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Pour Washington, voici les pays à rayer de la carte

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« Rayer des pays de la carte » : Qui déroute les «États en déroute»?

 
 
 
Une dangereuse rumeur s’est propagée à travers le monde et elle pourrait avoir des conséquences catastrophiques. La légende veut que le président iranien ait menacé de détruire Israël ou, pour citer les propos déformés, dit « Israël doit être rayé de la carte ». Contrairement à la croyance populaire, il n’a jamais fait cette déclaration […] (Arash Norouzi, Wiped off The Map: The Rumor of the Century, janvier 2007.)



Les États-Unis ont attaqué directement ou indirectement environ 44 pays à travers le monde depuis août 1945, certains d’entre eux à plusieurs reprises. Le but affiché de ces interventions militaires était d’effectuer un « changement de régime ». Pour justifier et dissimuler ce qui correspondait à des actions unilatérales et illégales, on a invariablement évoqué les « droits humains » et la « démocratie ». (Professeur Eric Waddell, The United States’ Global Military Crusade (1945- ), Global Research, février 2007)

« Voici un memo du Pentagone qui décrit comment nous allons anéantir sept pays en cinq ans en commençant par l’Irak, ensuite la Syrie, le Liban, la Somalie, le Soudan et pour terminer, l’Iran ». J’ai dit « Est-il classifié? » Il a dit « Oui monsieur. » J’ai répondu : « Alors ne me le montrez pas. » (General Wesley Clark, Democracy Now, 2 mars 2007.)

Qui « raye des pays de la carte? » L’Iran ou les États-Unis?

Durant une période appelée euphémiquement l’« après-guerre » – de 1945 à aujourd’hui – les États-Unis ont directement ou indirectement attaqué plus de 40 pays.
Alors que les principes de la politique étrangère des États-Unis prétendent « propager la démocratie », l’interventionnisme étasunien, par des moyens militaires et des opérations clandestines, a donné lieu à la déstabilisation totale et la partition de pays souverains.
Détruire des pays fait partie d’un projet impérial des États-Unis, un processus de domination mondiale. De plus, selon des sources officielles, les États-Unis ont en tout 737 bases militaires à l’étranger (données de 2005).

Le concept d’« État en déroute »

Dans son rapport « Global Trends » (Tendances mondiales, décembre 2012), le National Intelligence Council (NIC), situé à Washington, « prédit » que 15 pays en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient deviendront des « États en déroute » d’ici 2030 en raison de leurs « conflits potentiels et leurs ennuis environnementaux ».
La liste des pays dans le rapport de 2012 du NIC comprend l’Afghanistan, le Pakistan, le Bangladesh, le Tchad, le Niger, le Nigeria, le Mali, le Kenya, le Burundi, l’Éthiopie, le Rwanda, la Somalie, la République démocratique du Congo, le Malawi, Haïti et le Yémen. 
Dans le rapport de 2005, publié au début du second terme de Bush, le NIC avait prévu que le Pakistan deviendrait un « État en déroute » d’ici 2015 « car il sera affecté par la guerre civile, la talibanisation totale et la lutte pour le contrôle de ses armes nucléaires ».Le Pakistan a été comparé à la Yougoslavie, découpée en sept États par procuration après une décennie de « guerres civiles » parrainées par les États-Unis et l’OTAN.
Le NIC prévoyait pour le Pakistan « un destin à la yougoslave […], un pays déchiré par la guerre civile, des bains de sang et des rivalités interprovinciales ». (Energy Compass, 2 mars 2005.)

Bien qu’il affirme que les États en déroute « servent de refuge aux extrémistes politiques et religieux », le rapport ne reconnaît pas que depuis les années 1970, les États-Unis et leurs alliés ont secrètement soutenu des organisations religieuses extrémistes afin de déstabiliser des États-nations laïques et souverains. Et le Pakistan et l’Afghanistan étaient des États laïcs dans les années 1970.

Un « statut d’État en déroute » à la yougoslave ou à la somalienne n’est pas le résultat de divisions sociales internes, mais un objectif stratégique mis en œuvre par des opérations clandestines et des actions militaires.


Fund for Peace, dont le siège est à Washington et le mandat consiste à promouvoir « une sécurité durable par la recherche », publie (annuellement) un « Index des États en déroute » basé sur une évaluation des risques (voir la carte ci-dessous). Trente-trois pays (compris dans les catégories Alerte [rouge] et Avertissement [orange]) sont identifiés comme étant des « États en déroute ». Comme on le constate, tous les états arabes ou musulmans sont rouges ou oranges, sauf des émirats-croupions protégés par les USA(cliquer ici).

Selon Fund for Peace, les États en déroute sont également des « cibles pour les terroristes liés à Al-Qaïda ».

Le classement annuel des pays par Fund for Peace et Foreign Policy indiquant les symptômes des États en déroute/fragiles est publié au moment où le monde s’inquiète de plus en plus du sanctuaire étatique au nord du Mali où s’établissent des extrémistes liés à Al-Qaïda pour l’expansion du djihad.

Inutile de dire que l’histoire d’Al-Qaïda comme élément du renseignement étasunien, son rôle dans la division des factions et l’instabilité au Moyen-Orient, en Asie centrale et en Afrique subsaharienne n’est pas mentionnée. Les activités des unités djihadistes d’Al-Qaïda dans la plupart de ces pays relèvent d’un programme clandestin diabolique du renseignement  US.


Les États « faibles » et « en déroute » : une menace pour les États-Unis

Selon une logique tordue du Congrès étasunien, les « États en déroute plus faibles » constituent une menace pour la sécurité des États-Unis : « Plusieurs menaces [émanent] d’États décrits soit comme étant faibles, fragiles, vulnérables, défaillants, précaires, en déroute, en crise ou déstructurés ».

Lorsque la Guerre froide a pris fin au début des années 1990, les analystes ont pris conscience de l’émergence d’un environnement de sécurité internationale dans lequel les États faibles et défaillants devenaient des véhicules pour le crime organisé international, des voies pour la prolifération nucléaire et des points chauds pour les conflits civils et les urgences humanitaires.
 
Les menaces potentielles à la sécurité nationale des États-Unis que posent les États faibles et défaillants est devenue davantage évidente avec les attentats du 11-Septembre 2001 contre les États-Unis commis par Al-Qaïda, organisés par Oussama ben Laden à partir du refuge offert par l’Afghanistan. Les événements du 11-Septembre 2001 ont poussé le président George W. Bush à déclarer dans la Stratégie de sécurité nationale des États-Unis de 2002 que les « États faibles comme l’Afghanistan peuvent poser un danger aussi grand pour nos intérêts nationaux que les États forts ». (Weak and Failing States: Evolving Security, Threats and U.S. Policy, Rapport du CRS pour le Congrès des États-Unis, Washington, 2008.)
 
Dans ce rapport du CRS du Congrès, on ne mentionne toutefois pas que « les points chauds du crime organisé et les conflits civils » sont le résultat d’opérations clandestines du renseignement  étasunien.
Fait amplement documenté, l’économie afghane de la drogue, générant plus de 90 pour cent des réserves mondiales d’héroïne, est liée à une opération de blanchiment d’argent de plusieurs milliards de dollars impliquant de grandes institutions financières. Le commerce de la drogue en provenance de l’Afghanistan est protégé par le CIA et des forces d’occupation des États-Unis et de l’OTAN.

La Syrie qualifiée d’« État en déroute »

Les atrocités commises contre la population syrienne par l’Armée syrienne libre (ASL), appuyée par les États-Unis et l’OTAN, créent les conditions favorisant une guerre confessionnelle.L’extrémisme confessionnel favorise le démantèlement de l’État-nation qu’est la Syrie ainsi que la fin du gouvernement central à Damas.Le but de la politique étrangère de Washington est de transformer la Syrie en ce que le NIC appelle un « État en déroute ».Le changement de régime implique le maintien d’un gouvernement central. Alors que la crise syrienne se développe, l’objectif ultime n’est plus le « changement de régime », mais la destruction et la partition de la Syrie en tant qu’État-nation.La stratégie des États, de l’OTAN et d’Israël consiste à diviser le pays en trois États faibles. De récents reportages indiquent que si Bachar Al-Assad  « refuse de démissionner, la Syrie « deviendra un État en déroute comme la Somalie ».

 
L’un des possibles « scénarios de démantèlement » rapporté par la presse israélienne est la formation d’États, séparés et « indépendants », sunnite, alaouite-chiite, kurde et druze.
Selon le major-général Yair Golan des Forces de défense d’Israël (FDI), « la Syrie est dans une guerre civile qui fera d’elle un État en déroute où se propagera le terrorisme » et les FDI analysent actuellement « comment la Syrie se démantèlerait ». (Reuters, 31 mai 2012.)
En novembre l’ambassadeur de la paix des Nations Unies, Lakhdar Brahimi, a laissé entendre que la Syrie deviendrait « une nouvelle Somalie […] mettant en garde contre un scénario où les seigneurs de guerre et les milices remplissent un vide laissé par l’effondrement de l’État ». (Reuters, 22 novembre 2012.)
Ce que l’envoyé de l’ONU a omis de mentionner est que le démantèlement de la Somalie était délibéré. Il faisait partie d’un projet militaire et du renseignement des États-Unis, désormais appliqué à plusieurs pays ciblés du Moyen-Orient, de l’Afrique et de l’Asie qualifiés d’« États en déroute ».

Voici la question principale : qui déroute les États en déroute? Qui les « anéantit »?

Le démantèlement planifié de la Syrie en tant qu’État souverain relève d’un plan régional intégré d’ordre militaire et des services de renseignement comprenant le Liban, l’Iran et le Pakistan. Selon les « prédictions » du NIC, le démantèlement du Pakistan devrait se produire au cours des trois prochaines années.
Michel Chossudovsky

Article original: “Wiping Countries Off the Map”: Who’s Failing the “Failed States”, publié le 29 décembre 2012.
Traduction Julie Lévesque pour Mondialisation.ca
 
Michel Chossudovsky est directeur du Centre de recherche sur la mondialisation et professeur émérite de sciences économiques à l’Université d’Ottawa. Il est l’auteur de Guerre et mondialisation, La vérité derrière le 11 septembre (*)et de la Mondialisation de la pauvreté et nouvel ordre mondial (**) best-seller international publié en plus de 20 langues.
Global Research, 1er janvier 2013
http://www.internationalnews.fr/article-washington-oeuvre-a-la-destruction-d-une-tres-longue-liste-de-pays-par-pr-michel-chossudovsky-114306767.htm



(*) Dans ce livre-choc, Michel Chossudovsky remet en question la thèse répétée par les médias que les attaques du 11 septembre sont la conséquence de «lacunes» des services de renseignements américains. À partir d’une recherche méticuleuse, l’auteur décrit des enjeux politiques derrière le 11 septembre et dévoile non seulement le camouflage mais également la complicité de hauts responsables au sein de l’administration Bush.
D’après l’auteur, la «guerre contre le terrorisme» n’est qu’un mensonge reposant sur l’illusion véhiculée auprès de l’opinion publique, qu’un seul homme, Oussama ben Laden, a réussi à déjouer l’appareil des services secrets américains dont le budget annuel s’élève à plus de 30 milliards de dollars.
Le 11 septembre s’est avéré le moment attendu par l’administration Bush, la «crise utile», qui lui fournissait le prétexte non seulement pour mener une «guerre sans frontières» mais également pour suspendre les libertés fondamentales et les droits constitutionnels.
Dans la foulée des événements tragiques du 11 septembre, la présumée «campagne contre le terrorisme international» se convertit en une guerre de conquête, visant à imposer un «Nouvel Ordre mondial» dominé par Wall Street et le complexe militaro-industriel américain. L’objectif caché consiste à imposer la mondialisation et à étendre les frontières de l’empire américain. Par le déploiement d’une force militaire d’une ampleur sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis se sont engagés dans une aventure militaire qui met en péril l’avenir de l’humanité.
(**)Michel Chossudovsky fait le point sur la situation économique et sociale, dégradée jusqu’à l’effondrement par les politiques des institutions financières internationales comme la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, dans les pays africains, les pays d’Amérique latine, les pays du Sud-Est asiatique ainsi que dans l’ex-Union soviétique et les Balkans. Il n’oublie pas d’actualiser son analyse de la crise financière en Occident et de la guerre économique qui frappe ses sociétés.
L’auteur inclut en outre des chapitres entièrement nouveaux sur la manipulation des données réelles de la pauvreté mondiale, sur les conséquences des politiques de la Banque mondiale sur les droits des femmes, ainsi que sur la ruine de l’économie paysanne en Éthiopie, la destruction économique de l’Albanie et la recolonisation de la Corée.
Hannibal Genséric


L' islamiste préfère copuler avec sa cousine

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L'épisode de ce ministre surpris en train de "loger", aux frais de la princesse, sa cousine dans un hôtel luxueux proche de son ministère à Tunis,  dite affaire du Sheratongate, m' a suggéré d'étudier ce phénomène : pourquoi les islamistes préfèrent-ils copuler avec leurs cousines ? N'y-a-t-il pas ici comme un relent d'inceste ? ce phénomène est-il répandu ? Et pourquoi ?
J'ai ainsi découvert que : (1) l'islamisme (maladie dégénérative de l'Islam) découle "naturellement" de l'endogamie forte des musulmans., l’endogamie étant, en ethnologie, l’obligation faite à un membre d'une communauté de se marier avec un autre membre de la communauté (par exemple épouser sa cousine ou son cousin), et (2) plus un pays est endogame, plus l'islamisme y est fort, et inversement : plus l'islamisme se renforce dans un pays, et plus l'endogamie s'y propage. 
Ce problème s'avère d'une extrême gravité pour la santé physique et mentale des musulmans.

Introduction


L’endogamie familiale ou la consanguinité est en effet un cas particulier des liens matrimoniaux entre les conjoints. La fréquence des unions consanguines dépend de la taille de la population, de son degré d’isolement et de l’existence de pratiques socio-économiques et culturelles, comme la tradition arabo-musulmane, qui favorisent ou évitent un certain type d’unions (Valls, 1982; Calderón, 1983; Pineda et al, 1985; Khlat et al, 1986; Imaizumi, 1986). Le mariage est dit consanguin lorsque les conjoints ont un ou plusieurs ancêtres communs. 

L’endogamie est une spécificité islamique.


Dans les sociétés arabo-musulmanes, toutes les catégories de cousins s’épousent entre elles. Des études réalisées dans le monde arabe et islamique montrent que l’endogamie familiale est une particularité du système des alliances encore contractée dans tout le Moyen Orient, entre musulmans (Jordanie, Liban, Palestine, Syrie, Irak, Koweït, Arabie, Golfe, Kurdistan), en Iran, au Pakistan, en Égypte, au Soudan, en Afrique du Nord (y compris en Mauritanie). (Chelhod, 1965; Khlat, 1989; Lamdouar Bouazzaoui, 1994; Hussain et Bittles, 1998; Denic, 2003).

Musulmans

Mariages consanguins
En 2009, l’Université australienne Murdoch University s’est intéressée aux mariages consanguins dans le monde et a publié sur son site internet une carte(ci-dessus) montrant les pays qui ont le plus recours à ce genre de pratique. On observe que les mariages consanguins sont très pratiqués en terre d'islam. 
Les pays dans lesquels les mariages consanguins sont le plus pratiqués au monde sont l’Arabie Saoudite , l’Afghanistan, l’Inde (chez les musulmans) et le Pakistan. C'est dans ces 3 derniers pays que se recrutent le plus grand nombre d'islamistes (les plus violents, les plus sectaires, les plus sauvages, et dont les talibans de triste réputation sont l'archétype). Outre le trafic de la drogue (l'Afghanistan fournit 90% de l'héroïne mondiale), ces terroristes islamistes sont financés par les régimes ultra islamistes d'Arabie Saoudite, du Qatar et des autres émirats.

                           Consanguinité dans le Monde Arabe

Pays
Millions de
musulmans
% mariages
consanguins
Maroc
31
20%
Algérie
37
22%
Palestine
4.7
30%
Égypte
72
30%
Irak
31
33%
Tunisie
10
33%
Liban
3,2
35%
Oman
2.7
36%
Iran
74
38%
Koweït
2.5
38%
Jordanie
6.5
40%
Qatar
1.7
45%
Arabie Saoudite
26
45%
Soudan
32
52%
Total
260
33%


Les 2 cartes ci-dessus montrent bien que l’endogamie -ou le mariage consanguin- est une caractéristique des sociétés musulmanes. Dans ces sociétés, le taux d'endogamie augmente selon trois facteurs : l’analphabétisme, l’isolement géographique et le degré d'arabisation (adoption des coutumes arabes). Ainsi par exemple, le taux de consanguinité au Maghreb diminue au fur et à mesure que l’on va d’Est vers l’Ouest : de la Tunisie vers le Maroc. En effet, nous avons vu, dans « génétiquement,les Maghrébins ne sont pas Arabes », que le haplogroupe J1, le marqueur arabe, diminue au Maghreb, au fur et à mesure que l'on va d'est vers l'ouest.  

J1 est le marqueur le plus fréquent dans la péninsule arabique, avec des fréquences avoisinant 70 % au Yémen, comme l’indique la carte ci-dessous.En comparant cette carte avec la carte de la consanguinité, on remarque une certaine concordance entre les deux : plus une région est arabisée, plus fort est le taux de consanguinité. Cette constatation est relative aux pays arabes, elle ne concerne pas l'Iran, l'Afghanistan ou le Pakistan, dont la forte consanguinité est due à d'autres facteurs.

Haplogroupe J1

L’endogamie : une coutume arabe bédouine 


Remontant au paléolithique, les anthropologues rappellent que les sociétés "sauvages" les plus répandues pratiquaient l'exogamie : la plus ancienne règle sociale, la prohibition de l'inceste, obligeait chaque homme à prendre femme dans une autre tribu. Pour ces populations de chasseurs-cueilleurs, l'échange des femmes favorisait leur socialisation et leur évolution ; en outre il maintenait la paix entre les territoires voisins. Chaque homme interagissait avec les frères, les cousins de sa femme et les beaux frères de celle-ci.
Or, ceci n'est pas le cas des tribus arabes, même avant l’Islam, essentiellement bédouines.

- Le premier objectif de ces tribus est de subsister dans le désert. Pour se défendre, elles n’ont ni remparts, ni armée régulière, elles n’ont que leurs bras. Pour renforcer l’unité militaire des combattants, les Arabes s’épousaient entre cousins. « Leurs campements sont défendus, contre l’ennemi du dehors, par une garde composée des jeunes nobles de la tribu (réputés pour leur courage), qui n’est à la hauteur de sa tâche que si elle forme un groupe uni par l’esprit de clan (asabiya) d’une ascendance commune. Cet esprit renforce leur ardeur et les rend redoutables, car chacun d’eux fait passer avant tout son esprit de famille et de clan. …Ceux qui n’ont à se soucier de personne de leur propre sang sont rarement attachés aux autres. Au combat, quand il y a du danger, ils s’esquivent et cherchent à sauver leur peau » . Ibn Khaldoun, Al-Muqaddima, trad. V. Monteil pages 198-199

- Le deuxième objectif de ces tribus bédouines, c'est la puissance économique de leur clan : ils refusent tout échange, toute communication avec l'étranger qui nuiraient au patrimoine familial. C'est pourquoi ces tribus pratiquent l'endogamie : on se marie entre cousins. Marier sa fille à un étranger est inconcevable car sa part d'héritage irait à ses fils, donc à des étrangers. Il importe de garder les filles de la famille pour les garçons de la famille : "la noblesse c'est le sang pur", comme le constatait encore Ibn Khaldoun à propos des femmes : "Leur isolement est un sûr garant contre la corruption du sang qui résulte des alliances avec des étrangers. La noblesse, l'honneur, ne peuvent résulter que de l'absence de mélange." Cette phrase est une apologie de l'endogamie chez les  bédouins.

La consanguinité est une source de maladies et de dégénérescence


La consanguinité est reconnue dans plusieurs études comme un facteur accroissant le taux des malformations congénitales telles que les cardiopathies et les néphropathies (Mustapha, 1997; Aoun et al, 1995; El-Kazen et al, 1993), l’incidence de la surdimutité (Akl, 1994), de la cécité (OMS, 1993) ainsi que des maladies génétiques comme l’encéphalopathie et certaines affections hématologiques (Mustapha, 1997). Selon Bouassy et al, 2003, ces maladies constituent un sérieux problème médical et social du monde arabo-musulman, en particulier lorsqu'elles se traduisent par des déficiences et des incapacités évolutives. Mustapha, a rapporté en 1997, que selon Briard et ses collaborateurs, le risque dépend de deux catégories de facteurs: le lien de parenté entre les conjoints et l'existence dans la famille d'affections héréditaires récessives autosomiques ou multifactorielles.

-                      Le grand quotidien égyptien, Al Masry Al-Youm, a questionné, le 1/6/2011, des médecins sur les raisons pour lesquelles les bébés égyptiens ont un nombre anormalement élevé d’anomalies congénitales.  Selon ces spécialistes il y a trois raisons. La première est due aux conditions économiques, qui font qu’il est difficile pour les femmes d’obtenir des soins prénataux. La seconde raison est la pollution, comme la contamination des sources d’eau ou le fait de vivre à proximité des usines qui émettent des sous-produits dangereux. Mais la principale raison de défauts de naissance est la consanguinité.

-                      Lors d’une journée (juin 2012) de sensibilisation sur les risques sanitaires du mariage consanguin, à Alger, des spécialistes ont mis en garde sur la propagation croissante des maladies résultant du mariage consanguin. Uneenquête en Algérie montre que dans les familles issues de mariages consanguins, l'hydrocéphalie est 13 fois plus élevée, l'hémophilie 11 fois plus fréquente, la maladie de Duchenne 8 fois, les maladies neurologiques 7 fois et les anémies congénitales trois fois que dans les familles exogames.

-                      Les enfants britanniques d’origine pakistanaise, dont les parents sont cousins, ont 13 fois plus de chances de présenter des troubles génétiques que l’ensemble des enfants de la population britannique, selon les recherches menées sous l’égide du gouvernement qui a publié une mise en garde officielle à propos de l'endogamie chez les musulmans britanniques (Times, 10 février 2008 ). Si les pakistanais d'Angleterre sont responsables de 3% des naissances, ils comptent pour 33% des enfants nés avec une déficience génétique.

Conclusion 
L’idéal du mariage arabo-musulman a longtemps été l’union entre cousins parallèles, la fille étant promise, souvent dès sa naissance, au fils d’un frère de son père (Bianquis 1994). Cette pratique – que l’on peut qualifier de mariage préférentiel (Lévi-Strauss 1968) – avait le triple avantage pour le clan paternel de lui éviter de perdre une de ses femmes, de ne pas provoquer la dispersion de la terre lui appartenant (dans une société rurale où les femmes sont censées hériter, cela est particulièrement important) et d’empêcher "la corruption de son sang" (la perte de la noblesse attribuée aux ancêtres).
Cependant, les anthropologues ont relevé une progressive perte d’intérêt parmi les récentes générations pour le mariage endogame, entrainant une modernisation de la structure familiale. On ne choisit plus son conjoint selon la volonté parentale ou selon les traditions religieuses. Sur le long terme, on constate donc un déclin de l'endogamie, c'est-à-dire de l'étanchéité du groupe familial qui entraîne le repli des groupes sociaux sur eux-mêmes et la rigidité des institutions. Sur le court terme, il est à craindre que la prise du pouvoir par les islamistes ne se traduise par une recrudescence des mariages endogames (et même des mariages avec des cousines ou des nièces mineures), comme on le constate actuellement en Tunisie, en Arabie et en Egypte. 
L'endogamie génère des risques de déficiences physiques et mentales (comme la trisomie 21, ou l'islamisme)  et des maladies génétiques.Le mariage consanguin est donc fortement déconseillé à ceux qui souhaitent fonder une famille saine dans une société saine.
Hannibal Genséric





Une tribune de Hamadi Redissi, professeur de sciences politiques à Tunis

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La mort du camarade Chokri Belaid plonge la Tunisie dans le désarroi. Ses assassins organisent la grande peur, celle qui pousse le peuple à se taire,  les intellectuels à quitter le pays, les libéraux à quitter la scène  et les petites gens à se terrer. Même le plus d’un million de personnes ayant pris part aux obsèques ne semble pas les en dissuader comme on en juge par la liste des prochaines cibles à abattre circulant depuis quelques jours sur le Net, les journaux et dans les médias.  A qui le tour ?  La révolution tunisienne est en danger. En danger de démocratie.


En effet, quel paradoxe qu’une révolution soit menacée par le but même qu’elle s’est assignée : la démocratie ! 
Au départ, elle est double : une révolution sociale et une révolution démocratique. Menée par des jeunes, l’ersatz  d’une classe sociale selon Karl Mannheim dans Le problème des générations, elle réunit d’un bout à l’autre les secteurs les plus reculés de la société et les plus avancés.  Lutte sociale et demande démocratique vont former une synergie qui impose un agenda disons social-démocrate bien rendu par le mot d’ordre « Pain, Dignité et  Liberté ». Mais l’enthousiasme a été de courte durée. Mise au défi électoral, la Tunisie se livre aux islamistes lors des premières élections d’une constituante tenues le 23 octobre 2011. Une machine infernale à deux vitesses se met en branle : une hégémonie politique arrogante  préparant  à terme une islamisation de la société. Ce à quoi on assiste, ce n’est ni une révolution à l’iranienne ni une évolution à la turque mais un régime hybride, un autoritarisme politiquement compétitif en vue d’islamiser la démocratie.Tel est le grand danger. Dans une de ses sorties mémorables, Chokri Belaid a même parlé de la contre-révolution au pouvoir !

Des faits récurrents montrent la volonté hégémonique de la Nahdha, y compris au sein de la troïka (outre la Nahdha, le Congrès Pour la République de Marzouki et le Forum de Ben Jaafar).  

- Elle s’installe dans la durée en formant un  gouvernement pléthorique (prés de 100 membres ayant rang de ministres ou de secrétaires d’Etat). 
- Elle mène une campagne systématique contre ce qu’elle appelle les « médias de la honte ». 
- Elle nomme partout et à tous les échelons de responsables y compris dans les ministères sensibles (les ministères de l’intérieur et de la justice). 
- Elle traine dans la rédaction de la constitution fixée au départ pour une année mais non encore discutée en séance plénière. 
Du coup, nombre d’étapes corollaires sont en instance : en l’absence d’une loi électorale les prochaines élections sont  l’objet d’un renvoi sine die d’octobre 2012 à  juin 2013 (selon le premier ministre) voire en 2014 (selon le ministre de l’Enseignement supérieur) ou 2015 (selon un député). Et pour gagner encore plus de temps et en faire perdre à la Tunisie, la Nahdha décide de dissoudre  une ISIE (Instance Supérieure Indépendante des Elections) ayant fait ses preuves pour  créer une nouvelle institution contrôlée par les vainqueurs. Autant dire, la « dictature électorale » est en passe de devenir une  dictature tout court : des milices organisées dans Les Ligues de la Protection de la Révolution légalisées après les élections par le ministre de l’intérieur islamiste sèment la terreur. Elles finissent par assassiner début octobre le représentant régional (Tataouine) du principal parti d’opposition Nidaa Tounes. Et pour verrouiller le système, la troïka propose d’interdire aux responsables politiques durant  le règne de Ben Ali de participer à la vie politique pour dix ans.    

Entre temps une seconde dictature est en marche.  

Enhardies par la victoire d’Ennahdha, des hordes salafistes paradent régulièrement dans les rues, agressent physiquement les plus vulnérables, les artistes, les intellectuels, les journalistes et les femmes. Rien qu’à l’Université, 35 incidents sont répertoriés en 2012. Récemment, elles se mettent à pallier à la défaillance de l’Etat en faisant la police dans les quartiers. L’espace public s’islamise. Quatre partis salafistes hostiles à une démocratie « impie » sont légalisés. Des associations religieuses prolifèrent (près de 300), y compris une association de la promotion de la vertu sur le modèle saoudien dirigée par Adel Almi, un ancien marchand de légumes.  

La Tunisie accueille des prêcheurs étrangers
Ils font « la visite guidée » des mosquées. Ils  disent ce que la Nahada n’ose pas dire publiquement, la haine des femmes, des juifs et des laïcs.  En Tunisie révolutionnaire, des  jihadistes se proclamant ouvertement  d’al-Qaida, officient librement, accordent des interviews et tiennent des meetings. Au 15 septembre, encadrés par la police nationale,  des islamistes de tous bords attaquent l’ambassade des Etats Unis en protestation contre le film L’innocence des musulmans. Des communautés de viesalafistes se forment à la lisière du droit, dans des quartiers populaires et certaines régions. Les mœurs s’orientalisent à travers un nouveau « monde de la vie » : le niqab, les mariages groupés organisés par la Nahdha, les mariages extra-légaux salafistes, les jardins d’enfants religieux… La  Tunisie se « wahhabise » comme en témoignent les destructions de 40  mausolées soufis dans l’indifférence généralisée, le dernier en date celui de Sidi Bou Saïd. Dans ces conditions, l’assassinat de Belaid est  dans la logique des choses. Il cible le plus farouche des résistants. En danger, la révolution est prise en otage par  des politiciens amateurs, de mauvais experts d’idéologues velléitaires. Leur domination semble toucher à sa fin.

Hamadi Redissi, professeur de sciences politiques à Tunis, dernier ouvrage : La tragédie de l’islam moderne, Paris, Seuil, 2011 et en codirection, La transition démocratique en Tunisie, vol. 1, Les enjeux, vol. 2, Les thématiques, Tunis, Diwen Editions, 2012.
 http://www.humanite.fr/

Le projet d’Ali Larayedh, nouveau Premier Sinistre

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Ali Larayedh : je suis contre le statut de la femme, contre le planning familial, contre le tourisme, contre la vente de l'alcool, contre le tourisme...et nous plaçons l'islam au-dessus de tout. 

Dans une  interview d’Ali Larayedh accordée au journal Le Temps le 16 avril 1990, , on découvre le vrai projet politique d’Ennahda dans toute sa splendeur. Ceux qui s’interrogent encore sur les véritables intentions des islamistes en Tunisie, ou qui sont encore sous l’effet de l’intoxication dont on gave les Tunisiens depuis janvier 2011, n’ont qu’à lire cette interview de celui qui est aujourd’hui nommé Premier Ministre!  Nous connaissons tous ce  Super Menteur au Ministère de l'Intérieur, qui nous a habitué par ses fausses déclarations (il multipliait par 100 le nombre de manifestants nahdhaouis, et divisait par 100 celui des démocrates), il niait les exactions commises par les nervis nahdhaouis ou par une certaine police, etc. etc.

Ali Laârayedh, c'est celui de "la position immorale" de la fille violée par des policiers, celui de Abderraouf Khammessi qui s'est "suicidé" au cours de son interrogatoire, celui de la chevrotine dans les yeux des habitants de Siliana qui "n'ont pas totalement perdu la vue" (à part ceux qui sont devenus aveugles !), celui de la "crise cardiaque" de Lotfi Nagdh, celui du 9 avril après lequel il est allé pleurer à l'assemblée constituante avant de déclarer quelques mois plus tard que c'était "du passé" et qu'il fallait aller de l'avant, celui de "on les attendait par derrière, ils sont arrivés de face" lors de l'assaut sur l'ambassade américaine, celui des milices qui donnent des coups de main aux policiers pour réprimer les manifestants pacifiques, celui qui est incapable de sécuriser les meetings des partis politiques d'opposition mais qui protège efficacement ceux des salafistes et des nahdhaouis, celui qui a accusé, sans preuve aucune, Chokri Belaïd d'être derrière les événements de Siliana et d'autres mouvements sociaux en Tunisie, celui qui s'adresse aux tunisiens dans des vidéos publiées sur Facebook...Voilà Super Menteur, l'âme damnée de Ghannouchi.

 

Extraits de l'interview que l'on peut retrouver en intégralité sur tunisie-secret.com.

  
« L’islam constitue pour nous la référence pour tous nos problèmes socio-économiques », tel est le principe de base islamiste qu’affirme Ali Larayedh. 

Etes-vous pour la fermeture des bars, lui demande le journaliste de Tunis Hebdo ? Réponse : «Oui, un pays musulman ne doit ni vendre, ni encourager la consommation d’alcool. Les savants de l’islam détermineront si les touristes étrangers peuvent consommer de l’alcool dans un pays musulmans ». 
Etes-vous pour la fermeture des hôtels ? Réponse : « Oui, progressivement, pour nous orienter vers l’agriculture et l’industrie ». 
Que pensez-vous du statut de la femme ? Réponse : « D’abord, qu’on ne vienne pas nous dire que ce statut est sans faille. Il a besoin d’être revu et discuté par des sociologues, des savants de l’islam, des juristes. Ensuite, on verra ses avantages et ses inconvénients ». 
Etes-vous pour la liberté de la femme ? Réponse : « Comme principe oui, mais il faut le voir dans la dimension familiale » ! Une femme peut-elle avoir un passeport et voyager seule ? Réponse : « Les juges et les savants de l’islam détermineront les conditions » ! Et si les juges et les savants de l’islam sont contre ces droits ? Réponse : « On appliquera alors l’islam dont on cherche d’ailleurs souvent à souiller l’image ». 
Croyez-vous que le port du voile est obligatoire ? Réponse : « Oui, toutefois les femmes qui ne le portent pas sont des musulmanes qui commettent des péchés…Nous sommes pour une conduite saine ». 
Etes-vous contre le planning familial ? Réponse : « Oui, je suis contre le planning familial ». 
Que pensez-vous des incidents en Algérie dont les auteurs semblent être des intégristes ? Réponse : « Il s’agit d’une campagne orchestrée par les médias tunisiens visant à porter préjudice à notre mouvement…Le Front islamiste algérien fait d’excellentes choses dont les médias tunisiens ne parlent pas… ».(c'était en pleine guerre civile menée par le FIS contre le peuple algérien. Bilan : 200 mille morts ou disparus. Rappelons que Abassi Madani est un disciple de Ghannouchi, tout comme ce dernier est un disciple du sinistre Al-Qardhawi)).

Rappel : les écrits de Rached Ghannouchi traduits en français

Sur l'apostasie:

Rached Ghannouchi a écrit en 1993 dans un livre : « L’apostasie, est le reniement [de l’islam] après qu’on l’a embrassé de plein gré ; un reniement, ou les formes lui ressemblant, des constantes de l’islam, tels ses dogmes, ses charia et ses rituels… Comme porter atteinte à la dignité de Dieu ou à la dignité du Prophète, l’autorisation de braver les interdits [de la charia] ou la négation des devoirs religieux, etc. Des versets du Coran ont énoncé à plusieurs endroits le caractère affreux de ce crime, et menacé quiconque s’en rend coupable du plus atroce des supplices, sans toutefois édicter une peine précise ici-bas. Quant à la tradition, la sunna, elle a exigé la mise à mort [conformément au hadith] : « Tuez quiconque change de religion. » » (Rached Ghannouchi, Les libertés publiques dans l’État islamique, Centre d’Études de l’Unité Arabe, Beyrouth, 1993, p. 48).

 Sur la charia comme "source principale de législation" :

 « Comment ne pas stipuler l’islamité d’un chef [de l’Etat], dont la tâche essentielle est d’accomplir la religion, d’orienter la politique de l’Etat dans les limites de l’islam, d’éduquer l’umma selon l’islam, d’être son imam pour la prière, de la prêcher ex cathedra […] et d’être pour elle l’exemple à imiter ? Le Coran a tranché. Il a stipulé que le souverain devait être musulman : « Ô vous qui avez cru ! Obéissez à Dieu, obéissez au Messager et à ceux d’entre vous qui détiennent le pouvoir » (sourate IV, verset
59). Il est absurde, et cela revient à demander l’impossible, de demander à un non musulman d’assumer le dépôt [la magistrature suprême], de veiller sur la religion et la gestion des affaires d’ici-bas – ce qui est la fonction du chef de l’Etat –, et nous, dit M. Ghannouchi, pour la clarification théorique, nous affirmons l’islamité du chef de l’Etat. Car au niveau pratique, le pouvoir islamique que nous réclamons se trouve dans les pays islamiques, et la majorité de ceux qui y habitent sont des musulmans. [Et M. Ghannouchi d’ajouter, dans une note de bas de page : « Il est à noter que la plupart des constitutions arabes, y compris la constitution tunisienne, ont stipulé l’islamité du chef de l’Etat, il s’agit en effet d’une stipulation abusive et vide de contenu, tant que ces constitutions ne contiennent pas d’articles imposant la charia comme source principale de toute législation, et tant qu’elles ne contiennent pas non plus d’institutions constitutionnelles contrôlant la constitutionalité des lois. Aussi bien le chef de l’Etat lui-même et le degré de son engagement à respecter, dans sa vie publique et privée, la loi et les normes morales, pour ne pas donner le mauvais exemple de ce qui ne plaît ni à Dieu, ni à ses créatures soumises. »] (Rached Ghannouchi, Les libertés publiques dans l’État islamique, Centre d’Études de l’Unité Arabe, Beyrouth, 1993, p. 54)

 Sur la laïcité :

 A une question d’un quotidien algérien : « Quelle est la place de la laïcité dans la société islamique ? », M. Ghannouchi répond : « La société islamique est fondée sur l’interprétation des valeurs organisant la vie des individus et des communautés. De plus, elle organise le côté spirituel de ces derniers. C’est pourquoi on ne saurait concevoir de société islamique laïque, ou de musulman laïc que si ce n’est en renonçant à ce qui est essentiel en islam. Car la foi en Dieu n’est pas essentielle en islam ; l’essentiel, c’est la foi en l’unicité de Dieu. Par conséquent, toute législation qui s’inspire d’autres sources pourrait porter atteinte à cette unicité. Une société ne saurait être islamique qu’à condition de ne pas être laïque et d’accepter l’unicité de Dieu. » (Interview accordée par M. Ghannouchi au quotidien algérien Algérie actualité du 12 octobre 1989).

Critiques émises par M. Ghannouchi à l’encontre des anciens manuels de philosophie pour le baccalauréat :

 « L’enseignement de la philosophie devient, si nous ne définissons pas notre appartenance culturelle, non seulement inutile pour traiter les problèmes dont nous souffrons, mais aussi un élément de sabotage et de destruction dans le domaine psychologique et social, comme c’est le cas aujourd’hui [1989]. » (Rached Ghannouchi, « La génération perdue », revue Forqan, février 1989, Casablanca).

Ghannouchi et le psychopathe Youssef El-Qaradhawi :



 Sur le site internet Ashihab, Ghannouchi a donné une interview où il encense un cheikh connu pour enseigner le meurtre des apostats et des homosexuels, partisan des attentats du Hamas contre des civils israeliens, en le qualifiant ainsi : "le savantissime prédicateur le cheikh Youssef El-Qaradhawi" (R. Ghannouchi, « J’ai voué ma vie à la défense de la liberté », interview conduite par Ala Iddin Al-Rachi, 5 octobre 2005).
 Youssef El-Qaradhawi, ami intime de Said Ramadan (père de Tariq mort en 1995) est sûrement le cheikh contemporain le plus influent du monde sunnite. 

Voici ce qu'a affirmé Qaradawi le 28 janvier 2009 sur Al-Jazeera TV:
"Tout au long de l'histoire, Allah a imposé aux [Juifs] des personnes qui les puniraient de leur corruption. Le dernier châtiment a été administré par Hitler. Avec tout ce qu'il leur a fait - et bien qu'ils [les Juifs] aient exagéré les faits -, il a réussi à les remettre à leur place. C'était un châtiment divin. Si Allah veut, la prochaine fois, ce sera par la main des musulmans. (…) Pour conclure mon discours, je voudrais dire que la seule chose que j'espère est qu'à l'approche de la fin de mes jours, Allah me donne l'occasion d'aller sur la terre du djihad et de la résistance, même sur une chaise roulante. Je tirerai sur les ennemis d'Allah, les Juifs, et ils me lanceront une bombe dessus et ainsi, je clorai ma vie en martyr. Loué soi Allah, Roi de l'univers. Que la miséricorde et les bénédictions d'Allah soient sur vous."
Le programme ghannou-chien
pour les Tunisiens

 M. Ghannouchi est membre du Conseil européen de la fatwa et de la recherche que Qaradhawi préside, institution de production juridique de l'Union des organisations islamiques d'Europe, dont l'UOIF est la branche française. Vu l’âge et la santé chancelante de Qaradhawi, Ghannouchi est devenu le président de fait.
Hannibal Genséric

 

Le coût économique de la religion musulmane

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Bourguiba, du temps de sa splendeur, avait déclaré que le retard du monde musulman était dû principalement au fait que, durant le mois de ramadan, le musulman est improductif. Donc, depuis l'apparition de l'islam il y a 14 siècle, les musulmans ont perdu 1400 mois d'inactivité, totalisant plus de 116 ans de retard sur les sociétés non musulmanes. Il était loin du compte : car il ne décomptait ni les heures de prière, ni le coût des pèlerinages à la Mecque, ni l'inactivité forcée des femmes, ni les guerres de religion entre musulmans.

Dans un article publié dans « Australian humanist », n ° 68, été 2002 , John Perkins Maison , conclue :« Alors que les croyances religieuses peuvent être considérées comme invraisemblables, contre-factuelles et irrationnelles, des institutions religieuses immorales peuvent... stimuler des conflits dangereux. Cependant, ces défauts ne sont pas les plus graves conséquences des pratiques religieuses. Le principal impact négatif de la religion sur la communauté mondiale d’aujourd'hui est son coût économique énorme.On estime ce coût annuel à plus de 200 milliards de dollars USsupporté par les pays pauvres,et à un coût annuel supérieur à  200 milliards de dollars US supporté par le monde industrialisé. Le coût de la religion n'est pas seulement un gaspillage éhonté du potentiel humain, mais c’est aussi un gaspillage économique aux dépens des plus démunis. Alors que ces ressources devraient être utilisées pour améliorer la condition humaine. »

Dans cet article, John Perkins met en évidence le fait que le coût prohibitif de la religion affecte essentiellement le monde musulman, pour trois raisons :
-    l’interdiction faite aux femmes de participer aux activités économiques,
-    le carcan imposé par la religion sur la conduite et le comportement des gens, ce qui inhibe toute recherche et toute innovation. L’innovation étant l’un des principaux facteurs du développement ;
-    les pratiques religieuses qui accaparent trop d’énergie et gaspillent trop de temps, ce qui fait que la productivité en pays musulman est parmi les plus faiblesdu monde.

Comme en Algérie et en Syrie, les femmes
sont les premières victimes
des guerres de religion
L’article ci-dessous ne quantifie  pas le coût prohibitif d’un autre facteur : les guerres de religion. En effet, les islamistes justifient leur soif du pouvoir par la nécessité d’imposer « le vrai islam » aux populations musulmanes "dévoyées" selon eux. Un exemple récent d'une telle guerre de religion est "la décennie sanglante" en Algérie, menée par le FIS contre le peuple algérien et qui a causé des 200.000 morts et 10.000disparus, sans parler des viols collectifsà l'encontre des femmes algériennes. Cette guerre auraitcausé 30milliards de Dollars de dégâts, sans compter les traumatismes que les Algériens et les Algériennes vont encore traîner pendant longtemps. Il faudraattendre l’après-11 septembre 2001 pour que la voix de l’Algérie soit audible concernant le terrorisme islamiste
D'autres exemples sont plus actuels la guerre de religion menée par les milicesarabes sunnites, sous la houlette du Qatar et de l’Arabie, contre le régime syrien accusé de chiisme (plus de 40.000 morts arabes à ce jour), et la guerre endémique en Irak entre chiites et sunnites (des dizaines ou des centaines de morts tous les mois).
Dans ce qui suit, nous nous intéressons au coût de la religion musulmane dansmonde arabe, dont la population est estimée à 337 millions de personnes, à plus de 90% musulmanes
Selon les dernières statistiques publiées concernant le rendement horaire d'un travailleur, le classement mondial est le suivant :
1 - Un Français rapporte 25,15 dollars par heure, 
2 - États-Unis : 24,64 dollars par heure.
3 - Royaume-Unis  : 23,22 dollars par heure.
4 - Canada : 22,37 dollars par heure.
5 - Australie : 20,63 dollars par heure.
6 - Italie -: 19,79 dollars par heure.
7 - Japon : 18,89 dollars par heure.
41- Brunei, le premier pays musulman (non arabe) est classé 41 è. Aucun pays arabe ne figure parmi les 50 pays classés. Brunei vit surtout du pétrole.
  
Si l’on considère le PIB quitientcomptedespouvoirsd'achat intérieurs, noté PIB/PPA, le classement des pays arabes est le suivant (tableau-1) :

Pays arabes
PIB/PPA millions de dollars
Arabie saoudite
374 000
Égypte
283 400
Algérie
275 100
Maroc
147 000
Émirats arabes unis
129 400
Soudan
96 010
Irak
94 100
Tunisie
87 880
Syrie
75 100
Libye
74 970
Koweït
52 170
Oman
43 880
Jordanie
28 890
Qatar
26 050
Liban
21 450
Yémen
20 380
Bahreïn
17 700
Mauritanie
8 397
Palestine
5 327
Comores
441
Total Millions $
1 786 545
Milliards $
1 786,5
Population
337
PIB/PPA moyen
5 301 €
Les enseignements de la théorie économique largement validés par les analyses empiriques conduisent à affirmer qu’une accélération de la productivité se traduit par uneaccélération de la croissance du PIB. Concrètement, si l'on passe durablement d'un rythme de productivité de 1 à 2 % par an, la croissance du PIB est supérieure d'1 point.

Temps consommé par la prière quotidienne

Un « bon musulman » fait la prière 5 fois par jour. Au moins deux de ces prières ont lieu durant les heures de travail. Il va donc prendre, disons 1heure et quart, pour effectuer ces 2 prières. Cela fait 1,25 heure de perdue sur les 8 heures de son temps de travail, soit 15,6%. On ne décompte pas les pertes dues aux interruptions du travail, qui sont une coupure brutale dans la continuité de sonactivité, et pour laquelle la reprise demande un certain temps de réadaptation.
Si nous décomptons aussi les perturbations causées par : (1) l’appel matinal (à l’aube) qui réveille dès 4H des gens supposés être à leur bureau à 8H et (2) les embouteillages causés par les véhicules des « prieurs » qui bouchent toute circulation aux abords des mosquées aux heures de prières, on peut facilement rajouter trois quartsd’heure au temps perdu. On a donc au total 2 heures de perdues sur 8 heures de travail potentiel, soit 25%.
En supposant que 25% des travailleurs arabo-musulmans interrompent leur travail pour aller prier, (en Arabie et chez les émirs, le taux est beaucoup plus élevé, car la prière est obligatoire), on voit que, chaque jour, la prière consomme, au minimum,  6,25% du temps de travail (25% x 25% = 6,25%).

Baisse de rentabilité durant le jeûne

Pendant le ramadan, la productivité des entreprises dans le monde arabe baisse de 78%. Quelles sont les principales raisons de cette baisse ? La diminution des heures de travail, l'absentéisme et les congés de maladie. Durant cette période, les pathologies liées au cholestérol et au diabète augmentent de 27,65% en raison de la suralimentation. Les crimes de sang sont multipliés par 1,5% et les vols par 3,5%, et des experts affirment que cette hausse est principalement attribuable à l’abstinence de cigarette. Ces résultats figurent dans un rapport de l’Institut du monde arabe des études sociales au Caire qui a été publié le 7/9/2009 par Leaders, un site internet tunisien bien connu.

En cumulant ces aspects négatifs du jeûne, on peut considérer que, globalement , le mois de Ramadan est un mois "vide" du point de vue de la rentabilité et du rendement au travail.
Durant ce mois, on perd donc un douzième du temps de travail, soit 8,33%. En supposant que 70% des musulmans font le ramadan, on aurait une perte de 70%*8,33%=5,83%.
Total du temps perdu entre la prière quotidienne et le jeûne annuel : (6,25 + 8,33) = 14,6%, soit environ 15%, l'équivalent de 261 Milliards $.

 Le pèlerinage à La Mecque



En 2012, un total de 12 millions de fidèles ont visité les lieux saint de l'Islam durant la Hadj (3 millions) célébré fin octobre, et la Omra, ou petit pèlerinage, que les musulmans peuvent effectuer tout au long de l'année, a indiqué jeudi le quotidien saoudien Al-Hayat. citant des sources du tourisme religieux. Pour se rendre à La Mecque, les pèlerins doivent passer par des agences de voyage. Ils contractent un forfait Hadj ou Omra, qui comprend le transport et l'hébergement. Cette année le forfait, à partir de la France, coûtait 5000 Euros. En prenant ce chiffre comme moyenne plausible pour l’ensemble des musulmans, qui proviennent de toutes les parties du Monde,  le coût total est donc de 60 Milliards d’Euros (12 millions x 5 milles), soit 80 milliards de Dollars. L’Arabie Saoudite en tirerait 50 milliards de Dollars de bénéfices (d'après SOS pèlerins).Le tourisme religieux constitue la deuxième source de revenus de l'Arabie Saoudite après le pétrole (81 Milliards de Dollars). Et l'avenir est plutôt encourageant puisqu'en 2050 la population musulmane mondiale passerait de 1,5 milliards à  2,5 milliards de personnes. On comprend donc pourquoi l’Arabie finance les mouvements islamistes intégristes dans tous les pays du Monde : elle en récolte une manne financière intarissable, alors que le pétrole sera tari un jour. 

Les profanateurs du temple

"Le roi Abdallah, dit "gardien des deux mosquées saintes", a ordonné en 2004 la construction d'un complexe hôtelier de luxe à quelques mètres de la Kaaba. Ces travaux pharaoniques touchent à leur fin. Il en résulte d'énormes immeubles bling-blings qui écrasent par leurs imposants volumes le cube sacré. Cette atteinte "urbanistique" au sacré ne semble pourtant pas affecter la foule giratoire. Nos amis musulmans ne semblent pas non plus perturbés par toutes les démolitions qui ont précédé ce chantier telle que la maison du prophète, celle de sa première épouse Khadija ou encore celle de Abou Bakr. Plutôt que de boycotter le pèlerinage et d'ordonner la restitution immédiate des lieux sacrés nous laissons faire et la secte wahhabite entre temps, continue à faire d'Allah et de ses produits dérivés le plus juteux des business... "    extrait de http://www.debatunisie.com/

La place des femmes


Selon plusieurs études, il y aurait une corrélation entre la présence des femmes dans une entrepriseet la performance de celle-ci. En effet, Michel Ferrary a établi un lien étroit entre la croissance du chiffre d'affaires des entrepriseset l'augmentation de la présence de femmes cadres dans celles-ci. Par les résultats de ses recherches, l'expert en vient à conclure que : « Les entreprisesles plus féminisées sont plus rentables, ont une meilleure productivité et créent davantage d'emplois. »


Aucun pays arabe ne figure parmi les 100 premiers du Rapport mondial sur l'inégalité entre les sexesdu Forum économique mondial, ce qui place toute la région dans son ensemble parmi les bons derniers de la planète. Pauvres ou riches, les Arabo-musulmans détestent leursfemmes. L’'Arabie saoudite et le Yémen voisins, par exemple, sont peut-être à des années-lumière l’un de l’autre en termes de PIB, mais quatre places seulement les séparent dans l’indice des inégalités, avec le royaume à la 131eposition et le Yémen 135e sur 135. On comprend facilement pourquoi le Yémen est le pays le plus mal noté, puisque 55% des femmes y sont illettrées, 79% ne travaillent pas et une seule femme siège au Parlement qui comprend 301 députés.

Selon des statistiques du Tableau-2 ci-dessous [ILO 2005, The World Bank 2007], la part moyenne des femmes dans la population arabe active atteint 27% entre 2000 et 2005. Malheureusement, avec la prise de pouvoir par les islamistes dans la quasi-totalité des pays arabes, il est plus que probable que le taux d’inactivité des femmes reparte à la hausse.

Table-2. Taux d’activité féminine dans les pays arabes

% en
2005
% en
 2011(*)
Population
totale
Dont
femmes actives
Algérie
38
40
36
15
Arabie saoudite
18
19
29
5
Bahrein
31
33
1
0
EAU
39
23
8
2
Egypte
22
22
84
19
Iraq
21
22
34
7
Jordanie
29
30
6
2
Kuwait
50
53
3
2
Liban
36
38
4
2
Libye
34
36
6
2
Maroc
29
30
33
10
Qatar
37
39
2
1
Syrie
40
42
21
9
Tunisie
31
33
11
3
Yémen
31
33
26
8
 Total Millions


304
87
Pourcentage moyen de
femmes arabes actives



29%
Source: The World Bank 2007, Staff estimates based on ILO 2005.
(*) Pour 2011, on a augmenté de 5% les taux de 2005.

Remarque : On peut s’étonner que le pourcentage de femmes actives soit si élevé dans les pays du Golfe. Il est vraisemblable que la raison en soit que les femmes migrantes, non arabes et non musulmanes, et dont le taux d’activité est proche de 100%, sont comptabilisées dans la moyenne, avec les femmes « nationales », dont le taux d’activité est bien plus bas.

Globalement, on peut donc en conclure que, dans les pays arabes, 70% des femmes sont empêchées de travailler, autrement dit, 70% de la moitié de la population potentiellement active ne travaille pas, c'est-à-dire que 35% des forces productives ( 70% x 50% = 35% ) sont inemployées. On peut estimer la perte sèche à 35% du PIB/PBA, soit : 1786,5 x 35% = 625 Milliards de Dollars. 

Total des pertes annuelles dues à la religion musulmane : 341 + 625 = 966 Milliards $, soit 54% du PIB/PPA total des pays arabes. 

Conclusion

1-Sans tenir compte des guerres de religion entre musulmans, on constate que, approximativement, le monde arabe perd plus de 50% de ses capacités productivesà cause d’une religion musulmane qu’on refuse d’adapter au monde moderne, alors que d’autres religions y ont été adaptées depuis des siècles. Évaluée en milliards de Dollars, cette perte annuelle équivaut à 966 Milliards de Dollars, ce qui correspond, à peu près, au total des PIB des trois plus grands pays arabes (Arabie + Égypte + Algérie). 
2- Ce sont les pays les plus pauvres qui enrichissent le pays le plus riche : l'Arabie Saoudite. Le pèlerinage à la Mecque est "une poule aux oeufs d'or" aux mains de potentats  corrompus que traitres à l'islam. Ce pèlerinage est une rente de situation qui rapporte à ces potentats 80 milliards de dollars (l'équivalent du PIB tunisien). Pire encore : ce sont les pays les plus pauvres, comme l'Egypte ou le Bengladesh qui engraissent le pays le plus riche du monde arabe. Au nom de l'islam, lce sont les  "damnés de la terre", les musulmans les plus pauvres, qui sont invitésà suer sang et eau pour engraisser les plus riches.
3- Les pays musulmans les plus riches sont des rentiers du gaz et du pétrole. Ils n'ont fourni aucun effort ni inventé aucune technologie justifiant leur richesse. Ils se contentent de "faire suer le burnous" aux étrangers : indiens, pakistanais, philippins, égyptiens, soudanais, etc. Alors qu'ils offrent la part du lion à leurs maîtres anglo-saxons, ils n'offrent pratiquement aucune aide aux autres pays musulmans pauvres, à part l'aide fournie aux groupesterroristes/islamistes.
4-Le PIB/PPA de la totalité des pays arabes (1786) est comparableà celui de la France (1744 Milliards de Dollars). Cela signifie que les 337 millions d'Arabes ne produisent pas plus que les 60 millions de Français. Autrement dit, la productivité d'un Arabeest cinq fois inférieure à celle d'un Français.

Depuis mille ans, le monde musulman est privé de la moitié de ses capacités productives et innovatrices. Cumulées sur mille ans, ces pertes sont incommensurables. 

Elles expliquent, en grande partie, la situation du monde "arabo-musulman" de nos jours : guerres endémiques, sous développement, occupations étrangères, démantèlements des pays (Soudan, Irak), soumission, vassalisation, dictatures, népotisme,  corruption, etc. Toutes ces tares se retrouvent plus particulièrement sous la gouvernance islamiste (tous les pays arabes sauf la Syrie et l'Algérie). Ces islamistes imposent les règles d'un islam dévoyé,règles qui anéantissent toute possibilité d'améliorer une quelconque productivité.
Dès lors, le retard des pays musulmanssur les autres pays ne peut que s'accentuer. 
Il est tout aussi remarquable que le monde moderne n’inclut aucun pays musulman, ni, a fortiori, aucun pays arabe : ses populations sont chrétiennes, juives, taoïstes, hindouistes,  et autres. Mais les islamistes nous l'affirment : ces gens-là sont destinés à brûler en enfer le jour du jugement dernier, alors que les "bons" musulmans, ceux qui acceptent de croupir dans la misère, iront au paradis. Cela nous fait une belle jambe.

Mais on sait bien que les promesses n'engagent que ceux qui y croient.

Hannibal Genséric

Sept clés pour comprendre l'intégrisme islamiste

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"Savants" arabo-islamistes
Avant-propos.
Dans ce qui suit, nous relatons l'expérience algérienne du terrorisme islamiste. Le grand patron de terrorisme était Abassi Madani, l'un des "meilleurs élèves" d'un certain Rached Ghannouchi. Vous remplacez FIS par Ennahdha, Algérie par Tunisie, et vous aurez la situation tunisienne dans les prochains mois, si d'aventure le peuple, l'armée et la police continuent de faire l'autruche. Un homme prévenu en vaut deux, dit-on. H. Genséric
C’est à un moment où la société et ses politiciens tergiversaient sur la nature de la mouvance religieuse qui s’abattit sur l’Algérie, après l’ouverture du champ politique (1988), que des plumes se sont élevées pour dénoncer ce qui était un fascisme théocratique. Des intellectuels francophones et arabophones se sont mis au travail pour comprendre la vague qui portait le Front Islamique du Salut (FIS), à la tête duquel trônaient les sinistres Belhadj et Madani. La réplique intégriste contre ce travail ne s’est pas faite attendre : les intellectuels étaient traqués et assassinés un à un, ils tombaient dans des attentats individuels à l’arme blanche ou à l’arme à feu. Un climat de terreur s’est instauré chez les gens de la plume : ils rasaient les murs, sortaient « comme des voleurs », se déguisaient pour aller en ville et s’autocensuraient. Les plus chanceux ont gagné les capitales européennes, dépeuplant ainsi les universités algériennes et les livrant à la toute puissance de l’islamisme. C’est contre ce climat de terreur que s’est révolté un Tahar Djaout en écrivant : « tu dis, tu meurs. Tu te tais, tu meurs. Alors dis et meurs !». Il a été en effet tué le 26 mai 1993, ouvrant une longue liste de ce qui se révéla être un véritable carnage des penseurs algériens entre 1993 et 1997 approximativement.
En pleine terreur, dans un moment de détresse collective, un penseur qui n’appartenait pas à la caste des hommes hyper protégés du sérail ou à celle des dignitaires privilégiés, un homme qui vivait dans un bâtiment d’une cité populaire (équivalent d’un HLM) a osé braver la peur. Il fait paraître en Algérie un livre retentissant au titre on ne peut plus clair : De la barbarie en général et de l’intégrisme en particulier (1992). C’est ce qu’on appelle, au sens fort, risquer sa vie. En effet, les islamistes intégristes se sont immédiatement acharnés sur l’écrivain pour l’éliminer et plusieurs attentats n’ont pas eu raison de lui. Il mourra finalement d’une maladie dans un hôpital parisien, après avoir été contraint à l’exil.

Cet homme s’appelle Rachid Mimouni. Ses idées survécurent. Les voici :

Première clé pour comprendre l’islamisme : Le FIS n’est pas un parti politique mais une résurgence du Moyen Age maghrébin.

Loin d’être organisé comme un parti politique contemporain, avec des instances locales, provinciales puis nationales, élues par les adhérents et renouvelées à échéance déterminées, le FIS est une nébuleuse instable. Il n’a jamais tenu de congrès ordinaire, n’a ni statuts, ni règlement intérieur. Il s’est présenté aux élections de 1991 avec pour seul programme le Coran. Ses réunions sont souvent secrètes et tenues à huis clos. Son seul organe reste un Conseil Consultatif (Madjlis al-choura) dont on ne connaît ni le nombre de sièges, ni les noms exacts des membres, ni la durée de leur mandat. Il n’a ni président, ni secrétaire général mais seulement deux leaders autoproclamés et quelques personnalités qui gravitent autour d’eux.
« Ce sont des prédicateurs et ils s’inscrivent en cela dans la pure tradition historique maghrébine» (p. 17). Les leaders du FIS entretiennent donc une « obscurité délibérée» (p. 17) sur leur mouvement. Nul besoin d’un programme, il suffit de prêcher « la voie droite ». « Comme leurs modèles du Moyen Age, ils ne songent qu’à ramener le peuple vers l’orthodoxie religieuse » (p. 18). Ils ressemblent en cela aux Maïssara (à l’origine de Tahert), Obeïd Allah (au service des Fatimides), Ibn Tumart (Almohade), etc.

Deuxième clé : l’idéologie intégriste est un archaïsme

Le crédo par excellence de l’islamisme est « un retour à la pureté originelle de l’islam » (p. 21). Ce retour se fait concrètement par l’adoption d’un mode de vie censé avoir cours au temps du Prophète. Barbe, tenue vestimentaire, khôl, sommeil à même le sol, interdiction de la musique, etc. « Toute évolution au niveau des mœurs ou des pratiques devient suspecte d’hérésie» (p. 22). Refus du calcul astronomique pour fixer d’avance le premier jour de Ramadan, refus du calendrier solaire et du week-end universel, interdiction du maquillage et de la cigarette (inconnue du Prophète) pendant le jeûne, attachement à une interprétation littéraliste sans tenir compte des changements du monde (moyens de transport bouleversant la notion de voyage par exemple). Les crimes ne sont pas loin : couper la main au voleur, couper la langue du menteur, crever l’œil du faux témoin, lapider la femme adultère, etc. « Chaque fois que les croyants interrogeaient leurs guides pour savoir si l’usage de telle ou telle commodité était licite, un « La Yadjouz » (ce n’est pas permis) tombait comme un couperet» (p. 25). On s’accroche à l’état archaïque du monde du VIIème siècle et on refuse tout changement ultérieur au nom d’un islam pur et littéral.

Troisième clé : la femme chez les islamistes est comme le Juif chez Hitler

« Il reste que, chez les islamistes, la femme est l’objet d’une fixation obsessionnelle, comme le juif pour Hitler» (p. 29). « Elle est la source de tous les tourments. L’inadmissible est qu’elle ait un corps, objet des désirs et fantasmes masculins. Sa beauté devient une circonstance aggravante. Tout apprêt ou parure devient une incitation intolérable » (p. 29).
« La question sexuelle reste l’un des fondements du projet islamiste. Contraints au réalisme, les intégristes accepteraient d’accommoder nombre de leurs principes (…) mais certainement pas le sort promis à la femme » (pp. 43-44)
Le hijjab (le voile et non le foulard) n’est d’ailleurs pour eux qu’une façon d’occulter la sexualité, incarnée par le corps de la femme. Cachez-moi ce corps désirant que je ne saurais voir…

Quatrième clé : Hijjab (voile) et Qamis (robe blanche) constituent l’uniforme intégriste

Le voile dans les pays où les masses sont fanatisées, loin d’être une question de liberté de culte ou de liberté tout court, est un signe de ralliement et d’embrigadement. C’est une uniformisation des masses par le vêtement qui précède une uniformisation de la pensée. Arborer un hijab dans ces sociétés, c’est se rallier à une certaine éthique du couple indissociable du projet politique intégriste. C’est adopter « la voie droite » et situer de facto les autres (moutabaridjât) dans la dépravation et l’immoralité.
 « Le hijab est une invention géniale car il illustre la conception qu’ont les intégristes de la relation de couple. Ses larges plis, qui occultent les formes de la femme, découragent toute entreprise de séduction. Il procure surtout une formidable sérénité aux disgracieuses, grosses ou difformes, puisque l’ample tunique cèle les défauts de l’une et les attraits de sa rivale. Le voile est destiné à inhiber le désir masculin. Leur corps occulté, les femmes se retrouvent interchangeables, réduites à leur organe génital. On parvient ainsi à refréner l’émergence de tout sentiment amoureux et à rabaisser l’acte sexuel au niveau d’un besoin trivial.On fait l’amour comme on va aux toilettes» (p. 48)
Mimouni relève que le même souci de distinction vestimentaire caractérise les mouvements fascistes italien, nazi allemand et islamiste algérien. «  Au chemises noires ou brunes correspondent le kamis et la barbe. Leurs militants aiment se coudoyer dans d’immenses meetings afin de se compter et d’éprouver cet enivrant sentiment de puissance de se voir ainsi par milliers regroupés. Ils vibrent de conserve aux discours enflammés de leurs tribuns. Cela donne lieu à des orgasmes collectifs. Les mots d’ordre qu’ils clament finissent par avoir un contenu magique. Fascisme, national-socialisme ou république islamique se retrouvent dotés d’un sens nouveau, radical ou utopique. Une réelle solidarité et d’obscurs désirs de revanche les rapprochent.» (p. 153)
Il faut ajouter à ce tableau la volonté délibérée des trois mouvements de recourir à la violence et la constitution à leur périphérie d’obscurs groupuscules faits d’illuminés, de fanatiques, de nervis terroristes, de « désaxés de tout genre » prêts à agir le moment venu.

Cinquième clé : L’intégrisme est l’ennemi des intellectuels



« Comme tous les mouvements populistes, l’intégrisme est ennemi des intellectuels et de la culture. Son discours fait appel à la passion plutôt qu’à la raison, à l’instinct plutôt qu’à l’intelligence. Toute activité intellectuelle doit se consacrer à l’approfondissement de la connaissance du message divin. Toute forme de création est taxée d’hérétique parce qu’elle est perçue comme faisant une coupable concurrence à Dieu. Le projet islamiste se propose donc d’étouffer toutes les formes d’expression artistique : littérature, théâtre, musique et bien entendu peinture » (p. 51)
Après juin 1991, les islamistes fermèrent la cinémathèque d’Alger, prétextèrent des problèmes d’hygiène ou des travaux de rénovation pour faire cesser l’activité des centres culturels, asphyxièrent financièrement nombre d’institutions de culture ou de loisir, interdirent par la violence des galas, des expositions, etc. …avant de passer purement et simplement au meurtre des producteurs culturels après 1993 : écrivains (Djaout), hommes de théâtre (Alloula), chanteurs (Hasni), etc.
 « Les sciences humaines restent globalement suspectes à leurs yeux. A l’université, elles se sont transformées en cours de propagande. » (p. 54)

Sixième clé : L’intégrisme récupère la pauvreté

Les intégristes reçoivent de l’argent par le biais de diverses banques islamiques, ligues et associations religieuses. La manne provient essentiellement de l’Arabie Saoudite, des pays du Golfe, du Soudan et de l’Iran et des collectes naguère organisées en Occident. Ils fructifient ensuite cet argent dans le trabendo (marché noir parallèle au marché), en enrôlant un nombre de chômeurs algériens. Au final, les caisses sont pleines, ce qui leur permet de porter secours aux pauvres, aux sinistrés, aux victimes des inondations et des séismes, aux mal logés et aux sans-abri, tout en récupérant ce beau monde dans le cadre de l’idéologie islamiste. Contrairement à l’absence et à la corruption de l’état, l’intégrisme gagne à lui les masses et progresse socialement et électoralement. Les terrains où se fait sentir une misère matérielle, un mécontentement populaire, une frustration larvée, un ressentiment, sont les terrains de recrutement par excellence de l’islamisme.

Septième clé : L’intégrisme est promu par l’enseignement et les média

« La politique d’éducation épaissit d’une nouvelle strate le terreau intégriste. Les pas de clercs et les incohérences des programmes d’enseignement constituent sans doute une des causes du retour de la barbarie» (p. 121)
Aux lendemains de l’indépendance, pour combler son manque de personnel de l’éducation, l’Algérie a importé des enseignants d’Egypte, qui répandirent l’idéologie panarabiste parmi les élèves. L’arabisation politique, destinée à récupérer l’héritage linguistique arabe spolié par la colonisation, se transforma en apologie de l’islamisme et en mépris des langues locales et populaires. Menée à la hâte, cette arabisation était dépourvue de moyens pour incarner une ouverture vers la modernité. Elle se rabattît sur les dogmes islamiques du Moyen Age et sur la sacralisation de l’idiome coranique, à un moment où le reste des secteurs économiques sensibles fonctionnait encore en français. La bi-partition des compétences et des élites crée des frustrés, une partie de la population semi-lettrée se trouvant exclue du jeu économique. C’est cette partie qui, privée des moyens matériels et intellectuels modernes, s’identifia aux modes de vie rétrogrades. Elle vint par la suite grossir les rangs de l’intégrisme et stigmatiser les « francisants » privilégiés (moufanassoun).
Par ailleurs, des millions d’élèves écoutent chaque jour un catéchisme inspiré par les prédicateurs du Moyen Age comme Ibn Taymiyya. La télévision et les radios nationales retransmettent ces discours tandis que l’école se chargeait de les enseigner dés le jeune âge.
Résultat d’un système éducatif désaxé, incapable d’amarrer les écoliers sur les acquis de la culture universelle tant spirituels que matériels, l’intégrisme sait d’où il vient. Aussi, ses promoteurs sont-ils farouchement opposés à la réforme de l’école qui leur permet de se reproduire. Ils pensent que celle-ci doit enseigner, à côté des matières techniques supposées « neutres » (sciences dites dures), les dogmes coraniques, les certitudes divines et les principes de la foi. Aussi tendent-ils à expurger de l’éducation le doute, la raison, l’esprit critique, la relativisation historique ou la discussion herméneutique qui caractérisent les sciences humaines.
Sources    - Rachid Mimouni, 1992, De la barbarie en général et de l'intégrisme en particulier, éditions Belfond-Le Pré aux clercs.
Source de l’article http://anglesdevue.canalblog.com/archives/2008/01/10/7518463.html

Que faire des islamistes ?

Dans sa rubrique « Ce que je crois » à paraître dans  Jeune Afrique*, Béchir Ben Yahmed répond à la question « Que faire des Islamistes ?» Analysant la situation dans les trois pays du printemps arabe, la Tunisie, l’Egypte et la Libye, il en déduit que les islamistes hissés au pouvoir « n’ont rien appris et rien oublié ». Il écrit notamment :
« Les "Frères musulmans" d’Égypte et les "Nahdhaoui" de Tunisie sont encore, pour la plupart d’entre eux, à un niveau d’évolution politique infra-moderne et infra-démocratique.
Ils se disent démocrates et modérés par simple habileté tactique, pour se faire admettre des modernistes et des démocrates de leurs pays et de l’extérieur.
En fait, ils n’ont guère évolué : islamistes ils étaient, islamistes ils demeurent : tournés vers le passé et plus fidèles à leurs formations respectives qu’à leur pays ; la discipline de parti prévaut chez eux sur l’intérêt national comme sur les accords avec d’éventuels partenaires.
Leur proximité avec les salafistes leur importe davantage que leurs liens avec les modernistes ; islamiser la société dans laquelle ils vivent est pour eux plus important que de procéder à une lecture éclairée de l’islam.
Leurs soutiens moyen-orientaux – auxquels ils sont inféodés – sont les intégristes wahhabites du Qatar et d’Arabie saoudite ».
Et d’ajouter : « Les partenaires extérieurs de la Tunisie, de l’Égypte, le camp des démocrates euro-américains devraient, de leur côté, se souvenir de l’erreur qu’ils ont faite en soutenant trop longtemps, sans leur faire de remontrances, les dictatures africaines et arabes.Nous les voyons aujourd’hui prodiguer un soutien presque inconditionnel aux islamistes : ils devraient garder leurs distances, éviter toute connivence avec eux, n’accepter ni leur double langage, ni, a fortiori, les libertés qu’ils prennent avec les règles de la démocratie.
Les islamistes tunisiens et égyptiens ne sont pas de bonne compagnie ! »

 

Pour Washington, voici les pays à rayer de la carte

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« Rayer des pays de la carte » : Qui déroute les «États en déroute»?

 
 
 
Une dangereuse rumeur s’est propagée à travers le monde et elle pourrait avoir des conséquences catastrophiques. La légende veut que le président iranien ait menacé de détruire Israël ou, pour citer les propos déformés, dit « Israël doit être rayé de la carte ». Contrairement à la croyance populaire, il n’a jamais fait cette déclaration […] (Arash Norouzi, Wiped off The Map: The Rumor of the Century, janvier 2007.)



Les États-Unis ont attaqué directement ou indirectement environ 44 pays à travers le monde depuis août 1945, certains d’entre eux à plusieurs reprises. Le but affiché de ces interventions militaires était d’effectuer un « changement de régime ». Pour justifier et dissimuler ce qui correspondait à des actions unilatérales et illégales, on a invariablement évoqué les « droits humains » et la « démocratie ». (Professeur Eric Waddell, The United States’ Global Military Crusade (1945- ), Global Research, février 2007)

« Voici un memo du Pentagone qui décrit comment nous allons anéantir sept pays en cinq ans en commençant par l’Irak, ensuite la Syrie, le Liban, la Somalie, le Soudan et pour terminer, l’Iran ». J’ai dit « Est-il classifié? » Il a dit « Oui monsieur. » J’ai répondu : « Alors ne me le montrez pas. » (General Wesley Clark, Democracy Now, 2 mars 2007.)

Qui « raye des pays de la carte? » L’Iran ou les États-Unis?

Durant une période appelée euphémiquement l’« après-guerre » – de 1945 à aujourd’hui – les États-Unis ont directement ou indirectement attaqué plus de 40 pays.
Alors que les principes de la politique étrangère des États-Unis prétendent « propager la démocratie », l’interventionnisme étasunien, par des moyens militaires et des opérations clandestines, a donné lieu à la déstabilisation totale et la partition de pays souverains.
Détruire des pays fait partie d’un projet impérial des États-Unis, un processus de domination mondiale. De plus, selon des sources officielles, les États-Unis ont en tout 737 bases militaires à l’étranger (données de 2005).

Le concept d’« État en déroute »

Dans son rapport « Global Trends » (Tendances mondiales, décembre 2012), le National Intelligence Council (NIC), situé à Washington, « prédit » que 15 pays en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient deviendront des « États en déroute » d’ici 2030 en raison de leurs « conflits potentiels et leurs ennuis environnementaux ».
La liste des pays dans le rapport de 2012 du NIC comprend l’Afghanistan, le Pakistan, le Bangladesh, le Tchad, le Niger, le Nigeria, le Mali, le Kenya, le Burundi, l’Éthiopie, le Rwanda, la Somalie, la République démocratique du Congo, le Malawi, Haïti et le Yémen. 
Dans le rapport de 2005, publié au début du second terme de Bush, le NIC avait prévu que le Pakistan deviendrait un « État en déroute » d’ici 2015 « car il sera affecté par la guerre civile, la talibanisation totale et la lutte pour le contrôle de ses armes nucléaires ».Le Pakistan a été comparé à la Yougoslavie, découpée en sept États par procuration après une décennie de « guerres civiles » parrainées par les États-Unis et l’OTAN.
Le NIC prévoyait pour le Pakistan « un destin à la yougoslave […], un pays déchiré par la guerre civile, des bains de sang et des rivalités interprovinciales ». (Energy Compass, 2 mars 2005.)

Bien qu’il affirme que les États en déroute « servent de refuge aux extrémistes politiques et religieux », le rapport ne reconnaît pas que depuis les années 1970, les États-Unis et leurs alliés ont secrètement soutenu des organisations religieuses extrémistes afin de déstabiliser des États-nations laïques et souverains. Et le Pakistan et l’Afghanistan étaient des États laïcs dans les années 1970.

Un « statut d’État en déroute » à la yougoslave ou à la somalienne n’est pas le résultat de divisions sociales internes, mais un objectif stratégique mis en œuvre par des opérations clandestines et des actions militaires.


Fund for Peace, dont le siège est à Washington et le mandat consiste à promouvoir « une sécurité durable par la recherche », publie (annuellement) un « Index des États en déroute » basé sur une évaluation des risques (voir la carte ci-dessous). Trente-trois pays (compris dans les catégories Alerte [rouge] et Avertissement [orange]) sont identifiés comme étant des « États en déroute ». Comme on le constate, tous les états arabes ou musulmans sont rouges ou oranges, sauf des émirats-croupions protégés par les USA(cliquer ici).

Selon Fund for Peace, les États en déroute sont également des « cibles pour les terroristes liés à Al-Qaïda ».

Le classement annuel des pays par Fund for Peace et Foreign Policy indiquant les symptômes des États en déroute/fragiles est publié au moment où le monde s’inquiète de plus en plus du sanctuaire étatique au nord du Mali où s’établissent des extrémistes liés à Al-Qaïda pour l’expansion du djihad.

Inutile de dire que l’histoire d’Al-Qaïda comme élément du renseignement étasunien, son rôle dans la division des factions et l’instabilité au Moyen-Orient, en Asie centrale et en Afrique subsaharienne n’est pas mentionnée. Les activités des unités djihadistes d’Al-Qaïda dans la plupart de ces pays relèvent d’un programme clandestin diabolique du renseignement  US.


Les États « faibles » et « en déroute » : une menace pour les États-Unis

Selon une logique tordue du Congrès étasunien, les « États en déroute plus faibles » constituent une menace pour la sécurité des États-Unis : « Plusieurs menaces [émanent] d’États décrits soit comme étant faibles, fragiles, vulnérables, défaillants, précaires, en déroute, en crise ou déstructurés ».

Lorsque la Guerre froide a pris fin au début des années 1990, les analystes ont pris conscience de l’émergence d’un environnement de sécurité internationale dans lequel les États faibles et défaillants devenaient des véhicules pour le crime organisé international, des voies pour la prolifération nucléaire et des points chauds pour les conflits civils et les urgences humanitaires.
 
Les menaces potentielles à la sécurité nationale des États-Unis que posent les États faibles et défaillants est devenue davantage évidente avec les attentats du 11-Septembre 2001 contre les États-Unis commis par Al-Qaïda, organisés par Oussama ben Laden à partir du refuge offert par l’Afghanistan. Les événements du 11-Septembre 2001 ont poussé le président George W. Bush à déclarer dans la Stratégie de sécurité nationale des États-Unis de 2002 que les « États faibles comme l’Afghanistan peuvent poser un danger aussi grand pour nos intérêts nationaux que les États forts ». (Weak and Failing States: Evolving Security, Threats and U.S. Policy, Rapport du CRS pour le Congrès des États-Unis, Washington, 2008.)
 
Dans ce rapport du CRS du Congrès, on ne mentionne toutefois pas que « les points chauds du crime organisé et les conflits civils » sont le résultat d’opérations clandestines du renseignement  étasunien.
Fait amplement documenté, l’économie afghane de la drogue, générant plus de 90 pour cent des réserves mondiales d’héroïne, est liée à une opération de blanchiment d’argent de plusieurs milliards de dollars impliquant de grandes institutions financières. Le commerce de la drogue en provenance de l’Afghanistan est protégé par le CIA et des forces d’occupation des États-Unis et de l’OTAN.

La Syrie qualifiée d’« État en déroute »

Les atrocités commises contre la population syrienne par l’Armée syrienne libre (ASL), appuyée par les États-Unis et l’OTAN, créent les conditions favorisant une guerre confessionnelle.L’extrémisme confessionnel favorise le démantèlement de l’État-nation qu’est la Syrie ainsi que la fin du gouvernement central à Damas.Le but de la politique étrangère de Washington est de transformer la Syrie en ce que le NIC appelle un « État en déroute ».Le changement de régime implique le maintien d’un gouvernement central. Alors que la crise syrienne se développe, l’objectif ultime n’est plus le « changement de régime », mais la destruction et la partition de la Syrie en tant qu’État-nation.La stratégie des États, de l’OTAN et d’Israël consiste à diviser le pays en trois États faibles. De récents reportages indiquent que si Bachar Al-Assad  « refuse de démissionner, la Syrie « deviendra un État en déroute comme la Somalie ».

 
L’un des possibles « scénarios de démantèlement » rapporté par la presse israélienne est la formation d’États, séparés et « indépendants », sunnite, alaouite-chiite, kurde et druze.
Selon le major-général Yair Golan des Forces de défense d’Israël (FDI), « la Syrie est dans une guerre civile qui fera d’elle un État en déroute où se propagera le terrorisme » et les FDI analysent actuellement « comment la Syrie se démantèlerait ». (Reuters, 31 mai 2012.)
En novembre l’ambassadeur de la paix des Nations Unies, Lakhdar Brahimi, a laissé entendre que la Syrie deviendrait « une nouvelle Somalie […] mettant en garde contre un scénario où les seigneurs de guerre et les milices remplissent un vide laissé par l’effondrement de l’État ». (Reuters, 22 novembre 2012.)
Ce que l’envoyé de l’ONU a omis de mentionner est que le démantèlement de la Somalie était délibéré. Il faisait partie d’un projet militaire et du renseignement des États-Unis, désormais appliqué à plusieurs pays ciblés du Moyen-Orient, de l’Afrique et de l’Asie qualifiés d’« États en déroute ».

Voici la question principale : qui déroute les États en déroute? Qui les « anéantit »?

Le démantèlement planifié de la Syrie en tant qu’État souverain relève d’un plan régional intégré d’ordre militaire et des services de renseignement comprenant le Liban, l’Iran et le Pakistan. Selon les « prédictions » du NIC, le démantèlement du Pakistan devrait se produire au cours des trois prochaines années.
Michel Chossudovsky

Article original: “Wiping Countries Off the Map”: Who’s Failing the “Failed States”, publié le 29 décembre 2012.
Traduction Julie Lévesque pour Mondialisation.ca
 
Michel Chossudovsky est directeur du Centre de recherche sur la mondialisation et professeur émérite de sciences économiques à l’Université d’Ottawa. Il est l’auteur de Guerre et mondialisation, La vérité derrière le 11 septembre (*)et de la Mondialisation de la pauvreté et nouvel ordre mondial (**) best-seller international publié en plus de 20 langues.
Global Research, 1er janvier 2013
http://www.internationalnews.fr/article-washington-oeuvre-a-la-destruction-d-une-tres-longue-liste-de-pays-par-pr-michel-chossudovsky-114306767.htm



(*) Dans ce livre-choc, Michel Chossudovsky remet en question la thèse répétée par les médias que les attaques du 11 septembre sont la conséquence de «lacunes» des services de renseignements américains. À partir d’une recherche méticuleuse, l’auteur décrit des enjeux politiques derrière le 11 septembre et dévoile non seulement le camouflage mais également la complicité de hauts responsables au sein de l’administration Bush.
D’après l’auteur, la «guerre contre le terrorisme» n’est qu’un mensonge reposant sur l’illusion véhiculée auprès de l’opinion publique, qu’un seul homme, Oussama ben Laden, a réussi à déjouer l’appareil des services secrets américains dont le budget annuel s’élève à plus de 30 milliards de dollars.
Le 11 septembre s’est avéré le moment attendu par l’administration Bush, la «crise utile», qui lui fournissait le prétexte non seulement pour mener une «guerre sans frontières» mais également pour suspendre les libertés fondamentales et les droits constitutionnels.
Dans la foulée des événements tragiques du 11 septembre, la présumée «campagne contre le terrorisme international» se convertit en une guerre de conquête, visant à imposer un «Nouvel Ordre mondial» dominé par Wall Street et le complexe militaro-industriel américain. L’objectif caché consiste à imposer la mondialisation et à étendre les frontières de l’empire américain. Par le déploiement d’une force militaire d’une ampleur sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis se sont engagés dans une aventure militaire qui met en péril l’avenir de l’humanité.
(**)Michel Chossudovsky fait le point sur la situation économique et sociale, dégradée jusqu’à l’effondrement par les politiques des institutions financières internationales comme la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, dans les pays africains, les pays d’Amérique latine, les pays du Sud-Est asiatique ainsi que dans l’ex-Union soviétique et les Balkans. Il n’oublie pas d’actualiser son analyse de la crise financière en Occident et de la guerre économique qui frappe ses sociétés.
L’auteur inclut en outre des chapitres entièrement nouveaux sur la manipulation des données réelles de la pauvreté mondiale, sur les conséquences des politiques de la Banque mondiale sur les droits des femmes, ainsi que sur la ruine de l’économie paysanne en Éthiopie, la destruction économique de l’Albanie et la recolonisation de la Corée.
Hannibal Genséric

Origines du Mythe du Déluge

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Quelle est l'histoire de l'âge de la Terre ? Comment la Terre a-t-elle pu gagner près de 5 milliards d'années en moins de quatre cents ans, passant de l'âge biblique (soigneusement calculé par exemple par Newton à 3998 ans avant J.-C.) à son âge actuel ? Les plus grands savants (Buffon, Halley, Fourier, Kelvin, Darwin, Rutherford...) s’étaient impliqués. Convoquées d'abord pour conforter l'enseignement biblique (le déluge), les sciences de la nature vont rapidement s'émanciper. La découverte de la radioactivité va finalement permettre un accord entre physiciens et naturalistes sur 4,65 milliards d'années.

Pour la Bible, c’est très simple. 

Comme le dit Pattle P.T. Pun, un créationniste notoire, "il est évident que la compréhension la plus directe du récit de la Genèse (…), c'est que Dieu a créé le ciel et la terre en six jours solaires, que l'homme a été créé le sixième jour, que la mort et le chaos sont entrés dans le monde après la chute d'Adam et d’Ève, que tous les fossiles sont le résultat du déluge catastrophique universel qui n'a épargné que la famille de Noé et les animaux les accompagnant (à bord de l'arche)." [Pattle P .T. Pun, "A Theology of Progressive Creationism" dans Journal of the American Scientific Affiliation, vol. 39, no 1 (Ipswich, MA: mars 1987), p. 14].
En lisant la Bible, la terre serait vieille d'environ 6 000 ans à 100 ans près. 

La Genèse date le Déluge de l'an 600 de la vie de Noé, soit, toujours selon la Bible, 1656 ans après la création d'Adam et 2348 ans avant la naissance du Christ (chronologie de James Ussher). Or, de nombreux édifices égyptiens furent construits vers 2700 et 2500 ans av. J.-C., soit bien avant la date présumée de l'inondation universelle. C’est notamment le cas de la pyramide de Djoser à Saqqarah et des trois pyramides de Gizeh. Or, ces pyramides n’ont montré aucun dégât qu’aurait pu causer leur immersion totale durant les douze mois du Déluge. Il en va de même des autres vestiges historiques, retrouvés intacts, telles les grottes de Lascaux, de Chauvet, d’Altamira. Cela voudrait dire que, si déluge il y a eu, il n’a pas été universel, mais strictement limité à une région, la Mésopotamie ou ses environs.Ou alors que la vraie date du déluge universel n'est pas celle qui est donnée dans la Bible.C'est ce que nous verrons dans un prochain article.

Que de Déluges !


Si le récit du Déluge et de l'arche de Noé est commun aux 3 religions monothéistes, on le retrouve aussi dans des religions polythéistes bien antérieuresaux trois religions.

On recense plus de 59 mythes de déluge dans différentes croyances : 13 récits différents viennent d'Asie, 9 d'Océanie, 14 d’Amérique du Sud , 7 d'Amérique centrale, et 16 d'Amérique du nord.

Tous ces déluges mythiques ont-ils été inspirés d'inondations bien réelles? Ou de cataclysmes plus violents ? Il ne peut pas s'agir d'un hasard.

Le Déluge dans l'Épopée de Gilgamesh

Inspiré par les inondations dévastatrices du Tigre et de l'Euphrate, le mythe du Déluge biblique trouve sa version la plus complète et la plus ancienne dans la "Genèse" paléo-babylonienne de l'humanité, le Poème d'Atrahasis, apparu vers l'an 1700 avant J.C., copié ou transposé ensuite pendant plus de mille ans. Ce mythe est repris et détaillé dans l’épopée de Gilgamesh. Gilgamesh est un personnage héroïque de la Mésopotamie antique, roi de la cité d'Uruk où il aurait régné vers 2650 av. J.C.

Le Déluge biblique


Rappelons que la Bible rassemble une collection d’écrits très variés (récits des origines, textes législatifs, récits historiques, textes sapientiaux, prophétiques, poétiques, hagiographies, épîtres) dont la rédaction s’est échelonnée sur plusieurs siècles (à partir du 8e siècle av. J.-C.). Les versions connues aujourd'hui sont plus tardives et daterait du 2èmesiècle après JC.

En comparant les deux récits du Déluge, résumés ci-dessous, on est frappé par leur similitude. Une conclusion s’impose : la Bible n’a fait que reproduire le récit de l’épopée de Gilgamesh en l’adaptant.



Le Motif
GILGAMESH :         Les dieux décident de détruire les humains au moyen du déluge , ils ne supportent plus le bruit que font les humains (c.-à-d. leurs doléances).
Bible :                        Le Seigneur (YHWH) décide de détruire les humains au moyen du déluge, parce que tous se sont pervertis.

L’avertissement
GILGAMESH :         Ea, le dieu des eaux douces (un des créateurs de l’humanité), avertit Outanapishtim de la décision des dieux. Il lui ordonne de construire un bateau pour sa survie et celle de toutes les espèces vivantes.
Bible :                        Le Seigneur avertit de sa décision Noé, le seul homme qui agisse selon sa volonté. Il lui ordonne de construire une arche (un coffre) pour sa survie ainsi que celle de sa famille et des animaux (plusieurs représentants de chaque espèce;
 La construction de l’arche et l’entrée dans l’arche
GILGAMESH :         Outanapishtim obéit à Ea; il construit le bateau selon les mesures qu’on lui a indiquées. Avec sa famille et ses biens, les artisans qui l’ont aidé et les animaux, il monte dans le bateau.
Bible :                        Noé obéit au Seigneur. Il construit l’arche selon les mesures que Dieu lui a indiquées. Avec sa femme, ses fils, ses belles-filles et les
animaux, il entre dans l'arche.
Ledéluge
GILGAMESH :          Outanapishtim ferme la porte du bateau. Le déluge commence et dure sept jours. Il est si terrible que les dieux eux-mêmes prennent peur et vont se réfugier au plus haut des cieux. La grande déesse Ishtar, prise de pitié, regrette sa décision. Les eaux recouvrent la terre pendant un peu plus d’un mois. Le bateau échoue sur le mont Nitsir.
Bible :                        Le Seigneur ferme la porte de l’arche. Le Déluge commence et dure quarante jours , après quoi Dieu fait cesser la pluie. Les eaux recouvrent la terre pendant près d'un an, et l'Arche échoue sur les monts d'Ararat (Anatolie, en Turquie)
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Les oiseaux
GILGAMESH :          Outanapishtim envoie une colombe, une hirondelle et un corbeau, pour voir si les eaux ont baissé.
Bible :                        Noé envoie un corbeau, puis une colombe, pour voir si les eaux ont baissé .
La sortie de l’arche
GILGAMESH :          Outanapishtim voit l’état de la terre. Il ouvre les portes du bateau et tous sortent, sauf lui. Il est découragé, parce qu’il a vu les cadavres dispersés sur toute la terre retourner à la poussière. Malgré tout, il finit par sortir.
Bible :                        Noé, sa famille et les animaux sortent de l’arche sur l’ordre du Seigneur.
Le sacrifice et ses effets
GILGAMESH :         Outanapishtim offre un sacrifice d’action de grâces aux divinités, qui accourent et s’agglutinent comme des mouches autour du sacrifice. Ishtar invite tous les dieux à prendre part au sacrifice, sauf Enlil qui a provoqué une destruction dépassant tout ce que les autres dieux avaient imaginé. Enlil est en colère parce que des humains ont survécu. Après avoir parlé avec Ea, il se calme.
Bible :                        Noé érige un autel et offre des sacrifices au Seigneur. Les sacrifices plaisent au Seigneur, qui promet de ne plus jamais maudire la terre à cause des humains, et de ne plus jamais détruire tous les êtres vivants
La bénédiction divine
GILGAMESH :       Enlil bénit Outanapishtim et lui permet de devenir immortel et semblable aux dieux.
Bible :                     Le Seigneur bénit Noé et les siens. Il leur ordonne de remplir la terre et leur donne le pouvoir  sur les animaux.  Dieu demandera des comptes pour la vie de tout être humain
La promesse divine
GILGAMESH :         Ishtar annonce qu’elle n’oubliera jamais ce qui s’est passé.
Bible :                  Le Seigneur conclut une alliance avec Noé  et ses descendants (c.-à-d. avec toute l’Humanité): il ne détruira plus jamais les humains et les animaux par un déluge.



Pourquoi la Bible a-t-elle daté l’âge de l’Humanité à 4000 ans avant JC ?


Pour essayer de comprendre, examinons la situation du proche Orient au quatrième millénaire avant J.C.

  La préhistoire est généralement définie comme la période comprise entre l’apparition de l’Humanité et l’apparition des premiers documents écrits, même si cette définition n’est pas sans poser des problèmes.


Entre 10000 et 6000 ans avant Jésus-Christ, nous assistons à la révolution Néolithique. Le Néolithique est la période marquée par de profondes mutations techniques et sociales, liées à l’adoption par les groupes humains d’une économie de production fondée sur l’agriculture et l’élevage, et impliquant le plus souvent une sédentarisation. Le qualificatif de révolution n'est pas exagéré quand on sait que cette époque vit la sédentarisation des populations nomades dans des petits villages qui allaient devenir des villes , des millénaires plus tard, avec le développement de sociétés complexes.

Jusqu'ici, l’homme de Néanderthal et l'Homo Sapiens sapiens avaient laissé derrière eux les traces d’une culture et de pratiques irrationnelles. Mais en développant l'agriculture et l'élevage nos ancêtres chasseurs-cueilleurs abandonnèrent la sorcellerie et le culte des ancêtres pour celui des dieux. En acceptant de se sédentariser, ils acceptaient également de se plier aux lois qu'imposait ce nouveau style de vie : un système d'organisation pyramidal dirigé par un chef, qu'il soit civil ou religieux voire héritant du double pouvoir.

Toutes les découvertes archéologiques indiquent que les premiers édifices Néolithiques ont été bâtis au Moyen-Orient, dans une région comprise entre la Jordanie, l'Irak et la Turquie, le fameux croissant fertile où s'écoule l'Euphrate, berceau de la Mésopotamie. Vers 4000 av. J.-C. , en Palestine, la civilisation cananéenne (ancêtres des Phéniciens) est organisée sur un système de cités-États, fruits d'une osmose entre agriculteurs sédentaires et pasteurs semi-nomades.  Dans la première partie du millénaire, les techniques de la métallurgie et du travail de l'ivoire, arrivent du nord. Dans la seconde partie du millénaire, c'est l'Égyptequi influence la région. La cité de Suse, située sur la frange nord-est de la Mésopotamieméridionale (frange irakienne des monts Zagros), développe dès cette époque une civilisation raffinée, rattachée à la culture d'Obeïd, . On y voit s'ériger l'ancêtre des ziggourats, sous forme d'un massif funéraire autour duquel sont groupées les tombes, puis une terrasse haute. 

L’invention d'une écriture cunéiforme, dont on trouve les traces sur des tablettes pictographiques d'argile utilisées pour les comptes commerciaux, a eu lieu vers 3250 avant J.-C., à Tell Brak, Uruk et à Suse. C'est le début de l'Histoire et la fin de la Préhistoire. Environ un siècle plus tard, les Egyptiens inventent aussi leur écriture.

Par conséquent, pour la Bible, la vie humaine sur terre  coïncideait avec les débuts de l’Histoire et la fin de la Préhistoire. Pour la Bible, c’est comme si, avant la sédentarisation et avant l'invention de l'écriture, il n’y avait point d’hommes dignes de ce nom. Elle condamne ainsi le nomadisme, signe de sauvagerie, d’inculture, et d'inhumanité. Pour la Bible, la Préhistoire est  une sorte de jahiliya (temps pré islamique, réputé être celui d’une époque d’obscurantisme et d'ignorance). 

Que dit la science sur l’âge de l’Homme sur Terre ?



Âge (années)
Univers
15 Milliards
Terre
4 ,6 Milliards
Premiers animaux
500 Millions
dinosaures
300 Millions
Mammifères
50 Millions
Homme
4 Millions
Maîtrise du feu
750 000
Homo Sapiens Sapiens
200 000
Agriculture
10 000
Début de l'Histoire
6 000
Islam
1 372
Civilisation industrielle
200





  •  Si l’âge de la terre était ramené à  1 an, l’apparition de l’Homme daterait de 8 heures, et l’apparition de l’islam daterait de 9 secondes.
  • ·Si l’âge de l’Humanité était ramené à 1 an (soit 8760 heures = 365x24), l’islam aurait un âge de 3 heures et le christianisme 4 heures. Durant les 8756 autres heures, l’humanité a vécu sans christianisme ni islam. 
  •  Depuis l'homme de Néanderthal, qui a vécu entre -250.000 ans et  -28.000 ans, la taille de notre cerveau se modifia peu, elle diminua même depuis cette époque. 

    Alors, restons modestes.

    Hannibal Genséric

    Un Déluge a bien eu lieu, mais 4000 ans avant Noé !!

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    Dans la première partie, nous avons vu que le Déluge biblique est une réécriture du déluge suméro-babylonien. 

    Plusieurs livres ont été consacrés aux divers déluges recensés dans les mythologies du monde entier, et il est indéniable que tous les continents ont été confrontés à des cataclysmes dont l'eau était le principal responsable. Les récits concernant ces déluges sont extrêmement variés, et parfois poétiques car souvent le mythe en rajoute au cataclysme lui-même. On les regroupe en cinq grandes familles : l'eau des glaciers, l'eau du ciel, l'eau des fleuves, l'eau de la mer et les raz-de-marée. 
    De très grands cataclysmes terrestres ont eu lieu depuis 20.000 ans. En fait, depuis l'Antiquité jusqu'à la fin de la première partie du XXe siècle, on n'avait jamais pu identifier et dater avec précision le moindre de ces cataclysmes, faute de preuves et de textes explicites. On les connaissait depuis toujours juste par leur nom : Apocalypse, Déluge, Atlantide. La seconde moitié du XXe siècle a permis des progrès scientifiques décisifs qui ont permis de dater avec précision certains cataclysmes.
    Aujourd'hui, tous les scientifiques sont d'accord pour admettre la réalité de certains (mais pas tous) grands cataclysmes retenus par la tradition. Un seul paraît réellement d'envergure mondiale : c'est la fin de la glaciation et la déglaciation associée qui a eu des conséquences inimaginables : un déluge généralisé sur plusieurs régions et continents. Cette déglaciation est, de loin, la catastrophe majeure engendrée par la Terre elle-même depuis 20.000 ans. 8700 ans après son avènement, nous nous en faisons encore l'écho.

    Le dernier maximum glaciaire


    Les glaciers recouvrent tout le Nord euro-asiatique et américain
    Les spécialistes des paléoclimats situent le dernier maximum glaciaire entre –25000 et –17000 ans. C'est donc à cette époque que s'est constituée la fameuse terrasse sous-marine de –110 mètres. Ce niveau de –110 mètres a été retrouvé dans le monde entier. L'océan s'y est maintenu pendant plusieurs milliers d'années.

    Les masses glaciaires sont alors énormes, atteignant un volume trois fois plus plus important que le volume actuel, soit 75 millions km³ contre 26 millions km³ de nos jours. Cela signifie que les deux tiers des glaciers ont disparu depuis, et que, parallèlement, la remontée globale du niveau marin a été de 110 mètres. Tout le monde sait que cette fonte s’accélère de plus en plus, ce qui annonce un futur déluge.

    Réchauffement et montée des eaux


    C'est entre –17000 et –15000 qu'eut lieu un premier réchauffement (dit réchauffement solutréen) et une première fonte des glaces. Parallèlement, quasi automatiquement, démarra une remontée du niveau de la mer, lente mais inexorable, qui grignota le talus continental. Ce fut aussi le début de l'exode pour les tribus qui vivaient paisiblement au bord de la mer, où elles trouvaient facilement leur nourriture grâce à la pêche de poissons et de petits crustacés.

    C'est en –13500, alors que le niveau marin était à –80 mètres (il avait déjà progressé de 30 mètres par rapport au niveau plancher), que se produisit une première débâcle, dite débâcle atlantique ou Déluge de Lascaux. La déglaciation s'accéléra soudainement avec l'éclatement définitif de la calotte glaciaire qui recouvrait tout le nord de l'Europe.

    Les glaciologues pensent que le plus gros de la débâcle eut lieu en moins d'un siècle, suite à une série de cataclysmes en chaîne (l'un alimentant le suivant). Le niveau de la mer augmenta alors de près de 20 mètres en quelques années seulement, ce qui est fantastique. Ce très remarquable exemple doit être médité et transposé à notre futur proche, si les glaciers actuels (surtout arctique et antarctique) subissent un sort analogue.

    Après ce paroxysme étonnant par sa rapidité et son intensité jamais revue depuis, la montée des eaux se ralentit.


    A partir de –8000, la mer recommença à monter lentement sur la Terre entière, et donc partout les transgressions marines entraînèrent des conséquences catastrophiques, notamment au niveau des dunes côtières qui furent souvent désintégrées. Cela tint en partie à une substantielle augmentation de la température (+ 4° en une dizaine de siècles) qui contribua à faire fondre, en plusieurs étapes, le reste du grand glacier qui occupait encore la Scandinavie et la Baltique.

    Dès –7300, les océans atteignirent le fameuse cote de –38 mètres, celle du seuil du Bosphore. Cela signifie qu'à partir de cette époque, 600 ans avant le Déluge, la mer Égée, qui avait déjà envahi le lac de Marmara à partir de –1700, commença d'envahir progressivement le lac d'eau douce qu’était la mer Noire, la salinisant petit à petit. Partout ce fut la débâcle, notamment dans la Manche dans laquelle l'Atlantique se fraya un passage de plus en plus large et sépara définitivement la France et l'Angleterre, jusque-là riverains d'un grand fleuve Seine qui se jetait alors dans l'Atlantique.

    La bipartition de –6700


    C'est la période de la plus grande catastrophe terrestre recensée depuis 10000 ans. C'est celle que les glaciologues appellent la bipartition associée à la grande débâcle du glacier scandinave. Pour la première fois depuis longtemps, les eaux froides de la mer du Nord rejoignent les eaux salées de l'Atlantique au large des Pays-Bas, pays entre tous menacé par l'océan, suite à un gigantesque raz-de-marée parti des côtes de Norvège. Un pays entier, le Doggerland, est enseveli sous la mer. Il s’en suivit l'ouverture du passage Manche/mer du Nord, qui est donc contemporaine avec le Déluge de Gilgamesh/Noé, qui a eu lieu à l'autre extrémité de l'Europe et aux confins de l’Asie, en l’an -6700. Plus à l'est, l'eau du glacier scandinave après avoir traversé une bonne partie de l'Europe, en suivant le cours des grands fleuves (Dniepr, Volga et Don), et envahi la mer Noire ouverte au sud depuis peu, va se déverser pendant une année au moins dans la mer Égée qui s'en trouvera bouleversée.

    La débâcle de –6700


    Le Déluge ne fut qu'un épisode particulièrement spectaculaire d'un processus physique beaucoup plus global et qui démarra bien avant –6700. Depuis plus de 1000 ans, le glacier scandinave, dont le volume se mesurait encore à près de 800 000 km³, dernier rescapé de la période glaciaire, se désagrégeait progressivement en liaison avec le réchauffement de la température.

    Les glaciologues qui ont étudié très en détail ce phénomène exceptionnel pensent que près d'un quart (200 000 km³) resta accroché sur les monts scandinaves et qu'un autre quart déboula vers l'ouest et atteignit les côtes de la mer du Nord (ouvrant le passage avec la Manche). La moitié environ de ce glacier moribond (400 000 km³) s'effondra vers l'est dans le lac Baltique (alors fermé à l'ouest), charriant, outre la glace et l'eau qui le composait, une quantité de roches décrochées du substrat sous-jacent, provoquant dans un premier temps un raz-de-marée comme la Terre n'en a pas connu depuis, haut de plusieurs centaines de mètres.

    Dans un deuxième temps, l'onde de choc submergea les pays Baltes, inversant le cours des rivières qui coulaient ordinairement vers le nord. Le mur d'eau était désormais gigantesque et son parcours a pu être déterminé avec précision. Ce furent d'abord les barrières de Minsk (en Belarus actuel) qui furent détruites et franchies, puis les marais du Pripet (à la frontière Belarus et Ukraine) et de la Bérésina (plus au nord en Belarus), deux affluents du Dniepr, le grand fleuve qui arrose l'Europe de l'Est du nord au sud. Ces marais, vestiges du cataclysme, n'ont jamais pu être totalement asséchés depuis.

    Le mur d'eau qui représentait encore un cinquième de la masse initiale (soit 80 000 km³) s'engouffra ensuite dans la vallée même du Dniepr sur un front de près de 10 km, identifié avec le lit majeur du fleuve encore facilement repérable aujourd'hui, débouchant sur la mer Noire après avoir éliminé tous les obstacles sur son passage à travers les plaines de l'Ukraine.

    La mer Noire et l'histoire de Noé


    Photo satellite montrant la Mer Noire avant et après le Déluge
    Le niveau de la mer Noire, qui était inférieur de 60 mètres du niveau actuel, monta alors à une vitesse vertigineuse au contact avec le mur d'eau qui alla se heurter aux monts de Cappadoce (aujourd'hui en Turquie) et d'Arménie, se frayant quelques passages entre les montagnes, repoussant l'eau des cours d'eau vers leur source.

    C'est à ce moment précis qu’on peut placer l'histoire de Gilgamesh (devenu Noé dans la Bible) et de son arche. Bien sûr la légende a embelli l'histoire, mais Gilgamesh (ou un autre) pourrait être un rescapé du cataclysme de la mer Noire, lui même consécutif à la débâcle du glacier scandinave.

    C'est la première fois que la légende biblique trouve sa place dans une version scientifique d'un déluge.

    L'histoire pourrait donc remonter en fait à –6700, c'est-à-dire à une période beaucoup plus ancienne que les –4000 du déluge de Sumer (Gilgamesh) et a fortiori que les –2348 de la Genèse (Noé).
      

    Noé est aussi éloigné du Déluge (4000 ans) que nous sommes éloignés de Noé (4000 ans aussi).

    Ce n’est pas très surprenant en fait. Tout montre que les mythes écrasent le temps et certains événements de l’histoire ancienne devront peut-être être nettement reculés dans le temps. Croire que toutes les dates actuellement retenues sont définitives relève de l’utopie.

    La tradition orale a probablement permis le transfert de l'histoire d'un rescapé du Déluge d'une civilisation à une autre dans tout le Bassin méditerranéen et dans tout le Proche et le Moyen Orient. C'est donc au fil des siècles que certaines variantes, adaptées au milieu local et à la mythologie régionale, auraient pu voir le jour et supplanter l'histoire originale. 

    La totalité du flot en provenance du nord mit probablement plus d'une année à s'écouler totalement, laissant sur son passage des régions totalement dévastées, des populations anéanties et à plus long terme une géographie transformée. Ainsi on pense que la superficie de la mer Noire (qui est aujourd'hui de 420 000 km²) a pu augmenter d'un tiers et son niveau de 60 mètres en quelques mois seulement (voir photo ci-dessus).


    Il faudra des mois, voire des années, pour que l'eau douce ainsi stockée se déverse dans la Méditerranée et établisse le fragile équilibre de leurs niveaux respectifs. Mer Noire et mer Égée sont enfin reliées par deux détroits qui dressent une barrière symbolique entre l'Asie Mineure et le monde balkanique.  
    La population mondiale étant estimée à 6 millions de personnes à cette époque (-6.500), il est peu probable que  la quasi totalité de cette population ait été anéantie, comme le prétend la Bible. Les régions les plus peuplée du monde d'alors : Asie duSud et de l'Est, Afrique et Moyen Orient ont peu souffert de ce déluge. Ce sont surtout les rives de la Mer Noire et les rives des grands fleuves d'Europe centrale qui en ont souffert. Il en est de même de la faune et de la flore : elles ont été très peu affectées. Donc, l'histoire des animaux sauvés du Déluge grâce à l'arche de Noé est un pur fantasme, à moins qu'il ne s'agisse de ses petits animaux domestiques (chat, chien, chèvre). Tout ceci suppose, en effet, que Noé a bien vécu durant ce déluge dans les parages de la Mer Noire. Ce qui n'est pas le cas, puisqu'il aurait vécu en Mésopotamie, comme d'autres patriarches, dont Abraham, 4.000 ans plus tard.


    Un futur Déluge ?


    Les prévisions actuelles donnent une élévation du niveau de la mer de 11 à 77 centimètres à la fin du XXIe siècle. Si toute la glace qui se trouve sur le continent Antarctique fondait, le niveau de la mer s'élèverait de 70 mètres. Si la glace du Groenland fondait aussi, cela ajouterait 7 mètres de plus.

    En admettant que l'humanité parvienne à limiter le réchauffement planétaire à 2°C, ce qui apparait maintenant comme hautement improbable, les résultats des études récentes suggèrent que les générations à venir devront faire face à une montée du niveau de la mer de 12 à 32 mètres par rapport à son niveau actuel !

    À cause de la fonte des glaces et de l’expansion thermique des mers, les océans engloutiraient alors les terres aujourd’hui occupées par environ 70 % de la population humaine, soit 5 milliards de personnes.  Shanghaï, Le Caire, Londres ou La Nouvelle-Orléans seraient alors totalement englouties sous les eaux (voir la carte interactive simulant des futurs déluges sur http://flood.firetree.net/?ll=34.9760,10.1733&m=20&t=3 ).

    Le Bangladesh, le Cambodge ou les Pays-Bas, une grande partie de la Belgique et du nord de la France seront effacés des cartes. La réalisation de ce scénario (qui, avec + 2°C n'est pas le plus alarmant) obligerait l’humanité à densifier ses populations sur des territoires toujours plus petits.


    En Tunisie, La hausse du niveau de la mer aura des conséquences terribles sur le littoral, sur les réserves d'eau potable, sur les zones humides côtières et sur les eaux souterraines adjacentes. La salinité de l’eau s’accroîtra tandis que certains îlots, comme Kerkenna, peuvent disparaître. Une élévation du niveau de la mer de 50 centimètres à l’horizon de 2100 risque de faire disparaître plusieurs milliers d’hectares au niveau de certaines régions côtières et de bouleverser les écosystèmes et l’infrastructure dans les zones menacées. Les régions particulièrement menacées sont notamment le golfe de Hammamet, l’île de Djerba et les îles Kerkenna. A Djerba par exemple quelque 3400 hectares risquent d’être engloutis par les eaux. La superficie menacée à Hammamet s’élève à 1900 hectares et à 2600 hectares dans les régions limitrophes de l’Oued Mejerda. Des lacs dans la région du Cap-Bon, Ichkeul et Ghar El Melh sont aussi menacés par l’élévation du niveau de la mer.

    Hannibal Genséric




    Viols, esclavage et pédophilie en Arabie Saoudite: nouveaux témoignages

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    samedi 5 janvier 2013

    ARABIE SAOUDITE : UNE JEUNE KÉNYANE RACONTE L’ESCLAVAGE MODERNE
    En Arabie saoudite, "le pays référence" des islamistes, la "terre du Prophète et des lieux saints"

    1) Premier exemple : Elle était domestique . Au bout de 3 ans et 10 mois de mauvais traitements, elle a fui lors d’une escale à Paris. 


    « J’ai 29 ans et Mary n’est pas mon vrai prénom, mais j’ai peur qu’on me reconnaisse. La plupart de mes proches ne savent rien de ce qui m’est arrivé, je ne voudrais pas leur faire de peine. Autrefois j’avais des rêves. Je voulais apprendre le droit ou devenir infirmière, je voulais être une femme indépendante. J’ai grandi dans la banlieue de Mombasa, la deuxième ville du Kenya, avec mes parents, mon grand frère et ma petite soeur. Mes parents – mon père est mécanicien et ma mère ne travaille pas – ne gagnent pas assez pour payer nos études. 

    Lorsque je décroche mon bac à 18 ans, je comprends que mon père a un plan pour moi. Loin de l’université : il m’a promise à un de ses amis, un « vieux » qui veut faire de moi sa quatrième épouse, en échange d’argent. Je ne veux pas de cette vie, je la repousse de toutes mes forces. Mon père ne comprend pas. C’est un homme sévère, qu’on ne conteste pas, c’est comme ça depuis que je suis petite : s’il dit quelque chose, on le fait. 

    Lorsque mon père est mécontent, il nous frappe avec un bâton 

    Ma mère n’est pas toujours d’accord mais elle ne peut rien y changer, il reproduit sur nous ce qu’il a connu enfant : quand il est mécontent, il nous frappe avec un bâton ou avec un tuyau en caoutchouc. Mon grand frère, qui s’est rebellé, a quitté la maison pour aller à la capitale, Nairobi. Je vais partir moi aussi, moi qui n’ai jamais eu le droit de sortir seule dans la rue, je veux choisir ma vie. 
    Une de mes amies a travaillé en Arabie saoudite. Elle peut m’aider à trouver un travail là-bas, le temps de gagner de quoi payer mes études. Sans rien dire, je prépare mon départ. Une famille cherche un professeur d’anglais pour deux ans. Ce sont de lointains parents du roi Fahd. On les appelle prince et princesse. Ils sont prêts à payer mon billet d’avion et à me fournir un visa. 
    Je mets quelques affaires dans un sac, je prends mon passeport, que ma mère garde avec les papiers de la famille dans un tiroir de sa chambre, et je pars sans laisser d’explication. Le car jusqu’à Nairobi puis l’aéroport. C’est la première fois que je prends l’avion. Je ne cesse de pleurer. Dans le miroir des toilettes, mes yeux sont gonflés et rouges. 

    « Je ne sais pas que j’entre en prison » 

    A Riyad, un policier me demande mon passeport. Je le lui tends. A ce jour, je ne l’ai pas retrouvé. Il le donne à celui qui vient me chercher, un homme très grand et très noir – c’est idiot mais ça me surprend qu’il soit si foncé. Il est l’un des chauffeurs, il ne parle pas anglais, alors nous restons silencieux pendant le trajet jusqu’à la maison. Je regarde par la fenêtre cette ville totalement vide. Je pense à mes parents, je me répète : ‘Tu fais un peu d’argent et tu rentres au Kenya.’ Je ne sais pas que j’entre en prison. 
    Une femme me désigne ma chambre : un compartiment dans un conteneur séparé en trois pièces. Je partagerai la mienne avec une Philippine. Deux autres employées, une autre Philippine et une Sri-Lankaise, dorment à côté. Près des chambres, une petite salle de bains, pas de fenêtre, juste une ouverture pour la climatisation. 
    La maison est immense. Des salons, des chambres, des canapés, des tapis, des meubles à n’en plus finir. Vivent ici un couple et ses sept enfants, quatre filles et trois garçons. La princesse m’explique que je dois m’occuper de deux de ses filles, âgées de 13 et 15 ans, comme une mère le ferait : les nourrir, les habiller, les accompagner partout, m’occuper de leurs affaires, être à leur disposition 24 heures sur 24

    « La princesse nous gifle » 

    Mes journées débutent à 5 heures du matin. Je prépare leur petit déjeuner, je les réveille et je les habille. Oui, même adolescentes, elles ne s’habillent pas seules. La première fois, la plus jeune m’a dit : ‘Mets-moi mes chaussettes, dépêche-toi !’ Ensuite, nous partons à l’école. La famille possède six voitures, des grosses cylindrées, mais personne sauf le prince ne doit être seul avec son chauffeur. Je porte leurs cartables, les monte jusqu’à leurs classes. Puis je rentre faire le ménage. Je sais que la princesse passera son doigt pour vérifier qu’il ne reste pas un grain de poussière. 
    Le plus pénible, c’est la lessive. La machine est vétuste. Il faut faire le rinçage à la main, ça prend des heures et l’eau est glacée. La buanderie est sur le toit de la maison. En hiver, on gèle. En été, la chaleur est si insupportable que nous sommes en sous-vêtements. Nous n’avons pas le droit de laver nos affaires dans la machine, devant nous contenter du lavabo. Parfois nous trichons bien sûr mais l’une d’entre nous, je ne sais pas pourquoi, nous dénonce. La princesse nous gifle. 

    « Jamais un jour de repos » 

    Si les filles ont un problème, l’école appelle le standard central de la maison et on me prévient : à moi de gérer, aller les chercher, les conduire à l’hôpital si c’est sérieux. Les parents, eux, dorment. Ils ne se réveillent pas avant 18 heures et se couchent au petit matin, lorsque leurs enfants se lèvent. Le prince dirige une entreprise d’immobilier. Il part au bureau après la prière de la nuit. Il y reste jusqu’à 23 heures puis c’est l’heure du dîner. Nous attendons qu’ils terminent pour pouvoir manger à notre tour… s’ils nous laissent des restes, sinon nous devrons attendre le petit déjeuner du lendemain. La princesse est perpétuellement au régime, elle se nourrit d’oeufs durs et de café. Sa vie est vide. La mienne est emmurée. 
    Je suis restée trois ans et dix mois chez eux, j’aurais pu y passer ma vie entière. Jamais un jour de repos et une vue bouchée par les rideaux aux fenêtres. Nous gagnons 600 riyals par mois (l’équivalent de 125 euros). Je n’ai pas le droit de téléphoner à ma famille. Les seules sorties, pour acheter des vêtements par exemple, doivent être autorisées par la princesse, et collectives, nous sommes toujours chaperonnées par un chauffeur. Elles sont très rares, peut-être deux fois par an. Sinon, nous sortons pour accompagner la famille. 

    « Sans passeport ni argent je suis prise au piège » 

    C’est un signe extérieur de richesse pour eux : une famille sans domestique est mal vue. Je rencontre d’autres servantes. On me raconte l’histoire de cette fille qui de désespoir s’est jetée du haut de la maison. Et celle qui a laissé son bébé de 3 mois chez elle, sans espoir de le revoir. On parle de cette patronne qui exige de sa bonne qu’elle tire la chasse d’eau à sa place. Je comprends que sans passeport ni argent je suis prise au piège. 
    Le pire, ce sont les vacances. Les enfants sont là en permanence. L’une dort la journée et passe ses nuits devant la télé. Je dois la regarder avec elle, jusqu’au matin, mais assise par terre car on ne m’autorise pas le canapé. Et puisque sa soeur se lève le matin, je ne dormirai pas;ça amuse la plus jeune, qui est aussi la plus méchante : ‘Nettoie !’ me lance-t-elle après avoir volontairement répandu son soda au sol. 

    « Il est armé d’un couteau. Il me viole »

    Quand ils partent en voyage, ils nous emmènent. Egypte, Dubai, Jordanie : nous ne savons jamais où ni combien de temps nous partons. Les séjours à l’hôtel nous angoissent car ils ne réservent pas de chambre pour nous. Nous dormons par terre, au pied des lits des princesses. Et, puisqu’ils mangent au restaurant,nous n’avons plus leurs restes pour nous nourrir. Nous emportons des biscuits dans nos valises mais nous avons faim. Lorsqu’ils sortent pour visiter les villes, ils nous emmènent rarement. Je me souviens d’avoir été dans une fête foraine en Egypte, c’est tout. La plupart du temps, nous restons à l’hôtel, enfermées à clé dans la chambre. 
    En octobre 2008, la famille séjourne à Genève et décide de faire une escapade à Paris. Nous prenons le train. Je suis la seule domestique à être du voyage. Je reste dans la chambre, à faire la lessive à la main, puis à repasser le linge de toute la famille, les parents et leurs sept enfants. Un jour, alors que les autres sont sortis, le fils aîné ouvre la porte. Il est armé d’un couteau. Il me viole. 
    Hagarde. Je marche dans cette ville qui m’est inconnue, vite m’éloigne de cette famille qui me tue. C’était simple de sortir, il a oublié de refermer la porte à clé. Descendre, passer la porte, marcher. Au loin la tour Eiffel. La vue brouillée par mes larmes, je ne détache pas mes yeux de ce phare, je marche jusqu’à lui. Arrivée au Trocadéro, je m’écroule sur un banc, en pleurs. Je n’ai rien, ni argent ni papiers. Une femme s’approche. ‘Que se passe-t-il, mademoiselle ?’ Je ne comprends pas le français. En anglais, elle me demande d’où je viens. Elle me conduit à l’ambassade du Kenya. 

    « Même si je n’ai plus de rêves, je me sens libre » 

    C’est là qu’on me met en contact avec le Comité contre l’Esclavage moderne (CCEM) qui me prend en charge. Je vais porter plainte. Mais je sais si peu de chose sur mes bourreaux : même pas leur adresse, pas un numéro de téléphone, je ne connais pas le nom de l’hôtel où ils sont descendus ni leur destination future. J’ai en tête aussi leur impunité. Membres de la famille royale saoudienne, ils ne sont jamais inquiétés chez eux. Ici, la police m’interroge mais à ce jour ça n’a encore rien donné. 
    Je veux tourner la page. J’aurais pu rentrer au Kenya, reprendre la vie là où je l’avais laissée, sans plus de moyens. J’ai expliqué à mes parents, ils ont compris je crois. Ils ne savent pas ce que j’ai enduré, ni le viol ni l’esclavage. ça les aurait blessés. En 2011, mon père est décédé, je ne l’ai pas revu. J’aurais aimé lui parler, lui dire que malgré tout, je ne lui en veux pas. Mais il est trop tard. 
    J’essaie de vivre chaque jour après le précédent. J’ai appris le français et obtenu une carte de séjour. J’ai fait une formation et j’ai deux emplois : je garde des enfants et je donne des cours d’anglais à domicile. J’ai un ami depuis peu, j’ai mis du temps à accorder ma confiance à un homme. Pour la première fois de ma vie, même si je n’ai plus de rêves, je me sens libre. » 
    http://abouwalidtheche.blogspot.com/2013/01/arabie-saoudite-une-jeune-kenyane.html?spref=fb

    Deuxième exemple.  Lui: 90 ans, pédophile. Elle: 15 ans.

    Le récent mariage d’un saoudien de 90 ans, avec une jeune fille de 15 ans a suscité la condamnation des groupes de droits de l’homme et des réseaux sociaux.

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    Dans une interview donné à la presse, le mari a insisté sur « la légalité du mariage », il a d’ailleurs payé une dot de 15.000€ pour épouser la gamine, née d’un père Yéménite et d’une mère saoudienne.
    Le vieillard a même raconté sa première nuit avec la mariée. « Elle est entrée dans la chambre puis a fermé la porte pour que je ne puisse pas en sortir. Et puis… Il y a eu ce qui devait avoir lieu. »

    Mais une fois dépucelée, le vieil homme n’est pas fou: « si la famille le veut, je suis prêt à reprendre mon argent et à divorcer. »
    Les amis proches de la famille de la mariée expliquent que « lors de la nuit de noces, elle était effrayée. »
    « Elle s’est enfermée dans la salle de bain pendant deux jours, à pleurer toutes les larmes de son corps… Elle a même essayé de fuir pour retourner chez ses parents ».
    Selon une organisation des droits des femmes, « le mariage dans l’Islam doit être fondé sur le consentement mutuel, et cela n’a pas été satisfait, comme l’a démontré la panique et la tentative de fuite de la jeune fille. ». Pour les islamistes, la pédophilie est halal. La preuve ? Mahomet a bien épousé une gamine, alors qu'il avait déjà plus de 40 ans, donc la charia légalise la pédophilie.
    Pour lui, « la famille est la seule coupable du crime qui vient d’avoir lieu ».

    Troisième exemple. Un saoudien viole et tue sa fille : clémence du tribunal


    Quand le scandale s'ajoute à l'horreur. En Arabie Saoudite, un prédicateur a commis l'irréparable : le 25 décembre 2011, il viole sa fille, la petite Lama, hospitalisée le 25 décembre 2011 avec  le crâne fracassé, des côtes cassées, des traces de brûlures et un ongle  arraché. Elle succombera à ses blessures le 22 octobre 2012.La mère, qui était divorcée et n'avait pas pu voir sa fille dans les mois  précédant l'hospitalisation, et une assistante sociale ont aussi évoqué des séquelles de viols particulièrement cruels, selon trois militantes saoudiennes des droits de l'homme.

    Mais il y a pire que cet inceste doublé de l'infanticide... Le père, qui participait régulièrement à des émissions de télévision sur les  préceptes islamiques, a reconnu être l'auteur de ces atrocités.Il a été condamné à verser une compensation financière à la mère, appelée "prix du sang" dans la jurisprudence saoudienne basée sur la  charia (loi islamique), et à une peine de prison correspondant à la durée de sa  détention préventive, selon les militantes.
    En Arabie saoudite, qui procède chaque année à des dizaines d'exécutions,  le viol et le meurtre sont passibles de la peine capitale, mais un homme ne  peut pas être condamné à mort pour le meurtre de son enfant ou de son épouse,  qui valent en général entre 5 et 12 ans de prison à leurs auteurs. 

    Au Maroc, le député violeur est acquitté, la victime va en prison


    Vive polémique sur la toile après un verdict très contesté : vendredi 18 janvier 2013, un député Hassan Arif accusé de viol, condamné en première instance à un an de prison, s’est vu finalement acquitté en appel tandis que la victime a été emprisonnée pour outrage à magistrat.
    Cette affaire rappelle toutes les autres plaintes pour viol qui sont classées sans suite par la justice marocaine, dans un pays où quand une femme accuse un homme de viol, on la soupçonne presque systématiquement d’avoir provoqué l’acte et de l’avoir bien cherché. Ensuite, dans le cas de ce procès, des tests ADN prouvent qu’un enfant est né du rapport sexuel entre l’accusé et la plaignante. Un relevé d’opérateur téléphonique atteste également de l’existence de près de 300 coups de fil du député vers la jeune femme. Or malgré ces faits, pour le moins gênants, l’accusé nie tout : la paternité de l’enfant, les coups de fil, et même le fait de connaître la plaignante. Enfin, si l’accusé a été reconnu innocent, faute de preuves, la plaignante a été placée en détention provisoire pour « outrage à magistrat ». Elle aurait manqué de respect au juge après avoir contesté bruyamment le verdict.

    Conclusion

    Les exemples sont innombrables : ils montrent, si besoin est, la haine sans limite qu'éprouventles islamistes envers la gent féminine. Pour ces gens, la femme ou la gamine (à partir de 6 ans, âge défini par des fatwasscélérates),  n'est autre qu'un objetsexuel (mais un objet asexuéunesorte de poupée gonflable). Ces phénomènes de viol et de pédophilie étaient très rares du temps des soi-disant "dictateurs" (Boumédienne, Bourguiba, Ben Ali, Kadhafi, Assad père,Assad fils,  Nasser et Moubarak, etc.), car ils étaient sévèrement punis (des travaux forcés à lapeine de mort). Les "révolutions" arabes ont islamisé des pays naguère laïques, ont libéré les instincts les plus primaires et les plus dégradants du Barbicus Islamicus
    Hannibal Genséric 




    Le Moyen Âge islamiste

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    Députée islamiste
    en Tunisie en 2013
    Avec les indépendances des années 1950-1960, des gouvernements nationalistes, souvent laïques, ont essayé de mettre les pays arabes sur la voie du modernisme. Ce ne fut qu’une parenthèse, vite refermée par une coalition puissante et perverse : l’impérialisme anglo-saxon, le sionisme et l’islamisme (toutes tendances confondues, mais plus particulièrement le wahhabisme).


    Dans ce qui suit, nous allons comparer la situation des pays européens au Moyen Age et celle des pays arabo-musulmans aujourd’hui.

    Nonne catholique
    au Moyen âge
    Le Moyen Âge est une époque de l'Histoire européenne située entre l’Antiquité et l'époque moderne. Elle s’étend sur une durée de près de mille ans, des Ve-VIe siècles au XVe siècle.

    Le trait le plus caractéristique du Moyen Âge, qui lui confère une unité relative, est l'importance de la religion, avant que ne s'amorce le processus de sécularisation au début de l'époque moderne.

    La fin du Moyen Âge est généralement située entre 1450 et 1500 ; deux dates symboliques sont proposées par les historiens :

    ·       1453 : Prise de Constantinople, capitale de l’Empire byzantin, par les Ottomans. Gutenberg invente l’imprimerie.

    ·       1492 : Fin de la Reconquêteespagnole le 2 janvier avec la chute de Grenade, dernier califat musulman en Espagne. Christophe Colomb découvre l’Amérique.

    On peut considérer que le Moyen Age arabo-musulman (arabe ou musulman) a débuté il y a environ mille ans, et que loin de s’estomper, ce Moyen Age s’incruste aujourd’hui dans l’ensemble des pays musulmans.  Pour Landes (1998), on peut situer le sommet de la civilisation islamique vers 1187, date à laquelle Saladin reprend Jérusalem aux croisés : "from that peak moment, the course of Islam was mostly downhill ". Cette époque correspond aussi aux invasions arabo-bédouines (hilaliennes) qui ont détruit tous les aspects de la civilisation maghrébine. Le Maghreb ne s'en remettra jamais jusqu'à nos jours : leurs successeurs islamistes continuent sur la même soif de destruction de tout aspect de modernisme ou de développement durable. 
    Accoutrement
    islamiste

    Moines au
    Moyen âge












    Une autre date souvent avancée est celle des invasions mongoles : après la destruction de Bagdad (1258), le monde musulman (Moyen et Extrême Orient) ne s’en remettra jamais. Comme pour les invasions arabo-bédouines sur le Maghreb, l'invasion mongole a eu des effets terribles et durables sur l'économie, la culture (destruction des bibliothèques et  des universités), l’agriculture (provoquant notamment un désastre sans précédent pour le réseau d'irrigation (Laurens, 2000)) et sur tous les aspects de la vie courante. 

    Comparons maintenant la société européenne du Moyen âge à la société arabo-musulmane des islamistes. 


    La prise en compte du fait religieux revêt une importance essentielle pour une compréhension en profondeur du Moyen Âge. Le christianisme est au cœur de l'histoire médiévale : il modèle la pensée de cette époque, principalement en raison de son universalisme et à cause de la montée en puissance, en Occident, de l'Église catholique organisée autour de la papauté de Rome. Les frontières de l'Occident médiéval, qui échappent à toute unité politique, se confondent aussi avec celles de l'Église catholique.

    La prise en compte du fait religieux revêt une importance essentielle pour une compréhension en profondeur de l’islamisme actuel. L’islamisme est au cœur de l'histoire actuelle du monde musulman: il modèle la pensée des gens, principalement en raison de l’universalisme de l’islam et à cause de la montée en puissance des émirats et royaumes pétroliers autour de l’Arabie Saoudite, sous la houlette des États Unis et d’Israël. Les frontières du monde musulman, qui échappent à toute unité politique, se confondent aussi avec celles de la Oumma sunnite.
    Selon le modèle des apôtres dans les Évangiles, l'Église conçue comme l'assemblée des fidèles unis dans la foi doit se répandre « jusqu'aux confins de la terre ». Pour cela, elle peut s'appuyer sur le soutien de ses membres influents  mais surtout, elle doit reposer en principe sur un acte d'adhésion volontaire : en cela, elle peut compter sur les effets de la prédication. Saint Augustin, un berbère latinisé, justifie l'usage légal de la violence pour contraindre les hérétiques et les schismatiques à revenir au sein de l'Église, interprétant notamment l'ordre du Christ, « Force-les à entrer! » (Luc, XIV, 23) comme un appel à la conversion forcée.
    Selon le modèle des compagnons du Prophète, la Oumma conçue comme l'assemblée des fidèles unis dans la foi doit se répandre « jusqu'aux confins de la terre ». Pour cela, elle peut s'appuyer sur le soutien de ses membres influents (ci-dessus) mais surtout, elle doit reposer en principe sur un acte d'adhésion volontaire : en cela, elle peut compter sur les effets de la prédication télévisuelle. Les Oulémas et les prédicateurs wahhabites qui tiennent ces TV, justifient l'usage halal de la violence pour contraindre les non islamistes, qualifiés de renégats,à se soumettre à l’autorité (du roi, de l’émir, du cheikh, de l’ayatollah, etc.) sous peine de sévères sanctions, pouvant aller jusqu'à la mort (ex. Chokri Belaïd).
    Les fidèles manifestent leur foi de façon ostensible et la religion est omniprésente : des milliers de personnes répondent aux appels à la croisade ou se lancent sur les chemins de pèlerinage. Des sommes considérables sont engagées pour ériger des églises par dizaines. La frontière entre le sacré et le profane est ténue : la peur de l'enfer et du diable motive bien des comportements.
    Les islamistes manifestent leur sectarisme de façon ostentatoire (costume, barbe, callosité frontale) et la religion est omniprésente : des milliers de personnes répondent aux appels au djihad (ici, lutte contre d’autres musulmans) ou se lancent sur les chemins de Damas (moyennant finances et prébendes). Des sommes considérables sont engagées pour ériger des mosquées par dizaines et centaines. La frontière entre le sacré et le profane est ténue : la peur de l'enfer et du diable motive bien des comportements.
    Le clergé se fait obéir et respecter des fidèles. Il distribue les sacrements nécessaires au salut de l'âme. Le curé qui baptise les enfants, marie les couples, bénit les moissons et entend les confessions, est un personnage incontournable de la vie quotidienne. L'église et le cimetière sont au cœur du village et sont des lieux d'asile et de réunion. Les cloches rythment le temps et le calendrier célèbre les temps forts de la vie de Jésus. Le clergé exerce des fonctions sociales telles que la charité, l'éducation (écoles monastiques puis épiscopales), les soins (hôtel-Dieu, hospice).
    Le clergé se fait obéir et respecter des fidèles. Il distribue les fatwas nécessaires au salut de l'âme. Le cheikh ou l’imam qui baptise les enfants, marie les couples, bénit les moissons et entend les confessions, est un personnage incontournable de la vie quotidienne. La mosquée et le cimetière sont au cœur du village et sont des lieux d'asile et de réunion. Les muezzins rythment le temps et le calendrier célèbre les temps forts de la vie de l’islamiste. Les comités islamistes exercent des fonctions sociales telles que la charité bien ordonnée (casse-croutes et chocotom, billets de 20 Dinars, transports gratuits, etc.), l'éducation (écoles coraniques),
    Les textes à partir desquels se forme l'idéologie – en particulier de la société et du pouvoir – au Moyen Âge sont les sources chrétiennes : l'Ancien Testament donne son cadre à la royauté médiévale, les œuvres des Pères de l'Église (notamment, saint Jérôme et, surtout, saint Augustin avec La Cité de Dieu) encadrent les rapports sociaux. Ainsi, la religion chrétienne inspire et modèle la société médiévale en lui fournissant à la fois sa hiérarchie (au sommet de laquelle se trouve le roi, intermédiaire avec le Christ qui règne sur la hiérarchie céleste) et la première de ses institutions : l'Église, qui supplée à la disparition de l'État.
    Les textes à partir desquels se forme l'idéologie islamiste – en particulier de la société et du pouvoir – c’est la charia. Des fatwas scélérates complètent le bréviaire de l’islamiste de base. Ainsi, la religion musulmane, version wahhabite (la plus réactionnaire, conçue par des sionistes et des britanniques, et perpétuée grâce aux américano-sionistes) inspire et modèle la société islamiste en lui fournissant à la fois sa hiérarchie (au sommet de laquelle se trouve le roi, le calife, le cheikh ou l’émir, et qui joue l’intermédiaire avec Allah) et la première de ses institutions : le califat, qui suppléera à la disparition de l'État national.
    Victimes du regain de piété chrétienne lié aux croisades, les juifs sont stigmatisés par le concile du Latran de 1215. Ils sont repoussés dans des ghettos lorsqu'ils ne sont pas expulsés, à plusieurs reprises, de France et d'Angleterre notamment. Leurs biens sont saisis et leurs créances annulées. Rejetés de tout groupe social, brigands et charbonniers écument les campagnes et enflamment les « effrois » (révoltes paysannes).
    Victimes du regain de piété musulmane (lié aux défaites successives et ininterrompues subies, depuis des siècles, par les Arabes et les Musulmans), les juifs sont stigmatisés par les autorités religieuses musulmans, toutes sectes confondues. Ils sont repoussés dans des ghettos lorsqu'ils ne sont pas expulsés, à plusieurs reprises, de tous les pays musulmans, et notamment des pays arabes. Leurs biens sont saisis et leurs créances annulées. Repris de justices, baltagiyas,brigands et toutes sortes de trafiquants écument les banlieues et les campagnes. Ils cassent, à l’occasion, du démocrate, du laïque et de la femme. On les appelle « ligues de protection de la révolution », pasdarans, ou bassidjis.
    La permanence des conflits mobilise davantage d'hommes qu'auparavant. Sur terre, où des volontaires contractuels viennent grossir les rangs des armées, mais aussi sur mer, où sévissent pirates et gardes-côtes mercenaires.
    La permanence des conflits mobilise davantage d'hommes qu'auparavant. Sur terre, où des volontaires contractuels (milices sunnites payées par le Qatar, entraînées en Tunisie et en Libye) viennent grossir les rangs des djihadistes et autres « des armées libres », destinées à abattre les régimes laïques ou nationaliste des pays arabes (Libye, Algérie, Syrie).
    Au Moyen Age, le calendrier « parlait chrétien », comme le disait l’historien Lucien Febvre. L’Église affirme alors sa mainmise totale sur le temps, partant du principe suivant : la maîtrise de temps est un instrument de domination sociale, qui en devient le maître renforce son pouvoir sur la communauté. Toute l’année s’organise en fonction de la liturgie chrétienne. En dictant la tonalité des jours de l’année, elle régente la vie des hommes et des femmes. Les périodes de pénitence , comme le Carême, sont marquées par le jeûne et l’abstinence sexuelle. Elle fixe le rythme du temps quotidien. Les sonneries des cloches, plusieurs par jour, matérialisent cette emprise. Ces messages sonores sont faits pour rythmer la journée, non pour donner une mesure exacte du temps. Mais surtout, elles ont un rôle essentiel : celui d’un rappel de la présence divine tout au long du jour. A ce signal, les chrétiens doivent répondre, dès qu’ils le peuvent, par la prière. Cette conception de la prière est de type militaire : on pense que celle-ci est d’autant plus efficace que les orants seront nombreux, de même qu’une armée qui compte plus de soldats a de meilleures chances de l’emporter sur le champ de bataille.
    En pays islamiste, le calendrier « parle musulman». La mosquée affirme sa mainmise totale sur le temps, partant du principe suivant : la maîtrise de temps est un instrument de domination sociale, qui en devient le maître renforce son pouvoir sur la communauté. Toute l’année s’organise en fonction de la liturgie musulmane. En dictant la tonalité des jours de l’année, elle régente la vie des hommes et des femmes. Les périodes de pénitence, comme le Ramadan, sont marquées par le jeûne et l’abstinence sexuelle. Elle fixe le rythme du temps quotidien. Les appels du muezzin, plusieurs fois par jour, matérialisent cette emprise. Ces messages sonores sont faits pour rythmer la journée, non pour donner une mesure exacte du temps. Mais surtout, ils ont un rôle essentiel : celui d’un rappel de la présence divine tout au long du jour. A ce signal, les musulmans doivent répondre, dès qu’ils le peuvent, par la prière. Ils ont le devoir de se soumettre à Dieu et à ses représentants sur terre : les islamistes. Cette conception de la prière est de type militaire : on pense que celle-ci est d’autant plus efficace que les orants seront nombreux, de même qu’une armée qui compte plus de soldats a de meilleures chances de l’emporter sur le champ de bataille.

    Restons modestes

    L'islam est la plus récente des religions. A l'échelle des temps terrestres, on s'aperçoit que la fameuse jahilya, la période d'avant l'islam, couvre plus de 99,99% des temps écoulés.En effet :
     

    Élément
    Âge (ans)
    Premiers animaux
      500 millions
    dinosaures
    300 millions
    Mammifères
    50 millions
    Homme
    4 millions
    Maîtrise du feu
    750 000
    Homo Sapiens Sapiens
    200 000
    Agriculture
    10 000
    Début de l'Histoire
    6 000
    Islam
    1 372
    Civilisation industrielle
    200



    • Si on ramène l’âge de la terre (4,6 milliards d'années) à un an, l’islam serait apparu il y a juste 9 secondes, par rapport à l'âge de le terre.
    • Si on ramène la date de l’apparition de l’Homme sur Terre à un an, l’Islam aurait un âge de 8 minutes par rapport à l'âge de l'humanité
    Durant les 525.592 autres minutes, l’humanité a vécu sans islam (car dans un an il y a 525.600 minutes), les 8 minutes de l’islam représentent 0,0014% de l’âge de l’humanité, c'est à dire, presque rien. Elle fut bien longue  lajahilya : elle représente  99,9986% de l’âge de l’humanité. Alors, soyons modestes !!
    Hannibal Genséric


    Le manifeste en 50 points de HASSAN AL-BANNA que RACHED GHANNOUCHI va appliquer en TUNISIE

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    La Muslim Association of Canada (MAC) déclare sur son site vouloir appliquer l'islam « tel qu'il a été compris dans le contexte contemporain par le regretté imam Hassan al-Banna ». Pour faire comprendre les implications dangereuses de cette profession de foi, Point de Bascule vous présente une traduction française du programme en cinquante points rédigé en 1936 par le fondateur des Frères Musulmans, Hassan al-Banna. Ses propositions de réformes sont très spécifiques et elles touchent tous les domaines de l'activité humaine: politique, juridique, administratif, social, éducatif et économique.
    Lorsque les Frères Musulmans republièrent le manifeste de leur fondateur en anglais en 2007, ils indiquèrent qu'en 1947 al-Banna avait envoyé des copies de ses propositions au roi Farouk d'Égypte, à son premier ministre ainsi qu'à de nombreux rois, princes et leaders du monde musulman. En 2007, les Frères Musulmans enjoignirent leurs lecteurs de prier Allah pour que les propositions de leur fondateur se réalisent aujourd'hui.
    Ce document des Frères Musulmans préconise une application de la charia qui passe par un système de gouvernement à parti unique, par l'interdiction de la danse, par la censure des livres et des films, par des programmes scolaires distincts pour les filles et les garçons et même par une politique vestimentaire imposée aux citoyens par une police des mœurs.
    Comment réagit Tariq Ramadan, le fondateur de Présence Musulmane, face à ce programme réactionnaire dont il connait l'existence et auquel il référa spécifiquement dans un de ses discours qui portait sur la vie de son grand-père (vidéo 2:25)?
    À l'instar de ses alliés de la MAC, Ramadan endosse le «projet de société » de son maître à penser sans la moindre réserve:
    «J'ai étudié en profondeur la pensée de Hassan al-Banna et je ne renie rien de ma filiation. Sa relation à Dieu, sa spiritualité, son mysticisme, sa personnalité en même temps que sa pensée critique sur le droit, la politique, la société et le pluralisme restent des références pour moi, de cœur et d'intelligence.(...) Son engagement aussi continue de susciter mon respect et mon admiration.»  [Alain Gresh et Tariq Ramadan, L'Islam en questions, Sindbab, 2002, pp. 33-34 - Texte cité par Caroline Fourest, Frère Tariq : Discours, stratégie et méthode de Tariq Ramadan, Paris, Grasset, 2004, p. 19]
    L'engagement d'al-Banna, c'était celui d'un homme qui consacra sa vie entière à tenter de contrôler la vie de ses concitoyens dans les moindres petits détails. À la mort d'al-Banna, le New York Times (13 février 1949, p. 1) décrivit son organisation comme un mouvement politique à connotation mystique et fasciste et ses supporteurs comme des fanatiques.
    Comment en soixante ans ses supporteurs ont-ils pu berner autant de gens pour être désormais invités auprès des grands de ce monde, dans les ministères et dans les universités à pousser leur agenda islamiste?
    Point de Bascule espère qu'en popularisant les objectifs à moyen et à long terme poursuivis par les Frères Musulmans, il contribuera à freiner ce cancer qui nous ronge.
    Pour établir cette traduction française, Point de Bascule a consulté deux versions anglaises du manifeste: celle disponible sur le site des Frères Musulmans et celle qu'on retrouve dans le livre Five Tracts (Cinq brochures de Hassan al-Banna) [Berkeley, University of California Press, 1978, p. 126], une traduction de Charles Wendell.
    En plus d'un choix de mots qui varie d'une traduction à l'autre, ce qui est compréhensible, on peut noter d'autres différences plus importantes. À la proposition 2 (Domaine social), la traduction de Wendell dit que la question des femmes est « l'un des problèmes sociaux les plus importants » (one of the most important social problems), alors que la version des Frères Musulmans déclare qu'il s'agit de la question « la plus importante » (the most important).
    Au tout premier point du manifeste (Domaine politique), la traduction de Wendell mentionne qu'il faut éliminer la rivalité des partis politiques pour « canaliser les forces politiques de la nation dans un front uni et dans une seule phalange » (channeling of the political forces of the nation into a common front and a single phalanx). La référence à la phalange est inexistante dans la version des Frères Musulmans.
    Puisque le manifeste a été écrit dans les années '30, au moment où le fascisme était en plein essor, il est intéressant de noter que des islamistes aient eu recours à la terminologie fasciste pour décrire leurs objectifs islamistes. Le terme «phalange » était couramment utilisé par les fascistes de l'époque, notamment par les fascistes espagnols de Franco qui désignèrent ainsi leur organisation. Il est peu vraisemblable que le traducteur Wendell ait décidé d'ajouter la référence à la phalange de son propre chef sans qu'elle ne se soit trouvée dans le texte original arabe. D'un autre côté, on peut facilement imaginer que des islamistes aient cru préférable de l'éliminer.
    En attendant de pouvoir consulter une version originale arabe du texte d'al-Banna, nous avons incorporé la référence à la phalange à notre traduction française.
    Dans le second groupe de propositions, celui traitant du domaine social et de l'éducation, la version anglaise des Frères Musulmans se lit comme suit au point 26 : « A consideration into the means of gradually forming a national uniform ». Le point 26 fait suite à plusieurs points qui élaborent sur le système d'éducation préconisé par al-Banna. On pourrait croire à première vue que la proposition 26 d'al-Banna se limitait à l'uniforme scolaire. La traduction de Wendell nous donne des indices qu'al-Banna voulait régir non seulement l'habillement des étudiants mais celui de la population en général: «Consideration of ways to arrive gradually at a uniform mode of dress for the nation ».
    Ce qui confirme qu'al-Banna voulait s'immiscer dans les garde-robes de tout un chacun c'est la proposition suivante, la 27 qui se lit comme suit sur le site des Frères Musulmans : «An end to the foreign spirit in our homes with regard to language, manners, dress, governesses, nurses, etc; All this should be corrected especially in upper class homes » (Mettre fin dans les maisons aux influences étrangères qui affectent la langue parlée, les comportements, les façons de se vêtir, les gouvernantes, etc. Tout cela doit être «égyptianisé » et ce, tout particulièrement dans les résidences des classes supérieures).
    Note : C'est la traduction de Wendell qui utilise le terme « égyptianisé » alors que la traduction des Frères utilise l'expression « corrigé » (corrected).
    Si le point 26 pris isolément pouvait paraître ambigu, le point 27 élimine les doutes possibles et confirme que l'islam des Frères Musulmans, de Tariq Ramadan et de la MAC ambitionne de fouiller dans vos tiroirs.   

    Domaines politique, juridique et administratif
    1- Mettre fin aux rivalités de partis et canaliser les forces politiques de la nation dans un front uni et dans une seule phalange.
    2- Modifier les lois afin qu'elles soient conformes à la charia (loi islamique) dans tous les secteurs d'activités.
    3- Renforcer l'armée, augmenter le nombre de divisions de jeunes en insufflant à celles-ci l'esprit du djihad islamique.
    4- Resserrer les liens entre les pays musulmans, particulièrement entre les pays arabes en vue d'un rétablissement du califat.
    5- Répandre l'esprit islamique dans tous les ministères du gouvernement afin que tous les employés se sentent obligés d'adhérer aux enseignements de l'islam.
    6- Surveiller la conduite de tous ses employés et mettre fin à la séparation entre la vie privée et la vie professionnelle.
    7- Modifier les horaires de travail en été et en hiver afin que tous puissent facilement accomplir leurs obligations religieuses. Mettre fin aux heures de travail tardives.
    8- Mettre fin à la corruption et au népotisme. On ne devrait accorder de promotions que pour des motifs de compétences et pour des raisons légitimes.
    9- Évaluer toutes les décisions gouvernementales en regard de la loi et des enseignements de l'islam. Les fêtes nationales, les réceptions, les conférences officielles, la vie dans les prisons et les hôpitaux devraient être conformes aux enseignements de l'islam. Les heures de travail devraient être établies de telle sorte qu'elles n'entrent pas en conflit avec les heures des prières.
    10- Embaucher des diplômés d'al-Azhar dans l'armée et dans la fonction publique et assurer leur formation.

    Domaines social et éducatif
    1- Inciter les gens à respecter la morale publique et adopter des lois prévoyant de lourdes peines en cas d'infraction.
    2- S'occuper de la «question de la femme » d'une façon qui améliore son statut et lui assure une protection qui soit conforme avec les enseignements de l'islam. Ce dossier (le plus important socialement) doit se garder des positions non orthodoxes de ceux dont les opinions sont soient déficientes soient excessives.
    3- Lutter contre la prostitution clandestine ou manifeste. Reconnaître que la fornication est un crime, quelles que soient les circonstances; un crime détestable qui mérite la flagellation.
    4- Interdire toutes les formes de jeux: loteries, courses et casinos.
    5- Faire campagne contre la consommation d'alcool et de drogue: le salut de la nation dépend de leur interdiction.
    6- Faire campagne contre le port de vêtements inconvenants et contre les conduites relâchées; éduquer les femmes sur ce qui est convenable, et être particulièrement strict envers les enseignantes, les élèves et les étudiantes, les femmes médecins et de manière générale avec tous ceux qui travaillent dans ces domaines.
    7- Revoir le programme scolaire offert aux jeunes filles et s'assurer qu'il diffère de celui des garçons à plusieurs étapes de leur éducation.
    8- Interdire la mixité entre les étudiants des deux sexes; traiter les fréquentations entre jeunes gens en âge de se marier comme un crime qui doit être puni.
    9- Encourager le mariage et la procréation par tous les moyens: adopter des lois pour protéger et aider les familles et régler les problèmes du mariage.
    10- Fermer les salles de danse moralement indésirables et les boîtes de nuit, et interdire la danse et les autres passe-temps du même genre.
    11- Inspecter les théâtres et les salles de cinéma et choisir avec rigueur les films et les pièces qui y seront présentés.
    12- Censurer les chansons et sélectionner soigneusement celles qui seront diffusées.
    13- Choisir soigneusement les conférences, les chansons et les sujets qui seront diffusés à la radio: utiliser la radio pour éduquer la nation d'une manière vertueuse et conforme à la morale.
    14- Confisquer les histoires provocatrices, les livres qui promeuvent le scepticisme d'une manière insidieuse, les journaux qui encouragent l'immoralité et ceux qui profitent de manière indécente des désirs lascifs.
    15-Surveiller les lieux de vacances d'été afin de mettre fin à la confusion généralisée et à la promiscuité qui invalide l'idée même d'aller en vacances.
    16- Limiter les heures d'ouverture des cafés, surveiller les activités de leurs propriétaires, leur expliquer ce qui est dans le meilleur intérêt public, leur interdire de rester ouverts tard le soir.
    17- Cesser d'utiliser les cafés pour apprendre aux illettrés à lire et à écrire. Aider plutôt dans ce but la nouvelle génération de professeurs affectés aux écoles élémentaires et les étudiants.
    18- Résisterà l'adoption de pratiques nuisibles, qu'elles soient économiques, morales ou autres. Détourner les masses de ces pratiques. Les orienter plutôt vers ce qui leur est bénéfique ou leur apprendre ce qui est dans leur meilleur intérêt. Ceci touche des pratiques comme les mariages, les funérailles, les naissances, les réunions où l'on entre en transe (zar), les congés civils et religieux, etc. Que le gouvernement donne l'exemple.
    19- Considérer sérieusement la mise sur pied d'une police des mœurs (hisba) responsable de punir ceux qui transgressent ou attaquent la doctrine islamique, tels ceux qui ne se conforment pas au jeûne du Ramadan, ceux qui ne font pas leurs prières, ceux qui insultent la foi et ceux qui commettent d'autres méfaits similaires.
    20- Fusionner les écoles élémentaires des villages avec les mosquées et procéder à une réforme en profondeur des deux, notamment quant au choix des employés, à la propreté et à tout ce qui a trait à la surveillance des enfants de façon à inciter les jeunes à la prière et les plus vieux à l'étude.
    21- Faire de l'éducation religieuse une matière obligatoire dans toutes les écoles et universités.
    22- Encourager la mémorisation du Coran dans toutes les écoles élémentaires: rendre cette mémorisation obligatoire pour l'obtention d'un diplôme en religion ou en langue. La mémorisation d'une partie du Coran devrait être obligatoire dans toutes les écoles.
    23- Adopter une politique de l'éducation qui améliorera et élèvera le niveau de l'éducation, qui unifiera les buts et les objectifs qu'elle poursuit, afin de rapprocher les différentes cultures qu'on retrouve dans la nation. La première étape de ce processus consiste à encourager un esprit vertueux, patriotique et un code moral inébranlable.
    24- Accorder un soin particulier à la langue arabe à tous les niveaux de l'éducation et veiller à ce que seul l'arabe soit parlé au niveau élémentaire.
    25- Mettre l'accent sur l'histoire de l'islam, de la nation et de sa culture, ainsi que de la civilisation islamique.
    26- Envisager l'imposition d'un code vestimentaire uniforme pour toute la nation.
    27- Mettre fin dans les maisons aux influences étrangères qui affectent la langue parlée, les comportements, les façons de se vêtir, les gouvernantes, etc. Tout cela doit être «égyptianisé » et ce, tout particulièrement dans les résidences des classes supérieures.
    28- Donner au journalisme une orientation appropriée et encourager les auteurs et les écrivains à approfondir les sujets islamiques.
    29- Se préoccuper de tout ce qui concerne la santé publique en diffusant des informations utiles dans les médias, en augmentant le nombre d'hôpitaux, de médecins et de cliniques mobiles et en améliorant l'accès aux services médicaux.
    30- Accorder une attention aux problèmes des villages, notamment en ce qui concerne leur organisation, leur propreté, la purification des réserves d'eau potable et leur enrichissement culturel, les loisirs et leurs besoins en formation.

    Domaine économique
    1- Organiser le prélèvement de la zakat (charité obligatoire) en fonction des revenus conformément à la Loi Sacrée. Utiliser les sommes recueillies pour financer des projets charitables, comme la construction de logements pour les personnes âgées, les pauvres, les orphelins et pour renforcer l'armée.
    2- Interdire l'usure et veiller à ce que les banques respectent cet interdit. Le gouvernement devrait donner l'exemple dans ce domaine en renonçant à toucher l'intérêt sur l'argent prêté.
    3-Encourager le développement économique, fournir des emplois aux chômeurs, transférer ceux qui sont détenus par des étrangers à des citoyens du pays.
    4-Protéger le peuple contre l'oppression des compagnies monopolistes, encadrer ces compagnies dans un cadre très strict en cherchant à obtenir d'elles le plus de bénéfices possibles pour le peuple.
    5-Améliorer la situation des fonctionnaires subalternes en augmentant leurs salaires, en leur accordant régulièrement des augmentations tout en réduisant le salaire des hauts fonctionnaires.
    6-Réduire le nombre de postes dans le secteur public en ne conservant que ceux qui sont nécessaires. Veiller à un partage équitable de la charge de travail entre les fonctionnaires.
    7-Encourager l'accès à l'expertise dans les secteurs agricole et industriel et accorder de l'importance au niveau de production des agriculteurs et des travailleurs d'industrie.
    8-Se préoccuper des problèmes sociaux et techniques du travailleur et améliorer tous les aspects de ses conditions de vie.
    9-Mieux exploiter les ressources naturelles, les terres en jachère, les mines négligées, etc.
    10-Accorder une priorité à l'organisation et à l'exécution de projets nécessaires de préférence à des projets luxueux.
    Tel est le message des Frères Musulmans. Nous le soumettons et nous offrons nos services, nos talents et tout ce que nous possédons à n'importe quel comité ou gouvernement désireux de réaliser ces objectifs, solidaire de la nation islamique et désireux de favoriser son progrès et son avancement. Nous répondrons à cet appel et sommes disposés à nous sacrifier. Nous espérons qu'en agissant ainsi nous avons rempli nos obligations puisque la religion implique la sincérité envers Allah, son apôtre, son livre, les imams des musulmans et leur communauté dans son ensemble. Allah nous suffit. Il est plénitude et que sa paix retombe sur ceux qui le vénèrent.
    Hassan al-Banna.

    http://pointdebasculecanada.ca/articles/1377.html


    La démission de Hamadi Jebali n’est rien d’autre qu’une manœuvre destinée à sauver Ennahdha

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    «N’oublions pas d’abord que la révolution du 14 janvier a constitué une rupture avec l’ancien système dictatorial et liberticide de Ben Ali, lequel a été remplacé par un nouveau système. En deux ans, il y a eu de nombreux acquis. Sur le plan législatif, de nombreuses lois garantissant la liberté des médias, de création des partis, d’association ont été promulguées, des conventions internationales garantissant les libertés et les droits de l’homme ont été ratifiées. On aurait pu aller plus loin, mais la gestion de la transition, depuis les élections du 23 octobre, qui s’est traduite par la démission du premier ministre, est révélatrice d’un lamentable échec, avec à l’arrière-plan une nette volonté de faire dévier la révolution tunisienne de ses objectifs.
    Cette volonté de la faire dévier s’est traduite par :
    1. La tendance à l’hégémonie d’un seul parti, Ennahdha, sur l’État et les institutions. Avec pour conséquences, entre autres, des nominations de personnes opérées au niveau des institutions, y compris régionales, non sur la base de la compétence, mais sur celle de la loyauté et de l’allégeance.
    2. L’existence de nombreux indices menaçants. Ainsi en est-il de la bienveillance des autorités politiques à l’égard des extrémistes salafistes, des ligues de protection de la révolution proches du parti Ennahdha, qui ont menacé, agressé des partis, des personnalités, des femmes, des artistes, de simples militants accusés d’être des « contre-révolutionnaires » parce qu’ils critiquent Ennahdha.
    3. Par le fait que la justice n’a rien fait pour mettre au pas ces nervis, qui se sentent dès lors en situation d’impunité. Et quand Rached Ghannouchi, le président d’Ennahdha, dit que ces groupes salafistes qui agressent lui rappellent sa jeunesse, ces derniers ne peuvent que se sentir encouragés dans leurs actes.
    4. Enfin, la situation de laisser-aller sur les plans économique et social, l’inflation galopante, le chômage qui explose, le développement de l’économie informelle créent un terrain propice à toutes sortes de trafics profitant à des réseaux qui me poussent à m’interroger : ce laisser-aller, conjugué aux faits énumérés ci-dessus, ne vise-t-il pas à remettre en cause le processus démocratique ?
    Pour conclure, je dirai que cette attitude de négligence et de complaisance dans tous les domaines de la part des autorités de transition constitue une menace pour la démocratie.
    Quant à la démission du premier ministre, cela fait plus de six mois qu’on parle de remaniement ministériel. On parle d’un gouvernement de technocrates, neutre, sans évoquer ce qu’il doit faire. Ce n’est pas sérieux. Aux yeux des Tunisiens, le pouvoir leur paraît la seule ambition partagée par l’ensemble des acteurs politiques. Ce qui peut avoir des conséquences graves. Comme le risque de disqualifier l’action politique, de saper la confiance des Tunisiens qui voient bien que les partis politiques n’ont pour seul souci que le pouvoir. À l’extérieur, cette situation donne une image dégradée de la Tunisie. Comment se fait-il, estiment certains partenaires de la Tunisie, qu’un pays qui a donné naissance à une magnifique révolution produise aujourd’hui un spectacle aussi misérable ?
    Pour en revenir au départ de Jebali, je dirai qu’en soi, il s’agit d’une initiative audacieuse, mais qu’en fait, ce n’est rien d’autre qu’une manœuvre destinée à sauver Ennah-dha. On veut faire de ce monsieur, le sauveur de la Tunisie, l’homme du consensus. C’est faux. Cette situation me rappelle le 8 novembre 1987, quand Ben Ali est arrivé au pouvoir. Ne l’a-t-on pas alors présenté comme le « sauveur » de la Tunisie ? En fait, les obsèques de Chokri Belaïd, qui ont mobilisé des centaines de milliers de personnes à travers le pays, ont fait peur à Ennahdha et ses alliés. La peur du « chaos » – c’est ainsi qu’ils ont perçu cette foule manifestant lors de la mort de Chokri – les a poussés à parler de « sauvetage » du pays. En vérité, ce sont leurs propres intérêts qu’ils veulent sauver.
    De plus, par rapport à Ghannouchi, au-delà de l’existence de rivalités entre les deux hommes, ce qui importe, c’est que la Tunisie ne soit pas l’otage des conflits d’intérêts internes d’Ennahdha. Et au risque de heurter, je reste convaincu d’une chose : dans tous les cas de figure, c’est Ennahdha qui sera gagnant. »
      Kamel Jendoubi,
    ex-président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections, militant des droits de l’Homme.
    http://www.humanite.fr/monde/la-demission-de-hamadi-jebali-n-est-rien-d-autre-q-515971


    Libye : Baghdadi al-Mahmoudi vers une mort certaine

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    L’ex-Premier ministre libyen Baghdadi al-Mahmoudi, emprisonné en Libye depuis juin dernier après avoir été extradé de Tunisie, est dans un état critique en raison des tortures qu’il a subies, a indiqué mercredi à l’AFP son avocat tunisien Mabrouk Kourchid.
    Al-Baghdadi Al-Mahmoudi
    Al-Baghdadi
    Al-Mahmoudi
    L’ex-Premier ministre libyen Baghdadi al-Mahmoudi, emprisonné en Libye depuis juin dernier après avoir été extradé de Tunisie, est dans un état critique en raison des tortures qu’il a subies, a indiqué mercredi à l’AFP son avocat tunisien Mabrouk Kourchid. « Baghdadi al-Mahmoudi est dans un état critique en raison des tortures qu’il a subies », a-t-il dit, ajoutant qu’il « pourrait mourir ». L’avocat a cependant refusé d’identifier ses sources afin de les protéger d’éventuelles représailles.
    En juin 2012, la Tunisie, où avait fui l’ancien Premier ministre, l’avait remis à Tripoli, assurant avoir obtenu des garanties pour qu’il soit bien traité en prison. Son procès s’est ouvert en novembre à Tripoli.
    Cette extradition avait provoqué une profonde crise politique à Tunis, le gouvernement l’ayant ordonnée sans en informer le président Moncef Marzouki qui était lui opposé à cette mesure, estimant que les autorités libyennes ne pouvaient pas garantir le respect des droits de l’accusé.
    Chef du gouvernement libyen de 2006 jusqu’aux derniers jours du régime de Mouammar Kadhafi à l’été 2011, M. Mahmoudi est l’un des derniers détenteurs des secrets d’Etat de l’ère du dictateur déchu et tué en octobre 2011.Il avait fui la Libye en septembre 2011, peu après la prise de Tripoli par les rebelles, et avait été arrêté le 21 septembre à la frontière sud-ouest de la Tunisie, près de l’Algérie.
    Plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme, ainsi que des personnalités de l’opposition tunisienne, ont vivement critiqué la démarche, estimant qu’elle violait le droit international, malgré l’engagement de Tripoli à garantir un procès équitable aux dirigeants de l’ancien régime.
    Quant aux centaines de millions de Dollars de rançon payée par Al-Qaïda (branche libyenne) à Ennahdha, ils sont en de bonnes mains. Ils servent à acheter les consciences des Tunisiens misérables ou crédules  à force de chocotom, de casse-croûtes, de drogues diverses, accompagnés de voyages pouvant déboucher sur un petit viol par-ci et un tabassage par-là, toutes actions garanties halal.
    Hannibal Genséric

    Ghannouchi, c'est IZNOGOUD (deuxième partie)

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    IZNOGOUD est une bande dessinée de René Goscinny, datant des années 60, dont l'histoire se réfère aux mille et une nuits.Au temps des Mille et une nuits, Haroun el-Poussah est le Calife bien aimé de Bagdad, et Iznogoud son dévoué vizir. Iznogoud est assisté de Dilat Laraht, son homme à tout faire. Remarquons que ce nom, inventé par Goscinny, est , à un "i" près, l'anagramme de Ali Laaridth !!!, l'homme à tout faire de Ghannouchi.  Iznogoud a une idée fixe : « devenir calife à la place du calife ! ». La dénomination IZNOGOUD a été introduite par H. Genséric. D'autres l'appellent ZABALLAH, car il cumule les tares et les défauts du dictateur déchu (Zine Al-abidine Ben Ali, ou ZABA), mâtinées de bondieuseries, libellées halal, donc permises par Allah ( Zaba + Allah). A moins que Zaballah ne veuille dire, en Tunisien, l'éboueur, celui dont l'activité, la vie, les idées et tout le reste, sont centrés sur les ordures. 
    Nous avons déjà vu le premier épisode d'Iznogoud, en voici le second. 



    Ghannouchi, le théocrate machiavélien
    Le leader islamiste Ghannouchi, fondateur d’Ennahdha, est certainement une énigme en politique. Il est un idéologue wahabo-salafiste et théocrate de par ses écrits et son itinéraire politique ; démocrate par pure stratégie et sens tactique ; et finalement réaliste machiavélien sur le terrain. Il est tout cela à la fois. Et on ne peut saisir son profil politique qu’à travers ces trois caractéristiques. Si on n’en prend qu’une seule, on risque de n’avoir qu’une part de la réalité du personnage. Ces trois traits expliquent d’ailleurs ses tiraillements et tergiversations et son double, voire triple, langage qu’il tient sans discontinuité.

    Actuellement, il gouverne la vie politique, derrière les acteurs formels, mais devant eux sur le plan décisionnel. En tant que chef du parti majoritaire, il a reçu des mains de l’assemblée constituante les clefs du pouvoir. N’ayant pas voulu diriger lui-même le gouvernement au vu de son âge, de son tempérament et de son profil, étant plus idéologue et théoricien que gestionnaire, il a préféré confier les destinées du parti à un autre dirigeant de confiance d’Ennahdha qui a le profil de l’emploi, Hamadi Jebali.
    Ce dernier ayant lamentablement échoué, Ghannouchi les a confié à Ali Laraïedth, alias Dilat Larath.

    "C’est l’islam politique, proche des Frères Musulmans de Hassan El Banna,qui constitue la raison d’être du combat de Ghannouchi"

    Ghannouchi n’omet pas de paraître démocrate, surtout après la chute d’une dictature, et après une révolution pour la liberté et la dignité, ne serait-ce que  pour sauver les apparences. Ben Ali aussi, ne l’oublions pas, avait tout fait après le 7 novembre pour paraître démocrate et avait résolu d’en finir avec le pouvoir à vie et l’autoritarisme.
    Ghannouchi doit aussi rassurer l’opinion interne et internationale. Mais, on le voit, quand il parle de démocratie, il a rarement la verve ou la flamme. Ce n’est aucunement une conviction profonde qui vient des tripes. Ce n’est pas le moteur de son combat ou action spiritualo-politique. Durant toutes ces années de clandestinité et d’exil, c’est l’islam politique, proche des Frères Musulmans de Hassan El Banna, qui constitue la raison d’être de son combat, tant contre Bourguiba, que contre Ben Ali. Le combat contre la dictature ou la tyrannie passe en second lieu, nécessaire plutôt pour supporter l’autre combat principal, celui de Dieu.
    Mais, pour gouverner actuellement, il lui faut, sur le terrain, être non pas démocrate, mais surtout machiavélien.Les adversaires, il y en a maintenant plus d’un. Autrefois, il faisait face aux autocrates seuls, à présent, il doit affronter plus d’une centaine de partis, des médias, des sociétés civiles bien différenciées et une élite savante, qui le considèrent d’ailleurs tous comme un contre-modèle.

    "Ghannouchi est loin d’être le maître absolu du pays comme le croit l’opinion commune"

    Ghannouchi est un théocrate machiavélien. Il n’a jamais été écrit que le machiavélisme est le monopole du pouvoir laïc. Les religieux enturbannés aussi savent s’en accommoder, des chiites iraniens jusqu’aux nahdhaouis et Frères Musulmans égyptiens en passant par les Talibans. A ce titre, machiavélien, il ne lésine nullement à aller jusqu’au bout de la logique de l’action politique.
    Le pouvoir, il en a été privé 50 ans durant, il est résolu à prendre sa revanche des laïco-modernistes et à décrocher son heure de gloire. Cela frôle parfois la maladresse, comme lorsqu’il a déclaré que « les islamistes ne lâcheront jamais le pouvoir ». On est libre de le prendre ou pas sur parole. Mais beaucoup d’éléments de sa stratégie et plusieurs actions politiques d’Ennahdha, depuis sa victoire aux élections, vont dans ce sens : stratégie d’islamisation de la société civile, création d’associations charitables, monopolisation et manipulation des mosquées en collaboration avec les frères-ennemis salafistes, nominations nombreuses et accélérées de partisans aux postes de direction dans l’administration, avancée de l’islamisation des institutions et pratiques bancaires, mainmise sur les chaînes de télévision nationale et création d’autres médias d’obédience nahdhaoui, procès politiques contre les membres de l’élite moderniste, création de milices, comme les ligues de protection de la révolution, toujours prêtes à agresser les ennemis politiques ou les sérieux concurrents qui risquent de le détrôner.

    Comme Machiavel, il est en train de nous démontrer que la fin justifie les moyens.  

    Comme le croit Machiavel, la religion, pour lui aussi, peut-être exploitée pour des objectifs proprement politiques, et non seulement spirituels, lorsqu’elle sert le prince théocrate et le pouvoir. Mais Machiavel, lui, ne prône ni la religiosité du pouvoir, ni la politique métaphysique.
    Il est certain que Ghannouchi est aujourd’hui totalement maître de son parti,comme le prouvent les péripéties de la sortie de Jebali du gouvernement et la désignation de Ali Laârayedh tendant à créer un nouveau gouvernement mi-ancien, mi-nouveau. Mais il est loin d’être le maître absolu du pays comme le croit l’opinion commune.
    Il a ainsi reculé plusieurs fois, tant pour le projet de constitution que pour les autres questions politiques, lorsqu’il s’est heurté à des pressions provenant de la rue, des médias, de l’UGTT ou de l’opposition. C’est son côté réaliste, il avance jusqu’à ce qu’il trouve une opposition forte qui le bloque. Si personne ne l’en empêche, il continue à frayer imperturbablement sa voie.
    C’est ce réalisme féroce face à la puissance qui explique sa crainte, voire sa phobie, d’un concurrent politique aussi puissant que lui pour l’instant, Béji Caïd Essebsi et son parti Nidaa Tounès. Les hommes de pouvoir ne craignent que les véritables contre-pouvoirs.

    "Les hommes les plus intéressants d’Ennahdha ne suivent pas le courant salafiste de Ghannouchi"

    Son pouvoir nous paraît surdimensionnéà double titre : d’abord dans la mesure où il détient environ 70% de pouvoir effectif dans le pays, alors qu’il en vaut 30% électoralement ; ensuite parce quel’opinion le mythifie un peu trop en étant persuadée qu’il est partout,derrière toutes les combines et les affaires de l’Etat et de la société, une sorte de manitou pervers, du sommet jusqu’à la base. Son profil d’homme de l’ombre conforte cette attitude psychologique des Tunisiens. Alors qu’il ressort des élections de la constituante que son parti a été suivi par juste un million et demi d’électeurs Tunisiens sur huit millions d’électeurs potentiels.
    Ghannouchi ne peut incarner l’unité nationale, comme l’a incarnée jadis Bourguiba, son véritable ennemi politique et doctrinal. Il n’incarne pas non plus la Tunisie, il est trop sectaire pour cela. D’ailleurs, son parti et lui conjuguent auprès de la population déception après déception, en raison de la violence autorisée et légitimée par lui dans la vie politique à chaque occasion.Son combat « démocratique » paraît déloyal pour la société civile et l’opposition. Aux manifestations et réunions politiques pacifiques des partis et société civile, il répond par la violence des milices.
    Ce faisant, il voudrait compenser ses déficits d’audience populaire ou médiatique par la violence spectaculaire, propre à attiédir les velléités politiques de tous les audacieux. Néanmoins, il ne fait que raviver la flamme de l’audace oppositionnelle des Tunisiens. On l’a vu en Tunisie avec l’assassinat de Chokri Belaïd, la population n’a pas hésité une seconde à désigner du doigt Ennahdha, car Chokri Balaïd était un farouche opposant à ce parti et à l’islamisme. En politique, il est en effet très maladroit de provoquer la société civile.
    Pouvoir surdimensionné certes, par rapport, disons-nous, à la force électorale qu’il représente. Mais, il a certainement le dessus sur les autres institutions politiques actuelles. Le Président de la République avalise très souvent ses résolutions, et il ne peut faire autrement. Il en va de même pour le Président de l’assemblée constituante, encore plus effacé que le Président de la République face à Ghannouchi. Ces deux derniers peuvent gesticuler en vue de dissuader le maître des lieux, la locomotive Ghannouchi passera en priorité.

    En revanche, Ghannouchi a très peu de pouvoir vis-à-vis de la société civile.

     La rue, l’élite, Facebook, les médias, l’opposition et l’UGTT le puissant syndicat, toujours solidaires avec la société civile, sont un réel pouvoir dans le pays, alors même qu’Ennahdha n’a toujours pas constitué sa propre élite. Ni élite savante, ni élite politique, ni de médias influents. Le parti a juste des militants rodés à la manipulation des mosquées et des milices violentes chargées de terroriser la population à défaut d’influence morale et politique sur elle. Ce qui veut dire que Ghannouchi va vite user son équipe réduite. Il a peu d’hommes politiques valables.Les hommes les plus intéressants d’Ennahdha ne suivent pas le courant salafiste de Ghannouchi, mais plutôt le courant modéré et moderniste.Minoritaire pour l’heure, ce courant n’en incarne pas moins l’avenir politique le plus ambitieux pour ses représentants en quête d’une carrière encore longue.

    "Le machiavélisme pour appuyer la théocratie et la théocratie pour justifier le machiavélisme"

    Ghannouchi est très impopulaire auprès de la population tunisienne, qui n’apprécie pas beaucoup son profil de cheikh passéiste dans un pays moderne, ni son côté obscur et peu transparent d’homme de l’ombre. En démocratie, un leader doit être un homme public qui sait aller vers le peuple. Ghannouchi n’est pas non plus un homme de communication, dans tous les sens du terme. Electoralement, tout comme il est rentré au pouvoir, il peut toujours en sortir.

    Ennahdha n’a pas la majorité absolue dans le pays, mais juste la majorité relative. 

    Ce qui veut dire qu’elle ne peut pour l’instant gouverner seule, elle est obligée de s’appuyer sur d’autres partis afin d’avoir une majorité confortable dans l’assemblée, et faire passer ses projets essentiels à son propre maintien au pouvoir. Bien queGhannouchi préfère s’appuyer surtout sur des petits partis ou des groupuscules,qui ne chercheraient pas à lui forcer la main. Habileté machiavélique certaine. En tout cas, les rapports de force sont loin de pencher pour son parti dans les derniers sondages.
    C’est encore son machiavélisme qui le fait tendre vers le régime parlementaire dans la discussion du projet de constitution. Il ne peut être président, il ne veut pas gouverner directement. Le régime parlementaire lui permet alors de rester à l’écart et de manipuler, comme il le fait actuellement, le gouvernement. Un régime présidentiel risque de donner plus d’indépendance  et de marge politique au président, fut-il le candidat d’Ennahdha.
    Ainsi, le vrai Ghannouchi nous paraît être non pas le démocrate ou le politique pur, ni le théoricien dogmatique, mais plutôt le théocrate débordé par le machiavélisme.Le machiavélisme pour appuyer la théocratie et la théocratie pour justifier le machiavélisme. Une sorte de Machiavel divinisé, un profil qui aurait certainement déplu à Machiavel lui-même qui pensait, de son côté, la politique dans toute sa pureté, comme une sphère trop terre à terre, loin de toute considération métaphysique.
    Hatem M’rad

    Professeur de science politique

    http://www.lecourrierdelatlas.com/426227022013Tunisie-Ghannouchi-le-theocrate-machiavelien.html#sthash.51mz4903.vB0iwJ7M.dpuf



    Ghannouchi , c'est IZNOGOUD (troisième partie)

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    Au temps des Mille et une nuits, Haroun el-Poussah est le calife bien-aimé de Bagdad, et Iznogoud son dévoué vizir. Iznogoud (Ghannouchi) est assisté de Dilat Laraht (Ali Laraïdth), son homme à tout faire. Iznogoud a une idée fixe : « devenir calife à la place du calife ! ». Si le calife est débonnaire, Iznogoud est un concentré de cruauté et d'égoïsme. Chacune de ses tentatives pour destituer le calife se solde irrémédiablement par une catastrophe l'expédiant dans une situation inextricable. Le contraste entre ces deux personnages ainsi que la malchance du vizir dans l'exécution de ses complots machiavéliques et retors sont les principaux ressorts comiques de la série, et les ressorts tragiques que vit la Tunisie.
    Nous avons déjà vu le premier épisode d'Iznogoud,  et après le second, en voici le troisième.
    L’autre R. Ghannouchi
    la face cachée entre nahdha et les USA


    De son vrai nom Rached Kheriji , Rached Ghannouchi  naquit à El Hamma de Gabes, en 1941, de père indigent mais extrêmement sévère. Après le Koutab (école coranique) , il entra dans une école primaire traditionnelle de l’époque (arabe seulement). Son certificat d’études primaires ne l’autorisa pas à entrer dans un lycée. Au bout de  3 années à la zeitouna (université islamique), il obtint un brevet « Attatwi3 » (équivalent d'un BTS) qui lui permit d’exercer comme instituteur d’arabe dans une école primaire à Gabès.
    Parti à l’étranger, après quelques années d’exercice, il erra entre Le Caire où il essaya l’agronomie sans succès puis à Damas. On croit savoir qu’il avait essayé la philosophie,  mais aucune trace ne vient confirmer ses dires  à ce jour.
    Tout ce qu’on sait, c’est qu’il  fut approché par des islamistes radicaux. Il partit avec l’assistance des bonnes volontés en France en 1968, dans le but de poursuivre ses études à la Sorbonne.  Il commença  par des cours gratuits d’apprentissage de la langue française pour les étrangers à l'Alliance française, sans succès. Il ne put y rester plus d’une année. Il rentra au pays en 1969.  Certaines sources parlent d'un doctorat . En toute logique, un hypothétique  doctorat , de surcroit rédigé en français, et  élaboré  en moins d'un an  parallèlement à l'apprentissage de la langue française  relève  simplement de l'affabulation, confirmée par un temoignage à la source.

    Il se fit recruter comme professeur du secondaire pour enseigner l’instruction civique. A cette époque on n’exigeait pas le baccalauréat chez les candidats professeurs d’instruction civique. Ses collègues le jugeaient caractériel, aigri,  frustré, pingre, difficile à fréquenter. Il n'a guère changé depuis.
    Il prépara dans la clandestinité son groupe  en 1972 réunissant une vingtaine de clandestins à Mornag.
    Aucune information  n’est fournie sur le financement  ni sur les origines de ce financement.
    Deux ans plus tard, les intellectuels du groupe commencent à s'exprimer publiquement dans les pages du mensuel Al-Maarifa (Le Savoir) dont le premier numéro paraît en 1975. Ces derniers formèrent un groupe islamiste qui  deviendra  la base de la formation, au début des années 1980, du Mouvement de la tendance islamique (MTI) dont Ghannouchi devint président (émir) en 1981 un statut spécifique au mouvemet  jihadiste  chez les salafistes jihadistes  . Roland Jacquard fait de Rached Ghannouchi un « inspirateur » d'actes violents commis au nom de l'islamisme qui refuse de se déclarer ouvertement : « Selon la plupart des services de renseignement occidentaux, ces prédicateurs, qui inspirent la conduite de la nébuleuse islamique, mais qui refusent de s'affirmer en tant que chefs, sont aujourd'hui au nombre de six : Omar Abdul Rahmane, Mohamed Hussein Fadlallah, Rachid Ghannouchi, Gulbulddine Hekmatyar, Hassan Al-Tourabi et lemollah Omar ».

    Il quitta le pays pour s’installer dans les régions les plus chaudes de la guérilla islamiste, surtout le Soudan où il devient émir et beau-frère du sinistre Hassen Al Tourabi, à l’origine de l’éclatement de son pays, entre Nord et Sud. Il sera inscrit sur la liste des terroristes les plus recherchés dans le monde pour multiples accusations  dont essentiellement le trafic d’armes.
    le mouvement fut alors  rapidement la cible  des autorités  et Ghannouchi fut  condamné à onze ans de prison (trois ans purgés) en 1981,  puis  condamné aux travaux forcés à perpétuité le 27 septembre 1987.  Après les multiples assassinats  et attentats à la bombe  dans plusieurs régions du pays. Outre les bombes explosives artisanales  Le mouvement inventa les  bombes à l’acide sulfurique et installa  la terreur dans le pays. Parmi les  victimes figurent des imams.
    Professeur Chazli  dément catégoriquement  les bruits qui faisaient état    de l’intervention de Bourguiba dans le procès et encore moins une tendancieuse information diffusée par  Ben ali prêtant a Bourguiba l’intention de le rejuger pour le condamner à mort. Cela servait la bonne cause du nouveau président dans son entreprise de coup d’état réussi le 7 novembre 1987.
    Le 8 novembre 1987 était la date prévue pour un autre coup d’état militaire  fomenté par Ghannouchi pour s’emparer du pouvoir. Salah Karker, l'un des hauts dirigeants d'Ennahda, avait  reconnu que l'organisation avait commandé un coup d'État pour le 8 novembre 1987 en infiltrant l'armée :
    Le 8 novembre était aussi la date prévue pour limoger Ben Ali.
    Ghannouchi  fut gracié par le nouveau président Zine el-Abidine Ben Ali le 14 mai 1988. En remerciement, il lui exprima sa confiance dans une interview publiée le 17 juillet par le journal Assabah.
    En contrepartie il s’engagea à  cesser ses activités terroristes  en promettant  que les islamistes ne s'infiltreront plus dans l'armée et la police . Promesse qui ne sera pas tenue.
    A la faveur de la  guerre civile en Algérie  menée par les intégristes  de même obédience  fortement financée, Rached Ghannouchi s'exila à Alger, muni d'un passeport diplomatique soudanais, tout en restant à la tête du mouvement. 
    En 1991, il s'installa  à Acton, dans la banlieue ouest de Londres, d’où il dirigea  le mouvement  clandestin.
     A la même année des actions terroristes faisant des morts,  notamment un gardien de nuit à Tunis,  furent le prélude à une tentative de coup d’état déjoué. On parlera d’une tentative d’abattre l’avion personnel de ben Ali par un missile.
    À Tunis, le Tribunal militaire le condamna par contumace, le 28 août 1992, comme d'autres leaders du mouvement à la détention à perpétuité pour complot contre le président.  Il obtint alors  le statut de réfugié politique en août 1993.
    À la fin des années 1990, la direction connut des dissensions opposant Mourou, cofondateur du mouvement et partisan de la normalisation, à Ghannouchi.
    L'entrée de plusieurs pays, dont les États-Unis, l'Égypte et le Liban,  lui sont interdites. En mars 1995, il fut expulsé du territoire espagnol après avoir participé à Cordoue à une conférence sur le thème Islam face à la modernité. Le canada lui refusa le statut de refugié politique.
    À partir de 2005, Ghannouchi est de plus en plus ouvertement contesté au sein de son mouvement. Cette contestation met en opposition la ligne du chef d'Ennahdha, qui prône l'opposition frontale au régime de Ben Ali, à la ligne de la « réconciliation nationale » prôné aussi bien par une partie des troupes nahdhaouis que par des figures historiques du mouvement comme Mourou et Doulatli.
    il va s'appuyer sur l'internationale islamiste  basée aux usa avec  radhouane masmoudi  president  multi milliardaire de a CSID qui va interceder  en 2005 en haut lieu pour rapprocher ghannouchi de l'administration americaine . Wikileaks livre un  document de ces echanges  impliquant mme akrmi epouse du ministre Bhiri, slaheddine jourchi  proche d'ennahdha et zied doulatli   et à leur tete  R Ghannouchi avec l'administration américaine  en 2006 en pleine invasion du liban. Pour faire valoir ce rapprochement ennahdha se fait fort de temperer les ardeurs des extremistes pouvant se rallier a la cause libanaise.
     comme l 'atteste le document wikileaks http://wikileaks.org/cable/2006/08/06TUNIS2144.html

     Le center for the study and islam democracy CSID  fait lui meme partie d'une nébuleuse aux usa dont  La MAS ( muslim american society) basée a chicago   qui compte souheil ghannouchi  et dont ennahdha a emprunté son sigle  à la meme epoque ennahdha prend definitivement forme avec son site officiel  aux usa  chez http://www.1and1.us/. il est actuellement decliné sous une extension .tn


    A la surprise générale, le régime de ben Ali tombe le 14 janvier 2011 grâce à une résistance populaire civile et sans coup d’état.
    Ceci ne manque pas de désarçonner l’adepte du coup d’état frontal.  Rached ghannouchi  naturalisé sujet britannique à qui on prête la 100 eme position des londoniens les plus riches, rentre dans le pays avec  une nationalité tunisienne.  Beja caid Essebsi  sous  Foued mazza  l'avait gracié .

    C’est alors qu’une nuée d’activistes expatriés  le rejoignent. Le reste des activistes auteurs d'attentats  et  emprisonnés seront libérés sous son régime.
     En effet, le 23 octobre il obtint 89 sièges au parlement provisoire sur 217 soit près de 42 % des sièges grâce à un vote favorable  de près  d’un million et demi de personnes  soit  18 %  seulement de la population en âge de voter. Outre la disparité du rapport entre votants et représentation effective, aucune information n’a été rendue publique sur les sources de financement. On soupçonne fortement  des irrégularités  par les achats de voix parmi les indigents.

    Ghannouchi garde le statut de guide et continue de diriger le pays  en dehors des institutions. Il   promet de quitter le pouvoir  le 23 octobre 2012 mais il ne tiendra pas sa promesse.

    Rached Ghannouchi est marié et père de quatre filles et deux garçons, bara ,  Mouadh ,Yusra porte-parole d'Ennahda ,Intissar, et Soumaya mariée avec Rafik Abdessalem, ministre des Affaires étrangères du gouvernement Jebali. Son fils Mouadh accompagne son père à des sommets internationaux comme au Forum de Davos de 2012.
    Son neveu Khedher  est promu au rôle de rapporteur  général de la commission de préparation de la nouvelle constitution. Il brille par les entraves qu’il oppose régulièrement à l’adoption des textes  notamment   le texte de haut  conseil  indépendant de la magistrature.

    Sous son régime,  la sécurité se détériore,  la justice accuse un coup, l’économie bat de l’aile, la presse est attaquée   et le retour des forces obscurantistes et djihadistes  poussent vers un régime de tyrannie et théocratie proche de la thèse  salafiste  rigoriste.
     Des groupes dits de défense de la révolution  font leur apparition  pour mater l’opposition, le régime met la main sur l’administration et les instances susceptibles de préparer les éventuelles élections.
    L’opposition soupçonne le financement du Qatar et de l’Arabie saoudite
    Ses ouvrages ne


    PS voici  le texte integral de la reponse du canada à ghannouchi :


    dans les attendus du refus de refuge politique au canada pour rached ghannouchi  on lit en particulier
    [20]            Le leader du mouvement, M. Rached Ghannouchi, un terroriste faisant partie intégrante de l'internationale islamiste, est considéré par certaines sources comme étant l'un des maîtres à penser du terrorisme. M. Ghannouchi a fait un appel à la violence contre les États-Unis et a menacé de détruire leurs intérêts dans le monde arabe. En outre, il a demandé la destruction de l'État d'Israël.
    [21]            Le MTI/Ennahda a commis 12 crimes pouvant être qualifiés de crimes graves de droit commun, à savoir :
    i)          attentats à la bombe en France en 1986;
    ii)         attentats à la bombe à Sousse et à Monastir en 1987;
    iii)         des incendies de voitures en 1987 et 1990;
    iv)       de l'acide projeté au visage d'individus en 1987;
    v)         complots en vue d'assassiner des personnalités du gouvernement tunisien en 1990, 1991, et 1992;
    vi)       complot en vue de déposer par les armes l'ancien président tunisien Habib Bourguiba en 1987;
    vii)       agressions physiques dans les lycées et universités, de 1989 à 1991;
    viii)       l'utilisation de cocktails Molotov en 1987, 1990 et 1991;
    ix)       incendie criminel de Bab Souika en février 1991;
    x)         tentative d'incendie d'un édifice universitaire en 1991;
    xi)       des lettres de menace en 1991 et 1992; et
    xii)       le trafic d'armes à compter de 1987.

    Ses ouvrages :
    La femme entre le coran et la réalité des musulmans 133 pages  1984
    Le destin chez ibn taimyya 104 pages 1998
    Approches laïques et société civile 204 pages 1999
    L’expérience du MTI  351 pages 2000
     La pensée islamique en Tunisie 164
     En excluant «  l’expérience du MTI » qui  fait la propre histoire  et dont l’intérêt est limité à son auteur, le total des pages rédigés  durant une vie de 73 ans est de 955 pages.
     Les critiques, hormis le dernier ouvrage qui  raconte l’islam en Tunisie, ne sont pas très favorables :
     Le destin chez  ibn taimyya nous ramène à l’âge de pierre  et à la pensée originelle des salafistes. D’où d’ailleurs l’affirmation de Mohamed Talbi : Ghannouchi est salafistes  et ne peut en aucun cas passer  de la chose à son opposé.
    Le style de Ghannouchi reste extrêmement  rudimentaire. Avec des répétitions  et une absence totale de méthode.
    L’ouvrage de 133 pages concernant la femme  est tout ce qu’il y a de plus sidérant  on y lit notamment  que la femme est un objet sexuel et tout rôle qui lui serait attribué en dehors de la satisfaction des besoins de l’homme est secondaire !
    Mohamed larbi bouguerra dit dans un article : Dans son livre « La femme dans le Coran et le vécu des musulmans »,M. Rached Ghannouchi (Que Dieu soit satisfait de lui)  livre,   p.70 à 72, le fin fond de la pensée de nos islamistes à leur début, au sujet de la femme. Le lecteur a sous les yeux – qu’il faut se frotter tant cette prose déconcerte- un texte proprement surréaliste,et pourtant publié en 2011 après J.C.sous la signature du maître à penser d’Ennahda. Le texte, qui attribue au bourguibisme tous les défauts et notamment le dévergondage et les mœurs dissolues, affirme que pour redresser la barre et sauver le pays du stupre, le courant islamiste «s’oppose avec force au travail féminin hors du foyer et à la mixité dans les établissements d’éducation ». Pour faire bonne mesure, il prône la polygamie –« un devoir religieux  et non un remède exceptionnel » tient-il à souligner. L’auteur incite les femmes « à refuser toute relation avec les hommes hormis ceux avec lesquels elle a un lien de parenté ou son époux » Plus étonnant encore- cerise sur le gâteau si on peut dire- « il encourage les femmes à se satisfaire du minimum d’éducation ». Donc à  laisser des talents en friche !
      Il faut s’armer de beaucoup de sang froid si on veut lire toutes les réflexions  redigées par ghannouchi :


    zakaria bouker


    Les vertus du persil et les bienfaits de la danse

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    Comme chacun sait, les nombreuses vertus du persil et la bénéfique pratique de la danse ne sont plus à démontrer. Diurétique et stimulant gastrique, cette célèbre plante potagère de la famille des ombellifères, très prisée par les Tunisiennes et Tunisiens, entre très fréquemment dans la préparation de maints de nos plats quotidiens. Quant à la danse, elle est, généralement, vivement conseillée car elle assouplit et raffermit les muscles, sans compter le bien-être qu’elle procure au moral des danseurs dont elle consolide les rapports sociaux.
    Mais est-ce bien et réellement pour ces raisons qu’une vague de danse a déferlé sur le pays du nord au sud et a investi facs et lycées ? Est-ce bien et réellement pour ces raisons qu’un bon millier de bottes de persil s’est vendu, que dis-je, s’est arraché en quelques heures, au prix astronomique de vingt dinars pièce ?

    Un étranger, pas trop au fait de l’actualité chez nous, pourrait facilement s’imaginer qu’un vent de folie a touché nos jeunes qui se sont, soudain, mis à se déhancher dans des lieux publics. A moins qu’il n’explique cet étrange phénomène par les signes avant-coureurs de la belle saison et du printemps dont les prémices et l’arrivée précoce cette année auraient enflammé nos lycéens et étudiants des deux sexes.
    Notre Béotien en matière de mœurs tunisiennes pourrait penser encore que la Tunisie est menacée d’une pénurie de persil comme elle a manqué dernièrement de lait, d’où, selon lui, cette hausse vertigineuse du prix du moindre bouquet de cette plante.
    Chacun sait, cependant, sauf notre visiteur étranger évidemment, que la vérité est bien ailleurs. Elle réside dans l’inventivité des Tunisiens qui, après avoir étonné le monde par la Révolution du Jasmin, inaugurent de nouvelles formes pacifiques de résistance politique. La vraie fausse vente d’une plante aromatique est, d’abord et avant tout, un soutien populaire à un média libre. C’est aussi la dénonciation de la domestication d’une télévision privée qu’un parti conservateur obtus cherche à étrangler et dont il a même décrété la mort lente en la privant de publicité. C’est donc un acte éminemment politique que des centaines de nos compatriotes ont accompli ce jeudi 28 février en se rendant au siège de la chaîne El Hiwar ettounsi pour en renflouer les caisses étiques et, subsidiairement, faire l’acquisition de quelques brins de persil qu’ils ont fièrement arborés tout au long de cette journée. Par ce geste si civil et citoyen, ils font la nique, au sens étymologique gallo-romain s’entend, aux hommes politiques aux commandes aujourd’hui et qui s’avèrent manifestement réfractaires aux règles élémentaires de la démocratie, aux droits de l’opposition à la saine critique et au respect dû à un avis différent.
    Pour être plus ludiques et plus spontanées à l’origine, les scènes de danse que l’on observe un peu partout dans le pays depuis samedi 23 février ne revêtent pas moins, dans le contexte politique qui est le nôtre actuellement, la nette signification d’un engagement citoyen. Si elles ont rapidement pris cette dimension politique, cela est dû, essentiellement, à un insigne pas de clerc commis par le ministre de l’Éducation nationale. Son principal tort a consisté à vouloir sévir et à prendre des sanctions là où il n’y avait aucune raison de le faire. Ne s’agissait-il pas, au début, d’une simple séance de défoulement général, organisée un samedi après-midi par les élèves du lycée Imam Moslem à El-Menzah qui ont initié ce mouvement devenu maintenant un phénomène de masses. Le premier éducateur du pays s’est ainsi attiré les critiques de tout le monde qui lui a opportunément rappelé les nombreuses occasions où il a manifestement manqué au devoir de sa charge. On aimerait lui dire ce que La Fontaine fait dire à l’écolier en train de se noyer à un bavard magister de village :
     « Hé ! mon ami, tire-moi de danger,
    Tu feras après ta harangue. »
    On lui a, généralement, reproché, en effet, outre sa déclaration déplacée et inutile contre les jeunes danseurs, son mutisme lors des nombreuses violations des établissements sous sa tutelle, investis par des éléments islamistes radicaux étrangers au monde de l’enseignement. On lui a remis en mémoire, pour l’occasion, son silence à propos de la profanation de l’emblème national dans nombre d’écoles et lycées par des salafistes qui y ont hissé, en lieu et place, leurs sinistres banderoles noires.
    On lui a, également, imputé la lourde faute de manquer de psychologie et d’ignorer tout ce que cette farandole juvénile véhicule comme élan vital, détente intérieure et aspiration à une saine joie de vivre en société tout en maîtrisant son énergie et en domestiquant ses désirs.

    Devenues une affaire politique, les séances de Harlem shake se sont multipliées à travers le pays et ont pris la forme de protestation contre un pouvoir coercitif qui bride la jeunesse, sa fougue, son dynamisme et son irrépressible spontanéité. La politisation de ces rassemblements de jeunes s’est davantage accrue avec les interventions violentes et musclées de groupes salafistes qui entendent imposer par la force ce qui est, selon eux, licite et ce qui ne l’est pas. Dans plusieurs cas, comme à la Manouba, les forces de l’ordre ont dû intervenir pour séparer les belligérants. A Sousse, ce sont des bombes de gaz lacrymogènes qui ont été utilisées afin de disperser des adolescents qui entendaient contester le pouvoir en place en dansant !
    N’est-ce pas le lieu de dire : Malheur à un pays dirigé par des vieillards qui ne se rappellent leur jeunesse turbulente que grâce à des groupes violents comme se plaît nostalgiquement à dire M. Ghannouchi !
    Malheur à un pays dirigé par des vieillards qui méconnaissent les droits des jeunes à vivre à leur rythme, celui de la vie, de la jouissance et de la convivialité !
     
    Malheur à un pays dirigé par des vieillards qui, sous de faux prétextes religieux et identitaires, voudraient imposer une chape de plomb à toute une population à qui on interdit tout ce qui fait le sel de la vie.
    Ce genre d’étouffoir a, cependant, peu de chances d’atteindre son sinistre but dans un pays comme le nôtre, fort d’une jeunesse si dynamique, engagée et inventive. Où l’on est prêt à mettre le prix fort pour affirmer sa solidarité agissante ainsi que son aspiration à la liberté d’expression.
    Alors vivent le persil et la danse comme nouveaux symboles de liberté !
    Mohamed Ridha BOUGUERRA

    Les truands djihadistes

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    Où résident-ils ?


    En plein désert, c'est là au nord-est du Mali, près de la frontière algérienne, dans un paysage chaotique où se mêlent dunes de sable et massifs rocailleux, un no man's land, que se cachent les djihadistes opérant au Sahel et au Maghreb.
    Ce massif montagneux, granitique et volcanique abriterait, selon des témoignages et des sources de sécurité maliennes, les principaux responsables des groupes islamistes, dont Iyad Ag Ghaly, le chef d'Ansar Dine et Abou Zeid, l'un des émirs d'Aqmi. C'est dans cette région que les terroristes du GIA (groupe islamique armé) algérien ont reflué au début des années 2000 après la guerre civile en Algérie, qu'ils se sont regroupé au sein du GSPC (groupe salafiste pour la prédication et le combat) et qu'ils ont ensuite prêté allégeance à Al-Qaïda, devenant Aqmi.

    Des islamistes fondus dans le décor

    Pendant une décennie, alors que presque tous les regards étaient tournés vers l'Afghanistan, les hommes d'Aqmi ont constitué un véritable arsenal de guerre grâce au trafic de drogues et d'otages d'abord, puis à la faveur de la guerre en Libye qui a laissé derrière elle de nombreuses armes incontrôlées et qui ont alimenté le marché noir. Ils ont caché des armes légères (kalachnikovs, mitraillettes, roquettes, batteries, grenades, explosifs…), mais aussi du matériel moderne et performant comme des jumelles à vision nocturne.
    Il semblerait même qu'ils ont creusé des tunnels.  De nombreuses grottes cachées par des buissons d'épineux parsèment le massif et permettent facilement de survivre caché. Certains d'entre eux ont fait le coup de feu en Afghanistan, puis dans les maquis kabyles. Très difficile d'accès, c'est un lieu idéal pour cacher des otages.

    Profession: narcodjihadiste ou narcoterroriste


    Novembre 2009. Une image avait alors frappé les esprits : celle d'un Boeing 727, retrouvé calciné au nord de Gao (Mali). L'avion, qui venait vraisemblablement du Venezuela, près de la Colombie, était chargé de plusieurs tonnes de cocaïne. Les médias découvraient ce qu'ils ont surnommé "Air Cocaïne" et, découvraient aussi l'ampleur du trafic de drogue dans la région. L'Afrique de l'Ouest est devenue depuis de nombreuses années une plaque tournante du trafic de drogue, les cartels d'Amérique du Sud délaissaient la route nord qui passait directement par l'Europe pour des chemins beaucoup plus sûrs. La crise malienne a, ces derniers mois, attiré l'attention sur les liens qui existent entre les trafiquants de drogue et les mouvements islamistes du Sahel. Appâtés par le gain, les mouvances telles qu'Aqmi, Ansar Dine ou le Mujao ont vite compris l'intérêt financier d'une telle collaboration. Devant les millions de Dollars de gain facile, la charia, l’islam et Allah sont vite oubliés :  l'usage du mot "narcoterroriste" a vite remplacé le mot "djihadiste". 

    De « Air cocaïne » aux djihadistes

    La fin des années 90 et le début des années 2000 vont consacrer le Sahel comme la nouvelle plaque tournante du trafic international de cocaïne, du fait d'une reconfiguration des routes de la drogue qui a fait que la "Highway-10" (la route passant par l'Afrique et le 10ème parallèle) est beaucoup plus sûre que les liens maritimes liant l'Amérique du Sud à l'Europe. Cette route a élargi le marché, faisant que des populations africaines, notamment dans les grands centres urbains, sont également devenues consommatrices de cocaïne. Pendant des années, les bateaux qui arrivent d'Amérique latine ont accosté tout le long du golfe de Guinée en particulier en Guinée Bissau, au Cap Vert et au Sénégal. Les marchandises sont ensuite acheminées par voie terrestre vers le Togo à travers deux itinéraires le premier passant par le Mali, le Burkina Faso et le Bénin, tandis que le deuxième transite par le Mali, le Burkina Faso et le Ghana. C'est généralement du Togo, que partent ensuite des avions qui inondent l'Europe en drogue. D'autres chemins passent, par voie terrestre, vers les pays du Maghreb, comme indiqué ci-dessous.
    Carte du trafic de drogue.
    Informations fournies par le bureau des Nations Unis
    sur la criminalité et le trafic de drogue (UNODC)

    La plus-value de cette marchandise suscite l'attention de tous les acteurs. En Colombie, la cocaïne vaut entre 2.000 et 3.000 dollars le kilo, sur les côtes africaines elle atteint 10.000 dollars; à la frontière sud du Sahel, au Maroc, en Tunisie ou en Algérie, c'est 20.000 dollars. Quand elle arrive en Europe, avant d'être coupée, elle vaut 45.000 dollars le kilo. Ce sont des produits à grosse valeur ajoutée, qui ne pèsent pas bien lourd, qui ne nécessitent pas d'énormes convois de camions. On trouve facilement des gens qu'on peut acheter. 

    Bel Mokhtar, contrebandier, islamiste et agent double


    Mokhtar
    El-Aouar ("le borgne"), 41 ans, plus connu, en Algérie, comme un contrebandier mangeant à tous les râteliers que comme un salafiste djihadiste pur et dur, aurait monté sa propre phalange (katiba) dans le Sahara, "les signataires par le sang".  Bel Mokhtarécume le désert depuis 23 ans. Il est aussi connu sous le surnom de "Mister Marlboro", tant il est réputé avoir le monopole de la fameuse cigarette dans tout le Sahara. A 17 ans, en 1989, sous prétexte de faire le petit pèlerinage (omra), il s’envole pour l’Arabie Saoudite, puis gagne l’Afghanistan où il reçoit une formation militaire pendant un an. Il met son stage de guérilléro au service de divers trafics. Il forme une milice puissamment armée. Il aurait été aussi un agent de renseignement de certtains services secrets.

    Du business saupoudré d'islamisme
    Selon un salafiste mauritanien ayant travaillé avec le Borgne, ce dernier aurait essayé de convaincre l’islamopathe Abid Hammadou, dit Abou Zeïd, le preneur d’otages occidentaux qui contrôle la katiba du Nord-Mali, d’arrêter les kidnappings qui nuisent au business de la drogue. Et de mettre sa phalange au service des narcos.  Abou Zeïd aurait alors accepté de travailler avec les Colombiens, tout en continuant la traite des hommes, pour donner une couleur "islamique" à sa délinquance.
    "Mister Marloboro", est donc l'un de ces illustres trafiquants. Connu des services spécialisés et des médias, il s'est rappelé au monde en revendiquant la prise d'otage d'In Amenas en Algérie, en janvier dernier. Depuis l'époque où il évoluait dans les structures de trafic de cigarettes, il a entretenu des liens implicites avec les milieux du crime organisé, à l'image de sa relation étroite avec l'un des ténors du trafic de drogue au Sahel, Omar Ould Ahmed. Les groupes djihadistes nouvellement créés ont connu l'adhésion de plusieurs narcotrafiquants qui ont vu dans cette alliance avec les groupes terroristes un moyen de protection.
    Selon les spécialistes, les combattants djihadistes ne participent pas toujours au trafic. Par contre, ils se réservent l’exclusivité de la sécurisation de trafic. Ils sont en charge : de protéger les convois des trafiquants, de sécuriser les pistes d'atterrissages, de l'approvisionnement en carburant. En contre partie, ils prélèvent une "dîme", un pourcentage, pour le droit de passage de la drogue. Le marché local (en Afrique noire) de consommation de drogues n'est pas assez porteur aujourd'hui pour qu'ils deviennent eux-mêmes des trafiquants, des vendeurs, des dealers. Néanmoins, il a été constaté la présence effective de plusieurs trafiquants notoires au sein des katibas terroristes, qui essaient par cette démarche de « se couvrir » en donnant un cachet djihadiste à leurs activités criminelles.
    On peut comparer la situation à celle de l'Afghanistan qui produit entre 80 et 95% de l'opium mondial : les Talibans, ces « étudiants » en islam, des wahhabistes, des salafistes, et autres sectes islamiste, sont les premiers trafiquants mondiaux d’opium. Ils en sont aussi des grands consommateurs, afin de se donner du courage avant chaque attentat suicide, ou tout simplement pour pouvoir « tenir », comme ce grand gourou des Nahdhaouis tunisiens, ce vieux débris cacochyme. Les méthodes inaugurées il y a mille ans par Hassan Essabah, celle des Assassins(hashashines, ceux qui se « chootent » au hashish avant chaque attentat) sont toujours d’actualité.
    Le trafic se déroule naturellement grâce à des complicités au plus haut niveau, que l'on retrouve aussi bien au Sahel, en Afghanistan qu’au Maghreb. Il est facile, dans ces pays peu démocratiques, de soudoyer des hauts responsables (surtout s'ils sont islamistes), qui permettront aux narcotrafiquants de faire passer les convois étiquetés halal, car on leur dira que la drogue est destinée aux infidèles
    Le trafic est devenu, depuis 2011, d'autant plus que : (1) bon nombre de ces pays sont sous la férule islamiste (Afghanistan, Pakistan, Iran, Egypte, Libye, Tunisie, Maroc, etc.) et (2) de nombreux responsables politiques ferment les yeux, et, en échange, les narcotrafiquants islamistes financent les campagnes électorales et d'autres "commodités" de leurs "frères".

    Une autre activité djihadiste lucrative : la prise d’otages

    L'histoire de la véritable industrie des prises d'otages au Sahel est riche d'enseignements. Depuis des années, le versement de rançons de plus en plus élevées est devenu la règle. D'un million d'euros l'otage, on est passé à 15 millions pour la libération de deux Espagnols et d'une Italienne par le Mujao en juillet 2012. Algérie comprise avec 10 millions versés récemment pour trois de ses diplomates, tout le monde paie pour ses otages, sans jamais le concéder officiellement.
    Abou Zeid a notamment toujours été considéré comme l'instigateur des enlèvements d'étrangers et détiendrait lui-même quatre Français kidnappés sur le site d'Areva à Arlit en septembre 2010.
    Abou Zeïd
    Militant du Front islamique du salut (FIS), il rejoint les combattants du GIA algérien (Groupe islamique armé), avant d'intégrer le GSPC et de se réfugier dans le désert, comme de nombreux terroristes algériens pourchassés par les autorités algériennes. Il prête allégeance à la nébuleuse d'Al-Qaïda et ambitionne de faire du Sahara un califat islamique allant de la frontière tchadienne au Mali en passant par le Niger. Ancien contrebandier, il s'est lancé dans le business des otages dès 2003, devenant ainsi de plus en plus influent. Il se forge notamment sa réputation avec l'enlèvement de 32 touristes européens en 2003. Petit homme à la silhouette fluette, barbichette qui lui donne des allures de vieux sage, l'émir s'est toujours fait discret. L'otage Pierre Camatte qui l'a rencontré, décrit un homme "placide et calculateur", "l'œil perçant". Réputé intransigeant, il ne supporterait pas qu'on lui tienne tête. Il aurait lui-même exécuté le touriste anglais Edwin Dyer en juin 2009 après l'échec des négociations avec le Royaume-Uni. Il prend lui-même part à l'enlèvement de Michel Germaneau, qui meurt en 2010, malade et victime de mauvais traitements.
    L'homme commandait le groupe de combattants Tareq Ibn Ziyad qui regroupe quelques 200 hommes dans le Nord-Mali. Ils sont très bien formés et bien entraînés mais le groupe ne constitue pas la plus grande force militaire et politique. Abou Zeid se disputait le leadership avec Mokhar Bel Mokhtar. Selon des sources militaires tchadiennes, Mokhtarserait mort, avec 40 autres islamistes, dans le nord du Mali, le 28 février 2013. Des tests ADN en cours doivent permettre d'attester, ou non, de ce décès. 
    Pour conclure, remarquons que les dirigeants nahdhaouis tunisiens auraient, eux aussi, pratiqué la prise d'otage contre rançon. L'ex premier ministre libyen, Mahmoudi Baghdadi, venu demander asile à la Tunisie, a été tout de suite emprisonné, pour être ensuite "vendu" aux islamistes libyens contre une rançon de cent millions de Dollars, tombés dans les caisses de qui-vous-savez, afin de financer le parti et ses milices. Les méthodes des truands islamistes sont les mêmes partout : au Sahel, en Syrie, en Irak, en Afghanistan, en Algérie, en Tunisie et ailleurs.
    Hannibal Genséric

    Tunisie : violences et défi salafiste

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    L’International Crisis Group
    Tunisie : violences et défi salafiste
    Rapport Moyen-Orient/Afrique du Nord N°13713 févr. 2013
    SYNTHESE ET RECOMMANDATIONS
    L’assassinat de Chokri Belaïd, figure de l’opposition, a plongé la Tunisie dans la crise la plus grave depuis la chute du président Ben Ali en janvier 2011. Bien que les coupables et leurs mobiles n’aient pas encore été identifiés, les soupçons ont rapidement pesé sur des individus proches de la mouvance salafiste. Fondées ou non, ces suspicions ont une fois de plus projeté ce courant sur le devant de la scène. Nombre de non-islamistes sont convaincus du danger qu’ils incarnent. Pire, certains estiment souvent que, nonobstant leur différends, salafistes et membres d’An-Nahda, le parti islamiste au pouvoir, font cause commune. Alors que le pays se polarise et que le Maghreb entre dans une période d’incertitude, l’heure est à des réponses différenciées à des problèmes disparates : réponse sociale à la marginalisation de jeunes qui trouvent dans le salafisme et, parfois, la violence, des exutoires faciles ; réponse idéologique au flou qui caractérise l’orientation d’An-Nahda et l’identité religieuse du pays ; et réponse sécuritaire aux menaces djihadistes qu’il ne faut ni ignorer ni exagérer.
    Comme ailleurs dans le monde arabe, le phénomène salafiste – à la fois sa composante dite scientifique, forme d’islamisme plutôt quiétiste qui préconise l’immersion des fidèles dans les textes sacrés, et sa composante djihadiste, qui prône traditionnellement la résistance armée face aux forces non musulmanes – prend de l’ampleur depuis quelques temps. Il connait ses premières avancées sous le régime autoritaire de Ben Ali en réaction à la répression subie par les forces islamistes en général et An-Nahda en particulier. Une nouvelle génération de jeunes islamistes qui ne connait pas bien An-Nahda et se fascine pour l’imaginaire de la résistance tchétchène, irakienne ou afghane voit alors le jour.
    Le soulèvement de 2010-2011 change la donne, ouvrant des perspectives nouvelles. Les salafistes-scientifiques plutôt discrets et loyalistes sous Ben Ali diffusent désormais avec vigueur leurs idées rigoristes à travers l’action associative et exercent une pression religieuse sur An-Nahda en préconisant notamment l’inscription de la Charia dans la constitution. Quant aux salafistes-djihadistes, ils soutiennent et recrutent parfois pour la lutte armée à l’étranger – en particulier en Syrie – mais affirment renoncer à la violence en Tunisie. Leur pays n’est plus, selon eux, terre de djihad, mais une terre de prédication au sein de laquelle il faut s’enraciner de manière pacifique, profitant du désordre et des zones de non-droit qui tendent à s’y développer pour promouvoir la loi islamique. Les appréhensions des non-islamistes montent, nombre d’entre eux accusant An-Nahda de connivence avec ces salafistes, le soupçonnant d’avoir un agenda religieux qui ne s’en distingue guère.
    Pour l’instant, malgré la chute de l’ancien régime, le vide sécuritaire, les problèmes économiques, les grèves et mouvements de protestation de tout ordre, la libération et le retour d’exil des djihadistes, la Tunisie n’a pour l’instant connu ni conflit armé, ni violences d’ampleur, ni attentat terroriste majeur. La plupart des attaques et agressions salafistes, dont la plus marquante est l’attaque contre l’ambassade américaine le 14 septembre 2012, ont été plus spectaculaires que mortelles. Le pire a été évité en partie grâce à la réponse prudente d’An-Nahda aux expressions religieuses radicales, laquelle relève tant du dialogue, de la persuasion que de la cooptation.
    Pourtant, cette réponse connait ses limites. De plus en plus, An-Nahda se trouve dans une position délicate, sous le feu conjoint des critiques non islamistes qui l’accusent de laxisme au niveau sécuritaire et des salafistes qui l’attaquent dès qu’il s’en démarque et soutient le recours à la force. Selon la conjoncture – violences spectaculaires ou vague d’arrestations – An-Nahda essuie les récriminations du premier ou du deuxième camp. Le parti lui-même est divisé entre prédicateurs plus religieux et hommes politiques plus pragmatiques et partagé entre les positions plus flexibles de ses dirigeants et les convictions profondes de sa base militante. Tensions qui se traduisent par un dilemme politique : plus le parti accentue son côté prédicateur et religieux, plus il inquiète les non-islamistes ; plus il se conduit de manière pragmatique, plus il s’aliène une partie de sa base et crée un appel d’air profitant à la mouvance salafiste.
    Que l’opposition séculariste fasse preuve d’alarmisme excessif et formule des accusations souvent injustifiées ne fait guère de doute, comme ne fait guère de doute sa difficulté à accepter que des islamistes gouvernent désormais le pays. Mais que ses peurs soient exagérées ne veut pas dire qu’elles soient sans fondement. Cela veut dire au contraire qu’il faut clairement les définir, les distinguer et y remédier. Faire un amalgame et assimiler incidents liés à la pauvreté et au désœuvrement, tentatives d’imposer un ordre moral ainsi qu’un assassinat politique ou des violences djihadistes ne ferait que pousser les salafistes à se regrouper autour de leurs tendances les plus radicales.

    Premier phénomène bien réel, la présence accrue de militants salafistes dans les quartiers populaires les plus défavorisés. 
    En effet, ils s’implantent au niveau local, palliant avant tout la faiblesse des services publics dans les zones délaissées. Par endroits, ils sont devenus des acteurs essentiels de la vie économique. Plusieurs donnent des cours de soutien scolaire et règlent des litiges de voisinage, des petits problèmes administratifs, voire des conflits conjugaux. Dans nombre de villages et agglomérations urbaines déshérités, ils s’insèrent dans l’économie informelle et souterraine.

    Seconde donnée, l’affirmation d’un dogmatisme religieux, manifestation d’un bras de fer entre deux conceptions (l’une plus tolérante que l’autre) de l’islam.  
    Au début relativement marginales, les violences à caractère vigilantiste se banalisent peu à peu ; certains ont peur de mener leurs activités sur la place publique de crainte de provoquer la colère des salafistes. L’influence de ces derniers s’exprime également par le contrôle qu’ils exercent sur des lieux de culte et de diffusion du savoir. An-Nahda fait le pari que la radicalisation du discours religieux est un phénomène passager, défoulement obligé après les années de plomb de Ben Ali, et qu’intégrer les salafistes permettra de les modérer. Mais ce pari fait craindre à ses détracteurs une islamisation progressive de la société par le bas.

    Troisième et ultime réalité, l’existence de groupuscules armés.
    Pour le moment, ils n’ont pas entrepris d’opération de grande envergure ; certains djihadistes quittent le pays pour la Syrie, le Mali ou l’Algérie où ils ont formé une partie importante des preneurs d’otages du site gazier d’In Amenas, mais la plupart croient encore au succès de la prédication pacifique sur le sol tunisien et n’entendent pas, pour l’heure, recourir à des actions plus violentes que le vigilantisme dont ils sont coutumiers.
    Mais le désordre qui agite le Maghreb, la circulation d’armes, la porosité des frontières avec la Libye et l’Algérie ainsi que le retour éventuel de ces djihadistes au pays, risquent d’accentuer le péril. Déjà, le gouvernement a dû faire preuve de davantage de fermeté, vu la multiplication des incidents violents et la radicalisation du discours djihadiste à l’égard d’An-Nahda ainsi que les pressions d’une frange de l’opinion publique, d’éléments du ministère de l’Intérieur et des Etats-Unis suite à l’attaque contre leur ambassade. Résultat, les relations entre salafistes-djihadistes et nahdaouis semblent se dégrader et le danger d’un cercle vicieux fait de durcissement sécuritaire et de radicalisation salafiste pointe.
    Pour le gouvernement et An-Nahda en particulier, les défis sont de taille et rendus d’autant plus urgents par le meurtre de Chokri Belaïd. Dans l’immédiat, il s’agit de résoudre la crise politique qui agite le pays. Au-delà, il faudra apporter des réponses adaptées à ces divers problèmes en évitant l’amalgame qui mettrait à l’index la partie la plus islamisée de la population ; limiter le caractère cacophonique du nouvel espace religieux qui se constitue tout en rassurant les plus sécularistes ; renforcer la sécurité sans tomber dans le tout-sécuritaire tout en réformant la justice et la sûreté ; enfin, renforcer la coopération avec les voisins nord-africains dans un contexte tendu et chaotique.
    A défaut d’une réaction adéquate des pouvoirs publics et du parti islamiste qui donne le ton au sein de la fragile coalition gouvernementale, les violences, tout autant sociales, juvéniles et urbaines que politiques et religieuses, pourraient franchir un nouveau palier et atteindre un seuil critique.

    RECOMMANDATIONS

    Afin de résoudre la crise politique immédiate
    A l’attention du Premier ministre, du président, de l’Assemblée nationale constituante, d’An-Nahda, des organisations politiques et associatives islamistes et non islamistes et de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) :
    1. Mettre en place une commission d’enquête indépendante sur l’assassinat de Chokri Belaïd.
    2. Créer un Conseil national de dialogue composé des principales organisations politiques, associatives et syndicales, pour établir conjointement une feuille de route pour les prochaines étapes de la transition.

    Afin de traiter les causes sociales des dérives violentes
    A l’attention du gouvernement, de l’Assemblée nationale constituante (ANC) et des associations islamiques et sécularistes :
    3. Mettre en œuvre une politique d’encadrement socioéducatif à destination de la jeunesse dans les quartiers populaires et les zones déshéritées à l’aide de programmes de réinsertion scolaire et professionnelle.
    4. Soutenir les activités associatives dans les zones délaissées en encourageant le travail commun entre associations islamiques et sécularistes.

    Afin de réduire les risques de radicalisation religieuse
    A l’attention du ministère des Affaires religieuses, du comité scientifique de la grande mosquée de Tunis et des organisations politiques et associatives islamistes et non islamistes :
    5. Rédiger, à l’issue d’un large processus de consultation, une charte des libertés qui encadrerait l’enseignement de la grande mosquée de Tunis et défendrait un islam ancré dans l’héritage du mouvement réformiste tunisien tourné vers les défis du monde moderne.

    A l’attention du parti et mouvement An-Nahda :
    6. Promouvoir cette conception de l’islam inscrite dans le patrimoine culturel, intellectuel et religieux national en la défendant dans ses publications, encourageant les associations proches du parti à l’exprimer et la diffusant parmi ses militants.

    Afin de renforcer les dispositifs sécuritaires
    A l’attention du gouvernement et de l’ANC :
    7. Réduire le sentiment d’insécurité et la démotivation des forces de l’ordre en promulguant une nouvelle loi définissant clairement le statut juridique et le cadre d’intervention de la police et de la garde nationale.

    A l’attention des ministères de la Justice et de l’Intérieur :
    8. Mettre en place des programmes de formation continue des agents et officiers des forces de sécurité intérieure.
    9. Moderniser et renforcer l’équipement anti-émeute non létal de la police et de la garde nationale.
    10. Etablir une liste des zones sensibles où les risques de violences sont les plus importants et où s’installerait une police de proximité.

    A l’attention des partenaires occidentaux privilégiés de la Tunisie, notamment la France, l’Italie, l’Allemagne et les Etats-Unis :
    11. Appuyer les réformes du ministère de l’Intérieur en :
    a) mettant en place des programmes d’échanges et de formation des agents et officiers des forces de l’ordre ; et
    b) soutenant financièrement la modernisation et le renforcement de l’équipe­ment anti-émeute non létal.

    A l’attention des gouvernements tunisiens, libyens et algériens :
    12. Développer une coopération sécuritaire étroite et améliorer la coordination des différents services de renseignements dans les zones frontalières.
    Tunis/Bruxelles, 13 février 2013
    http://www.tunisia-sat.com/vb/showthread.php?t=2573907&langid=6

    Sept clés pour comprendre l'intégrisme islamiste

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    "Savants" arabo-islamistes
    Avant-propos.
    Dans ce qui suit, nous relatons l'expérience algérienne du terrorisme islamiste. Le grand patron de terrorisme était Abassi Madani, l'un des "meilleurs élèves" d'un certain Rached Ghannouchi. Vous remplacez FIS par Ennahdha, Algérie par Tunisie, et vous aurez la situation tunisienne dans les prochains mois, si d'aventure le peuple, l'armée et la police continuent de faire l'autruche. Un homme prévenu en vaut deux, dit-on. H. Genséric
    C’est à un moment où la société et ses politiciens tergiversaient sur la nature de la mouvance religieuse qui s’abattit sur l’Algérie, après l’ouverture du champ politique (1988), que des plumes se sont élevées pour dénoncer ce qui était un fascisme théocratique. Des intellectuels francophones et arabophones se sont mis au travail pour comprendre la vague qui portait le Front Islamique du Salut (FIS), à la tête duquel trônaient les sinistres Belhadj et Madani. La réplique intégriste contre ce travail ne s’est pas faite attendre : les intellectuels étaient traqués et assassinés un à un, ils tombaient dans des attentats individuels à l’arme blanche ou à l’arme à feu. Un climat de terreur s’est instauré chez les gens de la plume : ils rasaient les murs, sortaient « comme des voleurs », se déguisaient pour aller en ville et s’autocensuraient. Les plus chanceux ont gagné les capitales européennes, dépeuplant ainsi les universités algériennes et les livrant à la toute puissance de l’islamisme. C’est contre ce climat de terreur que s’est révolté un Tahar Djaout en écrivant : « tu dis, tu meurs. Tu te tais, tu meurs. Alors dis et meurs !». Il a été en effet tué le 26 mai 1993, ouvrant une longue liste de ce qui se révéla être un véritable carnage des penseurs algériens entre 1993 et 1997 approximativement.
    En pleine terreur, dans un moment de détresse collective, un penseur qui n’appartenait pas à la caste des hommes hyper protégés du sérail ou à celle des dignitaires privilégiés, un homme qui vivait dans un bâtiment d’une cité populaire (équivalent d’un HLM) a osé braver la peur. Il fait paraître en Algérie un livre retentissant au titre on ne peut plus clair : De la barbarie en général et de l’intégrisme en particulier (1992). C’est ce qu’on appelle, au sens fort, risquer sa vie. En effet, les islamistes intégristes se sont immédiatement acharnés sur l’écrivain pour l’éliminer et plusieurs attentats n’ont pas eu raison de lui. Il mourra finalement d’une maladie dans un hôpital parisien, après avoir été contraint à l’exil.

    Cet homme s’appelle Rachid Mimouni. Ses idées survécurent. Les voici :

    Première clé pour comprendre l’islamisme : Le FIS n’est pas un parti politique mais une résurgence du Moyen Age maghrébin.

    Loin d’être organisé comme un parti politique contemporain, avec des instances locales, provinciales puis nationales, élues par les adhérents et renouvelées à échéance déterminées, le FIS est une nébuleuse instable. Il n’a jamais tenu de congrès ordinaire, n’a ni statuts, ni règlement intérieur. Il s’est présenté aux élections de 1991 avec pour seul programme le Coran. Ses réunions sont souvent secrètes et tenues à huis clos. Son seul organe reste un Conseil Consultatif (Madjlis al-choura) dont on ne connaît ni le nombre de sièges, ni les noms exacts des membres, ni la durée de leur mandat. Il n’a ni président, ni secrétaire général mais seulement deux leaders autoproclamés et quelques personnalités qui gravitent autour d’eux.
    « Ce sont des prédicateurs et ils s’inscrivent en cela dans la pure tradition historique maghrébine» (p. 17). Les leaders du FIS entretiennent donc une « obscurité délibérée» (p. 17) sur leur mouvement. Nul besoin d’un programme, il suffit de prêcher « la voie droite ». « Comme leurs modèles du Moyen Age, ils ne songent qu’à ramener le peuple vers l’orthodoxie religieuse » (p. 18). Ils ressemblent en cela aux Maïssara (à l’origine de Tahert), Obeïd Allah (au service des Fatimides), Ibn Tumart (Almohade), etc.

    Deuxième clé : l’idéologie intégriste est un archaïsme

    Le crédo par excellence de l’islamisme est « un retour à la pureté originelle de l’islam » (p. 21). Ce retour se fait concrètement par l’adoption d’un mode de vie censé avoir cours au temps du Prophète. Barbe, tenue vestimentaire, khôl, sommeil à même le sol, interdiction de la musique, etc. « Toute évolution au niveau des mœurs ou des pratiques devient suspecte d’hérésie» (p. 22). Refus du calcul astronomique pour fixer d’avance le premier jour de Ramadan, refus du calendrier solaire et du week-end universel, interdiction du maquillage et de la cigarette (inconnue du Prophète) pendant le jeûne, attachement à une interprétation littéraliste sans tenir compte des changements du monde (moyens de transport bouleversant la notion de voyage par exemple). Les crimes ne sont pas loin : couper la main au voleur, couper la langue du menteur, crever l’œil du faux témoin, lapider la femme adultère, etc. « Chaque fois que les croyants interrogeaient leurs guides pour savoir si l’usage de telle ou telle commodité était licite, un « La Yadjouz » (ce n’est pas permis) tombait comme un couperet» (p. 25). On s’accroche à l’état archaïque du monde du VIIème siècle et on refuse tout changement ultérieur au nom d’un islam pur et littéral.

    Troisième clé : la femme chez les islamistes est comme le Juif chez Hitler

    « Il reste que, chez les islamistes, la femme est l’objet d’une fixation obsessionnelle, comme le juif pour Hitler» (p. 29). « Elle est la source de tous les tourments. L’inadmissible est qu’elle ait un corps, objet des désirs et fantasmes masculins. Sa beauté devient une circonstance aggravante. Tout apprêt ou parure devient une incitation intolérable » (p. 29).
    « La question sexuelle reste l’un des fondements du projet islamiste. Contraints au réalisme, les intégristes accepteraient d’accommoder nombre de leurs principes (…) mais certainement pas le sort promis à la femme » (pp. 43-44)
    Le hijjab (le voile et non le foulard) n’est d’ailleurs pour eux qu’une façon d’occulter la sexualité, incarnée par le corps de la femme. Cachez-moi ce corps désirant que je ne saurais voir…

    Quatrième clé : Hijjab (voile) et Qamis (robe blanche) constituent l’uniforme intégriste

    Le voile dans les pays où les masses sont fanatisées, loin d’être une question de liberté de culte ou de liberté tout court, est un signe de ralliement et d’embrigadement. C’est une uniformisation des masses par le vêtement qui précède une uniformisation de la pensée. Arborer un hijab dans ces sociétés, c’est se rallier à une certaine éthique du couple indissociable du projet politique intégriste. C’est adopter « la voie droite » et situer de facto les autres (moutabaridjât) dans la dépravation et l’immoralité.
     « Le hijab est une invention géniale car il illustre la conception qu’ont les intégristes de la relation de couple. Ses larges plis, qui occultent les formes de la femme, découragent toute entreprise de séduction. Il procure surtout une formidable sérénité aux disgracieuses, grosses ou difformes, puisque l’ample tunique cèle les défauts de l’une et les attraits de sa rivale. Le voile est destiné à inhiber le désir masculin. Leur corps occulté, les femmes se retrouvent interchangeables, réduites à leur organe génital. On parvient ainsi à refréner l’émergence de tout sentiment amoureux et à rabaisser l’acte sexuel au niveau d’un besoin trivial.On fait l’amour comme on va aux toilettes» (p. 48)
    Mimouni relève que le même souci de distinction vestimentaire caractérise les mouvements fascistes italien, nazi allemand et islamiste algérien. «  Au chemises noires ou brunes correspondent le kamis et la barbe. Leurs militants aiment se coudoyer dans d’immenses meetings afin de se compter et d’éprouver cet enivrant sentiment de puissance de se voir ainsi par milliers regroupés. Ils vibrent de conserve aux discours enflammés de leurs tribuns. Cela donne lieu à des orgasmes collectifs. Les mots d’ordre qu’ils clament finissent par avoir un contenu magique. Fascisme, national-socialisme ou république islamique se retrouvent dotés d’un sens nouveau, radical ou utopique. Une réelle solidarité et d’obscurs désirs de revanche les rapprochent.» (p. 153)
    Il faut ajouter à ce tableau la volonté délibérée des trois mouvements de recourir à la violence et la constitution à leur périphérie d’obscurs groupuscules faits d’illuminés, de fanatiques, de nervis terroristes, de « désaxés de tout genre » prêts à agir le moment venu.

    Cinquième clé : L’intégrisme est l’ennemi des intellectuels



    « Comme tous les mouvements populistes, l’intégrisme est ennemi des intellectuels et de la culture. Son discours fait appel à la passion plutôt qu’à la raison, à l’instinct plutôt qu’à l’intelligence. Toute activité intellectuelle doit se consacrer à l’approfondissement de la connaissance du message divin. Toute forme de création est taxée d’hérétique parce qu’elle est perçue comme faisant une coupable concurrence à Dieu. Le projet islamiste se propose donc d’étouffer toutes les formes d’expression artistique : littérature, théâtre, musique et bien entendu peinture » (p. 51)
    Après juin 1991, les islamistes fermèrent la cinémathèque d’Alger, prétextèrent des problèmes d’hygiène ou des travaux de rénovation pour faire cesser l’activité des centres culturels, asphyxièrent financièrement nombre d’institutions de culture ou de loisir, interdirent par la violence des galas, des expositions, etc. …avant de passer purement et simplement au meurtre des producteurs culturels après 1993 : écrivains (Djaout), hommes de théâtre (Alloula), chanteurs (Hasni), etc.
     « Les sciences humaines restent globalement suspectes à leurs yeux. A l’université, elles se sont transformées en cours de propagande. » (p. 54)

    Sixième clé : L’intégrisme récupère la pauvreté

    Les intégristes reçoivent de l’argent par le biais de diverses banques islamiques, ligues et associations religieuses. La manne provient essentiellement de l’Arabie Saoudite, des pays du Golfe, du Soudan et de l’Iran et des collectes naguère organisées en Occident. Ils fructifient ensuite cet argent dans le trabendo (marché noir parallèle au marché), en enrôlant un nombre de chômeurs algériens. Au final, les caisses sont pleines, ce qui leur permet de porter secours aux pauvres, aux sinistrés, aux victimes des inondations et des séismes, aux mal logés et aux sans-abri, tout en récupérant ce beau monde dans le cadre de l’idéologie islamiste. Contrairement à l’absence et à la corruption de l’état, l’intégrisme gagne à lui les masses et progresse socialement et électoralement. Les terrains où se fait sentir une misère matérielle, un mécontentement populaire, une frustration larvée, un ressentiment, sont les terrains de recrutement par excellence de l’islamisme.

    Septième clé : L’intégrisme est promu par l’enseignement et les média

    « La politique d’éducation épaissit d’une nouvelle strate le terreau intégriste. Les pas de clercs et les incohérences des programmes d’enseignement constituent sans doute une des causes du retour de la barbarie» (p. 121)
    Aux lendemains de l’indépendance, pour combler son manque de personnel de l’éducation, l’Algérie a importé des enseignants d’Egypte, qui répandirent l’idéologie panarabiste parmi les élèves. L’arabisation politique, destinée à récupérer l’héritage linguistique arabe spolié par la colonisation, se transforma en apologie de l’islamisme et en mépris des langues locales et populaires. Menée à la hâte, cette arabisation était dépourvue de moyens pour incarner une ouverture vers la modernité. Elle se rabattît sur les dogmes islamiques du Moyen Age et sur la sacralisation de l’idiome coranique, à un moment où le reste des secteurs économiques sensibles fonctionnait encore en français. La bi-partition des compétences et des élites crée des frustrés, une partie de la population semi-lettrée se trouvant exclue du jeu économique. C’est cette partie qui, privée des moyens matériels et intellectuels modernes, s’identifia aux modes de vie rétrogrades. Elle vint par la suite grossir les rangs de l’intégrisme et stigmatiser les « francisants » privilégiés (moufanassoun).
    Par ailleurs, des millions d’élèves écoutent chaque jour un catéchisme inspiré par les prédicateurs du Moyen Age comme Ibn Taymiyya. La télévision et les radios nationales retransmettent ces discours tandis que l’école se chargeait de les enseigner dés le jeune âge.
    Résultat d’un système éducatif désaxé, incapable d’amarrer les écoliers sur les acquis de la culture universelle tant spirituels que matériels, l’intégrisme sait d’où il vient. Aussi, ses promoteurs sont-ils farouchement opposés à la réforme de l’école qui leur permet de se reproduire. Ils pensent que celle-ci doit enseigner, à côté des matières techniques supposées « neutres » (sciences dites dures), les dogmes coraniques, les certitudes divines et les principes de la foi. Aussi tendent-ils à expurger de l’éducation le doute, la raison, l’esprit critique, la relativisation historique ou la discussion herméneutique qui caractérisent les sciences humaines.
    Sources    - Rachid Mimouni, 1992, De la barbarie en général et de l'intégrisme en particulier, éditions Belfond-Le Pré aux clercs.
    Source de l’article http://anglesdevue.canalblog.com/archives/2008/01/10/7518463.html

    Que faire des islamistes ?

    Dans sa rubrique « Ce que je crois » à paraître dans  Jeune Afrique*, Béchir Ben Yahmed répond à la question « Que faire des Islamistes ?» Analysant la situation dans les trois pays du printemps arabe, la Tunisie, l’Egypte et la Libye, il en déduit que les islamistes hissés au pouvoir « n’ont rien appris et rien oublié ». Il écrit notamment :
    « Les "Frères musulmans" d’Égypte et les "Nahdhaoui" de Tunisie sont encore, pour la plupart d’entre eux, à un niveau d’évolution politique infra-moderne et infra-démocratique.
    Ils se disent démocrates et modérés par simple habileté tactique, pour se faire admettre des modernistes et des démocrates de leurs pays et de l’extérieur.
    En fait, ils n’ont guère évolué : islamistes ils étaient, islamistes ils demeurent : tournés vers le passé et plus fidèles à leurs formations respectives qu’à leur pays ; la discipline de parti prévaut chez eux sur l’intérêt national comme sur les accords avec d’éventuels partenaires.
    Leur proximité avec les salafistes leur importe davantage que leurs liens avec les modernistes ; islamiser la société dans laquelle ils vivent est pour eux plus important que de procéder à une lecture éclairée de l’islam.
    Leurs soutiens moyen-orientaux – auxquels ils sont inféodés – sont les intégristes wahhabites du Qatar et d’Arabie saoudite ».
    Et d’ajouter : « Les partenaires extérieurs de la Tunisie, de l’Égypte, le camp des démocrates euro-américains devraient, de leur côté, se souvenir de l’erreur qu’ils ont faite en soutenant trop longtemps, sans leur faire de remontrances, les dictatures africaines et arabes.Nous les voyons aujourd’hui prodiguer un soutien presque inconditionnel aux islamistes : ils devraient garder leurs distances, éviter toute connivence avec eux, n’accepter ni leur double langage, ni, a fortiori, les libertés qu’ils prennent avec les règles de la démocratie.
    Les islamistes tunisiens et égyptiens ne sont pas de bonne compagnie ! »

     
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