d’ombre face auxquelles ils étaient vraisemblablement désarmés, les commentateurs traditionnels ont rationalisé tant bien que mal. Pour rendre les choses intelligibles, ils mobilisèrent des efforts couteux et un ijtihad intense.

Or, Luxenberg démontre que ces efforts d’exégètes tardifs sont frappés d’une tare constitutionnelle : leur méconnaissance de l’arabo-araméen. Audacieux, parfois aventureux, il applique alors sa nouvelle méthode pour lire, décoder, voire décrypter le Livre Saint, principalement dans ses passages réputés être les plus obscurs . Les résultats sont spectaculaires ! 


Il est temps que nos doctes "savants", imams et autres cheikhs, s'attellent à la tâche.Nous ne leur demandons pas de nous réciter par coeur les sourates, ou ce nous répéter ce que les anciens exégètes ont écrit. Nous leur demandons d'utiliser les outils modernes disponibles (dont la linguistique et l'étude comparative des langues sémitiques) pour analyser le Coran, le décortiquer et nous en donner des explications convaincantes, logiques, simples et rationnelles. Il n'y a objectivement, aucune raison pour le Coran ne soit pas aussi accessible, facile à lier et à comprendre que la Bible.
Hannibal GENSERIC



Le barbu salafiste et l'imberbe opportuniste

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Dans un article paru le 23 janvier 2011, Thierry Meyssan, du Réseau Voltaire, avait écrit l'article qui suit. Deux ans plus tard, nous constatons que TOUT ce qu'il avait prédit se vérifie. Que voit-on en ce 19/2/2013 ? Chebbi et Ghannouchi main dans la main, l'un espérant un poste ministériel à la hauteur de ses ambitions extravagantes, l'autre espérant mener la Tunisie vers le califat islamiste, version wahhabite.Revoilà les deux pions de Washington annoncés depuis janvier 2011 : l'archaïque et le moderniste, le barbu salafiste et l'imberbe opportuniste, l'épouvantail d'Al-Qaïda et le "démocrate" berlusconien.


Voici l'article .
 Washington face à la colère du peuple tunisien
par Thierry Meyssan
Le général William Ward —ancien responsable de la répression
dans les Territoires palestiniens devenu commandant
de l’Africom— lors d’une cérémonie en mai 2010.
L’armée tunisienne a été réduite au minimum,
mais le pays sert de base arrière aux opérations
« anti-terroristes » régionales et dispose de ports
indispensables au contrôle de la Méditerranée par l’OTAN.
Alors que les médias occidentaux célèbrent la « Jasmine Revolution », Thierry Meyssan dévoile le plan US pour tenter de stopper la colère du peuple tunisien et conserver cette discrète base arrière de la CIA et de l’OTAN. Selon lui, le phénomène insurrectionnel n’est pas fini et la vraie Révolution, tant redoutée par les Occidentaux, pourrait rapidement commencer.
23 janvier 2011
Les grandes puissances n’aiment pas les bouleversements politiques qui leur échappent et contrecarrent leurs plans. Les événements qui ont fait vibrer la Tunisie depuis un mois n’échappent pas à cette règle, bien au contraire.
Il est donc pour le moins surprenant que les grands médias internationaux, suppôts indéfectibles du système de domination mondiale, s’enthousiasment soudainement pour la « Révolution du jasmin » et multiplient les enquêtes et reportages sur la fortune des Ben Ali qu’ils ignoraient jusque là malgré leur luxe tapageur. C’est que les Occidentaux courent après une situation qui leur a glissé des mains et qu’ils voudraient récupérer en la décrivant selon leurs souhaits.
Avant toute chose, il convient de rappeler que le régime de Ben Ali était soutenu par les États-Unis et Israël, la France et l’Italie.
Considéré par Washington comme un État d’importance mineure, la Tunisie était utilisée au plan sécuritaire, plus qu’économique. En 1987, un coup d’État soft est organisé pour déposer le président Habib Bourguiba au profit de son ministre de l’Intérieur, Zine el-Abidine Ben Ali. Celui-ci est un agent de la CIA formé à la Senior Intelligence School de Fort Holabird. Selon certains éléments récents, l’Italie et l’Algérie auraient été associés à cette prise de pouvoir.
Dès son arrivée au Palais de la République, il met en place une Commission militaire jointe avec le Pentagone. Elle se réunit annuellement, en mai. Ben Ali, qui se méfie de l’armée, la maintient dans un rôle marginal et la sous-équipe, à l’exception du Groupe des Forces spéciales qui s’entraîne avec les militaires US et participe au dispositif « anti-terroriste » régional. Les ports de Bizerte, Sfax, Sousse et Tunis sont ouverts aux navires de l’OTAN et, en 2004, la Tunisie s’insère dans le « Dialogue méditerranéen » de l’Alliance.
Washington n’attendant rien de spécial de ce pays au plan économique, il laisse donc les Ben Ali mettre la Tunisie en coupe réglée. Toute entreprise qui se développe est priée de céder 50 % de son capital et les dividendes qui vont avec. Cependant, les choses virent au vinaigre en 2009, lorsque la famille régnante, passée de la gourmandise à la cupidité, entend soumettre aussi les entrepreneurs états-uniens à son racket.
De son côté, le département d’État anticipe sur l’inévitable disparition du président. Le dictateur a soigneusement éliminé ses rivaux et ne dispose pas de successeur. Il faut donc imaginer une relève s’il vient à mourir. Une soixantaine de personnalités susceptibles de jouer un rôle politique ultérieur est recrutée. Chacune reçoit une formation de trois mois à Fort Bragg, puis un salaire mensuel [2]. Le temps passe…
Bien que le président Ben Ali poursuive la rhétorique anti-sioniste en vigueur dans le monde musulman, la Tunisie offre diverses facilités à la colonie juive de Palestine. Les Israéliens d’ascendance tunisienne sont autorisés à voyager et à commercer dans le pays. Ariel Sharon est même invité à Tunis.

La révolte

L’immolation par le feu d’un vendeur ambulant, Mohamed el-Bouzazi, le 17 décembre 2010, après que sa charrette et ses produits aient été saisis par la police, donne le signal des premières émeutes. Les habitants de Sidi Bouzid se reconnaissent dans ce drame personnel et se soulèvent. Les affrontements s’étendent à plusieurs régions, puis à la capitale. Le syndicat UGTT et un collectif d’avocats manifestent scellant sans en avoir conscience l’alliance entre classes populaire et bourgeoisie autour d’une organisation structurée.
Le 28 décembre, le président Ben Ali tente de reprendre les choses en main. Il se rend au chevet du jeune Mohamed el-Bouazizi et s’adresse le soir à la Nation. Mais son discours télévisé exprime son aveuglement. Il dénonce les manifestants comme des extrémistes et des agitateurs stipendiés et annonce une répression féroce. Loin de calmer le jeu, son intervention transforme la révolte populaire en insurrection. Le peuple tunisien ne conteste plus simplement l’injustice sociale, mais le pouvoir politique.
Le producteur Tarak Ben Ammar,
propriétaire de Nessma TV
et associé de Silvio Berlusconi.
Il est l’oncle de Yasmina Torjman,
épouse du ministre français
de l’Industrie, Eric Besson.
A Washington, on constate que « notre agent Ben Ali » ne maitrise plus rien. Le Conseil de sécurité nationale Jeffrey Feltman et Colin Kahl s’accordent à considérer que le moment est venu de lâcher ce dictateur usé et d’organiser sa succession avant que l’insurrection ne se transforme en authentique révolution, c’est-à-dire en contestation du système.
Il est décidé de mobiliser des médias, en Tunisie et dans le monde, pour circonscrire l’insurrection. On focalisera l’attention des Tunisiens sur les questions sociales, la corruption des Ben Ali, et la censure de la presse. Tout, pourvu qu’on ne débatte pas des raisons qui ont conduit Washington à installer le dictateur, 23 ans plus tôt, et à le protéger tandis qu’il s’accaparait l’économie nationale.
Le 30 décembre, la chaîne privée Nessma TV défie le régime en diffusant des reportages sur les émeutes et en organisant un débat sur la nécessaire transition démocratique. Nessma TV appartient au groupe italo-tunisien de Tarak Ben Ammar et Silvio Berlusconi. Le message est parfaitement compris par les indécis : le régime est fissuré.
Simultanément, des experts États-uniens (mais aussi Serbes et Allemands) sont envoyés en Tunisie pour canaliser l’insurrection. Ce sont eux qui, surfant sur les émotions collectives, tentent d’imposer des slogans dans les manifestations. Selon la technique des prétendues « révolutions » colorées, élaborée par l’Albert Einstein Institution de Gene Sharp [5], ils focalisent l’attention sur le dictateur pour éviter tout débat sur l’avenir politique du pays. C’est le mot d’ordre « Ben Ali dégage ! » [6].
Masqué sous le pseudonyme Anonymous, le cyber-escadron de la CIA —déjà utilisé contre le Zimbabwe et l’Iran— hacke des sites officiels tunisiens et y installe un message de menace en anglais.

L’insurrection

Capture d’écran) Le 2 janvier 2010,
le groupe Anonymous
(un paravent de la CIA) hacke
le site internet officiel du Premier
ministre et place un message
de menace en anglais sur la page
d’accueil. Le logo est celui du Parti
pirate international, dont le membre
tunisien Slim Amanou sera propulsé
par l’ambassade US secrétaire d’Etat
à la Jeunesse et des Sports du
« gouvernement d’union nationale ».
Les Tunisiens continuent spontanément à braver le régime, à descendre en masse dans les rues, et à brûler commissariats de police et magasins appartenant aux Ben Ali. Avec courage, certains d’entre eux payent le prix du sang. Pathétique, le dictateur dépassé se crispe sans comprendre.
Le 13 janvier, il ordonne à l’armée de tirer sur la foule, mais le chef d’état-major de l’armée de terre s’y refuse. Le général Rachid Ammar, qui a été contacté par le commandant de l’Africom, le général William Ward, annonce lui-même au président que Washington lui ordonne de fuir.
En France, le gouvernement Sarkozy n’a pas été prévenu de la décision états-unienne et n’a pas analysé les divers retournements de veste. La ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, se propose de sauver le dictateur en lui dépêchant des conseillers en maintien de l’ordre et du matériel pour qu’il se maintienne au pouvoir par des procédés plus propres [7]. Un avion cargo est affrété le vendredi 14. Lorsque les formalités de dédouanement sont finies à Paris, il est trop tard : Ben Ali n’a plus besoin d’aide, il a déjà pris la fuite.
Ses amis d’hier, à Washington et Tel-Aviv, Paris et Rome, lui refusent l’asile. Il échoue à Riyad. Il aurait emporté avec lui 1,5 tonne d’or volée au Trésor public, ce que démentent les autorités encore en place.

Du jasmin pour calmer les Tunisiens

Les conseillers en communication stratégique US tentent alors de siffler la fin de la partie, tandis que le Premier ministre sortant compose un gouvernement de continuité. C’est là que les agences de presse lancent l’appellation « Jasmine Revolution » (en anglais s’il vous plaît). Les Tunisiens assurent-elles viennent de réaliser leur « révolution colorée ». Un gouvernement d’union nationale est constitué. Tout est bien qui finit bien.
L’expression « Jasmine Revolution » laisse un goût amer aux Tunisiens les plus âgés : c’est celle que la CIA avait déjà utilisée pour communiquer lors du coup d’État de 1987 qui plaça Ben Ali au pouvoir.
La presse occidentale —désormais mieux contrôlée par l’Empire que la presse tunisienne— découvre la fortune mal acquise des Ben Ali quelle ignorait jusque là. On oublie le satisfecit accordé par le directeur du FMI, Dominique Strauss-Kahn aux gestionnaires du pays quelques mois après les émeutes de la faim [8]. Et on oublie le dernier rapport de Transparency International qui affirmait que la Tunisie était moins corrompue que des États de l’Union européenne comme l’Italie, la Roumanie et la Grèce [9].
Les miliciens du régime, qui avaient semé la terreur parmi les civils durant les émeutes les obligeant à s’organiser en comités d’auto-défense, disparaissent dans la nuit.
Les Tunisiens que l’on pense dépolitisés et manipulables après des années de dictature s’avèrent fort matures. Ils constatent que le gouvernement de Mohammed Ghannouchi, c’est « du benalisme sans Ben Ali ». Malgré quelques ravalements de façade, les caciques du parti unique (RCD) conservent les ministères régaliens. Les syndicalistes de l’UGTT, refusent de s’associer à la manip états-unienne et démissionnent des postes qu’on leur a attribués.
Ahmed Néjib Chebbi,
un opposant « Made in USA 
».
Outre les inamovibles membres du RCD, il reste des gadgets médiatiques et des agents de la CIA. Par la grâce du producteur Tarak Ben Amar (le patron de Nessma TV), la réalisatrice Moufida Tlati devient ministre de la Culture. Moins show-bizz, plus significatif, Ahmed Néjib Chebbi, un pion de la National Endowment for Democracy, devient ministre du Développement régional. Ou encore, l’obscur Slim Amanou, un bloggeur rompu aux méthodes de l’Albert Einstein Institute, devient secrétaire d’État à la Jeunesse et des Sports au nom du fantomatique Parti pirate relié à l’auto-proclamé groupe Anonymous.

Le vrai siège du pouvoir n’est plus
au Palais de la République, mais
à l’ambassade des Etats-Unis.
C’est ici que l’on a composé le
gouvernement Ghannouchi.
Située hors de Tunis, dans un vaste
campus barricadé, l’ambassade
est un gigantesque blockhaus hautement
sécurisé qui abrite les postes centraux
de la CIA et du MEPI pour l’Afrique du
Nord et une partie du Levant.
Le vrai siège du pouvoir n’est plus au Palais de la République, mais à l’ambassade des États-Unis. C’est ici que l’on a composé le gouvernement Ghannouchi. Située hors de Tunis, dans un vaste campus barricadé, l’ambassade est un gigantesque blockhaus hautement sécurisé qui abrite les postes centraux de la CIA et du MEPI pour l’Afrique du Nord et une partie du Levant.
Bien entendu, l’ambassade des États-Unis n’a pas sollicité le Parti communiste pour faire partie de ce soi-disant « gouvernement d’union nationale ».
A l’inverse, on prépare le retour de Londres, où il avait obtenu l’asile politique, du leader historique du Parti de la Renaissance (Ennahda), Rached Ghannouchi. Islamiste, il prêche la compatibilité de l’islam et de la démocratie et prépare depuis longtemps un rapprochement avec le Parti démocrate progressiste de son ami Ahmed Néjib Chebbi, un social-démocrate ex-marxiste. Dans le cas d’un échec du « gouvernement d’union nationale », ce tandem pro-US pourrait fournir une illusion de rechange.
Une nouvelle fois, les Tunisiens se soulèvent, élargissant eux-mêmes le mot d’ordre qu’on leur avait soufflé : « RCD dégage ! ». Dans les communes et les entreprises, ils chassent eux-mêmes les collaborateurs du régime déchu.

Vers la Révolution ?

Contrairement à ce qui a été dit par la presse occidentale, l’insurrection n’est pas encore terminée et la Révolution n’a pas encore commencé. Force est de constater que Washington n’a rien canalisé du tout, hormis les journalistes occidentaux. Plus encore aujourd’hui que fin décembre, la situation est hors de contrôle.
Thierry Meyssan 

Thierry Meyssan Intellectuel français, président-fondateur du Réseau Voltaire et de la conférence Axis for Peace. Professeur de Relations internationales au Centre d’études stratégiques de Damas. Dernier ouvrage en français : L’Effroyable imposture : Tome 2, Manipulations et désinformations (éd. JP Bertand, 2007).

LA TUNISIE VICTIME ET COMPLICE DE TOUS LES SÉVICES

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Mercredi 13 Février 2013
Prise dans le cercle vicieux de la violence, la Tunisie traverse une crise multidimensionnelle, idéologique, politique, économique. Un bilan bien sombre après la destitution de Ben Ali. Face à cette situation le gouvernement tunisien laxiste, produit d’une arnaque électorale est en panne. Comme attendus les signes avant-coureur d’une recrudescence de la violence, ont été annoncés depuis décembre dernier par l’assassinat de Lotfi Nakhd, militant de Nida Tounès, suivi récemment de celui de Chokri Belaïd du Parti Patriote Démocrate, et ce, au moment où les islamistes nourris et assistés par un Qatar aux desseins sournois, n’ont rien trouvé de mieux que de faire l’apologie de la violence. Pas de solution venant de l’intérieur de la torpeur dans un monde dominé par une crise économique avec en prime ce cul de sac islamiste. Dans ce contexte, l’Algérie aujourd’hui entourée de pays en crise où les puissances impérialistes occidentales jouent chacune leur partition en sous-main, a déjà annoncé sa couleur, en repoussant la menace djihadiste comme l’on démontré ses forces de sécurité à In Amenas (Sud de l’Algérie).

Plus précis encore, Robert Bibeau présente au quotidien La Nouvelle République d’Alger [http://www.lnr-dz.com/] une analyse économico-politique de cette situation troublante. Cherif Abdedaïm est journaliste et auteur [http://cherif.dailybarid.com/].
QUESTION Nouvelle République (NR) : Quel bilan pourrait-on faire deux années après le changement de régime en Tunisie ?
Robert Bibeau (RB) : Commençons par le commencement
Pour analyser, comprendre et expliquer la révolte populaire tunisienne il faut remonter à Sidi Bouzid le 17 décembre 2010. Voici une « révolution » qui ne parvint jamais à maturation et à trancher le nœud gordien de son passé compradore, et pour cette raison, elle piétine et tourne en rond depuis plus de deux ans maintenant (décembre 2010 à février 2013).
Rappelez-vous, dans un geste dramatique le jeune Mohamed Bouazizi, maçon de sa condition – résigné petit marchand ambulant sur la place du marché – s’immole dans son quartier paupérisé. Face à cette torche humaine, symbole agonisant de la résistance aux exactions de la flicaille locale, avalisée par leurs officiers et haut gradés à rançonner tout métayer, marchand ambulant ou tenancier – ils doivent bien manger ces policiers et quand la solde est maigre et irrégulière les ripoux prolifères.
Divers éléments sont frappants dans cette tragédie. D’un côté, l’indigence du petit peuple tunisien – on pourrait tout aussi bien écrire égyptien, libyen (maintenant qu’ils ont été soi-disant «libérés» !), yéménite, soudanais et malien – réduit pour partie à la mendicité, au chômage, aux petits boulots, à la débrouille sociale et aux petits larcins, trafics et criminalité en tout genre. De l’autre côté, face à cette misère humanitaire, une ploutocratie bien engraissée, enrichie par les prébendes laisser par les multinationales qui sucent le sang de la classe ouvrière tunisienne – on pourrait tout aussi bien écrire égyptienne, libyenne, yéménite, soudanaise et malienne – une oligarchie prévaricatrice, roublarde, spoliatrice, imposant son pouvoir opprimant, discrétionnaire et s’en mettant plein les poches au milieu du dénuement populaire.
Au centre de cette division tranchée, entre ces deux forces opposées, toute une coterie de petits bourgeois, d’intellectuels, de politicards prétentieux, de journalistes et communicateurs gouailleurs, de petits dirigeants des sévices et de petits professionnels des services, commis de l’État, agents de répression et autres chantres de la «démocratie de la participation», qui tous, parasitent le système d’exploitation, jouent les entremetteurs, s’agitent politiquement, singent les agissements des grands gourmands et spolient les petites gens et les manants – il n’y a pas de petits profits en Tunisie – et ils arnaquent ou matraquent ainsi ceux d’en bas ; les ouvriers, les paysans, les artisans et les marchands ambulants et tous les autres paumés qui passent à leur portée.
QUESTION NR : Face à cet état de fait, on constate un laxisme de la part du gouvernement tunisien. Comment peut-on expliquer ce laissé faire ?
RB : L’improbable révolution
La classe ouvrière n’étant pas organisée, ni dirigée, ni représentée sur l’échiquier politique nationale nous avions déjà annoncé en décembre 2010, que cette révolte populiste serait dévoyée et en aucun cas transformée en une révolution authentique (renversement radicale de toute la classe politique et économique capitaliste monopoliste tunisienne compradore – et nous avions fait le même constat pour l’Égypte, le Yémen, etc.) [http://www.ism-france.org/analyses/Le-printemps-de-Tunis--article-14916 et http://www.legr andsoir.info/La-revolution-avortee.html].
Dès le début de la colère populaire les classes intermédiaires, coincées entre les ouvriers et le peuple d’un côté et de l’autre les oligarques, les mandarins du pouvoir, les grands larbins à la botte de Ben Ali - le dictateur mafieux, lancèrent leurs slogans réformistes : «Cette guerre de classe est une guerre pour bénéficier de la démocratie des riches», entendez ceci : «Il y a des décennies que la même clique monopolise la mainmise sur la machine d’État et empoche les prébendes, les restants de plus-value, les profits usuriers abandonnés par les monopoles étrangers. Il est temps que l’on change la garde électoralement. À nous l’assiette au beurre et l’argent du beurre». Par milliers ces cliques et ces clans mobilisèrent leurs militants pour gagner l’élection mystifiante,le nouvel opium des peuples.
L’oligarchie compradore tunisienne, prenant la mesure de l’ampleur de la jacquerie populiste dans le pays, consentit à sacrifier l’ex-parrain Ben Ali qui partit en catimini se planquer chez son ami le roi d’Arabie avec tous ses profits mal acquis.
Professionnels, petits marchands, fonctionnaires, journalistes et reporters, syndicalistes et petits seigneurs prévaricateurs restés si longtemps sur la touche, si loin du râtelier, crurent arriver l’heure de bouffer dans l’auge gouvernementale et de festoyer. Un écueil se présentait cependant – ils avaient demandé des élections et des élections ils auront – et voilà que les intégristes – islamistes remportèrent la mise électorale et thésaurisent aujourd’hui les petits profits.
QUESTION NR : Pourquoi le peuple tunisien, que l’on dit musulman accommodant et modéré, a-t-il voté majoritairement pour des intégristes incommodants et immodérés ?
RB : L’arnaque électorale
Le peuple tunisien a réellement cru pouvoir jouer le jeu de la démocratie bourgeoise «émancipatrice» et il a cherché parmi les prétendants au trône étatique un parti politique qui était, par lui considéré, comme une véritable opposition à l’ancien régime, n’ayant en toute apparence jamais traficoté ou couché avec le pouvoir honni et cela sans compromis. Un parti, selon toute apparence, intègre – intégriste – sur le plan de l’administration publique et politique et surtout un parti promettant de mettre fin à la crise et assurant la reprise économique et des emplois, des emplois et encore des emplois permanents, honnêtes, payants, pour survivre, manger et pouvoir se marier décemment.
La droite salafiste-wahhabite en Tunisie a compris ces exigences et soutenue par les crédits électoraux du Qatar et d’Arabie, elle a su se présenter comme la réponse à toutes ces demandes justifiées.
Pendant ce temps la pseudo gauche militante a martelé son message «démocratique» puéril pour changer de clique au pouvoir et pouvoir s’inviter au râtelier. Le parti de la droite intégriste-intègre et apparemment désintéressée a donc remporté son pari.
La pseudo gauche, désunie, chaque clique vorace souhaitant tirer l’auge vers son parterre grégaire, ne comprenant rien au désespoir du peuple tunisien, continue encore aujourd’hui de proclamer que la guerre des classes engagée vise à accéder à la «démocratie» bourgeoise et au droit de se dévêtir sur la rue, au droit au mariage libertin – opposé à la «charia», pour le droit de blasphème (sur les traces de Charlie Hebdo l’organe intégriste «socialiste» rouge/brun des bobos parisiens).
Évidemment, le petit-peuple tunisien qui ne mange pas de ce pain là et ne mange pas à sa faim, n’a rien à cirer du droit au mariage libertin, déjà que les jeunes tunisiens ne peuvent pas se marier parce que trop pauvres pour acquérir un logement et faire vivre leurs enfants décemment ou encore pour quitter le logis des parents.
Vous assistez en Tunisie (en Égypte aussi), à la quintessence du crétinisme parlementaire totalement désincarné des sévices qui accablent les ouvriers et le petit peuple délaissés alors que pendant ce temps la petite bourgeoisie déchire sa chemise non pas contre la famine et le chômage endémique qui accable le peuple et contre la paupérisation dramatique qui le détruit petit à petit mais contre la «charia», la rhétorique et les sophismes islamistes (1).
QUESTION NR : D’après-vous quelle lecture pourrait-on faire du récent assassinat du militant Chokri Belaïd ?
RB : Assassinat à droite – déroute à gauche
Quant à l’exécution de Chokri Belaïd – membre de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique, devenu chef nationaliste du Mouvement des Patriotes Démocratiques – assassinat commandité par les Torquemada de la «fitna» islamiste, chacun pourra mesurer l’abîme des divergences qui oppose sa plate-forme émergente aux revendications de la population dans cette oraison tirée de son anthologie :
« Quand dans notre pays – le pays de Yadh Fadhel Ben Achour, le pays des réformes, du progrès, de la prestigieuse mosquée Zitouna et de son université - on laisse entrer ces tenants de la fitna et de l’ignorance… venus aussi des montagnes de Tora-Bora et d’ailleurs… Quand on les laisse prêcher la violence dans les mosquées et les universités de Tunis… s’adonner à la violence… s’accaparer les prières du Vendredi…» [http://www.mondialisation.ca/syrie-tunisie-non-la-verite-nest-toujours-pas-bonne-a-dire/5322231].
L’homme a-t-il été approché pour participer au gouvernement de coalition dont il était question depuis quelques temps (?) Une faction intégriste radicale aura voulu signifier au Premier ministre tunisien Hamadi Jebali son opposition à cette solution de compromission… C’est une explication plausible. Mais quel est l’intérêt du peuple tunisien dans tout cela ?
Pas plus qu’Ennahda, le parti au pouvoir à Tunis, le Mouvement des Patriotes Démocrates et le reste de la droite et les partis de la gauche tunisienne ne peuvent sortir la Tunisie de la crise internationale dans laquelle elle s’empêtre depuis cinq ans au moins (2008). Pas davantage que ne peut le faire la droite Salafiste-wahhabite-islamiste qui n’a pas livré la marchandise promise en dehors de cette polémique oiseuse – superfétatoire – à propos de la nouvelle constitution et de la «charia» qui ne fournissent ni le pain, ni le couscous à quiconque en Tunisie affamée (sauf aux législateurs, juges, avocaillons et constitutionnalistes de l’industrie du manuscrit constitutionnel).
QUESTION NR : L’implication du Qatar dans les troubles qui secouent le monde arabe a été prouvée à maintes occasion ; d’après-vous cet émirat serait-il un simple pion au service des Occidentaux et à leur tête les États-Unis, ou au contraire, chercherait-il un quelconque leadership du monde arabe ?
RB : Pas de solution venant de l’intérieur de la torpeur
L’alternative que vous présentez est de fait identique à votre proposition initiale. Le Qatar qui est devenu le nouveau gendarme de l’OTAN dans le monde Arabe, ou le Qatar qui cherche à prendre le leadership du monde Arabe, dans les deux cas vous décrivez le rôle de cet Émirat rétrograde dans la division impérialiste internationale du travail et du capital. Le Qatar possède d’immenses fortunes grâce à sa rente pétrolière imposante. Les capitalistes monopolistes qataris, imbriqués au capital impérialiste mondial, se sont fait attribuer le rôle de courroie de transmission entre les pays impérialistes encore dominants (mais sur leur déclin inexorable) et les peuples et pays arabes à exploiter, à soumettre, à dominer et à spolier afin de leur arracher leur précieuse plus-value et leurs ressources naturelles colossales.
Le Qatar utilise la rhétorique et le sophisme islamiste-nationaliste pour recruter des mercenaires qu’il arme, entraîne et lance contre les gouvernements récalcitrants (Libye, Syrie) ou contre les gouvernements déficients (en Égypte, en Tunisie au temps de Ben Ali, au Yémen, et au Mali aujourd’hui).
La droite islamiste sévissant au Qatar, en Arabie, en Turquie, en Égypte ou en Tunisie n’a aucune prise sur la crise systémique de l’impérialisme mondial et ne peut évidemment garantir la fin de la crise, ni la reprise de l’économie, pas plus qu’elle ne peut créer les milliers d‘emplois promis-attendus, les logements manquant, ou stopper la hausse des prix inflationnistes, assurer la stabilisation des monnaies arabes, ou endiguer l’infestation des marchés nationaux arabes par les produits étrangers, venus de Chine notamment.
Chacun, à droite comme à gauche, voudrait nourrir les ventres affamés par les plats indigestes de la constitution et des slogans de «libération» mensongers quand la dignité de manger n’est même pas assuré au premier des troupiers. Cet assassinat démontre que la Tunisie s’enlise sur les chemins constitutionnels et l’ornière des élections démocratiques bourgeoises qui ne règleront rien si ce n’est de reporter les islamistes au pouvoir. Et si ces élections anticipées portaient une coalition de gauche ou de centre gauche au pouvoir… rien ne serait amélioré, ni même transformé.
Que ce soit d’Égypte, de Syrie, de Libye, de Turquie ou de Tunisie les slogans des frères musulmans sonnent creux. L’islam n’est pas la solution à la crise économique impérialiste systémique. 
Ainsi, un observateur de la scène politique arabe témoigne de ceci :
« Monsieur Khairat Al-Shater est le numéro deux des Frères musulmans (d’Égypte NDLR), et le représentant de son aile la plus conservatrice. Quant au richissime Hassan Malek, après avoir débuté dans les affaires en partenariat avec M. Al-Shater, il dirige aujourd’hui avec son fils un réseau d’entreprises dans le textile, l’ameublement et le commerce employant plus de quatre cents personnes (il y a aussi Farid Khamis, président d’Oriental Weavers, le plus grand fabricant mondial de tapis. NDLR). Ces hommes incarnent bien le credo économique des Frères musulmans en faveur de la libre entreprise, qui se conforme davantage à la doctrine néolibérale que la forme de capitalisme développée sous la présidence de M. Hosni Moubarak (ou de Ben Ali. NDLR».[http://www.pressegauche.org/spip.php?article13012].
Les mêmes sévices entraîneront à coup sur les mêmes souffrances et les mêmes sacrifices (2). Alors que le «tiers-monde» fut obligé d’embrasser les politiques du libre-échange et la discipline du marché soi-disant libre de l’impérialisme mondial juste pour obtenir des prêts asservissants de l’Occident (du Qatar et de l’Arabie aussi), le résultat prévisible s’est produit : appauvrissement des masses populaires et exploitation accrue de la classe ouvrière pour rembourser ces prêts asservissants et la dette souveraine garantie par l’État compradore. L’adhésion de la Tunisie ou de l’Algérie au groupement du BRICS (les nouveaux impérialistes émergents) ne fera que déplacer le mal de l’épaule droite vers l’épaule gauche – La Chine ou l’Inde comme fournisseurs de marchandises et en tant que créanciers spoliateurs ou encore la France, l’Allemagne, la Suisse et les États-Unis ? Qu’est-ce que cela change pour les travailleurs payeurs ?
QUESTION NR : Au même titre que les autres pays arabes déstabilisés, la Tunisie est devenue un terrain de chasse des wahhabites ; comment d’après-vous les peuples arabes devraient-ils contrecarrer ce courant ?
RB : L’Algérie repousse la menace djihadiste et tient la France à distance
Je prendrai l’exemple de l’Algérie pour répondre à votre question sur la Tunisie. L’Algérie se trouve aujourd’hui entourée de pays en crise où les puissances impérialistes occidentales jouent chacune leur partition en sous-main ; où le Qatar, ce nouveau gendarme du monde arabe, pêche en eau trouble et finance l’aile radicale des bourgeoisies nationalistes affublées des oripeaux usés de l’islamisme qui a pris la place du nationalisme chauvin. Mais l’Algérie a déjà connu, dans les années 1990, cette mystique nationaliste intégriste à propos de «L’Islam solution de tous les maux nationaux» ce qui lui a coûté des dizaines de milliers de martyrs.
Alors, quand des djihadistes se sont échappés des harnais de leurs maîtres qataris et occidentaux sur la piste des puits au Sud du grand désert (In Amenas), la réaction du pouvoir d’Alger fut sans ambiguïté, pas de tergiversation, pas de négociation, pas de rançon, pas de prisonniers et pas de témoins. La prise d’otage fut réglée en un tour de main – message clair à tout récidiviste djihadiste – qu’on se le dise parmi la mouvance intégriste à la solde, si vous entrez en Algérie ce sera pour mourir isolé ou dissimulé derrière vos otages exécutés. Je ne crois pas que la France ou le Qatar réussiront à enflammer l’Algérie pour se justifier d’attaquer l’Algérie qui a déjà donné de ce côté de la mystique intégriste.
La classe ouvrière algérienne est la plus consciente du continent africain (avec celle d’Afrique du Sud) et je crois qu’elle est imperméabilisée face à l’islamisme radical (ce sont les jeunes de la classe dite «moyenne» – petite et moyenne bourgeoise – qui adhèrent à cette mouvance assassine trompés par la propagande des recruteurs à la solde d’agences de renseignements bien connues). Le danger le plus grave qui guette la classe ouvrière algérienne ce sont tous ces partis de la soi-disant gauche nationaliste plurielle, réformiste et opportuniste.
QUESTION NR : Quel avenir immédiat pour la Tunisie sous les feux de la révolte et de la répression ?
RB : Crise économique systémique et cul de sac islamiste-intégriste
Aujourd’hui, en Tunisie, le peuple en est réduit à crier « DÉGAGE » à une clique, puis à une autre, aucune n’apportant de solution véridique, d’autant que la crise économique systémique et structurelle de l’impérialisme n’a pas fini de s’approfondir et donc de tous les faire souffrir. La Tunisie ne bénéficie pas d’une imposante rente pétrolière et gazière comme l’Algérie ou la Libye. Elle ne peut donc acheter temporairement la paix sociale avec quelques redevances abandonnées sur place par les monopoles du pétrole.
Et en ce qui a trait à la pseudo « démocratie » électoraliste par les riches et pour les riches, je vous laisse le soin de trouver un usage quelconque à cette «friandise» pour les peuples affamés et troublés du Nord de l’Afrique spoliée (3).
Robert Bibeau
http://www.alterinfo.net/LA-TUNISIE-VICTIME-ET-COMPLICE-DE-TOUS-LES-SEVICES_a86769.html
_______________________________________
(1) Tunisie l’art d’avancer en arrière. http://www.mondialisation.ca/printemps-arabe-tunisie-l-art-d-avancer-en-arri-re/27422
(2) Légende du nouvel an au Mali. http://les7duquebec.org/7-au-front/legende-du-nouvel-an-au-mali/
(3) La guerre de reconquête du Mali. http://les7duquebec.org/7-au-front/87816/

Tunisie : Périls en la demeure

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Nous revoilà pire qu’à la case départ. Au début, il ne s’agissait que d’un remaniement ministériel, un replâtrage institutionnel en quelque sorte. Mais voilà, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis. Les chamailleries partisanes ont fini par avoir raison de tout. C’est le gouvernement en entier qui rend le tablier.

M. Hamadi Jebali prend acte de la faillite de son projet de formation d’un gouvernement de technocrates. Son propre parti, le mouvement Ennahdha, dont il est le secrétaire général, lui a barré la route. On tempère volontiers son projet via la proposition de formation d’un gouvernement politique avec des figurations technocratiques. Ennahdha est soucieux de maintenir les ministères de souveraineté, particulièrement le ministère de l’Intérieur, dans son escarcelle. Alors point de cadeau. Au prix de faire violence au second ténor en chef du parti au besoin.

Jebali démissionne, la mort dans l’âme. Dans son entourage, on déplore la défaite circonstancielle. Mais on célèbre surtout la naissance d’un homme d’Etat. A les entendre, Jebali triomphe dans l’échec en quelque sorte. En d’autres termes, l’échec de Hamadi ferait le délice de Jebali.

Et l’homme d’Etat serait aux aguets. Il accepterait volontiers la sollicitude présidentielle de former un nouveau gouvernement. Sur la base d’un nouveau mandat, bien évidemment. Le mouvement Ennahdha pousse la prouesse jusqu’à réclamer à cor et à cri le retour aux affaires de son secrétaire général. Celui-là même qu’il a désavoué à force de coups tordus, de manœuvres dilatoires, de combines partisanes et de manigances non déguisées. Il est vrai que Jebali semble avoir présumé de son poids et des soutiens potentiels tant à l’intérieur de son parti que parmi les alliés et protagonistes à divers titres.

Les citoyens sont prévenus. La politique, c’est Machiavel en prime. Aux yeux des politiques, la fin justifie les moyens. Et l’on daigne bien verser quelques larmes de crocodile sur quelqu’un qu’on a trucidé.

Les Tunisiens sont surpris et anxieux. Ils redoutent le vide institutionnel. Et ils ont raison. Depuis des mois que ce triste manège perdure. Une classe politique amorphe, flottante et calculatrice risque d’hypothéquer la révolution proprement dite. Parce que le plus grand ennemi des révolutions, c’est le chaos.

Certes, on chargera probablement Hamadi Jebali de former un nouveau gouvernement. Dans son entourage proche, on murmure : "A chaque échéance un discours approprié". On imagine le topo. Mais les tiraillements ont été trop durs pour qu’on puisse les ravaler en un tournemain.

Désormais, dans la maison Ennahdha, il y de sérieuses lézardes dans l’édifice. On a droit d’y clamer il y a péril en la demeure. Et pour cause. Les scissions des islamistes turcs sont passées du parti de la Prospérité à l’AKP via le parti de la Vertu. Les récents positionnements de M. Hamadi Jebali pourraient bien être apparentés à de pareils développements.

N’empêche. Hors Ennahdha, le pays réel et profond ressent un profond malaise. La politique désastreuse n’en finit plus de vicier le climat économique et social. La crise enfle. Les contribuables n’y peuvent guère. Pressurés, saignés à blanc, appauvris, ils comptabilisent les affres de la chute vertigineuse du pouvoir d’achat et de l’augmentation faramineuse des prix. Le chômage croît vicieusement tandis que l’insécurité sévit.

Les Tunisiens commencent à perdre confiance. La classe politique, toutes instances et tendances confondues, est pointée du doigt. Des mois durant, elle a étalé ses limites, ses atermoiements, son inconsistance. L’intérêt national est hypothéqué au profit des chapelles et celles-ci sont phagocytées par les intérêts individuels.

La passe d’armes entre Hamadi Jebali et l’aile dure d’Ennahdha a profité à cette dernière. Mais le pays en a pâti. Lors des prochaines élections, tout porte à croire que les électeurs s’en souviendront.
 Par Soufiane Ben Farhat

L'erreur islamiste du modèle tunisien

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L'assassinat de l'opposant de gauche Chokri Belaïd, le 6 février, révèle tout le malaise d'une société confrontée à la panne du processus de transition politique, deux années révolues après la chute de Ben Ali.

La révolution tunisienne a-t-elle "échoué"?

Les espoirs soulevés par le premier renversement d'un dictateur arabe sous la pression populaire étaient immenses. La Tunisie a paru être le pays de la région le mieux préparé à la démocratie: relativement petit, avec une population plutôt homogène et éduquée, et un tropisme européen important. On a même parlé d'un "laboratoire" de la démocratie arabe.
Ces espoirs n'étaient pas infondés et ils doivent rester des idéaux à atteindre. Mais personne n'a dit que tout était réglé au soir du 14 janvier 2011. Bien au contraire, une démocratie et un Etat de droit se construisent sur le temps long plus qu'ils ne se décrètent un beau jour d'euphorie révolutionnaire.
Il est par conséquent trop tôt pour se faire son idée sur un éventuel "échec" de la révolution. Le plus juste est de dire qu'elle n'a jusqu'à maintenant pas atteint ses objectifs initiaux.
L'impasse actuelle est d'abord le constat d'un échec des acteurs politiques à œuvrer dans une logique d'intérêt national. Et en tant que principale force politique depuis le début de la transition, le parti islamiste Ennahda porte une lourde responsabilité.

Qui sont les islamistes tunisiens?

Comme partout dans le monde arabe, il existe une pluralité d'acteurs décrits comme "islamistes". La spécificité en Tunisie est sans doute que le religieux a une emprise un peu moindre qu'ailleurs sur la vie de la cité.
Les islamistes d'Ennahda sont les plus connus, notamment en raison de la figure charismatique du président-fondateur du parti, Rached Ghannouchi. Cependant, même ce parti, dont la structure politique a déjà plus de trente ans, rassemble plusieurs tendances.
Par exemple, un certain nombre de "modérés", incluant le Premier ministre Hamadi Jebali, est ouvert à la mécanique démocratique. D'autres, dont une part importante de la base militante, nient parfois jusqu'à la légitimité de leurs adversaires politiques.
L'élément nouveau du paysage islamiste tunisien est la montée rapide du salafisme, qui bénéficie d'importants réseaux transnationaux. Invisibles dans le pays par le passé, les salafistes sont adeptes d'une doctrine ultra-rigoriste, tirée des premiers temps de l'Islam; une époque qu'ils "fantasment" plus qu'ils ne respectent.
Il se trouve que beaucoup de salafistes aujourd'hui en Tunisie sont d'abord des voyous qui usent d'une rhétorique pseudo-religieuse pour justifier leurs exactions. Ces derniers mois, ils se sont notamment rendus responsables de la destruction de plusieurs mausolées et de nombreuses agressions contre tous ceux qu'ils considèrent, sans faire de distinction, comme des "ennemis de l'islam".
Il y a par ailleurs un élément crucial pour comprendre la position nouvelle des islamistes: ils ont été parmi les principales victimes du régime de Ben Ali (1987-2011). Le problème est que nombre d'entre eux estiment que cela leur donne aujourd'hui la légitimité politique pour conduire le pays. La défense de thèses religieuses serait quant à elle censée les doter d'une légitimité morale.

Quel est le jeu d'Ennahda?

Il est marqué du sceau de l'ambiguïté. Le parti tunisien dit s'inspirer du "modèle" turc, combinant Etat démocratique et gouvernement islamiste. Mais la comparaison ne tient pas la route. Certes, Ennahda est pénalisé par un contexte post-révolutionnaire (à savoir une instabilité politique et un marasme économique), mais sa stratégie reste bien moins réfléchie que celle de l'AKP.
Solidement implanté et organisé, Ennahda avait remporté sans surprise les élections législatives en octobre 2011. Il n'avait toutefois pas atteint la majorité absolue. Pour pouvoir gouverner avec une bonne marge de manœuvre, Ennahda s'est donc fait des alliés à sa gauche, dont l'actuel président de la République, Moncef Marzouki. Le parti a également dû passer quelques compromis, notamment sur le projet de constitution, mais en maintenant jusqu'au bout une certaine duplicité.
De fait, le parti joue les équilibristes idéologiques. D'un côté, il semble fermer les yeux sur les prêches enflammés des salafistes dans un nombre toujours plus important de mosquées du pays. De l'autre, il affirme son engagement à respecter l'héritage laïc du fondateur de la République tunisienne, Habib Bourguiba (1956-87).
Au contraire de l'Egypte, où les salafistes sont de vrais concurrents des Frères Musulmans sur la scène partisane, la Tunisie se distingue par la très faible intégration de ses salafistes dans le cadre légal. Mieux. Ennahda aimerait visiblement s'en faire une clientèle politique.
Le parti islamiste se sert de la peur des salafistes. Il gagne à apparaître plus "modéré" qu'eux. Leur présence dans les médias permet aussi de détourner l'attention populaire de la mauvaise gestion du gouvernement.
Pourtant, l'apparition controversée ces derniers mois de milices, dites de "protection de la révolution", est bien à imputer à l'aile dure d'Ennahda. Et celle-ci a précisément gagné en influence à la faveur des hésitations gouvernementales. La perméabilité entre les franges radicales d'Ennahda et les salafistes suscite aujourd'hui des interrogations.
Cette question de la perméabilité se pose aussi entre le parti et l'Etat. Des cadres d'Ennahda sont désormais présents à tous les échelons administratifs. Rached Ghannouchi, qui n'exerce aucune fonction officielle en dehors du parti, est quant à lui l'éminence grise du gouvernement, voire pour certains le véritable décideur à la tête de l'Etat. Et sa proximité avec le Qatar achève de le rendre suspect aux yeux de nombreux Tunisiens.

Un changement de gouvernement peut-il changer la donne?

Cela fait plusieurs mois que l'on parle d'une refonte de la coalition gouvernementale. Mais Ennahda s'est opposé jusque-là à une large redistribution des portefeuilles car le parti souhaite conserver la maîtrise des dossiers régaliens. Premiers concernés, les ministres islamistes des Affaires Etrangères, de la Justice et de l'Intérieur font pourtant l'objet de très lourdes polémiques.
Les tensions ne vont pas s'apaiser de sitôt. Mais la nomination d'un gouvernement de techniciens serait certainement bienvenue, vu l'ébullition de la scène politique. D'une certaine manière, Ennahda pourrait même y avoir intérêt.
Prévues l'été prochain, les prochaines élections s'annoncent en effet difficiles pour le parti islamiste. Ses opposants sont désormais bien mieux organisés qu'il y a deux ans. Apparaître en retrait de la gestion gouvernementale pourrait permettre à Ennahda d'améliorer une image désormais sérieusement écornée dans l'opinion.
 Benoît MargoConsultant en géostratégie du Moyen-Orient
http://www.huffingtonpost.fr/benoit-margo/assassinat-tunisie_b_2637825.html



Une partie d’Ennahdha rejoindra les salafistes

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Entretien avec : Mohamed Chérif Ferjani, professeur de science politique et histoire des idées et institutions politiques et religieuses dans le monde


«Une partie d’Ennahdha rejoindra les salafistes et une autre choisira de s’inscrire dans la démocratie et la modernité»
Conséquente elle-même à une usure politique consommée, la crise qui a suivi l’assassinat, le 6 février dernier, de Chokri Belaïd, figure emblématique de l’opposition radicale, a touché le parti Ennahdha au plus fragile de sa «légitimité», mais surtout, et pour la première fois, au plus solide de sa «légendaire cohésion». Accréditant, sans détour, l’échec du gouvernement de la Troïka, l’initiative avortée de Hamadi Jebali de nommer des compétences apolitiques à la tête de l’exécutif, a aussi mis à nu les clivages internes du mouvement... «Ce n’est pas nouveau et le mouvement finira inéluctablement par se scinder en traditionalistes salafistes, d’un côté, et en islamistes démocrates, de l’autre...», prédit Mohamed Chérif Ferjani, l’invité de l’atelier «Religion et politique dans le printemps arabe» (Tunis 15 et 16 février)  Il est professeur chercheur à l’Université de Lyon 2, auteur de deux livres* et de nombreux travaux, articles et conférences sur les rapports entre le politique et le religieux, la laïcité et les droits humains dans le champ islamique,  dont les derniers sont en rapport avec les révolutions arabes.


Depuis son accès aux commandes de l’Etat au lendemain du scrutin du 23 octobre, le parti Ennahdha est durement confronté à l’usure du pouvoir et à toutes les crises aiguës qui ont affecté le pays et dont la dernière est celle succédant à l’assassinat de Chokri Belaïd. Pourquoi la machine de ce parti, si solide en apparence, est-elle, paradoxalement, si perméable aux orages ?
Le mouvement Ennahdha est soumis, dans son évolution, à des contraintes. Seules les pressions du réel façonnent son parcours. Comme l’exercice le précède, il n’évolue que sous l’effet des contraintes qui s’imposent à lui et aux résultats de sa dynamique interne. Si sa dynamique interne le conduit à des réussites, il n’a aucune raison de changer. Si sa dynamique interne aboutit à des impasses, il est obligé de tirer les leçons de ces impasses, et ce, de deux manières, soit par une fuite en avant (c’est aujourd’hui l’attitude de Ghannouchi et de l’aile radicale d’Ennahdha) ; soit en composant avec les contraintes qui s’imposent (l’attitude de Hamadi Jebali a procédé plus de cette logique que de la première). Ce qui n’est pas nouveau dans le mouvement Ennahdha. Aujourd’hui, il est tiraillé entre l’adhésion au processus démocratique et la fidélité à ses dogmes, entre ce qu’il croit et ce qu’il vit. Le mouvement a toujours composé avec les contraintes internes ou externes et a toujours connu des tiraillements entre rester cramponné à ses fondamentaux et adopter des fuites en avant et des attitudes suicidaires. On peut citer, à ce titre, les violences qu’on a connues dans les années 80 contre ceux qui ne font pas le ramadan, contre les cafés, les restaurants, les hôtels, les violences de Bab Souika... Aujourd’hui, nous assistons à la même attitude suicidaire, à la même violence suicidaire exercée par les ligues de protection de la révolution ou du silence protecteur à l’égard des groupes salafistes les plus violents. On ne les poursuit pas. Au contraire, on ne fait que fructifier les résultats obtenus par eux. Si le mouvement continue dans cette voie-là, la question est de savoir jusqu’où va-t-il aller.

En quoi la crise actuelle que traverse le parti Ennahdha rappelle-t-elle précisément celle des années 80 ?
L’impasse des années 80 a notamment conduit des membres comme H’mida Ennaïfer, Slaheddine Jourchi, Abdeljélil Tmimi et autres à quitter le mouvement, pour divergence idéologique avec Ghannouchi dont la pensée traduit les fondements basiques des Frères musulmans. Le plus clair de ses écrits puisent dans la fidélité absolue à ces références et ne font aucune place à la démocratie ni aux droits humains. Il avait une stratégie pour composer avec Ben Ali. Quand ils ont quitté le mouvement, les modernistes ont créé la revue «15 – 21», par allusion à l’ouverture entre les siècles de l’Hégire et ceux du calendrier grégorien. Dans ce sens, Jourchi a notamment écrit un livre sur l’impasse au sein du parti intitulé « Le mouvement islamiste dans la tourmente ». Abdelfattah Mourou a quitté le mouvement précisément à cause de la violence. Aujourd’hui, après un an de pouvoir, l’impasse et les clivages profonds qui apparaissent au sein du mouvement sont en rapport avec cette histoire et semblent la rééditer.

Vous placez justement l’attitude du chef du gouvernement au cœur d’un même clivage entre nahdhaouis modernistes réunis autour de Jebali et nahdhaouis salafistes traditionalistes regroupés autour de Ghannouchi. Mais beaucoup de Tunisiens n’adhèrent pas à cette thèse et interprètent son initiative plutôt comme une simple manœuvre dont Ennahdha maîtrise parfaitement l’art... Qu’en pensez-vous ?
A mon avis, il ne faut pas s’arrêter aux intentions. Il ne faut pas non plus avoir une approche essentialiste considérant le mouvement Ennahdha comme un bloc homogène et immuable. Comme dans tout autre parti, il y a toujours des phénomènes humains,  sociaux, culturels qui entrent en jeu. Il y a des mouvements qui sont commandés aussi bien par des dynamiques internes que par des évènements extérieurs. Ceux qui ne suivent pas le mouvement ne résistent pas. Ils finissent par se condamner comme nous l’enseigne l’histoire. Il y a bien des philosophies qui ont disparu dans l’histoire, il y a des millions d’hommes qui ont disparu dans l’histoire parce qu’ils n’ont pas réussi à composer avec leur environnement. Le parti Ennahdha ne peut pas échapper à la règle générale et aux pressions du réel...

Parmi les facteurs extérieurs avec lesquels le parti Ennahdha a dû composer après le 14 janvier, le plus important selon vous est l’émergence des groupes salafistes et du parti Ettahrir. Vous soutenez que cette donne a été autrement plus influente sur Ennahdha que la concurrence des partis de la gauche. Comment l’expliquez-vous ?
Au retour de son exil de Londres, Rached Ghannouchi, comme tous les Tunisiens d’ailleurs, ne s’attendait pas du tout à cette émergence du phénomène salafiste. La raison est que Ben Ali a essayé d’instrumentaliser les salafistes en pensant que ce sont des mouvements apostoliques, quiétistes qui ne font pas de politique et qu’il peut utiliser pour affaiblir le poids politique d’Ennahdha. Mais il a découvert avec les évènements de Soliman que derrière la façade apaisée, quiétiste consacrée au prêche, il y a des groupes armés beaucoup plus dangereux que le mouvement Ennahdha lui-même. Ces groupes ont été arrêtés, condamnés. Certains ont disparu régulièrement ou à l’intérieur de réseaux dormants. Certains ont quitté le pays. Au lendemain de la révolution, ceux qui étaient en prison ont été libérés, ceux qui étaient à l’étranger sont rentrés, ceux qui étaient structurés en  jihadistes sont aussi rentrés et tous ont constitué quelque chose d’énormément important dans le paysage tunisien. Ils ne s’évaluent pas à leur nombre mais à leur influence, leur visibilité, leur capacité de nuisance, l’éclat de leur action et surtout leur lien solide avec l’aile radicale d’Ennahdha. Ellouze, Chourou, Rached Ghannouchi qui déclare qu’ils lui rappellent sa jeunesse, Ali Laârayedh qui n’arrête toujours pas Abu Yadh. Il y a aussi leur coexistence avec les militants d’Ennahdha à l’intérieur des ligues de protection de la révolution qui sont apparues comme le bras armés d’Ennahdha réunissant d’anciens collaborateurs de Ben Ali et d’anciens délinquants.Embrigadés, passant à l’acte sous l’effet de slogans violents plus qu’avec des analyses, ils s’inscrivent dans la logique des mouvements fascistes en Europe et des gardiens de la révolution en Iran. Ils n’interviennent que contre les opposants et jamais contre Ennahdha et ses alliés.

Pourquoi un parti aussi structuré qu’Ennahdha et jouissant au moins de la base populaire qui lui a donné ses voix le 23 octobre doit-il recourir à des milices ?
Simplement parce qu’il n’est pas dans la logique de l’intégration de la démocratie et des règles de la démocratie. Il est obligé d’assurer ses arrières. Avec la théorie du «Tadafoô» de Rached Ghannouchi, Ennahdha ne peut pas s’inscrire dans la démocratie. Le « Tadafoô » c’est le rapport des forces, c’est le combat et c’est cela la logique du parti. Il n’y a pas un parti politique qui n’a pas sa logique mais elle doit s’articuler à la suprématie de l’Etat et aux règles démocratiques dans un Etat de droit. Dans l’absence de ces règles là, c’est normal qu’on cherche à avoir des troupes qu’on pourrait utiliser au besoin, et surtout quand on n’a pas l’intention de quitter le pouvoir. Le discours de Ghannouchi et les déclarations publiques de Harouni, Zitoune et autres ministres appartenant à l’aile dure de ce parti s’inscrivent dans cette logique.

De quelle manière précisément le parti Ennahdha a-t-il composé avec la donne salafiste ?
Quand il est rentré de Londres, Rached Ghannouchi a bien vu que la révolution est démocratique, que son inspiration est démocratique et que son parti n’a que le choix d’y souscrire. C’était d’autant plus facile que la révolution avait juste un souffle démocratique mais pas encore de projet. Si l’on s’arrête à la parole publique à laquelle les hommes politiques sont tenus, à ce moment Ghannouchi avait déclaré : « Il faut réussir la transition démocratique ! ». Mais quelque chose est venue changer l’équation quand il a découvert que le parti Ettahrir et les salafistes sont déjà incrustés dans la société tunisienne et risquent de s’approprier le maximum de son programme qui est fondamentalement un programme islamiste et non un programme démocratique. D’un autre côté, effarés au même degré par le phénomène salafiste, les modernistes ont cru trouver dans le parti Ennahdha un moindre mal et ont composé avec lui en réduisant le plafond de leurs demandes, se contentant simplement de demander à préserver l’article 1er de la Constitution de 1959. Le parti Ennahdha n’avait pas face à lui un Bourguiba, n’avait pas un élan national fort qui vient de se libérer ; il avait juste face à lui une opposition faible et divisée. Tout cela  a fait qu’Ennahdha a révisé ses ambitions à la hausse et élevé le plafond de ses demandes plus du côté des groupes salafistes et du parti Ettahrir que du côté des démocrates et des modernistes. Aux élections, on a remarqué la réussite du clan le plus proche des salafistes et, conformément à son principe de «Tadafoô», Rached Ghannouchi ne peut que suivre les rapports de force...

Pensez-vous que l’impasse succédant à l’assassinat de Chokri Belaïd soit susceptible de changer ces rapports de force ?
Ce qu’il y a de nouveau aujourd’hui, c’est la donne de la société civile. Celle-ci n’est pas prête à céder le terrain gagné. Il y a la donne démocratique, il y a le besoin et la tendance au regroupement de l’opposition dictés par l’assassinat de Chokri Belaïd. L’initiative de Jebali d’un gouvernement apolitique donnait déjà à parier sur la naissance d’une force démocratique au sein d’Ennahdha et sur une explosion au sein de la troïka. C’est une nouvelle donne à fructifier dans un sens ou dans l’autre. Aujourd’hui ou demain, il y aura inévitablement une partie d’Ennahdha qui ira ou continuera à aller vers les salafistes et une autre qui choisira de s’inscrire dans la démocratie et le modernisme, comme cela s’est passé en Turquie entre Erdogan et Erbakan. Les mouvements se revendiquant de l’islam politique sont comparables à ceux de la démocratie chrétienne dans l’Europe de la fin du XIXe et début du XXe siècle, à ceux de la Turquie, d’Indonésie, du Maroc... Ils ont été partout soumis à la dialectique de la victoire et de l’échec. En Turquie, il y a eu la pression de l’armée et de l’Union européenne. Au Maroc, le parti «Justice et Progrès» s’est mis à défendre et protéger le royaume. En Indonésie, il y a eu séparation totale entre l’islam du prêche et l’islam du pouvoir... En Tunisie, nous avons une société civile libérale. Et c’est sa force qui devra conduire à séparer entre le prêche et le politique, entre le lourd héritage de la pensée des frères et l’adhésion au processus démocratique. En Tunisie, l’idéal serait de séparer les radicaux et les modernistes. Les radicaux seraient facilement marginalisés par les réussites de l’aile d’Ennahdha qui choisira de s’inscrire dans la démocratie et la modernité.

Mohamed Chérif Ferjani 
«Le politique et le religieux dans le champ islamique », Fayard, 2005. «Islamisme, laïcité et droits de l’Homme», L’Harmattan, 1992
Entretien conduit par Hédia BARAKET
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